Le collectif Riverains de la plaine, avatar d’un quartier fracturé par la rénovation
À l'automne, quand les tensions autour du chantier de rénovation de la Plaine étaient à leur comble, un collectif pour soutenir le projet a fait son apparition sur les réseaux sociaux. Six mois plus tard, ces habitants du quartier continuent de vouloir faire entendre leur voix modérée, dans un contexte toujours aussi électrique.
Un membre du collectif des Riverains de la Plaine lors d'une campagne d'affichage sur le mur du chantier. (Image Riverains de la Plaine)
Ils ont fait irruption dans le débat à l’automne, tandis que le chantier de rénovation de la Plaine s’installait sous les jets de pavés et les gaz lacrymogènes. Dans le débat virtuel, plus précisément, sur les réseaux sociaux où se déploient beaucoup des conversations citoyennes marseillais, dispersés en quelques pages et groupes très populaires. La leur, “Riverains de la Plaine”, s’est faite remarquer en septembre, par son ton modéré et la volonté de représenter ce qu’ils estiment être les “vrais” habitants, favorables à la rénovation. Un ovni dans ce débat jusqu’ici polarisé entre l’aménageur, la Soleam, et les collectifs d’opposants dont l’Assemblée de la plaine. Mais aussi un haut-parleur pour faire entendre le mal-être des habitants pris au milieu des tensions, comme après les dégradations ayant suivi le carnaval du 10 mars dernier.
“On nous a beaucoup traités de bisounours” reconnaît Océane, qui a rejoint le collectif à cette époque. Comme ses camarades, elle préfère ne pas donner son nom de famille, par crainte de menaces. Très vite, le groupe a été accusé d’être un faux-nez de la mairie et un symbole de la gentrification redoutée. La Soleam, aménageur public chargé de la rénovation de la Plaine ne leur a pas rendu service en se félicitant par communiqué de presse de la création du groupe, y voyant la preuve irréfutable que “contrairement au tapage provoqué par quelques-uns, tous les riverains de la Plaine ne voient pas d’un mauvais œil l’ambitieux projet d’aménagement urbain conduit par la Société locale d’équipement d’aménagement de l’aire marseillaise. Au contraire !”.
1700 abonnés
Depuis, des mois remplis de péripéties se sont écoulés à la Plaine (Lire notre dossier), et la page Facebook a atteint les 1700 abonnés. Une audience honorable, mais tout de même en-dessous de celles des groupes anti-projet, tels que “La coupe est plaine”, “La table est Plaine” ou encore que la page du collectif de l’Assemblée de la Plaine, qui en regroupe plus de 6000 après plusieurs années sur le réseau. Des espaces où, même six mois après le démarrage du chantier, l’activité reste intense. En ligne, la guerre des arguments continue de faire rage, et le petit groupe d’habitants du quartier derrière la page “Riverains de la Plaine” y est très actif. “Notre page est la seule sur laquelle on peut s’exprimer librement, où tous les avis sont publiés. On a été bloqués sur toutes les autres”, ironise Julien, qui a aussi rejoint le petit groupe à l’automne.
En dehors des internets, ces habitants du quartiers pro-rénovation ou plutôt anti-anti-rénovation se réunissent régulièrement, dans des réunions pouvant rassembler de quelques personnes à une trentaine, affirment-ils. “Dans ce projet, il y a des choses qui ne vont pas, mais il est assez bien expliqué, il est très acceptable”, résume Julien pour le collectif. Pour la plupart, ils sont propriétaires d’appartements donnant sur la place, ou dans les rues directement adjacentes. Ce qui leur donne un poste de choix pour observer les avancées du chantier, mais aussi les actions des opposants. Et parmi les six membres du collectifs rencontrés par Marsactu, le constat est unanime : les tensions dans le quartier sont à leurs yeux devenues intenables.
“Ça fait trois ans qu’on se sent mal”
Quelques jours après les incidents survenus autour du chantier, après le carnaval, ils confient leur ressenti. Pour Nicolas, né dans le quartier, “un cap a été franchi. Quand il y a des barricades qui brûlent juste devant un immeuble comme ça”. Ses camarades semblent plus accoutumés aux régulières échauffourées qui ont lieu dans le quartier depuis plusieurs mois. “Ce n’est pas que la violence le problème, c’est tout le malaise. Quand il y a des violences, on en parle, mais nous, ça fait trois ans qu’on se sent mal”, résume Julien. “Pour le carnaval on savait très bien ce qui allait se passer, il y a avait le décompte affiché sur le mur du chantier, J-60, J-30, J-10…”, complète Océane. De courtes vidéos ont été postées en direct ce soir-là sur la page Riverains de la Plaine.
Cette jeune mère de deux enfants habite le quartier depuis plusieurs années et explique “beaucoup souffrir” de ce qu’elle appelle une “violence symbolique”, qui se matérialise aux yeux du collectif par les différents tags et affiches qui recouvrent le quartier. “Aménageurs, la Plaine sera votre Vietnam”, pouvait-on lire à la veille du démarrage des travaux, tandis que le mur qui protège le chantier compte aujourd’hui des centaines de messages du genre. “Pas de Plaine, pas de paix”, lit-on aussi à l’angle du boulevard Chave. “Tous les soirs on entend sous nos fenêtres “la Plaine est à nous”, ça c’est de la violence aussi”, souffle Julien. Des membres du collectif ont aussi personnellement été l’objet de messages de menaces. “On va te couler dans ton putain de béton (…) une vendetta a été lancée contre toi, fais très attention à toi”, a ainsi reçu l’un d’entre eux par mail.
“Eux, ils considèrent qu’on leur enlève leur lieu”
“Déjà, dans les réunions de l’Assemblée de la Plaine on avait bien senti que toute parole discordante n’était pas la bienvenue”, regrette Océane. L’Assemblée de la Plaine, à la pointe de la contestation du projet depuis 2015, fait l’unanimité contre elle au sein des Riverains de la Plaine, accusée notamment de voir la place comme son terrain de jeu, et de refuser aux autres habitants de pouvoir en profiter à leur guise. “Un groupe avait privatisé l’espace, nous n’y avions plus notre place. Un lendemain de fête, ce n’était pas possible d’aller sur l’aire de jeux avec les enfants à cause des débris de bouteilles, etc. Eux, aujourd’hui, ils considèrent qu’on leur enlève leur lieu”, désespère Sandra.
“Il y a des gens qui idéalisent ce qui se passe ici, et ce qu’était la Plaine avant les travaux. Pourquoi ils n’ont pas remporté leur combat ? Parce que les habitants ne sont pas avec eux”, estime quant à lui Julien. “Ce qui est fou c’est que politiquement, on est du même bord, à gauche, contre la mairie ! On a milité avec ces gens, on se connaît”, déplore à son tour Corinne.
“On sait qu’il y a des non-violents parmi les opposants au projet, avec qui on parle, ajoute Océane. Nous, on ne soutient pas becs et ongles le projet. On est accusés d’être pro-Gaudin, fachos. Quand on connaît nos parcours personnels, ça fait rire…” Même constat pour Malika, qui vit sur la place depuis près de 20 ans : “Pourquoi tout ça ? Ils dénoncent la gentrification, mais à quel moment ils vont se battre pour installer des logements sociaux ici ? À quel moment ils vont se battre pour de meilleurs transports ? Non, ils veulent juste garder leur terrain de jeu”. Elle dénonce, dans les actions menées par les opposants, qu’elle connaît pourtant bien pour certains, des “méthodes fascistes”.
Côté opposants au projets, le groupe des Riverains de la Plaine continue d’être regardé comme un drôle d’objet non identifié. “Oui, dans des réunions organisées par l’Assemblée de la Plaine, certaines personnes un peu plus favorables au projet ont pu se faire clasher, c’est indéniable, reconnaît Bruno le Dantec, écrivain et figure de l’Assemblée de la Plaine. Mais qui a mis de l’énergie à créer un débat public, à informer le quartier ? C’est l’Assemblée. Eux ne sont arrivés que dans un second temps, pour justifier le projet et on ne les voit pas dans le quartier. C’est un peu léger”.
La peur de la réunion publique
Dans leur combat pour un dialogue plus serein, les Riverains de la Plaine tentent de proposer d’autres formes d’actions, sans rencontrer pour le moment le succès escompté. Les affiches qu’ils ont posé à leur tour sur le mur du chantier n’ont pas tenu longtemps. “La guerre tous les samedis ça suffit”, “Je soutiens pas la mairie, je soutiens pas la Soleam, je soutiens la Plaine et sa rénovation”, clamaient-elles. L’idée d’organiser une réunion publique fait débat parmi le groupe, beaucoup craignant une intervention musclée du camp adverse.
“On voudrait pouvoir préparer l’après avec les personnes raisonnables, évoque aussi Océane. Dans un affrontement permanent, on n’arrivera à rien”. Le groupe a déjà pris attaches avec la Soleam et la mairie, pour pointer les problèmes du chantier, mais les échanges ne sont pas très fructueux pour le moment. “Pour obtenir un panneau clignotant “attention passage piéton”, il a fallu trois réunions. On a eu le panneau, mais il n’est pas encore branché”, détaille Julien. Leur proposition d’une aire de jeux provisoire, comme la demande pour de nouveaux containers de tri n’ont pour le moment pas abouti.
Patrick Lacoste, urbaniste membre d’Un centre-ville pour tous et très attentif au projet dit aussi comprendre “leur exaspération au sujet des tensions”, et des violences récurrentes, pour lui l’œuvre d’“anarcho-casseurs” à distinguer des opposants au projet. Quant au collectif lui-même, “ils ne font pas grand chose, s’ils avaient un peu de courage ils feraient une réunion publique. Les gens de la Plaine viendraient, pas pour les insulter, mais pour tout simplement les contredire, sourit-il. Mais dans le fond, je pense qu’ils sont quand même manipulés par la mairie”.
L’accusation colle aux baskets des membres de ce petit collectif, qui racontent, embarrassés, qu’un collaborateur de l’équipe municipale leur a un jour glissé : “Vous êtes nos meilleurs ambassadeurs”. Mais le groupe n’en démord pas pour autant. “Nous aussi on est la Plaine, et on ne déménagera pas !”, martèle Julien.
Commentaires
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le fameux bruno le dantec bel hypocrite quand il dit : “qui a mis de l’énergie à créer un débat public, à informer le quartier ? C’est l’Assemblée. Eux ne sont arrivés que dans un second temps, pour justifier le projet et on ne les voit pas dans le quartier” mais ceux qui sont pour le chantier le disent bien, ils craignent on peut le dire pour leur vie, et je n’exagère pas d’ailleurs ils restent anonymes. Et s’il faisait une réunion, je pense qu’ils se feraient “casser la figure”. Car en fait les fameux anarcho (d’ailleurs ils me font penser à ceux qui cassent à Paris) ce qu’ils veulent c’est la plaine comme avant, le soir dans les voitures à dealer, à boire, à un moment ils avaient écrit la plaine et notre dame des landes même combat. Le nombre de fois où le soir il n’y avait plus d’éclairage, ils pouvaient ainsi faire leur trafic… Le dimanche matin matin la plaine c’était une horreur, odeurs d’urines prés du parking (insoutenable), cadavres de bouteilles d’ailleurs même dans la semaine, et pourtant j’étais témoin de l’effort de la ville ramassant tous les déchets, mais l’après midi tout était à refaire. Les commerçants (cafetiers et autres) eux mêmes ne respectent pas les consignes dés l’après midi les poubelles débordent. La fin des travaux est prévu en décembre 2020 je suis certaine que dés l’ouverture de la place ils vont tout saccager. Soi disant ils ne veulent pas de la monter en gamme, mais quelle montée en gamme, quand on voit les gargotes on a aucune envie de s’y arrêter. A ce compte là ne rénovons pas Noailles et laissons les immeubles en péril
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Toujours le même argumentaire un peu court : on justifie l’inaction de la mairie (éclairage, propreté, sanitaires, petits travaux d’entretien) par les conséquences de l’inaction de la mairie ! Et quand on en vient à suggérer que les morts du 5 novembre ou les délogés l’ont bien cherché, on confine à l’ignoble.
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Bruno le Dantec a surtout mis de l’énergie à amener le chaos sur cette place depuis trois ans, nous en avons l’illustration à chaque événement “festif”, où comment l’hypocrisie peut être portée à son comble. La réflexion “je pense qu’ils sont manipulés…” n’a aucun intérêt car gratuite et sans fondements avérés, chacun a un ressenti mais ce n’est pas un argument . Une phrase peut illustrer une des vision de la Plaine pour l’Assemblée (entendue lors d’une réunion publique) : “heureusement qu’il y a les rats et la saleté çà empêche les gens de l’extérieur de venir”.
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Ressenti ou hypothèse étayée par des éléments si probants que les riverains de la Plaine eux-mêmes ne savent plus comment s’en dégager ! A moins que les concerts de louange entonnés à leur endroit par la mairie et la Soléam ne soient qu’une vaste campagne d’intox ?
En tout cas je sais reconnaître une attaque ad hominem quand j’en vois une, monsieur je ne sais qui.
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Le problème est multiple : 40 ans que la mairie a laissé la plaine livrée à elle même… Et certains s’en sont emparés. Je suis à priori favorable aux idéaux développés par certains à l’assemblee de la plaine(justice sociale, espace pour tous, lieu populaire et culturel qui doit le rester) , mais quand je lis ce (très bon) article, je me rends compte que ce que je pressentais est bien réel : la mairie fait son beurre sur les divisions des gens. Car au final, qui bénéficie du fait que des opposants à cette politique méprisable gaudin/soleam/carta/gentrification se tapent sur la figure, comme l’illustre si bien ce reportage ?
La mairie savait très bien que son projet de gentrification et de vente a la découpe ne passerait pas, aussi elle tente de s’appuyer sur des oppositions bien légitimes, des riverains et usagers inquiets, ce que je peux comprendre. Comment en effet ne pas comprendre que les gens en aient marre des dégradations, qu’ils aient peur pour leurs gosses ? Mais entre avoir une place délabrée, envahie par les déchets, les seringues usagées et l’insécurité permanente, et une espèce de énième resucée des terrasses du port, je pense qu’il pourrait y avoir un juste milieu. Les gens ne le voient pas, mais ils se font manipuler, des deux côtés, par ceux qui continuent d’avancer derrière ce mur de la honte, un projet destiné à transformer de la plus vilaine maniere un lieu emblématique de la culture et de l’esprit de résistance marseillais.
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Dommage que vous repreniez vous-même la présentation cataclysmique du quartier par la mairie, laquelle s’inscrit dans une tactique de pourrissement destinée à légitimer des projets que vous dénoncez par ailleurs… Ce quartier a besoin d’améliorations pas d’une rénovation qui aboutira à défigurer ce qui était la plus grande place de Marseille (dans le projet Mairie/Soléam une route supplémentaire vient la couper en deux parties inégales).
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Le projet n’a rien à voir avec les Terrasses, Il ne vous échappe pas j’espère qu’il n’y a aucun lieu touristique, pas de vue, pas d’hotel, et une offre de commerces…indigente. En ce domaine, le seul intérêt de la Plaine était de servir de parking pour les multiples commerces du cours Ju et des rues alentours, commerces qui, quelle surprise, sont dans des zones piétonnes et requalifiées. et trouvaient bien commode que les voitures soient en vrac … ailleurs. Le changement est bienvenu, qu’il vienne d’un calcul électoral de la mairie est juste une aubaine pour le quartier.
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Je ne “reprends” rien, aucune description de la mairie ou de quoi que ce soit je parle d’expérience, ne vous en déplaise. Je ne fais pas partie de ces réacs qui voient le mal partout et qui gueulent sur ces salauds de pauvres dès qu’ils en voient un. Mais je sais aussi reconnaître une seringue, une boîte de neocodion vide ou une bouteille de kro quand j’en a perçois une. Désolé que ça vous dérange mais c’est une réalité qu’il ne faut ni majorer, ni nier. Elle fait partie de l’équation…
Quand au “manque” de commerces, on s’en fiche, les commerces il y e’ a plus qu’il n’en faut dans cette ville, la plaine ça n’est pas, et n’a jamais été cela. C’est avant tout un espace populaire, artistique, créatif, contestataire et qui devrait pouvoir le rester. Mais on sait tous que la municipalité veut “transformer” la place pour gentrifier au maximum, et faire monter les prix de l’immobilier…. Seuls ceux qui ont des œillères ne le voient toujours pas, et pourtant les exemples sont légion.
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Il y a sans doute beaucoup d’autres personnes qui aimeraient soutenir les riverains de la plaine, mais qui n’osent pas par peur du lynchage physique que les opposants pourraient entreprendre. C’est terrible d’en arriver là et la réaction des élus est d’une telle médiocrité.
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On peut s’entendre sur la médiocrité des élus marseillais mais, dans le contexte de far-west que vous décrivez, que devraient-ils faire ? Reconduire les membres de l’Assemblée de la Plaine aux portes de la ville ? Les envoyer casser des cailloux au Frioul ? Les lyncher préventivement sur le plus haut gibet du quartier ?
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On peut s’entendre sur la médiocrité des élus et se demander pourquoi ils sont élus. Pour mémoire la liste Gaudin était majoritaire dans tous les secteurs de la zone, et sur Marseille il est là depuis l’an pèbre grâce à de vrais bulletins dans de vrais urnes. On peut en remercier les abstentionnistes, ceux qui théorisent l’abstention et ceux qui refusent tout sans jamais vouloir se compter, dans un scrutin local où il ne faut ni caution ni parrainages.
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Depuis 22 ans j’ai vu et mais enfants subi la plaine n’être qu’un gros parking et un marché anarchique.
Sûrement pas un lieu d’échange pour les enfants ou habitants.
Alors oui la situation d’hier n’est plus possible.
Oui il faut changer.
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Faire de la Plaine une sorte de ” Terrasses du Port” … et pourquoi pas une sorte de Monte Carlo tant qu’on y est, c’est délirant. Intervenir sur cette place était à la fois parking franchement laid, dépotoir à certaines heures, piètre terrain de jeu pour les enfants pour en faire un espace un peu plus agréable, réduire le trafic auto, faire de la place aux piétons, aux enfants, aux vélos cela me semble une bonne chose et si c’est ça que vous appelez ” gentrification” je ne comprend pas. Entre la “zone” et la ” gentrification” il existe tout de même un espace de vie possible non ?
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