Le Grand conseil de la mutualité peut-il être sauvé ?
Depuis le 8 novembre dernier, le Grand conseil de la mutualité est en cessation de paiement, mettant ainsi en péril les 11 centres de santé mutualistes dont il est en charge. Et depuis cette même date, salariés du réseau de santé, mais aussi usagers se battent pour tenter de les sauver. Car au delà des 1200 emplois menacés, ce sont près de 200 000 personnes qui risquent de ne plus bénéficier des soins accordés par ces centres.
Ils se sont donc rassemblés hier soir devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, pour réclamer dans un premier temps un table ronde entre l’ARS (agence régionale pour la santé), la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et les collectivités territoriales. Une délégation a été reçue vers 18h. A sa sortie, Hélène Honde, secrétaire du syndicat CGT des employés du Grand Conseil de la Mutualité annonce la nouvelle : la table ronde ne sera pas organisée par la préfecture :
Mais les salariés ne baissent pas les bras. Deux projets alternatifs ont été déposés. Le premier par le syndicat des médecins du GCM visant spécifiquement la clinique de Bonneveine, particulièrement menacée. Le deuxième par la CGT. Mais Hélène Honde l’assure, « ce projet sanitaire peut s’intégrer complètement dans un projet global au projet alternatif de celui de la direction ».
Ce matin, le préfet de région Hugues Parant tenait une conférence de presse afin de présenter les objectifs de l’année 2012. L’occasion de revenir avec lui sur cette fameuse table ronde.
« Ca fait un an qu’on joue au chat et à la souris sur cette table ronde, réagit Dominique Eddi, représentant du syndicat des médecins mutualistes. Monsieur Merlin (directeur de cabinet du préfet, ndlr) s’était engagé. Alors on joue sur les mots : il avait dit que cela ne lui posait pas de problème d’organiser une table ronde et qu’il allait y travailler ».
Norbert Nabet, le directeur adjoint de l’ARS était également présent ce matin. Assurant que l’ARS n’avait aucune compétence concernant la situation du Grand Conseil de la Mutualité :
L’Etat serait donc impuissant face à cette situation, et ne tient pas à intervenir dans la mesure où une procédure judiciaire est en route. Dominique Eddi n’en revient pas « d’entendre une chose pareille : 1200 emplois et 10% de la population du département soignée. On a aujourd’hui l’opportunité d’une campagne électorale avec de nombreux candidats qui vont venir, on va mettre le paquet ».
D’accord, il s’agit d’une entreprise privée, même si mutualiste. Pour autant, l’Etat ne s’est jamais défendu d’intervenir sur des dossiers similaires de fermeture d’entreprise. Dominique Eddi cite SeaFrance, au chevet de laquelle on trouve le sommet de l’Etat, ministre des Transports compris. Sans parler du volet sanitaire, « le Grand conseil de la mutualité représente plus d’emplois » que la compagnie trans-Manche, note-t-il d’ailleurs…
Commentaires
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C’est bien malheureux pour la grande majorité des salariés et les usages de cette structure.
J’ose dire que le Préfet de Région qui est un homme rigoureux ne peut pas faire autrement que de se méfier car il sait comme d’autres parties en présence que le Conseil de la Mutualité a été très mal géré et que son coût de fonctionnement est trop élevé.
Soucieux des intérêts de bien gérer l’argent public , il ne peut qu’attendre la prochaine liquidation judiciaire.
Passée celle-ci chacun y verra plus clair sur la nature et les causes du passif.
Sans doute des repreneurs se manifesteront-ils pour reprendre ce juteux créneau!
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Le Préfet et le représentant de l’ARS ont bien expliqué la situation : personne morale de droit privée en redressement judiciaire.
L’état n’a pas à intervenir sur une affaire judiciaire ni à financer un opérateur privé.
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Structures ingérables.
L’irresponsabilité,la cupidité,sur fond de respectabilité,et de solidarité,ça ne peut pas fonctionner et ça ne fonctionnera jamais.
Sauf dans la tête de ces gens là.
Pour un,qui incarne vraiment ce concept,combien de profiteurs.
Le Père Noel est une ordure,quand il fait croire certaines choses.
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