Les trottinettes électriques roulent sur le flou
Les trottinettes électriques en libre service rencontrent un vrai succès à Marseille. Mais en terme de stationnement, de règles de circulation ou de sécurité, les questions que posent leur arrivée sont très nombreuses.
Les trottinettes électriques roulent sur le flou
Un dimanche comme un autre, boulevard Chave. Près d’un feu, à proximité de la piste cyclable qui remonte le boulevard, des trottinettes en tas figurent une forme de sculpture abstraite. En face, les clients du bar Le 68 sirotent leur café en terrasse quand deux jeunes gens en trottinette verte déboulent à vive allure et slaloment entre ces messieurs. L’un d’eux attrape le garçon qui manque de tomber. Une algarade débute. “Tu as failli nous faire tomber, putain”, hurle le vieil homme qui enlève ses lunettes prêt à en découdre. Le jeune monte dans les tours : “Je suis un calme mais si je te retrouve je te tue !”. À cet endroit précisément, la piste cyclable est coupée par une terrasse et le trottoir accueille piétons, poussettes, vélos et désormais trottinettes.
Depuis un mois et demi, l’entreprise Lime a installé sur le macadam marseillais ces engins aux parements verts. Le succès est manifeste et a décuplé l’usage de la trottinette dans la ville. C’est cet homme en costard-cravate qu’on imagine vouloir accélérer entre deux rendez-vous. Ce sont des lycéennes qui se lancent sur la promenade Louis-Brauquier, contournant le fort Saint-Jean sans effort. C’est aussi ce groupe de touristes italiens tout heureux de se rendre aux Catalans sans avoir à monter dans un bus bondé. Selon les statistiques de l’entreprise, 5700 utilisateurs ont effectué 15 000 trajets depuis le 20 janvier dernier pour 1,7 kilomètre en moyenne.
Bientôt des milliers de trottinettes électriques
Après une expérimentation à 500 trottinettes, la ville et la société ont signé jusqu’au 20 août et pour cinq fois plus de véhicules. Le périmètre concentré sur les huit premiers arrondissements a été élargi au 9e où Lionel Royer-Perreaut, le maire de secteur, voyait bien ces véhicules d’un nouveau genre se positionner autour de l’obélisque de Mazargues ou au palais des Sports. Six compagnies supplémentaires, qui se sont manifestées auprès de la mairie, pourraient bénéficier d’un contrat qui échoirait au même moment après un test d’un mois.
La concurrence devrait jouer à plein et peut-être profiter au consommateur qui pour l’heure se trouve face à un service cher : 1 euro de déblocage puis 0, 15 € du kilomètre. En revanche, Lime ne paie qu’une somme modique 0,90 euro par mois et par trottinette pour occuper l’espace. “Pour la suite, nous lancerons un appel à projets dans le but de ne retenir que trois ou quatre opérateurs, car autrement, on ne pourra plus les contrôler”, explique Jean-Luc Ricca, le conseiller municipal (Agir) délégué à la circulation.
Les trottinettes électriques sont donc appelées à se démultiplier. Mais comme le montrent les habitués des troquets du boulevard Chave, cette arrivée massive fait aussi turbuler la répartition de l’espace public. Sur les trottoirs, les trottinettes effraient les piétons. Sur la route, elles slaloment entre les voitures, les bus et les nids de poule qui, petites roues obligent, menacent la sécurité de l’utilisateur. À l’arrêt, elles entravent parfois pistes cyclables ou trottoirs.
https://twitter.com/vince13008/status/1099615503352516609
Et leur arrivée du jour au lendemain n’a pas permis de préparer les esprits aux enjeux de partage de l’espace. Même la préfecture s’est enquis auprès de la mairie du cadre légal de ce débarquement soudain. Pourtant, la Ville, contrairement à d’autres agglomérations, a tenté de faire les choses bien en se dotant d’une charte signée avec Lime.
Des conditions d’utilisation irréalistes
Les usagers doivent “porter des équipements nécessaires à leur protection (casque, gants…)”. Ils ne sont autorisés qu’à une “circulation sur le trottoir sous réserve de respecter la vitesse du piéton” (6 km/h maximum). Ils ne peuvent en aucun cas stationner sur les parvis des églises, sur celui de l’hôtel de ville, sur “l’aire piétonne du Vieux-port” ou sur “la promenade Louis-Brauquier”. Jean-Luc Ricca a bien en tête l’exemple d’un “homme casqué et ganté roulant doucement sur le trottoir en évitant les gens” mais une simple observation permet vite de douter de l’efficacité de ce texte.
Pour sa défense, Jean-Luc Ricca note surtout “l’absence de cadre légal en attendant la loi d’orientation sur les mobilités” voulue par le gouvernement et en ce moment en discussion au Sénat. Par conséquent, “la logique des acteurs est opportuniste, c’est la logique du passager clandestin”, analyse le professeur d’urbanisme à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée Jérôme Monnet. Avec cette loi, la ministre des Transports Élisabeth Borne entend donner aux pouvoirs publics “la possibilité de réguler les nouveaux services de mobilité”.
Attendre d’avoir plus de moyens légaux pour encadrer n’a pas été une option pour Jean-Luc Ricca. “Les trottinettes sont à Bordeaux, à Lyon, à Paris. Nous ne sommes pas plus intelligents que les autres. Qu’auriez-vous voulu ? Que l’on soit attentif, prudent et qu’on laisse cela aux autres ? Nous, on poursuit notre objectif d’apaiser le centre-ville en diminuant les déplacements en voiture, tout en améliorant son attractivité économique”.
“Une forme d’amnésie des pouvoirs publics”
Moralité, il s’agit d’apprendre en roulant. “On a l’impression qu’il y a une forme d’amnésie de la part des pouvoirs publics, note le géographe Jérôme Monnet. Concernant le stationnement des deux-roues motorisés sur les trottoirs, il y a déjà eu une crise, on a l’impression qu’on a tout oublié du conflit. On voit bien que l’on ne s’est pas dit que ces choses-là, il aurait bien fallu les mettre quelque part. Et pourtant, réussir à réguler le stationnement, c’est une des clés de la réussite et de la pérennité de ce mode de déplacement.” Pour l’heure, c’est à Lime de gérer la question : les employés de l’entreprise (25 sont annoncés à Marseille) mais aussi des auto-entrepreneurs les déplacent et les accumulent dans des endroits définis. Les usagers peuvent signaler via l’application comme sur les réseaux sociaux les véhicules encombrants.
La question de la régulation de la circulation est autrement plus épineuse. Dans un épisode du podcast Programme B, sobrement intitulé “faut-il brûler les trottinettes électriques ?”, Jocelyn Loumeto, administrateur de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité a une réponse : “Une trottinette électrique, sa place première est sur la place piste cyclable parce que c’est adapté aux vitesses des cycles car nos trottinettes roulent à 25 km/h”. Mais Marseille compte encore peu de voies réservées, de 70 à 130 kilomètres selon les estimations.
Le géographe Jérôme Monnet envisage alors une autre solution : “jouer sur la vitesse permet d’amener un mariage des véhicules. En généralisant la zone 30 en ville, il devient envisageable que camions, voitures, motos et l’ensemble des micro-véhicules portables se partagent la route. Cela ralentirait les uns et permettrait aux autres de venir sur la chaussée car les vitesses moyennes sont très proches les unes des autres. Mais il y aura toujours des défis de gestion de la voirie avec des différences de comportements importants et un vrai risque de conflits et d’accident. Pour l’instant, on ne sait pas bien faire une voirie qui gèrerait ça”.
Pour le chercheur du laboratoire Ville mobilité transports, au-delà de ces difficultés ces engins peuvent avoir un avenir et une utilité bien au-delà du gadget : “Ce qu’on voit venir en terme d’usage, c’est qu’on emmène un véhicule dans un autre véhicule. Ce genre de véhicule peut faciliter le covoiturage. Si l’on peut l’emmener dans les transports collectifs, cela peut aussi étendre la capacité d’une gare, si l’on considère que son aire de recrutement est de 15 minutes de déplacement. Mais si tout le monde monte avec une trottinette, il faudra aussi que l’on puisse accueillir ces trottinettes. Comme pour le stationnement, je crains que les pouvoirs publics aient sur ce domaine peu de capacité d’anticipation pour installer par exemple des supports pour loger les trottinettes dans les trains. S’ils ne le font pas, on va réprimer et ce sera la catastrophe.” Ce sera probablement à la métropole, qui pourrait bientôt récupérer le dossier, de trouver des solutions. La question des trottinettes y est aujourd’hui abordée avec circonspection.
Ajout le 9 mars à 19 heures : après certains de vos commentaires, mention du statut d’auto-entrepreneur d’une partie des répartiteurs de trottinettes.
Commentaires
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La charte peut elle “proteger” la municipalité et l entreprise, les degage t elle de leurs responsabilités en cas d accident ?
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Par ailleurs, je ne pense pas que ce soit les usagers de la voiture qui prennent et prendront ces trottinettes, mais les habitués des transports en commun et de la marche. C est un complément ou substitut à ces modes de transport là.
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ce problème se rencontre dans toutes les villes on a pensé trottinettes sans réflexion. Alors quand vs parlez du boulevard Chave nous en sommes les premiers impactés, lorsque l’on descend les marches de mon immeuble je dois penser à regarder si il n’y a pas un conducteur de trottinettes qui arrive car malheureusement il y a quelque temps j’ai failli être renversée car il arrivait trop près des immeubles, comme c’est en descente c’est très dangereux!!quant à la limitation de vitesse il aurait fallu que les trottinettes ne puissent aller plus vite que les 6 km/h quant aux zones de stationnement interdites à Marseille c’est difficile de les faire respecter, comme les voitures!!
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Quand on laisse une trottinette Lime dans une zone non autorisée, on risque un prélèvement forfaitaire de 50€. Mais ça ne répond pas au problème des trottinettes laissées en travers du trottoir.
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L’amende pour zone de dépôt non autorisé concerne des zones géographiques (parcs, etc) et dont des endroits précis (en travers des trottoirs, etc). D’où la pagaille.
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Le boulevard Chave n’a pas eu besoin des trottinettes pour poser la question du partage de l’espace : avec la piste cyclable sur le trottoir, les terrasses et autres équipements qui empiètent dessus (c’est signalé dans l’article), c’était déjà assez compliqué. Les trottinettes ne vont pas
plus vite que les vélos, c’est plutôt un problème de conception des pistes cyclables et de leur respect par les commerçants, les usagers, etc. C’est encore très nouveau pour les Marseillais !
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J’aime beaucoup la photo d’une mairie barricadée dont le pays a pour devise liberté et d’un engin prônant la liberté mais seulement individuelle et mettant en danger tant le client que les autres utilisateurs de la voie publique.
Une belle symbolique…
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Un autre problème se pose pour ses trottinettes : on les voit stationnées partout et n’importe comment, au milieu du trottoir, au coin d’une rue, etc. J’ai posé la question à des ados, savoir pourquoi elles sont abandonnées dans autant d’endroits improbables. La réponse est simple : dès que la durée d’utilisation est atteinte, l’engin n’avance plus. L’utilisateur le laisse à l’endroit où il s’est arrêté. Tout simplement.
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Ah merci pour cette info car je me posais la même question….
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Habitant Chave, les pistes cyclables sur trottoir sont source de conflits et d’accidents (jeunes enfants et personne âgées en sont les première victimes potentielles). Ces trottinettes qui permettent de rouler à 25 Km/h sont à mon sens une hérésie sur les trottoirs, ne parlons pas de casques et de gants systématiquement absents. Vélo et trottinettes devraient être, sur la chaussée au même titre que les autres véhicules en adaptant les vitesses des véhicules historiques a celles de ces engins. Les trottoirs doivent être réservés aux piétons.
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Bien d’accord, tous les véhicules sur la chaussée et à 25 KM/H maxi. C’est bon contre le bruit, la pollution, ça rend les accidents moins graves.
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Je prends le vélo régulièrement et je suis complètement en phase avec vous. Je ne prends jamais les pistes cyclables sur les trottoirs du Prado car beaucoup trop dangereuses, les piétons n’ayant pas conscience qu’il faut partager l’espace. La contre allée est paradoxalement moins dangereuse puisqu’on y roule rarement à plus de 25km/h. Côté terrasses du port, c’est la même chose, les piétons marchent sur les pistes cyclables, de malheureux vélos sont peints sur le trottoir et je vois bien l’incompréhension et l’agacement des piétons quand je zigzague autour d’eux. La place des engins roulant à 25kmh est sur la chaussée, idéalement sur des voies sécurisées, car les automobilistes non plus ne veulent pas partager…
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@ Adeline, avis différent sur les contre allées du (2eme) Prado. Très dangereuses car même en y roulant à vélo en toute légalité et au delà des 30 km/h autorisés, c’est très régulièrement que des automobilistes excités excédés de la présence d’un 2 roues sur leur trajet adoptent des comportements agressifs et très dangereux. La piste sur le trottoir est faite pour les vélos d’enfant à 3 roues, inutilisable pour circuler normalementà vélo. On a besoin sur le Prado de vraies pistes cyclables protégées, que pourraient aussi emprunter les trottinettes.
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Des employés ou des auto-entrepreneurs fortement assujettis ?
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« Trottinettes électriques : hausse inquiétante des blessés aux États-Unis”
“Selon une étude menée par Consumer Reports, environ 1.500 personnes ont été blessées lors d’accidents de trottinettes électriques depuis fin 2017 aux États-Unis. Et ce chiffre est probablement en deçà de la réalité.
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Au cours des deux dernières années, les États-Unis, ainsi que de nombreux autres pays, ont connu un développement très rapide des services de location de trottinettes électriques. Cette offre de mobilité urbaine très tendance ne va pas sans poser des problématiques de cohabitation entre les utilisateurs de trottinettes électriques, les piétons et les véhicules à moteur. Surtout, on commence à découvrir que le flou juridique autour de l’usage et des règles de sécurité se traduit par une hausse des accidents.
Selon une enquête de Consumer Reports, le magazine de l’association de défense des consommateurs Consumers Union aux États-Unis, on dénombre au moins 1.547 accidents de trottinette électrique ayant entraîné des blessures l’année passée outre-Atlantique. D’après les statistiques recueillies auprès de 110 hôpitaux et 5 agences gouvernementales (police, transports municipaux, urgences) dans 47 villes, les blessures les plus courantes sont des commotions cérébrales, fractures nasales et fractures de l’avant-bras.
Bird et Lime préconisent le port du casque
Consumer Reports précise que ce chiffrage est probablement sous-évalué étant donné que les services qui prennent en charge les blessés n’indiquent pas systématiquement qu’ils circulaient à trottinette électrique. Par ailleurs, les décès liés à l’usage de ce mode de transport ne sont pas comptabilisés. Il y en a eu quatre sur la période, indique l’article de Consumer Reports. Le mensuel a interrogé Lime et Bird, les deux principaux services de location de trottinettes aux États-Unis, sur ces accidents et leur politique de sécurité.
Lime indique avoir distribué gratuitement 75.000 casques à travers le monde et encourage le port de celui-ci par un message dans son application mobile et des étiquettes apposées sur ses trottinettes. Son principal concurrent, Bird, tient un discours similaire en indiquant qu’il recommande le port du casque et en a distribué 65.000 gratuitement. Cependant, le principe même de ces services de location favorise une consommation immédiate qui n’incite pas au port du casque. On trouve des trottinettes en accès libre un peu partout dans les grandes villes et il suffit d’un smartphone pour en louer une. Et pour le moment, dans de nombreux pays, aucune législation contraignante ne vient encadrer la sécurité. C’est le cas aux États-Unis mais aussi en France. »
https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/voiture-trottinettes-electriques-hausse-inquietante-blesses-etats-unis-74932/
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Mais enfin, comment pouvez-vous dire que ce sont des employés qui déplacent et régulent les engins, alors que ce sont des auto-entrepreneurs et que cette pratique est illégale ! Jean-Marie ?
Et je note bien que tout le monde s’en fout de ça, alors que c’est le problème numéro 1 de ce système. Mais on reste sur du moi moi moi, mon trottoir, mon conflit d’usage,…
Vous n’avez pas vu cet homme de plus de 60 ans se ruiner le dos en essayant d’embarquer une trottinette lourde comme un âne mort dans sa voiture personnelle ? Et bien ouvrez les yeux.
Les personnes effectuent ces tâches avec leurs véhicules personnels, parfois loués, et rechargent les engins chez eux ou dans des garages, également loués.
Merci d’aborder de rectifier et de creuser de ce côté là.
https://www.numerama.com/tech/425113-on-joue-les-rapaces-on-a-discute-avec-un-chargeur-de-trottinettes-electriques-lime-et-bird.html
https://www.challenges.fr/societe/la-guerre-des-auto-entrepreneurs-pour-recharger-les-trottinettes-electriques_625112
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Bonjour, il y a des employés (25 annoncés) et des auto entrepreneurs… 20 minutes parle aussi de salaires https://www.20minutes.fr/societe/2461915-20190228-video-marseille-touche-peine-smic-ramasseur-trottinettes-lime-confie CEla n’enlève pas la question social qui n’est pas l’angle que nous avons choisi.
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Le modèle social sur lequel repose ce système est en effet problématique : il tient plus de la loi de la jungle que du Code du travail (https://www.numerama.com/tech/425113-on-joue-les-rapaces-on-a-discute-avec-un-chargeur-de-trottinettes-electriques-lime-et-bird.html).
Il est vraiment fantastique, le début du XXIème siècle : on peut mettre en service sur la voie publique des flottes de véhicules qui n’ont pas le droit d’y circuler, tout en utilisant des travailleurs journaliers à peu près aussi protégés qu’au XIXème siècle…
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Les “déplacements” dans cette ville sont déjà un cauchemar : transports en commun médiocres une fois hors du centre ville, travaux permanents, pas de pistes cyclables, passages piétons non respectés, zones 30 non respectées, stationnement anarchique, tout bagnole et anarchie permanente entre les différents usagers qui sont très souvent en mode “survie”, c’est à dire que chacun essaie de passer devant l’autre à tout prix… Et maintenant on nous rajoute “ça”…. No comment, j’attends le premier mort suite à une collision trottinette/bus ou trottinette /voiture… Ça risque fatalement d’arriver, avec la bande de branchouilles incompétents à la tête de la “mobilité” (sic) à la mairie, j’aurais plutôt envie de dire “immobilité”… Quand on voit l’état des transports en commun dans cette ville, quand on voit la circulation, les temps de trajet dantesques (au moins sommes nous premiers en quelque chose en France !), on se demande ce qu’on a fait dans une vie antérieure pour mériter pareille punition ?
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Monsieur Ricca, comme l’a commenté quelqu’un supra et comme l’a prouvé le récente rapport de l’ADEME sur le free floating (vous devriez lire ce genre de choses, des fois, en tant qu’élu à la mobilité…) : les trottinettes sont employées par des marcheurs et des usagers de transports en commun, presque exclusivement !
Autrement dit elles rendent un service de mobilité d’appoint à certains publics, mais ne peuvent EN AUCUN CAS être considérées comme des alternatives à la voiture !
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Il est assez intéressant que l’arrivée de ces trottinettes fasse autant jaser et soulève autant de questions. … Il est vrai qu’avant Lime, les trottoirs marseillais étaient un havre de paix libre de tout obstacle et on ne risquait de pas de se faire rouler sur les pieds par un 2 roues motorisés. Sans parler de la superbe infrastructure cyclable marseillaise …
Pour une fois le choix éditorial de Marsactu me laisse perplexe : Aborder les problèmes de stationnement et de mobilité individuelle à Marseille dans leur globalité, 100 fois oui, mais se limiter à cet angle, bof.
Les problèmes rencontrés par Lime à Marseille sont ni plus ni moins ceux que l’on rencontrait avant, ça en fait juste plus …
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Je suis interloquées de voir autant de succès pour l’utilisation de ces trotinnettes, l’ayant moi même testé pour un trajet entre le Mucem et la Joliette cela m’a couté plus de 3euros…mais quand je vois tous les jeunes à 2 sur une trottinettes, je me dit qu’ils ont tout compris, ça fait 2 fois moins cher!! 🙂
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“On ne le dit pas assez, mais la trottinette électrique est un deux-roues dangereux. Avec 284 personnes blessées et 5 tuées l’année dernière, le nombre de blessés a en effet explosé. ”
( https://www.francetvinfo.fr/sante/prevention/trottinette-electrique-attention-aux-accidents_3087795.html )
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Tout cela est vrai…ce sont des contrats juteux.
Je passe à l’action: TOUTE TROTTINETTE TROUVEE SUR UN TROTTOIR JE LA DEPLACE SUR LA CHAUSSE
Faites de même.
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Selon certains intervenants les piétons ne seraient pas assez attentifs à la circulation des trottinettes. Il faudrait qu’on nous explique pourquoi. Quoi qu’il en soit les trottoirs marseillais sont pleins d’embûches, inutile d’en rajouter avec ces trottinettes. Ces engins cassent les pieds des piétons au propre comme au figuré marseillais. Pourtant Gaudin et sa clique s’en foutent car ils se déplacent dans Marseille dans leur véhicule de fonction ou en taxi.
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Précision pas un véhicule de fonction mais voiture avec chauffeur et même pour de très tres courts trajets comme ça ils peuvent prendre connaissance des dossiers concernant le développement des transports en commun , ce qu ilsne pourraient faire si ils devaient marcher ou prendre le bus c’est la maximisation du temps …!
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