Le parc des Calanques sera-t-il un jour payant ?
Après un été noir de monde, le parc des Calanques fait l'état des lieux et recense les dégâts sur la faune et la flore. Pour mieux réguler l'affluence, de nombreuses pistes de réflexion sont sur la table. Du "démarketing" à l'accès payant, le débat est lancé.
Le parc des Calanques met en place une politique restrictive concernant les images réalisées dans son enceinte. (Photo : Clémentine Vaysse)
Plus de 3000 visiteurs par jour à Sormiou, Sugiton ou encore En Vau. Plus de 1000 personnes, au même moment, sur la petite plage de cette calanque dont les photos ont fait le tour du monde. Plus de 180 bateaux au mouillage en simultané dans celle de Morgiret au Frioul. Cet été, la fréquentation du parc national des Calanques a atteint des records. Si le confinement a permis un temps de répit à la nature, le déconfinement ne lui a pas rendu service. “L’impact de la fréquentation à l’échelle de l’individu est généralement très faible, écrit le parc dans une note interne que Marsactu a pu consulter. Mais multiplié par milliers et additionné sur le temps long, il peut devenir notable, voire potentiellement inacceptable.”
Ce jeudi matin, les membres du conseil d’administration se sont réunis pour évoquer la question de la sur-fréquentation. Les discussions, qui ne mènent pas encore à des mesures définitives, ont tout même permis de mettre sur la table des idées pour éviter que cela ne se reproduise. Des idées qui vont du “démarketing” à la possibilité de rendre les accès payants.
Hot-spots de fréquentation et impacts avérés
“Il y a deux choses, le constat et l’action, tient à préciser Hervé Menchon, adjoint (EELV) à la maire de Marseille en charge de la biodiversité marine, du littoral et de la mer et à ce titre, membre du conseil d’administration du parc. Ce qui revient, c’est que le parc est attractif mais ne doit pas être un parc d’attractions. Il faut viser les mauvais comportements.” En ce qui concerne le constat, le parc fait état dans la note interne citée plus haut – résultat d’une mission lancée sur le sujet au printemps – “d’impacts avérés” de la surfréquentation. Mais ceux-ci doivent être “mieux documentés”, ajoutent ses rédacteurs.
C’est bien d’avoir une réglementation, mais encore faut-il pouvoir la faire respecter. Le parc prévoit dans son ossature initiale 69 agents, il n’y en a qu’une cinquantaine.
Hervé Menchon, adjoint au littoral de Marseille
Parmi les impacts les plus connus, “les impacts sur les sols et la flore par le piétinement qui peuvent apparaitre dès de faibles niveaux de fréquentation” mais aussi “les impacts sur la faune tels que le stress, la modification des déplacements dans le temps ou l’espace, la diminution des taux de reproduction et niveaux de population, le développement de comportements de dépendance alimentaire, la collision avec les véhicules…” Pour parer à tous ces dégâts sur l’environnement constatés principalement dans des “hot spots de fréquentation“, des points chauds, plusieurs options ont donc été débattues.
“Reculer l’accès aux voitures”
“C’est bien d’avoir une réglementation, mais encore faut-il pouvoir la faire respecter, poursuit Hervé Menchon. Le parc prévoit dans son ossature initiale 69 agents, il n’y en a qu’une cinquantaine. Cet écart devrait être rattrapé.” Outre l’embauche de gardes supplémentaires – ce qui dépend du ministère de tutelle – pour faire respecter la réglementation déjà en vigueur, le parc veut aller plus loin. Ainsi, a été mise en avant la volonté de mieux gérer les entrées dans le parc en les concentrant par cinq “portes” principales : le littoral Sud, Port Miou, Gardiole/Gineste et Sormiou-Morgiou.
L’accès routier à certaines calanques, comme ces deux dernières, devrait être restreint. Il est en effet envisagé d’y reculer l’accès aux voitures. “L’idée est de placer un poste de contrôle plus en avant à Morgiou et Sormiou, confirme Didier Réault, président du parc et vice-président LR de la métropole au littoral et à la mer. Actuellement, les voitures qui ne veulent pas faire demi-tour bloquent tout. Il faut un ring pour faire demi-tour, un parking et des contrôles assistés par les forces de police.”
Du côté du Cap Croisette, il est envisagé de “mettre en œuvre une circulation apaisée” dès 2021. Didier Réault évoque même de faire des Goudes un village complètement piéton. “Et puis à Callelongue, il faut remonter l’accès voiture au niveau du parking Napoléon.” D’autres pistes, plus originales ont également été débattues.
“Le démarketing peut être un outil efficace”
Les images du parc des Calanques comme lieu paradisiaque et havre de paix sont nombreuses sur les réseaux sociaux et dans les médias. En faisant le tour du monde, elles poussent forcément des touristes à s’y rendre. Pour contrer cela, l’idée soumise aux membres du conseil d’administration du parc serait donc d’appliquer le “démarketing”. C’est-à-dire l’inverse du marketing, une méthode qui consiste à décourager les visiteurs de se rendre sur place.
“Le “démarketing” peut être un outil efficace en mettant en avant les contraintes : pas de feu, pas de cigarette, pas de bruit, parkings difficiles, embouteillages garantis au retour.”
Bernard Hamel
L’idée plaît bien à Bernard Hamel, membre du conseil du parc en tant que représentant du Club alpin français : “J’ai retenu que le “démarketing” pouvait être un outil efficace à travers une forte communication mettant en avant les contraintes de son accès : difficulté du terrain, pas de feu, pas de cigarette, pas de bruit, risque de pollution des eaux par la densité de la population, places limitées, parkings difficiles, embouteillages garantis au retour, photos réelles loin des photos paradisiaques…”. Un travail avec l’office du tourisme et les villes de Marseille, la Ciotat ou Cassis a été évoqué.
Accès gratuit mais parking payant
Enfin, et c’est peut-être la mesure qui pourrait faire le plus débat, la question de rendre l’accès payant est posée. Si cette option est loin d’être adoptée par le parc, elle est mentionnée comme exemple de solutions appliquées ailleurs pour remédier à la surfréquentation. Parmi les “leviers de gestion” présentés par le parc aux membres de son conseil d’administration, on trouve plusieurs types de contrôle des accès : la jachère, qui consiste à fermer le parc pendant une période donnée comme cela est fait par exemple dans le Parc national de Komodo ; la régulation de certaines activités comme l’escalade ; le système de réservation avec quota, comme pour le Mont Blanc, ou de tirage au sort, comme au Grand canyon ; et enfin, la tarification de l’entrée.
Si l’accès payant reste très peu appliqué en France dans les parcs nationaux, certains membres du conseil d’administration ou du conseil scientifique du parc pensent que la piste n’est pas forcément à écarter. C’est le cas par exemple de Pierre Batteau*, chercheur et membre du conseil scientifique. “Il faut trouver un juste équilibre”, explique ce dernier qui précise que ces pistes sont au stade des hypothèses. Bernard Hamel, pas non plus opposé à l’idée, craint en revanche que cela fasse surgir des inégalités. “J’ai entendu une proposition de faire payer les pratiquants d’escalade pour financer les coûts des équipements des voies. Je ne suis pas contre ce principe mais alors il faut qu’il s’applique à tous les visiteurs car il y a aussi énormément de budget consacrés à l’entretien des sentiers, des accès, des signalisations…”, énumère-t-il.
Le président du parc, lui, l’assure : le parc des Calanques ne sera pas payant dans un avenir proche. “L’accès à la nature est gratuit en France et le restera, particulièrement dans le parc des Calanques”, jure-t-il. En tout cas à pied. “Les parkings pourraient être payants et de plus en plus chers au fur et à mesure que l’on s’approche du fond de calanque”, suggère Didier Réault. Dans les prochains mois, le schéma d’accès au parc, actuellement sur le bureau de la métropole, devrait être rendu public. Step by step, comme on dit.
Commentaires
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“Les parkings pourraient être payants et de plus en plus chers au fur et à mesure que l’on s’approche du fond de calanque” : cette idée figure noir sur blanc dans une étude de l’AGAM sur l’accès au Parc datant de 2014. Il a fallu six ans à M. Réault pour s’en apercevoir. On avance…
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Il va lui falloir les 6 prochains pour l’integrer.
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Questions nécessaires mais difficiles, car en sous jacent il y a la question : quels profils d’usagers vont être cibles des actions de régulation ? Touristes ou habitants ? Jeunes ou vieux ? Sportifs ou pique-niqueurs ? Classes populaires ou aisées ? Les différentes actions envisagées n’ont pas lesemes effets sur ces catégories. Et chacun de penser : ceux qui sont en trop, ce sont les autres !
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Un ticket d’entrée à petit prix type 2 euros, et gratuit pour les locaux, pourrait limiter la casse sans trop créer d’inégalités, pourquoi pas. J’espère en tout cas que les grimpeurs ne vont pas encore prendre, alors qu’ils sont en général très respectueux de l’environnement
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Il est aussi possible de limiter l’accès sans faire payer, mais en limitant les nombre d’entrées.
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Une sélection par l’argent et par la désinformation, quelle trouvaille !
La seconde peut paraître étonnante, mais je suis sûr qu’il se trouvera quelques bonnes âmes pour chasser les promeneurs en leur hurlant que “c’est interdit”, “c’est réservé”, “c’est privé”… et qui finiront par s’en convaincre comme en tant d’autres points du littoral.
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le démarketing je n’y croit pas, les images du parc sont déjà sur le net, donc l’attrait restera!! quant à sensibiliser les amateurs de balade : interdiction de fumer, de faire de feux c’est déjà indiqué (donc redonner à ces citoyens “baladeurs” le sens civique et bien bon courage!! donc je pense que l’accès payant et limitation du nombre de personnes est primordiale et surtout plus d’agents de surveillance, pourquoi ne pas utiliser de drones ? et on ne parle pas de La calanque de Cortiou qui reçoit les eaux usées de Marseille alors que le site est aujourd’hui classé en cœur de Parc national.
Ce que je ne comprends pas, c’est que ceux qui s’y rendent (pas beaucoup de jeunes de la banlieue nord!) sont en principe des gens qui aiment la nature, une certaine catégorie sociale CSP+++ surprenant leur non respect. Remarquez lorsque l’on voit ce qui est abandonné comme déchets dans l’Himalaya !!
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Pourquoi ne pas utiliser des drones ? Parce qu’ils perturbent la faune et sont interdits dans le parc des Calanques par exemple.
Sans parler de l’épineuse question de la liberté vs surveillance globale.
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Il y a tout le monde dans les calanques pas que des comme ci ou des comme ça
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Les musées sont payants, pourquoi pas les parcs nationaux.
Prenons exemple sur peut être les plus beaux parcs au monde,ceux des usa.
Payants,très bien organisés, qualité de l’accueil et de l’information, super bien entretenus et les Rangers ne rigolent pas avec les visiteurs qui abiment ou polluent. Des tarifs peuvent bien entendu êtres prévus et adaptés.
Passant du temps et pas mal là bas,je vous dis que c’est un plaisir de se balader dans ces endroits protégés et surtout pas de canettes au sol au coin d’un chemin.
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Il y a des bonnes idées, mais ces parcs sont immenses par rapport aux calanques
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L’enfer est pavé de bonnes intentions! Les calanques ont toujours été connues et leur fréquentation “non locale” s’est maintenue à un niveau acceptable et relativement respectueux de l’environnement. L’idée d’un parc national a été lancée comme moyen d’harmoniser les actions des différents protagonistes (propriétaires, municipalités, randonneurs, grimpeurs, plongeurs,etc..) et de réguler la fréquentation. Hélas, dès la création du parc, a été déclenchée une marchandisation effrénée de la part des collectivités locales (offices du tourisme, municipalités, département, région) mais aussi de la part du Parc lui-même, ce qui est assez incompréhensible. Résultat: une fréquentation beaucoup plus importante et beaucoup moins respectueuse de l’environnement. Le Parc a été vendu comme un parc d’attractions, dérive possible qui avait été signalée par certaines associations lors des “discussions” préliminaires, associations alors taxées “d’égoïstes”…. Maintenant ceux qui ont survendu cet espace se posent la question d’un “démarketing” sauveur….. Trop tard…. Bon appétit! Messieurs! Oh ministres intègres! Conseillers vertueux! etc etc
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rien à ajouter
on veut concilier la venue de touristes pour les affaires et la protection du site donc on a créée des abcès de fixation Sormiou,Morgiou, Sugiton et on trouve qu’il y a trop de monde donc réflexe pavlovien on va faire payer
ils existent des centaines de sentiers comme celui des Charbonniers qui racontent l’histoire de l’occupation des Calanques avant que quelques élus décident que cet espace
qui leur semblait vide doivent rapporter
décidément le monde d’après ne donne pas envi
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Tout à fait d’accord aussi. Le tout étant dirigé par notre bulot de Réault (réélu pour 6 ans) dont on se demande bien ce qu’il fout là, à part interdire ou monter les uns contre les autres. Mais il faudrait déjà afficher la signalisation et la faire respecter. Depuis bientôt 8 ans quasiment aucune info si ce n’est sa délimitation sur qqs cartes.
Je pourrais en dire des pages entières sur cette hérésie de PNC à Marseille de ce que j’ai vu, entendu et vécu sur place.
“la protection de la nature est le pré-requis d’une exploitation durable, pas un accessoire”. Urgence, il faut sauver la montagne. Reinold Messner. A propos de la montagne qui subit exactement la même chose
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La fréquentation et le business touristique aurait continué d’augmenter même sans le parc. Les réseaux sociaux sont passés par là.
Il n’y a pas de parc dans les gorges du Toulourenc, le site est pourtant surfréquenté (c’est pire que les calanques…) et la question de l’interdiction d’accès commence à être posée.
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Pour ma par j’ai surtout été choqué, à Marseilleveyre en septembre dernier, par le nombre de bateaux de plaisance amarrés (on en a compté 30).
Il y avait bien 200 personnes au petit resto du Belge auquel nous avons évidemment renoncé. C’était particulièrement agaçant de penser qu’une bonne moitié d’entre elles n’était pas venue en marchant, mais juste en bronzant et en polluant la mer et le paysage, quand nous avions pour notre part 2 bonnes heures dans les pattes… et pas accès aux pâtes, justement.
Je n’ose imaginer la gueule d’En-Vau le même jour… qui elle aussi ne se donne pourtant pas facielement aux marcheurs.
Quelle restriction, quelle tarification pour le mouillage et autre usages de ces purs “profiteurs” de beaux espaces ? C’est au moins aussi important que la réflexion sur la bagnole aux alentours des entrées. Perso je n’en ai pas mais je sais qu’au moins certaines d’entre elles ont amené des gens qui marchent !!
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Nous avons découvert après le 1er confinement un petit matin tôt que l’extension du petit port de Sormiou s’est faite la part belle. Y était installés des chaines et des numéros, privatisant ainsi l’autre côté de la digue, en toute impunité. Il y avait là 14 bateaux et zodiacs. 2 ayant l’amare desserrée venaient littéralement sur la petite plage
Quand on a posé la question aux gens des cabanons, ils nous répondu que c’était une tolérance du parc pour calmer les riverains. Ah la fameuse dérogation…
Nous attendons toujours la réponse du parc
Allo Réault ?
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Il me semble que l’argument de certains élus pour ne pas créer de grands parcs en centre ville était que Marseille était entourée de nature. Si des parcs existaient vraiment (comme celui des Aygalades qui reste pour l’instant sur le papier) étaient créés, on serait moins tenté de prendre la voiture pour aller à Niolon ou aux Goudes. Et si il y avait des pistes cyclables, on irait en vélo.
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Avec des gardiens pour surveiller les vélos ! n effet, la comm qui dit “les espaces verts représentent 30% de la ville” est complétement faussée par les Calanques…
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C’est bien de faire ce constat, mais un peu tardif quand-même. Vu le nombre de publications, les vidéo alléchantes, sans parler des reprises télé, on se demande pour quelle raison ce débat arrive sur la table aujourd’hui, après avoir mis tant de pognon pour attirer les touristes ? L’ancienne mairie en voulait-elle toujours plus ? On peut se poser la question.
Ceci dit, si en surface ça se dégrade, sous l’eau ça se porte de mieux en mieux. Les stations d’épurations serviraient-elles des repas trop copieux aux locataires des profondeurs qui commencent à avoir un physique de “fastfoodeurs” ?
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Perso je suis prêt a payer.
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Le “demarketing” ne se fera pas. Il va à l’encontre de tous les choix des décideurs.
On va aller vers un accès payant déguisé, par l’instauration de parkings coûteux, comme dans d’autres lieux hautement touristiques comme le Puy de Dôme ou le pont du Gard. Une sélection par l’argent favorisant ceux qui ont les moyens, coeur de cible du business touristique.
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Euh… a priori, ceux qui vont payer le parking sont ceux qui ont une voiture : même quand les parkings sont gratuits, c’est déjà une sélection par l’argent. Tout le monde ne peut pas s’offrir une voiture, et je ne vois pas comment celui qui en a les moyens n’aurait pas 5 € pour payer le stationnement de celle-ci. Le droit d’encombrer gratuitement l’espace public par un véhicule privé n’est pas un droit constitutionnel, c’est une simple tolérance.
En revanche, il est clair que la mise en place de parkings d’autant plus coûteux qu’ils sont proches du coeur du Parc n’a de sens que si l’on crée une desserte renforcée de celui-ci par les transports collectifs. Et là, en effet, on se heurte à l’une des incompétences majeures de ceux qui sont censés gérer ce dossier.
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Je connais les propositions de l’Agam, mais quand je vois les exemples du puy de Dôme, du pont du Gard et autres, ça ne me réjouit pas…
La réalité c’est qu’il y a trop de monde partout et que dans notre société la sélection se fait au final par l’argent (ceux qui s’enrichissent avec ces systèmes savent aussi très bien les vendre, sans hésiter à avoir recours à des arguments écologiques par exemple).
Dans ce domaine comme dans d’autre, je suis plutôt pour l’idée française de service public, payé par la collectivité (nous tous) et un accès “gratuit” à la nature, que pour le modèle anglo-saxon de consommateur-payeur.
Ces parkings juteux auront tôt faits d’être confiés à Vinci ou autres Culturespaces, et ça ne va pas.
Tant qu’on fait ça et qu’on continue à déverser des flots de croisiéristes, à promouvoir les calanques dans tous les offices du tourisme, etc., ces mesures ne seront que du greenwashing et une manière pour certains de s’enrichir.
J’avais vu cette affiche collée sous la Porte de l’orient sur la corniche, tout y est dit.
https://p3.storage.canalblog.com/34/36/637419/89770745_o.jpg
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payer pour accéder à un espace naturel qui appartient à tout le monde !!
pour ce qui concerne les parkings je ne vois pas où créer de tels équipements?
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Vu le civisme légendaire des gens et dans quels états sont rendus les espaces,il n’y a pas 36 solutions. A partir de ce principe où cela appartient à tout le monde cela se transforme généralement en poubelles. C’est comme cela .
La solution équiper ces lieux en vrais gardes.
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Il y a déjà parfois des centaines de voitures garées n’importe comment aux entrées du Parc. Apparemment, elles trouvent de la place, y compris n’importe où. Il faut peut-être organiser un peu les choses.
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J’ai souvenir que l’Agam évoquait des parkings en silo (mauvaise idée) à la place des écuries de l’hippodrome Borély (un espace qui fait saliver tous les aménageurs même, ou plutôt surtout, pour des mauvaises idées…). Je ne sais pas si l’agence a eu des idées plus inspirées depuis.
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Faire payer l’accès aux piétons n’est pas réalisable et risquerait même d’avoir un effet dévastateur car les visiteurs entreront par d’autres accès non contrôlés et non balisés, détruisant davantage encore la faune et la flore.
S’il y a plus de visiteurs il faut plus de gardes et plus d’information sur les respect des sentiers et des interdictions, et surtout de l’interdiction de fumer qui est très peu respectée.
Sur Marseille les accès aux Calanques sont accessibles en transports en commun, les parkings payants ne pénaliseraient donc que les automobilistes qui pourront toujours laisser leur voiture au garage pour prendre le bus.
Se pose la question des plaisanciers et des bateaux tousristiques, qui font qu’après 2h de marche en pleine nature on se retrouve dans une calanque à l’air aussi pollué que sur l’A7 un lundi matin.
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Désespérant … Après un marketing poussé justement dénoncé par certains à la création du parc , “on” se plaint maintenant de sur fréquentation … avant d’envisager le “demarketing”. Le marketing, c’est quand même essentiellement créer “du lien” entre services et consommateurs ?
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Il faut espérer que le « service » n’est pas fait que pour le consommateur (à moins qu’on y intègre toutes les espèces qui « consomment » dans le PNC). Il faut bien se rendre à l’évidence, la pub a un impact énorme sur l’environnement et avant d’envisager autre chose que le bouche à oreille, il faudrait peut-être mesurer les avantages et les inconvénients pour, ne serait-ce que répartir la charge des inconvénients sur ceux qui en tirent les réels avantages (qui ne sont généralement pas les consommateurs direct du service).
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La solution je la tiens : obliger les visiteurs a laisser leurs fringues aux vestiaires à l’entrée ! Une fois en maillot teeshirt: aucun risque de mégot, déchets plastiques, ou piétinement de la flore avec les grosses godasses ! Les pieds-tendres feront gaffe à l’endroit où ils poseront leurs petits petons ! Des sacs en jute et des bouteilles pretées sous caution, et le tout est joué !
On intègre dans le prix une navette electrique depuis la Pointe Rouge, et la vie est belle !
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Encore mieux, faisons le plus grand et le premier parc naturiste au Monde.
A poil tout le monde à poil
Les petits les grands
Les bons les méchants !
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