Le coup de pression politique du groupe Ghali contre l’élue à l’urbanisme
Le groupe majoritaire dans les 15/16 a demandé au maire de Marseille la création d'une commission paritaire pour mieux être associé à l'examen des permis de construire. La demande est une critique à peine voilée de l'adjointe à l'urbanisme, Mathilde Chaboche, accusée de décider seule.
Samia Ghali lors du conseil municipal de décembre 2022. (Photo : Emilio Guzman)
Il en va dans une majorité comme dans une copropriété : parfois une fissure apparaît, si on la laisse prospérer, on se retrouve avec une bâtisse en péril, quelques mois ou années plus tard. Mercredi 8 février, le conseil d’arrondissements des 15e et 16e a approuvé une question écrite adressée au maire de Marseille, Benoît Payan.
En apparence, la demande apparaît bien anodine. La majorité réunie autour de la maire de secteur, Nadia Boulainseur, veut être associée sur tous les projets “hors maisons individuelles et déclarations d’urbanisme“. Et pour cela, elle demande d’aller plus loin que l’avis consultatif déjà prévu par la loi, avec “la constitution d’une commission d’urbanisme paritaire”. Une fois par mois, secteur par secteur, elle examinerait les demandes de permis “afin d’apporter son expertise, en transparence et dans la collégialité”. Le maire a 40 jours pour donner suite à cette requête.
“Subitement frappée d’amnésie”
Derrière cette demande du groupe constitué autour de Samia Ghali, allié du Printemps marseillais depuis l’élection de Michèle Rubirola, en juillet 2020, il faut lire une contestation de la manière dont l’adjointe à l’urbanisme, Mathilde Chaboche, assume sa charge, sans partage. Sollicitée par Marsactu, Mathilde Chaboche répond sèchement que “ce dispositif existe déjà. Il s’agit des ateliers techniques d’urbanisme”. Ces ateliers associent, détaille-t-elle, la mairie centrale, les maires de secteur, les élus concernés par leur thématique, la métropole et l’architecte des bâtiments de France.
Le maire divers droite des 11/12, Sylvain Souvestre atteste la tenue de ces réunions régulières. “J’en ai une cet après-midi [jeudi 16 février, ndlr], confie l’élu. Il y a eu une pause pendant quelques mois, le temps que Mathilde Chaboche prenne ses marques et cela a repris depuis. Cela fonctionne très bien, cela permet de voir comment les projets s’insèrent dans nos quartiers, de discuter du nombre de logements sociaux intégrés aux projets“. Un témoignage qui confirme donc la position de l’élue à l’urbanisme qui sort les griffes.
“Je suis surprise de l’amnésie dont semble être subitement frappée la maire du 15/16 avec qui ces ateliers se tiennent régulièrement au gré des projets proposés par les opérateurs“, insiste-t-elle. Mathilde Chaboche y voit même une manière de suivre les recommandations de l’Agence française anticorruption, dont le rapport était sévère sur la gestion passée de son service. Le chiffon rouge est au sol, la bataille peut reprendre.
Une critique qui revient
Ce n’est pas la première fois que les deux élues de la même majorité ferraillent. Dans un entretien à La Provence, lors de la traditionnelle tournée des vœux, Nadia Boulainseur répond à une question sur ces difficultés relationnelles avec certains adjoints, en pointant l’absence d’expérience de certains de ses collègues. “Des élus se sont retrouvés en responsabilité du jour au lendemain, mais ils n’avaient jamais fait de terrain. Ce n’est pas une question de territoire mais d’expérience”. Plus loin, la proche de Samia Ghali insiste : “Si certains adjoints ne comprennent pas, on a d’autres moyens de faire comprendre les choses”.
Lorsqu’il y a des projets d’urbanisme, on ne le voit pas, parce que c’est décidé par une personne, une administration avec des techniciens, certes, mais une personne.
Samia Ghali en conseil d’arrondissements le 8 février
Première oratrice à prendre la parole en conseil d’arrondissements, mercredi 8 février, Samia Ghali dessine toujours sans la nommer la cible visée : “Je porte l’ANRU [agence nationale de rénovation urbaine, ndlr] mais tout se décide avec les services de l’État, de la métropole, les élus concernés par leur délégation. Lorsqu’il y a des projets d’urbanisme, on ne le voit pas, parce que c’est décidé par une personne, une administration avec des techniciens, certes, mais une personne”.
La forme et le fond
Cet appel a une forme plus collégiale d’examen des projets d’habitat collectif n’est pas l’apanage de la mairie de secteur, on la retrouve écrite en toutes lettres dans les 34 engagements des états généraux du logement, en novembre dernier :
La Ville s’engage à poursuivre et généraliser l’ouverture des ateliers d’urbanisme, sur chacun des projets à enjeux, élus, aux services, et acteurs directement concernés, sur les questions de programmation, d’urbanisme réglementaire afin de garantir la cohérence totale du projet.
Mais le hiatus va plus loin que la méthode. Ainsi, dans l’argumentaire développé par Samia Ghali, pour justifier sa question écrite, on va retrouver des critiques formulées soit par les services de l’État, soit par ceux de la métropole. C’est notamment le cas de la “paralysie de la construction” évoquée par deux fois dans la question écrite. Elle correspond à une alarme plusieurs fois déclenchée, notamment par l’ancienne adjointe à l’urbanisme, Laure-Agnès Caradec, mais aussi par le préfet lui-même, dans un courrier adressé à Martine Vassal, que Marsactu avait pu consulter.
Le paradoxe est que cette atonie de la construction est plutôt révolue. En septembre dernier, Mathilde Chaboche avait communiqué sur les bons chiffres de la construction pour 2022, dépassant de près de 900 logements l’objectif fixé avec la préfecture pour bénéficier de l’aide à la relance de la construction durable.
En revanche, il existe bien deux doctrines en cours au sein de l’équipe municipale. La “ligne Chaboche” qui met la priorité sur “qualité plutôt que la quantité” et prône un changement d’ère en matière d’urbanisme : de la réhabilitation plutôt que du logement neuf, la fin de l’étalement urbain, et une mise en avant de l’architecture résiliente et durable, même en matière de logements sociaux.
De l’autre, on retrouve des élus et techniciens qui s’alarment de la grande difficulté des Marseillais les plus modestes à se loger avec un risque d’explosion sociale, notamment dans les grandes copropriétés du Nord. Pour eux, Marseille doit tenir ces objectifs ambitieux en matière de construction.
Accélérer la construction de logementsLes chiffres visés par le plan local de l’habitat (PLH) sont censés répondre à l’urgence actuelle. Le cap des 4500 logements par an dont 2600 logements sociaux, a été entériné par la métropole et l’État. Patrick Amico, adjoint à la politique du logement, les avait fait inscrire dans le programme du Printemps marseillais et le maire, Benoît Payan, les a repris à son compte. Reste à savoir à quel rythme, ce PLH en cours d’adoption par la métropole, sera mis en pratique à Marseille. Cela dépend d’une révision complète du plan local d’urbanisme intercommunal, aujourd’hui pas dimensionné pour permettre un tel rythme de construction. Or, une telle révision prend entre quatre et cinq ans, un délai trop long pour apporter une réponse à la crise. Dans l’intervalle, il va donc falloir trouver des moyens d’accélérer.
La place stratégique du 15/16
Dans ce débat global, le 15/16 joue un rôle crucial. Le secteur abrite une grande part des grandes cités concernées par des projets de renouvellement urbain financés par l’agence nationale du même nom. Or, la démolition, même partielle des tours de la Castellane, de la Bricarde, de Campagne-Lévêque ou du parc Kalliste, impose d’être en mesure de reconstituer l’offre démolie. “Lorsqu’on veut détruire la barre G de Kalliste, il nous faut huit mois pour reloger 20 familles et on n’a pas fini”, souligne Samia Ghali.
Dans leur argumentaire, les élus du 15/16 appuient sur la nécessité de construire, y compris du logement social, alors que les deux arrondissements dépassent déjà très largement le pourcentage minimal de 25 % fixé par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Or, pour être autorisé à construire des logements au-delà de cette offre, il faut pouvoir bénéficier d’une dérogation, autorisant ces logements sociaux neufs dans des quartiers prioritaires.
Là où Mathilde Chaboche est réticente à l’idée de construire davantage de logements sociaux dans les 15/16, Nadia Boulainseur plaide dans le sens inverse.
Là encore, le sujet fait débat. Pour Mathilde Chaboche, “intégrer des publics plus en difficulté dans tous les quartiers, c’est se donner la possibilité d’une mixité, notamment dans la grande institution républicaine qu’est l’école. C’est lutter contre l’assignation à résidence, dans une ville ségréguée.” Une vision nuancée par Nadia Boulainseur, qui partage cependant la répartition des constructions “sur l’ensemble de la ville” : l’offre nouvelle de logements sociaux dans le Nord “correspond à une volonté des habitants, de rester sur place. Notamment les personnes âgées, qui ne veulent pas être déracinées“, plaide-t-elle. Or, à l’intérieur de la majorité municipale comme parmi les partenaires, on s’inquiète de voir les projets de logements sociaux se concentrer là où ils existent déjà en nombre. Avec, en sous-texte, l’hypothèse d’un souhait de reconstituer une clientèle politique, forcément redevable.
Le spectre du clientélisme
Cette critique formulée mezzo voce, reçoit une réponse très directe de la maire de secteur des 15/16, en conclusion du débat autour de cette question écrite : “En trois ans, depuis que je suis maire, nous avons eu moins de 50 logements sur le contingent de la mairie de secteur. Si je suis capable de me faire une clientèle politique avec 50 logements en trois ans, alors je peux prétendre à une carrière à l’échelle de la France”, ironise-t-elle.
Enfin, la question de l’urbanisation du secteur se pose d’autant plus qu’il sera le théâtre prochain d’une extension du réseau de tramway. Or, c’est sur cette zone dite “de bonne desserte” que la ville doit se densifier. “C’est bien beau d’avoir des transports, mais ça n’a pas de trop de sens si on ne sait pas où se loger”, formule Samia Ghali à l’emporte-pièce. La manière dont doit être organisée l’urbanisation des quartiers anciens et peu denses de la Cabucelle, de la Madrague-ville ou de Saint-André est encore sur la table.
Pour l’heure, Mathilde Chaboche, forte de la confiance du maire, entend garder la main sur la validation des projets. La réponse du Benoît Payan au courrier rédigé par son alliée sera un indice de façon dont il entend arbitrer ce différend entre l’adjointe au maire et la maire adjointe.
Commentaires
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Et voilà, la campagne electorale pour les prochaines élections municipales est ouverte.A vos marques,prêts, partez!
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Au fait, où en est le projet de réforme du scrutin municipal PLM, qui permet à quelques élu•e•s d’un secteur de tenir en respect toute une majorité ? Et, réciproquement, de se faire élire et réélire maire tout en laissant à l’abandon la moitié de la ville ?
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Sophie Camard a cette mission. Pour l’instant rien ne permet d’apprécier des avancées ou réflexions, rien n’a été amélioré, les délibérations d’installations (que ce soit celles de Michèle R ou Benoit P) ont été les mêmes que sous Gaudin avec des indemnités pour les élus de secteurs plafonnés à 50% de ce qu’ils pourraient/devraient avoir. L’état se penche aussi sur la loi PLM avec plusieurs options de refonte. Si le redessinement de la carte électorale semble impossible, le mode de scrutin (2 élections : centrale et secteur, avec donc l’abandon du troisième tour) et une réorganisation des compétences et moyens des mairies de secteurs pourraient changer la donne.
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Pas du clientélisme? Soigner son électorat potentiel au détriment de l’intérêt général s’appelle comment, de la doctrine politique peut être?
Et ramasser en mini bus des électeurs dans les cités HLM pour les amener voter aux primaires socialistes des municipales, en leur donnant un euro au passage, ça se nomme peut-être de l’accompagnement social et du soutien aux plus démunis?…
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Deux scrutins indépendants, ne feraient que multiplier les postes d’élus et auraient le désavantage de couper un peu plus du terrain le conseil municipal de la mairie centrale. A l’inverse, je trouverais utile d’appliquer le système PLM aux scrutins régionaux et départementaux.
Mais de mon point de vue, le problème n’est pas là, il se situe à un niveau beaucoup plus politique. Lors des municipales de 2020, plutôt que s’interroger sérieusement et préalablement sur les raisons du vote RN, on a préféré utiliser le cache-sexe du front républicain quitte à perdre de nombreux élus dans les 13/14 et donner, par voie de conséquence, plus de poids à la clique de Mme Ghali. Cette problématique se retrouve dans de nombreuses élections. Quel que soit le mode de scrutin, on ne
solutionnera pas par des artifices qui finissent par se retourner contre soi le phénomène de dégoût et de désintérêt qui touche les électeurs. Mais j’ouvre là un sujet qui dépasse de loin les combines de Mme Ghali et de ses second couteaux en matière d’urbanisme.
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Désolé, problème d’aiguillage sur un de mes commentaires.
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Très interessant décryptage dont seul Marsactu peut nous gratifier !
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“on s’inquiète de voir les projets de logements sociaux se concentrer là où ils existent déjà en nombre. Avec, en sous-texte, l’hypothèse d’un souhait de reconstituer une clientèle politique, forcément redevable”… Le diable se cache dans les détails…
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Je ne savais pas si Marsactu oserait le dire mais bien sûr que tout ça n’est qu’une question de clientélisme ! et comme le dit Brallaisse, ça ressemble fort à une ouverture de campagne électorale en mode Marseille. J’en ris, mais j’en pleure aussi.
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Mme Ghali a réussi le miracle de reconstituer une cité ghetto à la Savine tout en défigurant le Vallon des Tuves avec 5 et bientôt 6 nouveaux immeubles. Comme spécialiste, soit disant championne de la concertation, on a vu mieux. J’invite Marsactu à venir se rendre compte de l’impact de ces constructions sur ce quartier.
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Notamment l’immeuble qui s’est construit derrière le viaduc ferroviaire visible depuis l’autoroute, dans le sens Marseille- Aix. Un cas d’école sur une insertion d’immeuble faisant fi de son contexte environnementale et paysager. Je ne sais pas qui a proposé cet emplacement, cette hauteur et surtout cette architecture mais franchement ça me fend le coeur de voir ça…
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Il y a deux camps politiques : celui des promoteurs/BTP et les autres. Mme Ghali exprime clairement aujourd’hui dans lequel elle siège, ainsi que son souhait de ne pas perdre sa clientèle, voire de ne pas voir se pointer trop de nouveaux électeurs non affiliés à son fan club. Le soutien de notre bon maire est plus que jamais indispensable pour permettre à Mathilde Chaboche de poursuivre la remise à plat engagée, sans quoi c’est retour au “bon vieux temps”…
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Bon vieux temps dont ils ont profité, elle et son maillot 2 pièces, dans la piscine de sa villa au Roucas Blanc, déclarée post construction…
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Tout d’abord, ces ” ateliers techniques d’urbanisme”, ils existent ou pas ? S’ils sont bien réunis comme en témoigne un maire d’opposition, je ne vois alors pas où se situe le problème. Peut-être trop techniques pour l’entourage de Mme Ghali?….
Il est regrettable que le choix faits par le PM dans le13/14 lors du 2me tour des municipales ait, par ricochet, permis à Mme Ghali et sa bande d’arbitrer le 3me tour, cad l’élection du maire. “Le fascisme ne passera pas” mais les spécialistes de la combine sont bien passés, eux, grâce à un front républicain aux effets tour à fait prévisibles.
Il n’est pas surprenant que, forte de sa position, cette clique essaie aujourd’hui de soigner son électorat par des manoeuvres clientélistes, quite à sursaturer de logements sociaux un secteur dejà bien pourvu. Des logements sociaux dans le 8me arrondissement (où d’ailleurs habite Mme Ghali) qui pourraient équilibrer un tant soit peu la socio-démographie Marseillaise seraient de ce point de vue beaucoup moins intéressants pour ces élus…
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Madame Ghali habite le 7eme, Roucas Blanc plus exactement. A l’époque Gaudin elle a eu un léger problème de construction de sa piscine sans un permis tout à fait en rêgle mais JC a arrangé tout ça…
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Exact, le versant ensoleillé et proche du littoral du 7me.
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Jean-Claude a demandé à Domnin, chargé à l’époque de la direction de l’urbanisme, d’arranger le coup. Dans son cas, on ne peut plus parler de fonctionnaire bien qu’il en ait le statut, mais de technico- politique, de courroie de transmission. Rien de franchement illégal sans doute, que de la “facilitation”.
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Non, désolé de vous dire que les mots ont un sens, mais si la mairie de secteur n’attribue pas elle même les logements sociaux qu’elle accueille sur son territoire, ce n’est pas du clientélisme.
D’habitude Marsactu s’enorgueillit de mettre des faits là où il y a des fantasmes (jolie expression entendue dans un épisode du Bocal), c’est pourquoi je m’étonne des insinuations qui terminent l’article et qui réveillent naturellement chez les commentateurs les fantasmes de “petite mafieuse de série B”, de territoire “mis en coupe réglée”, etc.
Cela mériterait un article d’investigation.
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Pardon, mauvais fil
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Assedicx, je viens d’avoir un problème d’aiguillage identique. Je pensais avoir fait une erreur mais puisque vous avez eu le même, il doit peut être résider dans l’application.
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@Assedix il n’y a pas de fantasme, juste des mots :
“Des élus se sont retrouvés en responsabilité du jour au lendemain, mais ils n’avaient jamais fait de terrain. Ce n’est pas une question de territoire mais d’expérience”
Pas la peine d’être devin pour comprendre que la légitimité des urnes est remise en cause et qu’il faut bien trouver un argument, même le plus boiteux possible, pour le justifier.
“Si certains adjoints ne comprennent pas, on a d’autres moyens de faire comprendre les choses”
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Zut, erreur de frappe et commentaire envoyé avant qu’il ne soit conclus.
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@Assedix donc “Si certains adjoints ne comprennent pas, on a d’autres moyens de faire comprendre les choses”
J’aimerais etre pris d’une crise d’angélisme et aurais aimé connaitre ces “autres moyens” surement administratifs et démocratiques, donc prévus par la loi. Or de la part de la membre d’une liste dont certains scores sont étonemments élevés (par exemple bureau Kallisté ou par miracle elle gagne 40 voix entre les deux tours – toujours miraculeux : il y a eu 40 votants de plus par rapport au 1er tour dans ce même bureau) et dont cerains membres et soutiens sont passés par la case “garde à vue” peu après le scrutin, là aussi il est permis de ne pas fantasmer sur “les autres moyens” possibles.
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@ruedelapaixmarcelpaul: je ne suis pas naïf non plus et j’aimerais simplement que ce soupçon de clientélisme qui est souvent insinué de manière diffuse lorsqu’on parle de S. Ghali soit un peu étayé par des éléments précis. C’est ce que vous faites en pointant d’éventuelles irrégularités de scrutin (significatives ou non, c’est une autre histoire). Ce serait vraiment bien que les journalistes de Marsactu vous emboitent le pas.
Notamment pour savoir si des intimidations comme la formule que vous avez relevée à juste titre (“on a d’autres moyens de faire comprendre les choses”) sont à prendre vraiment au sérieux ou non.
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La Métropole qui a la compétence en matière d’urbanisme a fait un PLUi seul document d’urbanisme opposable au tiers.
L’instruction des demandes est faite par les fonctionnaires de la Ville
Un permis est soit conforme et il est accordé soit non conforme et il est refusé.
Dans les deux cas il peut y avoir un recourt au tribunal
Les élus n’ont pas pouvoir pour décider , par contre ils peuvent toujours faire passer un dossier sur le dessus de la pile et se vanter d’avoir faciliter l’obtention ou s’en prendre à ces fonctionnaires incompétents qui ont donné un avis négatif
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Ces deux femmes de gauche veulent le meilleur pour leur ville. Une saine émulation, dans le respect de leurs sensibilités, ne peut que dynamiser ces élans vertueux qui permettront au vivre-ensemble de s’épanouir pleinement.
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Finalement, avec Vassal qui veut aussi le meilleur pour sa ville, les trois devraient faire la paire.
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Samia Ghali aime avoir la main sur “son” territoire. Après avoir récupéré la rénovation urbaine et arbitré en faveur des projets de son secteur (la cité La Castellane Bricarde a obtenu tous les financements souhaités au détriment de ceux situés dans le 13/14), elle s’attaque aux autres projets immobiliers, sûrement juteux.
Les promoteurs perdants “tentent de passer par les côtés” n’arrivant pas à la corrompre, disait Mathilde Chaboche dans votre article du 8 février…
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Il faut sauver le soldat Chaboche ! On pouvait s’attendre à une réplique des politicards à l’ancienne c’est à dire clientélistes, nepotistes et communutaristes ; nous y voilà.
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Je ne connais pas le mode d’attribution des logements sociaux. Est-ce que c’est la mairie de secteur qui trie les demandes ?
Car sinon je ne vois pas où se situe le risque de clientélisme.
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Depuis plusieurs années,. les MS n’interviennent que très peu dans l’attribution des logements sociaux. Mais le calcul est plus global. Qui souhaitera donc habiter les hlm construits dans ces quartiers si ce ne sont des personnes qui les pratiquent déjà et y retrouveont leurs familles? Une manière plus subtile de consolider son électorat..
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Mais ce n’est pas du clientélisme
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Pas du clientélisme? Soigner son électorat potentiel au détriment de l’intérêt général s’appelle comment, de la doctrine politique peut être?
Et ramasser en mini bus des électeurs dans les cités HLM pour les amener voter aux primaires socialistes des municipales, en leur donnant un euro au passage, ça se nomme peut-être de l’accompagnement social et du soutien aux plus démunis?…
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Non, désolé de vous dire que les mots ont un sens, mais si la mairie de secteur n’attribue pas elle même les logements sociaux qu’elle accueille sur son territoire, ce n’est pas du clientélisme.
D’habitude Marsactu s’enorgueillit de mettre des faits là où il y a des fantasmes (jolie expression entendue dans un épisode du Bocal), c’est pourquoi je m’étonne des insinuations qui terminent l’article et qui réveillent naturellement chez les commentateurs les fantasmes de “petite mafieuse de série B”, de territoire “mis en coupe réglée”, etc.
Il y a peut-être un fond de vérité dans le fantasme, mais cela mériterait une enquête journalistique.
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Pour vous répondre plus précisément : aller chercher les électeurs pour les amener dans un bureau de vote, pourquoi pas?
Quant à votre histoire de votes achetés aux élections internes du PS, même en supposant qu’elle ne sorte pas tout droit de votre imagination, je ne pense pas qu’on achète bcp de monde avec un euro (et si c’est le cas, la démocratie est foutue de toute façon)
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(désolé pour le ton un peu sec, je m’en rends compte seulement maintenant)
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Assedix, je n’ai pas pour habitude d’inventer les faits. Mettre en doute la bonne foi de son interlocuteur n’est pas une très bonne méthode.
On allait chercher les gens pour voter et on leur donnait un euro, non pas pour les acheter, cela aurait été vraiment mesquin pour le coup, mais parceque le scrutin demandait une participation aux votants. Avec le ramassage en mini bus, le choix électoral était sans mystère. Don et contre-don.
Le clientélisme, dans la Rome antique, consistait à acheter le vote des citoyens pauvres par une protection ou carrément, un panier journalier de victuailles. Un système mafieux qui n’en porte pas le nom.
Ce que fait Mme Ghali est sans doute plus subtil, en travaillant la sociologie de son secteur, en utilisant une forme de communautarisme aussi et en encourageant les votes en sa faveur par des facilités. Beaucoup l’ont déjà fait, mais est ce une raison de continuer?
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“Si certains adjoints ne comprennent pas, on a d’autres moyens de faire comprendre les choses”
que de choses dites en termes choisis
Cette Mme Boulainseur n’a donc pas compris que le monde change, et donc la politique doit aussi changer. Que ces méthodes de petite mafieuse de série B n’ont plus lieu d’être ?
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Ghali commence à placer ses pions pour 2026, rien de plus.
Démolition des tours des cités ? Bonne blague. Exemple de la Savine :
– cité livrée vers 1975 : 1300+ logements
– premières démolitions : années 90
– programme ANRU actuel : 216 familles en tout à reloger
Démolir dans les cités est sans impact logistique, car les cités se sont déjà largement vidées… car le clientélisme avec les réseaux et l’incurie des techniciens (oui, les même qui prédisent l’explosion sociale) les ont rendues depuis longtemps invivables.
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“Si je suis capable de me faire une clientèle politique avec 50 logements en trois ans, alors je peux prétendre à une carrière à l’échelle de la France”, dit Mme Ghali.
Que voilà une belle maîtrise de l’arithmétique … ça laisse entrevoir que ce genre de “pesage” occupe une bonne partie de ses pensées. Genre, avant de s’endormir : alors, j’en attribue 200 en 2 ans, avec ça je récolte 2000 voix, ça me fait passer au Conseil Municipal du 15/16, donc je peux en attribuer 2000 en 20 mois, ça me fait 20000 voix, suffisant pour être élue Sénatrice… Elle compte bien, cette dame.
C’est pas une petite em. qui connait même pas “le terrain” qui va lui apprendre l’algèbre de la politique locale … Non mais … Elle ne saurait même pas où envoyer les bus pour ramasser les électeurs les jours de scrutin, cette petite Chaboche, je vous jure …
ça sent le client effectivement, ou le territoire mis en coupe réglée. Alors qu’il faudrait précisément le transformer, ce territoire.
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Madame Ghali qui profite de ses quelques élus pour faire chanter le maire et ses adjoints,mais là avec Madame Chaboche ça va être très compliqué, elle ne laissera jamais la corrompre même si elle devait perdre sa place,Madame Ghali,on en parle de la régularisation de votre piscine???svp marsactu,u´n petit effort d investigation,vous ne serez pas déçu et vos lecteurs encore moins.
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Tout à fait raison , contrairement aux politiques locaux, Mathilde CHABOCHE n’a pas besoin de la politique pour vivre , elle a une formation, de l’expérience et un métier.
C’est ce qui fait sa richesse. Cela change des sangsues et arapèdes locales qui se gavent depuis des décénnies, Ghali n’étant pas la dernière.
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Et bien oui … Mme Ghali qui réside au Roucas (7em) n’est pas pour la mixité sociale c’est clair: bas revenus dans le 15/16, haut-revenus dans le 7em, 8em 9em. Ainsi va le monde de l’ascension dans l’échelle sociale !
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Comme quoi faire de la politique n’est pas qu’un enrichissement intellectuel .
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