Les douze travaux du successeur de Didier Raoult à l’IHU de Marseille

Décryptage
par Violette Artaud & Benoît Gilles
le 13 Juil 2022
18

Ce mercredi, sauf surprise, le conseil d'administration de l'IHU Méditerranée infection choisira Pierre-Édouard Fournier pour succéder à Didier Raoult. Ce proche du fondateur de l'IHU aura sur son bureau un rapport de l'IGAS et de l'IGESR avec 18 recommandations à mettre en œuvre rapidement. Marsactu vous en détaille les grandes lignes.

Didier Raoult et Pierre-Edouard Fournier dans une vidéo postée en 2021 par l
Didier Raoult et Pierre-Edouard Fournier dans une vidéo postée en 2021 par l'IHU Méditerranée. (Photo : Youtube)

Didier Raoult et Pierre-Edouard Fournier dans une vidéo postée en 2021 par l'IHU Méditerranée. (Photo : Youtube)

Pierre-Édouard Fournier a décidé de poser quelques jours de vacances, à la veille du 14 juillet. Pourtant, sa carrière devrait connaître ce mercredi un tournant sans précédent. Mais un petit temps de pause n’est peut-être pas inapproprié face à l’ampleur de la tâche qui l’attend. Le conseil d’administration de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection doit le désigner comme successeur du très controversé Didier Raoult à la direction de l’IHU. Fidèle du professeur depuis ses toutes premières recherches sur les bactéries Rickettsies, ce chercheur en microbiologie de 56 ans prend la barre d’un institut abîmé par le mode de gouvernance mis en place par son prédécesseur.

Déjà dévoilé par La Provence et Mediapart, un rapport provisoire de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) confirme les multiples dérives de cette gestion. Il dresse également l’étendue de la réforme que Pierre-Édouard Fournier devra imposer à ce fleuron de la recherche française, sous peine de le voir sombrer.

1.

Mettre à plat les statuts de la fondation

Le premier grand chantier de l’ère Fournier devra concerner l’instance même qui doit le désigner au poste de directeur. En effet, en créant la fondation qui chapeaute l’IHU, Didier Raoult a rédigé des statuts lui assurant les pleins pouvoirs. Présidente et directeur sont donc élus et nommés sans limite dans le temps. Didier Raoult a démissionné de son poste d’administrateur, mettant ainsi fin à une situation baroque. Autre curiosité, il y siégeait à titre consultatif en tant que directeur, mais votait en tant qu’administrateur avec la qualité de personnalité qualifiée. Une disposition parfaitement illégale pour les inspecteurs de l’IGAS.

Nouvelle personnalité qualifiée récemment entrée, la conseillère d’État Emmanuelle Prada-Bordenave est pressentie pour remplacer Yolande Obadia, l’actuelle présidente, si celle-ci accepte de démissionner. Elle aura la lourde tâche de rééquilibrer le conseil d’administration en laissant plus de pouvoir aux fondateurs de l’IHU et aux premiers employeurs des personnels, l’assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) et Aix Marseille université.

2.

Mettre fin à la logique de Meute

L’IGAS et l’IGESR gravent dans le marbre de l’administration française ce que la presse, les syndicats et les opposants du professeur Raoult dénoncent depuis des années : le fonctionnement auto-centré, marqué par le culte du chef et le fonctionnement en bande. Sous une plume plus sérieuse, les inspecteurs décrivent “le processus décisionnel (…) très centralisé, amplifié par un mode de management très autoritaire et pyramidal sans véritable contrepoids interne”.

Une fois Didier Raoult parti, comment s’assurer que le même fonctionnement ne reprenne pas avec un nouveau mâle alpha à la tête de la meute ? C’est la question posée par une partie des tutelles : comment Pierre-Édouard Fournier va-t-il pouvoir imprimer sa marque alors qu’il est un fidèle parmi les fidèles ? “Sur le papier, sa candidature était dans la continuité du système, note un observateur du processus de reprise en main. Mais, à l’oral, devant le jury, il a clairement défendu une volonté de réforme“. Son côté “candidat maison” devrait lui éviter de débarquer dans un champ de mines. Mais il devra très tôt casser le clan des “PU-PH”, pour “praticiens hospitaliers et professeurs d’université”, qui faisaient corps autour du maître.

3.

Renouveler la direction médicale

C’est écrit noir sur blanc : “la mission recommande de renouveler l’équipe de direction médicale de l’IHU”. La direction de l’IHU appliquerait ainsi, afin de respecter les ordres d’un Raoult tout-puissant, “un management souvent brutal, parfois humiliant”, pouvant aller à des “comportements offensants ou harcelants” entraînant des “risques psychosociaux”. S’il décide de respecter les recommandations de l’IGAS et de l’IGESR, celui qui était jusqu’alors “directeur plateforme diagnostic moléculaire” devra donc faire le ménage parmi ses anciens homologues, dont il a partagé les pratiques.

4.

Se conformer aux pratiques médicales en vigueur

L’IGAS relève dans son rapport de véritables dérives dans l’encadrement de la prise en charge des patients. Pour les membres de l’inspection les protocoles de l’IHU “sont éloignés des standards actuels”, non reconnus, voire contre-indiqués par certaines instances.

Au sein du pôle maladie infectieuse de l’IHU, l’utilisation de “kits de diagnostic syndromiques prêts à l’emploi”, qui implique un très grand nombre de prélèvements sur les patients, est fortement encouragée. Or, écrivent encore les inspecteurs, ces nombreux prélèvements systématiques – jusqu’à 15 tubes de sang trois jours de suite – ne sont pas toujours utiles pour le patient. “Toutes ces analyses vont au-delà du juste soin. La question de la pertinence de ces actes ainsi que le devenir et l’utilisation ultérieure des divers liquides congelés est posée.” Les conditions de leur réalisation peut même engendrer “une perte de chance pour le patient”, s’inquiètent les auteurs.

Sur le plan thérapeutique, le rapport évoque l’existence de guides de traitement, qui présentent, une fois de plus, “un certain nombre de non-conformités au code de la santé publique” et qui peuvent donc, faire l’objet “d’une qualification pénale”. La prescription de l’hydroxychloroquine malgré l’interdiction posée par décret est également rappelée dans le rapport. Une molécule que Pierre-Édouard Fournier avait un temps défendue pour soigner du Covid-19. “Je ne me souviens pas d’avoir dit ça. Mais admettons, il s’agissait alors d’une position prise au tout début de l’épidémie”, s’est-il expliqué auprès de nos confrères de l’Express.

5.

Mettre au carré les pratiques de recherche

Dans leur rapport, les deux inspections générales pointent largement les manquements récurrents au sein de l’IHU en ce qui concerne les pratiques de recherche. L’exemple le plus frappant concerne le recueil du consentement des patients. “Selon plusieurs anciens internes, indique le rapport, les patients sont juste informés [que leur traitement s’inscrit dans le cadre de recherches cliniques], mais ne seraient pas aptes à donner leur consentement, ce qui pose un problème légal et éthique.” Des patients qui parfois, précisent les auteurs, ne parlent pas le français.

Autre point de crispation : l’IHU est censé tenir informée l’AP-HM de ses recherches, ce qui n’est absolument pas le cas. Le document fait mention de “contravention avec le code de la santé publique […] qui relève du code pénal.” Ainsi, à l’IHU, estime le rapport, la réglementation serait vécue “comme une entrave à l’agilité de la recherche, alors qu’elle vise à garantir de la santé et de la liberté de choix des personnes concernées par les essais cliniques.”

Le successeur de Raoult devra donc rétablir une convention avec l’AP-HM pour encadrer les travaux de recherche, et tenter de faire rentrer dans les clous les pratiques hors des contrôles. Ces sujets, Pierre-Edouard Fournier les connaît bien puisqu’il était secrétaire du comité d’éthique interne de l’IHU. Un comité dont, note le rapport, “les modalités de travail ne permettent pas une décision éclairée”. Pierre-Edouard Fournier ne s’est en effet jusqu’alors jamais opposé publiquement à ces pratiques.

6.

Clarifier la relation aux tutelles

Le torchon brûle depuis des mois entre Didier Raoult et ses principaux lieutenants d’une part, le directeur de l’AP-HM, François Crémieux et le président d’Aix Marseille université, Éric Berton, d’autre part. Ces deux derniers rappellent volontiers qu’ils fournissent l’essentiel des moyens humains et financiers de l’IHU. La métaphore la plus efficace pour définir le fonctionnement de l’institut est celle de la lasagne où s’entremêlent services de soins hospitaliers et laboratoires de recherche. Sur les 864 salariés, l’AP-HM fournit le plus gros, avec 463 personnes. Les autres agents relèvent de l’université, de l’institut de recherche pour le développement (IRD) et d’autres institutions de recherche. La fondation IHU ne dispose que d’une quarantaine de salariés.

Or, la fondation et les deux tutelles les plus conséquentes n’ont jamais réellement mis à plat leurs relations, se contentant d’une évaluation à la louche des loyers versés en fonction des surfaces occupées. La signature de conventions régissant ces relations est posée comme une urgence. D’autant plus que celle signée avec l’AP-HM en 2012 s’est achevée cette année.

7.

Rassurer les personnels

La dernière sortie publique de Pierre-Édouard Fournier s’est effectuée devant la 6e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Marseille. Il venait spontanément défendre son collègue Éric Ghigo. Ce dernier a été condamné le 4 juillet à 18 mois de prison dont six fermes pour des faits de harcèlement moral, sexuel et agressions sexuelles sur une stagiaire et une ingénieure de recherche d’Aix Marseille université. Ce soutien du successeur de Didier Raoult, comme sa proximité avec l’ancienne direction, suscite la défiance des personnels et de leurs représentants. À l’issue de la dernière séance du comité hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT) de l’université, la CGT a publiquement réprouvé la désignation du professeur Fournier :

“Elle ne signifie pas de rupture dans le mode de gouvernance de l’IHU Méditerranée infection, elle ne garantit pas l’amélioration des conditions de travail des agents, et ne garantit pas non plus un avenir serein en termes de probité scientifique et médicale”.

Des délégations des CHSCT des différentes tutelles de l’IHU visitent actuellement les différentes unités scientifiques de l’institut. Les premiers témoignages révèlent l’étendue du désarroi des employés comme des étudiants qui y travaillent. En 2017, un premier contrôle des CHSCT avait débouché sur une tempête médiatique autour de l’IHU sans rien changer aux relations de travail au sein des laboratoires. L’IGAS et l’IGESR reviennent largement sur le ressenti des personnels, évoquant “des suspicions de harcèlement moral” et un climat de terreur vécu par ceux qui témoignent.

Les violences sexistes et sexuelles y perdurent au point qu’une commission d’enquête a été lancée par l’AP-HM en mars 2022. En 2017, des inspecteurs des mêmes institutions de contrôle avaient déjà longuement visité, sans que rien ne filtre de leurs conclusions. Le caractère moins confidentiel du présent rapport obligera les différentes tutelles à accélerer : les contrôleurs de l’IGAS réclament de mettre à plat les dispositifs d’évaluation des risques psycho-sociaux dès le second semestre 2022.

8.

Trouver de nouvelles ressources

Le rapport use de caractères gras pour qualifier de l’urgence pour le futur directeur à trouver de nouvelles ressources et à “travailler à un nouveau modèle économique réaliste”. C’est d’autant plus une priorité que les finances de la fondation se dégradent peu à peu. Les recettes d’exploitation passent ainsi de 7,9 millions d’euros en 2017 à 7,3 aujourd’hui alors que les charges d’exploitation ont grimpé de 22% dans le même temps. Or, la subvention de l’agence nationale de la recherche a déjà baissé en 2019 pour tous les IHU. Elle devrait cesser de les financer en 2025.

Jusque-là, la direction de l’institut marseillais misait sur le développement de start up liées à des dépôts de brevets. Une hypothèse jugée “très optimiste” par les inspecteurs. La valorisation de la recherche a généré au mieux 100 000 euros en 2021 alors que la direction de l’IHU en espère 800 000 euros en 2026. Cela clôt l’espoir initial de ne plus dépendre de subventions publiques. En 2018, le conseil scientifique de l’IHU s’étonnait du peu de bourses du conseil européen de la recherche, comme de celles émanant de l’Agence nationale de recherche (ANR) ou de l’institut universitaire de France.

9.

Stopper la course à la publication

Entre 2012 et 2021, les inspecteurs ont compté en moyenne 679 publications annuelles auxquelles ont participé des chercheurs de l’IHU. Un nombre qui le place comme l’un des instituts hospitalo-universitaires les plus prolifiques. Mais “la mission note également des limites d’une stratégie quantitative de course à la publication”. Avec notamment la priorité à la quantité par rapport à la qualité : “La part des publications dans des revues classées E ou non classées est plus importante que dans les autres IHU”. En clair l’IHU publie beaucoup mais dans des revues moins reconnues que ses pairs.

Plusieurs personnes interrogées dans le rapport évoquent des formes de pressions pour valider les hypothèses de départ dans les protocoles de recherche. “Cette situation qui trouve sa justification dans la course à la publication se double d’un contexte particulier, où de jeunes chercheurs disent édulcorer volontairement les résultats et les données, ou supprimer des choses qui ne marchent pas, pour ne pas subir de pression”, cite le document. Une stratégie que le remplaçant de Raoult va devoir revoir. Lui, qui a été membre du comité éditorial de la revue scientifique New Microbes and New infections, dont près d’un tiers des études publiées sont cosignées par Didier Raoult…

10.

Réinventer les choix de communication

Finies les vidéos Youtube et les prises de positions tranchées dans les médias grand public. L’IGAS et l’IGESR n’ont pas vu d’un bon œil la communication pour le moins atypique du professeur Raoult. Les inspections évoquent une “communication offensive, parfois polémique” de la direction de l’IHU “qui a contribué ces derniers mois à l’emballement médiatique”, avec 150 vidéos vues plus de 150 000 fois chacune selon Raoult lui-même. Une fierté pour le professeur que tout le monde ne partage pas. “Des fondateurs, des partenaires et des personnels déplorent cette situation qui altère l’image de l’IHU, mais également la leur.”

Pourtant, précise le rapport, l’idée de communiquer ainsi ne vient pas du professeur Raoult lui-même, mais de son conseil scientifique dès 2018. Celui-ci est finalement revenu sur sa recommandation en 2020, conseillant au professeur Raoult “de privilégier une approche plus pédagogique et moins polémique vis-à-vis du traitement [avec l’hydroxychloroquine]”. Pas de quoi arrêter le directeur de l’IHU, qui a déjà fait participer son successeur à ses fameuses vidéos.

11.

Assumer les suites judiciaires

Il y a deux versants aux activités judiciaires de l’IHU : le premier concerne les nombreuses procédures initiées par la présidente de la fondation en soutien à Didier Raoult notamment contre Mediapart mais aussi François Crémieux, le patron de l’AP-HM. Ces huit plaintes représentent 95 400 euros de dépenses en avocats engagés par la fondation contre l’avis des cinq fondateurs. Pierre-Édouard Fournier poursuivra-t-il cette “dépense d’énergie et de moyens peu propice à l’activité sereine d’un institut scientifique ?”

Le second versant a trait aux suites pénales qui pourraient découler des contrôles effectués par l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) suite aux révélations de Mediapart. À plusieurs reprises, les contrôleurs de l’IGAS et l’IGESR utilisent l’expression “de nature à relever d’une qualification pénale”. Les nouveaux ministres de la santé, de l’enseignement supérieur et de la recherche pourraient donc saisir le parquet de Marseille si les faits reprochés s’avèrent exacts.

12.

Virer “le vieux”…

Mais comment gouverner le navire alors que son capitaine historique est toujours sur le pont ? “Avec tout le respect que je lui dois, je serais bien incapable de travailler avec mon ancien patron dans les pattes”, souffle un proche du dossier. Théoriquement, Didier Raoult n’aura plus de poste attitré. Mais il reste professeur émérite durant cinq ans. Par ailleurs, rien ne l’empêche de se rendre à l’IHU pour les besoins des start up qu’il a lui-même installées dans les locaux de la Timone. Omniprésent, omnipotent, la vie de Didier Raoult est intrinsèquement liée à celle de l’institut. La question de son départ total en retraite est plus que jamais d’actualité. Certains évoquent – ou espèrent – un retour à Dakar, où il est né. Loin, bien loin, de l’IHU marseillais.

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.
Violette Artaud
Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Alceste. Alceste.

    Eh bé !.
    En un mot, il faut tout raser et rebâtir.Cet institut est mort, discrédité, et désormais avec une réputation lamentable.
    Néanmoins,nous pouvons nous poser quelques interrogations,qui n’en sont plus d’ailleurs,sur les autorités de contrôle, la mafia médicale , le copinage et surtout la “clairvoyance” des administrateurs qui n’ont bien sûr rien vu à l’insu de leur plein gré.
    Je ne vais pas aborder le cas de la clique des nuls , supporters du druide dont le seul fait d’être marselaiiiiis con!,le positionnait comme héros local.pour des raisons électoralistes.
    Ce qui démontre deux choses: le niveau des masses et qu’être sordide pour les Vassal,Muselier , Ravier,Boyer et autres n’est pas un problème à partir du moment où ils flattent ” le peuple”.

    Signaler
  2. Christian Christian

    Excellent article.
    Le cas Raoult sera un beau sujet d’études sur :
    *la crédulité et l’inculture scientifique des nombreux soutiens du druide dans l’opinion publique, et chez trop de journalistes ;
    *le réel talent de D. Raoult pour la manipulation des réseaux asociaux ;
    *la faible éthique des personnalités politiques qui l’ont soutenu ;
    *la nécessité qui subsiste de protéger la rigueur scientifique et les protocoles de recherche médicale si longtemps après Claude Bernard

    Signaler
  3. BRASILIA8 BRASILIA8

    Ce type de recrutement me fait penser à celui de la Ville de Marseille de l’ère Gaudin.
    Avant lui les directeurs généraux étaient des polytechniciens sans attache marseillaises
    A son arrivée c’est un architecte déjà en poste très proche de FO, je vois sourire Brallaisse,qui est devenu directeur général de l’architecture et des bâtiments ,
    idem pour le directeur général des services techniques.
    On voit encore les résultats de cette politique de recrutement en interne ; bon courage à Mr Fournier qui lui a en plus des actionnaires à satisfaire

    Signaler
  4. Lissia Lissia

    Voilà un article qui ne relève que les conclusions à charge. Pas une remarque positive. Pas un mot sur les retombées en terme de finances, de notoriété et de visibilité de l’IHU et de Marseille.
    Point 6 : Clarifier la relation de tutelle : Donc depuis 2012, l’AP-HM a dormi profondément ? De même, AMU ?
    Point 7 : “suspicions de harcèlement moral” ; “les violences sexistes et sexuelles y perdurent.” Et si l’IGAS allait dans les facultés de médecine, pour voir ce qu’il s’y passe ?
    Point 9 : Stopper la course aux publications : Dans ce cas, c’est à toute l’Université française que cela devra s’appliquer, et pas qu’à l’IHU, car la publication reste un des critères de tri des enseignants-chercheurs.
    Point 10 : Assumer les poursuites judiciaires : et la protection du fonctionnaire ?
    Inscrite dans les statuts de la Fonction publique, elle n’aurait pas lieu de s’appliquer à l’IHU ?
    Je n’ai strictement rien à voir avec l’IHU, l’AP-HM, ou AMU mais j’ai l’impression, à lire ce résumé, que l’IHU n’a rien produit de positif. Et alors comment expliquer la confiance des marseillais et de tous ceux qui sont venus se faire traiter pendant la pandémie, et le reste du temps ?
    Cette façon de s’essuyer les pieds sur cet institut ne profite à personne, et surtout pas aux personnels qui vont continuer à y travailler.

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      C’est curieux, je fais moi aussi partie des Marseillais, et il ne me viendrait pas à l’idée d’aller me faire soigner dans ce bazar plus dévoué à son chef qu’à la médecine. La “confiance” de personnes crédules n’est pas une garantie de sérieux et de rigueur scientifiques. L’IHU Méditerranée a durablement endommagé la réputation de la recherche médicale française : il est temps de tourner la page, sans concession.

      Signaler
    • Ssylvie Ssylvie

      Tout à fait d’accord. Je trouve que Marsactu manque cruellement d’impartialité et de neutralité dans l’ensemble de ses articles consacrés à l’IHU Méditerranée.

      Cette succession d’articles uniquement à charge publiés depuis de nombreux mois ne semble pas relever de l’information objective que l’on est en droit d’attendre d’un journal, ce qui m’interroge…

      Signaler
  5. Kitty Kitty

    Personnellement, et ainsi que de nombreux membres de la famille et des amis, je suis allé me faire soigner à l’IHU lorsque j’ai eu le covid. J’ai été très bien reçu, personnel très mobilisé, diagnostic sérieux et complet et traitement qui est apparu très efficace (en tout cas aucun problème à signaler) peut-être effet placebo ? Mais le psychologique fait aussi partie de tout traitement.
    Surtout, tous ceux que je connais et qui ont fait comme moi ont été rassurés au moment où on nous annonçait l’équivalent de la peste (covid 1 et 2). Du coup, nous avons eu une pensée émue pour “les parisiens” à qui les médecins sérieux proposaient de rester chez eux, de prendre du doliprane et de les rappeler lorsqu’ils seraient bons pour la réanimation.
    Bref, je crois représenter nombre de personnes qui ont fait le même parcours, ce qui explique que, au-delà de sa communication criticable, Raoult reste quelqu’un qui, lors de cette épidémie, aura proposé un parcours de soin unique en France (au début). Et ça c’est rassurant. Pourvu que ça dure car si on compte sur l’AP-HM…

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Visiblement,il y a des effets secondaires inconnus au traitement Raoult, au regard de votre réflexion sur l’AP HM.
      N’importe quoi.

      Signaler
  6. Kitty Kitty

    @Brallaisse :
    Objectivement, faites la comparaison entre la prise en charge covid de l’AP-HM avec celle de l’IHU et je serai ravi d’en discuter avec vous.

    Signaler
  7. Lissia Lissia

    Enfin, c’est clair : actuellement chacun y va de son coup de pied de l’âne sur l’IHU et Raoult.
    Quant aux “électeur(s) du 8ème”, c’est évident qu’ils n’auraient pas aimé se mêler à la promiscuité du bon peuple qui faisait plus que confiance à l’IHU et ses équipes où, effectivement, on était très bien reçus avec des personnels souriants, malgré la charge de travail. Sans parler d’une organisation impeccable. Mais tout cela semble oublié de certains qui hurlent maintenant avec les loups. Puisqu’ils ne risquent plus rien….

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je ne sais pas trop ce que veut insinuer ce galimatias, mais je n’ai personnellement pas de problème avec “la promiscuité du bon peuple”. En revanche, j’en ai avec les prescriptions de médicaments dont l’efficacité n’est pas démontrée mais qui reposent sur la simple intuition d’un gourou, facturées au tarif de l’hospitalisation de jour. A ce prix, on espère en effet que l’accueil des malades était bon.

      Signaler
  8. Alceste. Alceste.

    Kitty , que puis je répondre à cette ineptie ?. Rien , sinon que les marseillais, provençaux,corses, alpins bénéficient depuis des dizaines d’années de soins remarquables prodigués par des équipes incroyables dans les unités de l’AP HM .
    Je ne vais pas m’étendre , mais votre Raoult n’arrive pas à la cheville des services de Paoli Calmettes , de neurochirugie , de cardiologie et autres .
    Raoult est un fort en gueule complétement allumé et “has been” ,qui a bénéficié de réseaus et d’amitiés politiques. Où sont t’elles aujourdh’ui ? : elles se cachent et sont amnésiques.
    Alors que peut on repprocher à l’AP HM aujourd’hui ? :Oui la vétusté de ses installations , mais il faut remercier ces mêmes politiques , Gaudin en tête et son orchestre , qui ont favorisé ce type compétément mégalo au détriment des vrais médecins , ceux qui soignent.

    Signaler
    • Kitty Kitty

      Je croyais que le sujet c’était de comparer les parcours de soin propo covid proposé par l’IHU d’un côté et l’AP-HM de l’autre. Je ne vois pas ce que vient faire la neurochirugie, la cardiologie, etc. dans nos échanges. Je confirme et je signe, le parcours de soin covid proposé par l’IHU était remarquable et, les autres établissements français auraient été bienvenus de s’en inspirer au lieu d’entre dans cette lutte (que je connais très bien) entre les instituts universitaires et les facultés. Non, le bon peuple n’est pas complètement débile, simplement il sait reconnaitre ceux qui s’occupent de lui et les autres. Je ne parle pas des urgences, car c’est un autre sujet.

      Signaler
  9. Alceste. Alceste.

    Il n’y a pas de problème entre institut et faculté.Dans le cas d’espèce le problème résidait chez l’autre allumé qui met son propre portrait sur les murs de l’IHU.Faut oser..
    Le problème est donc maintenant résolu.
    Pour en revenir à l’APHM, la différence est simple, les professionnels sont au service des patients et pas l’inverse.
    Les mêmes qui applaudissaient Raoult,sont mêmes qui app la applaudissaient Tapie.C’est dire.

    Signaler
    • Kitty Kitty

      Vous ne répondez toujours pas à ma question qui était pourtant très simple. L’IHU a t-il, oui ou non, mis en place dès le covid 1 le meilleur parcours de soin en France ? Tout le reste n’est que lutte d’influence et de pouvoir dont la profession médicale s’est faite une spécialité.

      Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      “Le meilleur parcours de soin” ? La seule bonne idée du druide a été qu’il fallait tester à grande échelle. Pour le reste, les potions magiques qu’il a imposées en dépit de l’impossibilité de prouver leur efficacité ne sont pas des “soins”. Pire, il a contribué à semer le doute sur les vaccins, qui sont actuellement le seul “soin” disponible.

      En dehors des luttes de pouvoir dans lesquelles Raoult excelle, il existe en médecine, comme dans toute science, un principe de base : quand on prétend qu’une expérience parvient à un résultat, il faut être capable de le prouver et de le reproduire.

      Signaler
    • Ssylvie Ssylvie

      Affirmation totalement mensongère (Les mêmes qui applaudissaient Raoult sont les mêmes qui applaudissaient Tapie). Il faut arrêter avec les généralités. Vous ne convaincrez pas avec de tels arguments fallacieux.

      Signaler
  10. Alceste. Alceste.

    La médecine n’est pas une course à l’échalote.Nananère, Raoult était le premier ,et avec quels résultats ? : Un désastre et des masques qui tombent, celui d’un allumé qui se voyait déjà prix Nobel.
    Il a simplement oublié que l’humilité est le contrepoison de l’orgueil (Voltaire),ce qui pour un médecin est une erreur fatale.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire