L’artiste Lydie Jean-Dit-Pannel défie les collectionneurs

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le 5 Mai 2010
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L’artiste Lydie Jean-Dit-Pannel défie les collectionneurs
L’artiste Lydie Jean-Dit-Pannel défie les collectionneurs

L’artiste Lydie Jean-Dit-Pannel défie les collectionneurs

Venue pour le vernissage de sa nouvelle exposition ALIVE, Lydie Jean-Dit-Pannel témoigne de son travail sur l’image. Daniel Herman, adjoint UMP à la culture de Marseille, a fait le déplacement. L’artiste LJDP collectionne une série de papillons tatoués sur son corps. A travers des photos et des vidéos de mises en scène, elle se dévoile, n’hésitant pas à se montrer nue. Notre coup de cœur est une vidéo de 45 minutes. Dans la bouche une chrysalide, l’artiste va voir naitre entre ses lèvres un papillon. RENCONTRE.

Lors de vos voyages et à chaque escale dans une ville, vous vous faites tatouer sur le corps un papillon. Paris, Madrid, San Francisco, Budapest, Bangkok,… on compte un peu plus de quarante destinations, autant de papillons. Pourquoi ?
« Je me fais toujours tatouer le même dessin, un papillon monarque. Il s’agit du seul papillon migrateur au monde. Selon les saisons estivales et amoureuses, il migre du Québec jusqu’au Mexique. Il y a beaucoup de mystères que les chercheurs n’arrivent pas à élucider sur ces migrations. En allant à Montréal j’ai découverts ces papillons. J’aime le voyage. Ce travail me permet de réaliser une cartographie de mon corps. »

Vous faisiez principalement de la vidéo. Aujourd’hui ce qui retient notre attention, ce sont vos tatouages. Quand, et surtout comment, ce nouveau projet a vu le jour ?
« Cela fait plus de vingt ans que je travaille la vidéo et les images. Depuis 2004, je pousse ce travail avec les tatouages. Ils marquent toujours une attache forte à un lieu. Dans une vidéo réalisée cette année, plus de 600 personnes ayant les avant-bras tatoués se sont réunies. Ce qui fait au total plus de 1000 bras alignés, formant une sorte de passerelle. C’était un moment fort. Pour la première fois, cette vidéo est présentée lors d’une exposition. »

Jusqu’où allez-vous continuer ? Comment allez-vous faire le jour où il n’y aura plus de place sur votre corps ?
« Oh … c’est une question récurrente ! Vous savez, je ne me la pose pas vraiment. Aujourd’hui j’expose, mais mon travail ne s’arrêtera pas là. Je continue mes voyages. Je continuerai les tatouages. D’ailleurs, je viens de m’en faire un nouveau. Au dessus de ma poitrine, il y a marqué ALIVE, du nom de l’exposition. »

Dans une vidéo, elle se livre à un bras de fer avec son père. Les deux bras réunis marquent la forme d’un papillon, rappelant le concept de filiation. Les papillons monarques ne vivant que deux mois, les migrations sont transgénérationnelles. Si Lydie Jean-Dit-Pannel devait lancer un défi, ce ne serait donc pas à son père, mais plutôt aux collectionneurs. Avec les œuvres tatouées sur son corps, comment les lui reprendre ?

L’exposition Alive est à découvrir jusqu’au samedi 03 Juillet dans les locaux de l’association Vidéochroniques. Ouverture du mardi au samedi, de 14h à 18h. Entrée libre.

Un lienL’exposition ALIVE. sur le site de l’association Videochroniques

Un lienDécouvrez Lydie Jean-Dit-Pannel et ses œuvres sur son MySpace


Rue de Lorette, 13002 Marseille, France

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