Les agents municipaux à la culture tirent la sonnette d’alarme

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le 27 Mai 2011
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Ils voulaient ce face à face. Les agents des services culturels municipaux ont manifesté en fin de journée à l’entrée de la Vieille Charité où ils attendaient la venue de Jean-Claude Gaudin, invité pour la cérémonie d’ouverture de la grande exposition de l’été sur les Orientalistes.

Une centaine de manifestants a répondu présent à l’appel de l’intersyndicale pour intercepter le maire UMP de Marseille. A son arrivée, il est reçu par des fonctionnaires en colère. Les revendications : « les services culturels municipaux de la ville de Marseille sont loin d’être en ordre de marche vers MP 2013 », pouvait-on lire sur les tracts distribués par les syndicats.

S’ils ont choisi cette cérémonie d’ouverture pour se faire entendre, c’est justement parce qu’ils étaient nombreux à regretter une politique culturelle qui favorise principalement les grandes expositions. Ce sentiment, partagé entre-autre par Guenael Borg, assistant cadre à l’Alcazar, est l’une des nombreuses revendications : « Entre les changements de directeurs des bibliothèques et la pression subit par le personnel au travail, nous sommes très inquiets. Marseille est en retard et si c’est la deuxième ville de France, ce n’est certainement pas pour son investissement culturel ». A ses côtés, il y avait aussi des étudiants et leurs professeurs de l’Ecole des Beaux-arts et du Conservatoire de musique qui dénoncent un manque de locaux.

Les personnels de services culturels en colère se sont réunis en créant le Collectif Culture afin de rappeler à la municipalité que MP 2013 ne doit pas se faire contre les personnels, mais bien avec eux en prenant en compte leurs propositions. Ils partagent l’idée que leur service est en crise, confronté à des choses qui n’évoluent pas : « seules permanences notables : la faiblesse des budgets et la cogestion avec le syndicat « majoritaire » – à savoir Force Ouvrière », précisent les tracts. Ils ont voulu marquer le coup et se faire entendre auprès du maire, qui après avoir échangé brièvement avec un délégué syndical (voir photo), s’est rendu comme prévu dans la cour de la Vieille Charité. L’accès contrôlé par la sécurité était réservé aux personnes munies d’invitations.

Là, une cérémonie a débuté presque normalement. Le maire de Marseille a prononcé un discours sans y accorder plus d’importance, des remerciements et un laïus officiel sur un ton monocorde. Ceci étant dit, il enchaîne alors avec une série d’explications sur les choix de la ville en matière de culture : « nous n’avons pas été désigné capitale de la culture par le jury grâce à l’opération du saint esprit ». Il précise en détaillant les projets déjà connus de travaux à Friche, au château Borély, l’ouverture du Silo et du MuCem. Pour finir, il est très applaudi après avoir prêché des convaincus, puis hué de nouveau à sa sortie où il n’était plus à pied, mais en voiture.

Un lienLe tract distribué par le Collectif Culture

Un lienPrésentation de l’exposition sur les Orientalistes, sur Marsactu

Un lien Culture : la tribune qui dénonce le système FO dans Le Monde, sur Marsactu

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Centre de la Vieille Charité, 2 Rue de la Charité, 13002 Marseilles, France

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Commentaires

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  1. casanovette casanovette

    Dégages pov G.. !!!

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  2. gartner gartner

    J’y étais. Il n’était pas seulement question de se plaindre de la place de FO et des maques de moyens des fondtionnaires … Je suis étonné et furieux que cet article n’évoque pas tout le personnel vacataire des services culturels de la Ville de Marseille ‘plus de 10% des agents des musées). Que la Ville les oublie, soit. Que l’Etat s’en tappe, c’est facheux… mais que la presse ne fasse pas écho de leur situation, c’est pitoyable.

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  3. poalagratter13 poalagratter13

    Je viens d’écouter l’enregistrement sonore des propos de Dingo. C’est grave que Marsactu ne les rapporte pas (ah ? ils ne les ont pas entendus ? mais pourquoi cet article alors ?) mais c’est encore plus grave d’entendre ça de la bouche du Maire. Je le savais désinteressé, dépassé, fatigué de la gestion municipale mais à ce point c’est d’une gravité extrême.

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