Les Fralib se rappellent au bon souvenir de l'État et le poussent à agir

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le 30 Oct 2013
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Les Fralib se rappellent au bon souvenir de l'État et le poussent à agir
Les Fralib se rappellent au bon souvenir de l'État et le poussent à agir

Les Fralib se rappellent au bon souvenir de l'État et le poussent à agir

Après plus de 1000 jours de lutte, on aurait parfois tendance à oublier le combat des Fralib. Moins présents dans les médias, les salariés de la société de thé et d'infusions de Gémenos ont aussi peu à peu disparu des radars gouvernementaux et présidentiels. Alors jeudi dernier, devant les caméras, les Fralib ont décidé de bloquer l'entrée de l'autoroute voisine de leur usine. Alors qu'il était silencieux depuis quelques temps, le conseiller social de François Hollande a dans la journée pris rendez-vous. Celui-ci a eu lieu ce mardi à l'Élysée et les représentants des salariés en sont ressortis plutôt satisfaits. Mais les négociations tripartites souhaitées sont "loin d'être acquises", admet Gérard Cazorla, secrétaire CGT du comité d'entreprise.

La situation semble en effet au point mort. Certes, le juge d'exécution des peines de Nanterre a confirmé la nécessité pour la direction de réaliser un quatrième plan de sauvegarde de l'emploi concernant les 182 salariés lors de l'annonce de la fermeture du site et a ainsi maintenu la pression sur Unilever, propriétaire de Fralib. Mais en revanche, les salariés qui souhaitent toujours obtenir des commandes d'Unilever pour un projet de reprise sous forme coopérative de l'usine, ne voient rien venir. Et les potentiels investisseurs, fournisseurs ou clients s'éloignent.

C'est sur ce point précis qu'ils attendent donc l'État, comme nous l'explique Gérard Cazorla. "Ils peuvent faire s'ils en ont le courage et l'envie. On voit bien aujourd'hui qu'au lieu de s'attaquer aux multinationales et au capital, ils préfèrent les aider, s'agace le syndicaliste. Quand on dit cela, on nous répond chantage aux 2800 emplois qu'Unilever représente en France. Mais pendant dix ans de droite où on ne les a pas embêtés, ils ont supprimé 10 000 emplois en France !" Au bout de 1000 jours, les Fralib ne lâchent rien, comme ils l'ont claironné sur la scène de la Fête de l'Huma. À cette occasion, ils ont aussi vendu 5 000 sachets d'infusions. Les machines, aujourd'hui propriété de MPM qui les a rachetées pour un euro symbolique, devraient à nouveau tourner pour une nouvelle production. Pour le moment éphémère.

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