Le maire de Berre-l’Étang réussit à faire virer son prédécesseur du conseil municipal

Actualité
le 23 Juil 2020
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Saisi par le maire de Berre Mario Martinet, le tribunal administratif a déclaré démissionnaire d'office Serge Andreoni, maire de 1989 à 2016 et battu par son successeur aux dernières municipales.

Hotel de ville de Berre-l
Hotel de ville de Berre-l'étang. DR.

Hotel de ville de Berre-l'étang. DR.

C’est l’histoire d’une succession qui déraille. En 2016, Mario Martinet héritait de la mairie de Berre-l’Étang des mains de Serge Andreoni, un des éléphants socialistes du département. “Moi qui n’ai pas eu de fils, j’aurais aimé que Mario soit le mien”, déclarait l’ex sénateur à l’époque à La Marseillaise. Mais la relation s’est dégradée entre les deux élus de centre-gauche, atteignant son apogée par une opposition aux dernières municipales. L’élection a été remportée par Mario Martinet avec 50,05 % contre 41,3 % pour son prédécesseur, le Rassemblement national atteignant 8,7 %. Les 481 voix d’écart entre les deux hommes n’ont pas conduit à l’apaisement : le nouveau maire vient de réussir à faire virer son prédécesseur du conseil municipal, qu’il avait intégré dans l’opposition.

Le tribunal administratif qu’il avait saisi vient le 21 juillet d’écarter Serge Andreoni du conseil. “Monsieur Andreoni a refusé, sans motif valable et publiquement, de remplir une des fonctions qui lui était dévolue par la loi. Il doit, par suite, être déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions de conseiller municipal”, estime la justice. Une décision à effet immédiat.

Le litige remonte à la séance du nouveau conseil municipal, le 26 mai 2020, à la sortie du confinement. Doyen d’âge avec ses 80 printemps, Serge Andreoni aurait dû présider la séance et, supplice, remettre l’écharpe tricolore au “fils” renié. Mais lui et ses colistiers ont vite quitté la séance. Raison avancée : ils ne souhaitent pas siéger tant que le recours électoral qu’ils ont introduit pour rejouer l’élection n’est pas jugé devant ce même tribunal administratif.

“Pas une vengeance”, jure l’entourage du maire

La séance a tout de même pu se tenir et Mario Martinet a bien été élu. Mais il n’en est pas resté là en saisissant la justice. “Ce n’est pas une vengeance ni le troisième tour de l’élection ou quoi que ce soit, assure-t-on dans son entourage. C’est simplement la volonté de faire respecter le droit.”

De son côté, Serge Andreoni y voit le dernier “coup” de son successeur contre lui. Il entend contester la décision rendue : “Bien sûr que je vais faire appel. Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas présider l’élection du maire, j’ai dit que je refusais de participer à la séance”, argumente-t-il. À l’audience, il avait tenté de convaincre la présidente du tribunal de lui éviter la démission d’office en argumentant qu’il ne pourrait se présenter en cas de nouvelle élection municipale. Peine perdue, sauf infirmation en appel, le voilà désormais automatiquement inéligible pendant un an.

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Commentaires

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  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    80 ans, et encore candidat à la mairie. Il faut s’occuper de ces retraités qui s’ennuient, sinon ils font n’importe quoi.

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