Le ministre des Transports Mariani fait une halte à Sausset. Le RER marseillais n'y passe pas encore…
De l’avis de tous, c’était une coupure de ruban bucolique. De la gare de Sausset-les-Pins, on a « vue sur la Méditerranée », a noté le ministre des Transports Thierry Mariani (UMP), qui a inauguré le réaménagement, un chantier de près de 4 millions d’euros. Pour le directeur régional de Réseau Ferré de France (RFF), qui a réalisé les travaux sur les quais, la ligne de la Côte Bleue qui la dessert (vers Marseille dans un sens, Miramas dans l’autre), est assurément « la plus belle de France ».
Eugène Caselli, président de Marseille Provence Métropole (MPM), a carrément « une bouffée de nostalgie, j’ai passé ici mes vacances pendant 20 ans ». Sa collectivité était elle maître d’ouvrage d’un parking de 50 places, plus 20 pour les vélos, et d’une passerelle qui enjambe les quais depuis le quartier du Brûlot. « C’est énorme. 1000 personnes habitent là et n’auront plus à prendre leur voiture pour aller au centre-ville », s’enthousiasme Eric Diard, le député-maire UMP de la commune (qui n’a pas manqué l’occasion de rappeler que le projet a failli ne pas voir le jour après le retrait de la participation du conseil général en 2005).
Accompagner la hausse de fréquentation
Et accessoirement prendre le train… Un mode qui enregistre une fréquentation à la hausse, souligne le vice-président du conseil régional Jean-Yves Petit (Europe Ecologie-Les Verts) : 100 000 voyageurs y sont passés en 2011 (+20% par rapport à 2010) et 200 abonnés sont enregistrés (+35%). Et les chiffres pourraient encore gonfler à l’avenir : de Sausset on pourra « je l’espère dès début 2013 rejoindre la nouvelle gare d’Arenc qui desservira Euroméditerranée et le port de Marseille« , ajoute-t-il.
De quoi rappeler que derrière la vue sur la Grande Bleue et les souvenirs d’enfance d’Eugène, la gare est l’un des chaînons d’un gros enjeu : réduire la pollution et l’engorgement des autoroutes sur une liaison où la voiture reste encore la règle. Avec la réouverture d’un vrai guichet par la SNCF, des conditions d’accueil améliorées et un arrêt de bus à deux pas de la gare, le réaménagement aidera sans doute. De là à ce que ce soit suffisant…
Le RER pas encore à quai
Avec un train par heure une bonne partie de la journée, on voit que le concept de RER marseillais qui fait son chemin ces temps-ci est pour l’instant purement théorique. De gros travaux de remplacements de voie sont en vue (20 M€ sur le secteur marseillais en 2012 et 30 M€ autour de Martigues, a indiqué RFF), permettant au minimum une meilleure fiabilité. Mais même si Jean-Yves Petit laisse entendre qu’il y aurait encore de la place sur la ligne pour plus de trains, la réponse reste évasive.
Autre aiguillage difficile : en amont de l’inter-urbain, le système de transport urbain de cette zone est trop éclaté et faible pour proposer une vraie offre alternative, reconnaît Eugène Caselli, qui en fait le chantier principal à venir. Le président de MPM qui n’a pas en vue à court terme d’autres réaménagements de gares sur la ligne :
Service minimum pour Mariani
Et l’Etat (qui au passage n’a contribué qu’à hauteur de 382 000 euros dans les travaux de Sausset, soit un peu plus de 10%) dans tout ça ? A la tribune, Jean-Yves Petit a un peu plombé l’ambiance en pointant la baisse des dotations de l’Etat, réclamant à nouveau que sa collectivité dispose de financements pérennes pour les TER. Interrogé, Thierry Mariani a bien fait un lapsus en parlant de RER, mais s’est vite repris et les euros n’ont pas suivi :
De son aveu même un peu à plat (il avait fait savoir avant son arrivée qu’il aurait bien besoin d’un café), le ministre semblait plutôt en quête d’une étape sympathique chez son ami Eric Diard (auteur de la proposition de loi sur le service minimum dans les transports aériens, a-t-il souligné) avant sa réunion à la préfecture au sujet de l’échangeur autoroutier de Belcodène. L’occasion tout de même, avant de remonter dans le train (que pas un élu n’a pris, attendant certainement le RER…), d’interroger Thierry Mariani sur la LGV Paca. Là encore, ce sera le service minimum.
Petites gares : les invisibles des transports marseillais, sur Marsactu
Pratique : la fiche horaire de la ligne
Commentaires
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M. Caselli nous parle du syndicat départemental des transports comme la panacée.
Quezaco ???
Un machin créé par M. GUérini pour renforcer son pouvoir sur les autres collectivités.
On ne peut créer d’union si on n’est pas d’accord sur les projets et les financements (donc les taxes à imposer aux contribuables).
Les EPCI a la con entourant Marseille n’ont pour raisons d’être que de créer des baronnies locales en divisant et opposant les populations entre elles, en réduisant les investissements en matière de transports en commun pour réduire les impôts ou développer les dépenses de fonctionnement clientélistes.
Combien de trams, métros, ou tram train dans les EPCI à la con ??? RIEN. Il n’y a que l’agglo communiste a projeter d’en faire, les autres EPCI à la con, pourtant bien plus riches, s’y refusant. CAPA avait promis un tram vers l’Arbois pour exiger la Halte Picheral sur ce plateau. On a fait une gare d ela garrigue, reliée par les corbeaux et les bagnoles, privant l’aéroport de toute liaison LGV. Mais point de tram réalisé ou en construction. Service minimum pour répondre aux desiderata de periurbains qui ne peuvent, du fait de l’étalement urbain ain si créé, que se déplacer en bagnole.
MPM doit devenir une métropole toute seule, afin de prendre toutes les compétences transports, y compris RER (CR) et transports interurbains (CG), a réaliser un RER métropolitain dans ses limites.
A quoi servent le CG 13 et le CR PACA pour Marseille et MPM ???
A rien. Nos métros et tram n’ont jamais été subventionnés par eux, trop occupés à saupoudrer leur pognon en subventions à des associations inexistantes, à des mesures clientélistes, ….. Il n’y a pas qu’à Paris qu’on pense que Marseille, ce n’est pas la Fance et qu’on n’a pas à s’y intéresser. Dans ces deux collectivités, ils ont la même opinion.
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