Les législatives 2024 dans l’œil de Marsactu
Dimanche, les législatives commenceront à dessiner le nouveau visage politique du pays, mais aussi du département. Avant ce scrutin, retour sur la couverture du début de cette campagne des législatives 2024 par Marsactu.
Les législatives 2024 dans l’œil de Marsactu
Une campagne soudaine et express. Comme tous les citoyens, comme tous les acteurs politiques, c’est d’abord la stupeur qui a saisi la rédaction de Marsactu. Nous avions laissé filer des européennes très éloignées des problématiques locales qui font notre ligne éditoriale et l’été s’annonçait en pente douce : nos séries estivales se dessinaient sur les chemins de garrigue. Et puis le président a dissout, obligeant Marsactu comme tant d’autres, à revoir ses priorités et à se lancer dans la campagne. Que raconter ? Comment ? Nous n’avions que trois semaines et notre petite équipe pour tenter de dresser le portrait d’une ville, d’un département, qui basculent.
En 2022, les Bouches-du-Rhône avaient déjà offert six députés au Rassemblement national, concrétisant une domination politique entrevue depuis des années. Marseille désignait une députée à la flamme dans le Nord-Est de la ville, mais une partie de la ville se parait de rouge, en choisissant trois insoumis pour siéger au palais Bourbon. La majorité présidentielle et ses nouvelles recrues, Sabrina Agresti-Roubache et Lionel Royer-Perreaut, résistaient avec trois élus.
Très vite, à l’annonce de la dissolution, il est apparu que les résultats des européennes montrent une accentuation des clivages : un RN très puissant, une gauche toujours capable de mobiliser à Marseille, un camp d’Emmanuel Macron en déliquescence et une droite traditionnelle aux abois. Ce sont ces mouvements qu’il nous a fallu documenter et comprendre. Nous avons aussi souhaité raconter le Rassemblement national et ses idées xénophobes, qui se présentent aux portes du pouvoir lors de ces législatives, expliquer la nouvelle dynamique née dans l’urgence à gauche, voir comment la droite, macroniste ou non, tente de résister. Cela débouche sur une mosaïque d’articles, forcément imparfaite, mais qui, nous l’espérons, vous permettra d’éclairer les choix dimanche. Ils sont tout le week-end en accès libre.
Fidèle à ses obsessions idéologiques, le RN gagne du terrain
En position de force, le Rassemblement national est en mesure de conquérir de nouvelles circonscriptions dans le département, notamment à l’extérieur de Marseille. C’est aussi le cas dans la ville-centre où il peut compter sur le glissement progressif de l’électorat de droite où voter RN n’est plus un tabou. Après avoir échoué à convaincre des figures de la droite locale de partir à ses côtés, le parti a présenté des habitués des campagnes électorales. Les fondamentaux xénophobes du parti sont toujours présents sur le terrain, comme à l’Assemblée.
À gauche, un élan nommé union (ou presque)
Une foule épaisse en haut de la Canebière pour un meeting politique. Comme jamais dans les derniers scrutins législatifs, la mobilisation de la société civile en soutien du Nouveau Front populaire (NFP) a montré l’espoir et les craintes du peuple de gauche. À Marseille, l’alliance peut compter sur la locomotive Sébastien Delogu à la notoriété exponentielle. Mais la victoire qu’ils espèrent passera pour la gauche par la conquête de nouvelles circonscriptions, avec notamment l’adjoint au maire chargé de l’économie Laurent Lhardit sur le littoral Sud. Seul accroc dans le tableau de l’union, la 5e circonscription sera particulièrement scrutée : écarté par son parti La France insoumise, le député sortant Hendrik Davi a maintenu sa candidature face à Allan Popelard, qui a la casaque officielle du NFP.
Agresti-roubache, symbole d’une macronie en sursis
Elle est fidèle au président, celle qui de 2017 à maintenant a appuyé Emmanuel Macron plus que son parti. Députée depuis 2022, secrétaire d’État à la Ville depuis un an, Sabrina Agresti-Roubache se préparait à une candidature à la mairie de Marseille en 2026. Dès le 9 juin, l’élue est passée en mode survie : elle a convoqué une bonne part des figures nationales de la majorité présidentielle pour tenter de sauver son poste, y compris le Premier ministre Gabriel Attal. Mais la tâche s’annonce ardue et dès dimanche, elle pourrait être le symbole d’un camp présidentiel en grand danger qui mise notamment sur Aix-en-Provence pour ne pas repartir bredouille dans le département le 7 juillet.
LR coule, mais tient la barre
Malgré la défection d’un conseiller de la présidente de la métropole Martine Vassal, malgré les tentations d’alliance avec le RN, la droite issue du gaudinisme, majoritairement LR, a tenu. À l’image de sa présidente Laure-Agnès Caradec, ils sont quelques-uns à ramasser le drapeau lâché par le président national Éric Ciotti. Le plus dur commencera pourtant dimanche soir avec les choix de second tour : fils spirituel de Jean-Claude Gaudin, Yves Moraine a déjà déclaré qu’il voterait plutôt RN plutôt que Nouveau front populaire.
Dimanche dès 19 h 30, rejoignez notre live ! Ambiance dans les QG, suivi des résultats, premières analyses : l’ensemble de la rédaction se mobilise pour vous faire vivre la soirée électorale et décrypter les enjeux du second tour.
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