Les syndicats de Marseille Provence Métropole prêts à aller au clash

Illustration /manifesttaion syndicale des agents de la métropole en 2015

« On est là pour dénoncer les répressions syndicales de la part du président Eugène Caselli, qui refuse de nous recevoir, et dénoncer les passe-droit et le clientélisme. » Massée au Pharo à l’occasion du conseil de la communauté urbaine de Marseille, l’intersyndicale – en la personne du secrétaire général du Sdu13/FSU Roger Aymard – ne mâche pas ses mots. Représentant 47% des personnels de Marseille Provence Métropole (MPM), l’Unsa, la FSU, la CGT et la CFDT visent, sans le nommer, le syndicat majoritaire Force Ouvrière, qui fait depuis des décennies le mistral et le beau temps sur la fonction publique locale.

Avec une pensée particulière pour Christiane Argy, épouse du patron de FO, qui s’est vue propulser à la tête de la police de la propreté alors qu’elle « n’avait pas suffisamment d’ancienneté pour être cadre », dénonçait Roger Aymard en début de semaine dans 20 minutes. L’intersyndicale a d’ailleurs profité de leur manifestation pour mettre les points sur les i : ils soutiennent tous l’initiative de Roger Aymard de contester cette promotion devant le tribunal administratif.

Vers une action plus large ?

« Il y a une lassitude que les postes ne soient ouverts qu’à une partie du personnel. Quand on voit comment la propreté urbaine est cadenassée… Par exemple 3 de mes chefs de secteurs ont été mis sur le carreau pour pouvoir mettre des gars de chez eux », peste Claude Kasbarian du côté de l’Unsa. De FO on l’aura compris. L’intersyndicale se réunit lundi pour faire le point « et nous prendrons les dispositions qui s’imposent. Elles pourraient être lourdes de conséquences avec une remontée vers les union départementales et régionales« , poursuit-il.

« A la veille d’une grande journée de mobilisation sur les retraites, où le président sera certainement là aux côtés des salariés et des syndicats, on ne comprend pas qu’on ne se tourne pas vers nous, les organisations « minoritaires ». Il porte une contradiction. Il faudrait que chacun réfléchisse aux mots de démocratie et de dialogue social… », conclut Roland Chalumeau (CGT). Qui a comme ses homologues adoré le bon mot du directeur général des services dans 20 minutes : « Oui, il y a un syndicat majoritaire. La prochaine fois, il faudra l’être pour avoir les mêmes prérogatives ».

Force Ouvrière : rien de nouveau sous le soleil du clientélisme, sur Marsactu

Un peu de lecture sur les relations historiques entre FO et la mairie de Marseille dans le livre Gouverner Marseille

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