Le grand chantier de l’habitat indigne toque aux portes de Noailles et de la Belle de mai
À l'approche du troisième anniversaire du drame de la rue d'Aubagne, le président de la République s'est agacé de la lenteur de la mise en place de la société publique censée piloter la lutte contre l'habitat indigne. Celle-ci se dit aujourd'hui prête à dérouler sa feuille de route, à commencer par une enquête de terrain.
La rue Halle-Delacroix à Noailles fait partie des "îlôts" visés. (Photo LC)
Commentaires
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Rénovation urbaine et Lhi…Une certaine confusion car pas toujours les mêmes intérêts, enjeux et mêmes acteurs de terrains dans les collectivités. A noter toutefois que ni la Pedec ni la DDTM censés piloter la LHI dans le département et sur la VDM ne sont cités par les uns et autres. La logique renouvellement urbain semble prévaloir. Effectivement, une nécessité de coordination entre les acteurs et les outils, et de “sens” dans le projet. Comme je comprends mieux l’idée de la Métropole de mettre en place le permis de louer sur le secteur Hoche- Versailles….Y’a du boulot…et le SCHS manque toujours d’effectifs de façon notable….mais si déjà tous tirent dans le même sens, c’est un progrès à saluer.
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On n’est pas sorti de l’urgence en effet.
Je me demande si le suivi du bâti est élargi à d’autres quartiers. Et s’il est effectif. Ya t-il un service qui regarde et signale les signes extérieurs de mouvement du bâti ou attend-on que des habitants face un signalement ?
Je retiens aussi “Les pires marchands de sommeil ont souvent les meilleurs avocats.”…
les meilleurs ou bien ceux qui ont des appuis politiques ?
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Énorme l’usine à gaz.
Si en 2025 ils ont rénové 100 logements, ce sera le bout du monde.
8 salariés, dont j’imagine 2 secrétaires pour le directeur, il va falloir que les 5 autres soient très très forts.
Et l’on nous donne des chiffres de 1829 logements dégradés, des objectifs de 10.000 et 30.000 logements à rénover avec l’effet d’entrainement.
Ceux qui donnent ces chiffres ont-ils déjà rénovés ne serait-ce que 10 logements ?
Même si les logements étaient vides et la propriété de l’énième spla, il leur faudrait 20 ans pour en rénover 1.000, alors 30.000.
Ca va déjà les occuper pendant 2/3 ans, à faire des dossiers qui vont coûter quelques centaines de milliers d’euros et après encore quelques années pour obtenir le financement…
Rajoutez y 300 écoles neuves, des piscines, des bibliothèques…
C’est beau de rêver !
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Attention, dans tous ces quartiers il n’y a pas que des marchands de sommeils, il y a aussi des propriétaires résidents aux revenus parfois modestes qui ne peuvent pas financer une rénovation et doivent pas être spoliés comme cela arrive souvent.
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Ce ne sont pas forcément eux qui ont les meilleurs avocats pour faire traîner les procédures ni les meilleurs comptables pour organiser l’évaporation de leurs revenus. En revanche ce sont, avec les locataires, les victimes habituelles des grandes opérations d’urbanisme.
Zola raconte très bien cela d
ans la Curée, Aristide Saccard, personnage de la famille des Rougon Macquart, se fait embaucher à l’hôtel de ville et découvre avec grand intérêt les plans projetés par les pouvoirs publics. Progressivement, il découvre qu’il peut faire fortune en achetant des immeubles promis à la destruction et en faisant jouer ses relations pour se faire fortement indemniser.
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Bonjour, en effet c’est le souci développé par Franck Caro lors de notre entretien, et qui a été quelque peu condensé ici. L’objectif de cerner la composition des copropriétés et de “lever les blocages” est aussi de limiter les expropriations de propriétaires occupants.
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Je vais avoir un avis navrant, je m’en repends déjà… Pour une fois (ce sera la seule j’espère) je participe à la “négative attitude” de @Pierre… J’ai peur, très peur (pour avoir souvent côtoyé les gens dont il parle) qu’il ait raison… La bureaucratie “à la Marseillaise” a fait et fait encore tellement de ravage. J’espère @Pierre que vous vous trompez et que sur cette Pierre de beaux et solides logements cesseront d’être indignes…
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Et concrètement ..les travaux de réhabilitation des 4 ilots prioritaires vont commencer quand?
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Concrètement, cela pourrait être entre 2023 et 2025, selon la longueur des procédures à engager pour convaincre ou forcer les propriétaires.
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Monsieur Vinzent je vous tire mon chapeau, vous réussissez à présenter quelque chose de cohérent, alors qu’on est d’évidence en présence d’une abominable usine à gaz. La nouvelle SPLA ne vient que rajouter une couche à ce gloubi-boulga administratif et politique et d’évidence accouchera au mieux, et à grand frais pour le contribuable, d’une souris anémique.
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Si cela se limite à deux ou trois années cela serait très bien face à 23 années de fourberies de Gaudin.
Mais nous sommes à Marseille…
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Monsieur Vinzent, cet article est de grande qualité mais il en manque un morceau non? Pourquoi ne parlez-vous pas des immeubles et logements qui sont réparés chaque jour sous la pression d’une procédure de péril ou d’insalubrité? J’en compte plus de 1500 logements par an avec le rythme donné depuis 2020 à l’équipe du Service sécurité des immeubles de la DPGR. Certes ce service est maltraité (cf. Blast du 14 juin et La Marseillaise du 27 juillet), mais il résiste et ses 35 agents continuent le patient travail quotidien de persuasion des propriétaires d’engager les réparations. Et oui il pourrait et devrait absolument faire beaucoup plus s’il n’était par maltraité par l’administration municipale. Mais n’est ce donc pas justement un sujet de première importance, celui d’accélérer l’application du droit (!), pour passer à 2000 ou 2500 logements/an réparés par de l’argent privé ? Et au passage perfectionner et accélérer la réponse publique aux signalements de logements indignes qui, sauf quelques cas de manipulations, ne sont rien d’autre que des appels au secours des victimes des propriétaires malhonnêtes. La SPLA-IN c’est du lourd, de la grosse artillerie, et oui il en faut. Mais une vraie stratégie de lutte contre l’habitat indigne doit inclure et non se détourner du travail de terrain quotidien de ces agents, fantassins et avant-garde de cette lutte, au “corps à corps” avec les propriétaires, les syndics et les professionnels du secteur. Car cette lutte aujourd’hui commence à payer, et le changement est amorcé : les comportement des propriétaires évoluent, et avec les premières condamnations pénales et les dizaines de procédures engagées, les propriétaires malhonnêtes qui étaient hier dans le sentiment d’impunité commencent à avoir peur. Alors oui il y a bien encore des négligents ou des paresseux pour qui c’est plus simple de dire que c’est “difficile techniquement”, et d’autres sournois qui ont sans doute intérêt à étouffer cette activité de la DPGR. Ceux-là ont intérêt à invisibiliser ces résultats. Pas nous, pas les citoyens, ce serait un gâchis immense et insensé. Il faut y mettre fin.
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