La Ville veut en finir avec “l’hémorragie” Airbnb
La Ville prévoit de limiter les locations touristiques de courte durée aux seuls propriétaires de résidence principale. La mesure censée juguler le phénomène Airbnb est supposée entrer en application en 2025. Elle ne concernera pas les appartements déjà en location, ni tous ceux qui échappent déjà à toute régulation.
Le quartier du Panier est devenu depuis plusieurs années un des épicentres des locations courte durée. (Photo : Marius Rivière)
Partout, les sucettes municipales vantent le plan école du siècle et son milliard et demi d’investissements. Le second étage de la fusée communicationnelle a été lancé ce week-end avec l’annonce par le maire de Marseille, Benoît Payan, d’un serrage de vis conséquent sur les résidences touristiques de courte durée. Après les écoles, voici donc le logement, second grand chantier de la mandature du Printemps marseillais, un sujet porteur à quelques semaines de l’ouverture du procès des effondrements de la rue d’Aubagne.
Désormais, ces logements meublés communément rassemblés sous l’appellation Airbnb, la plus connue des plateformes de location en ligne, ne pourront plus être des résidences secondaires, comme c’est le cas pour 55 % des appartements disponibles sur les différentes plateformes.
“Ce sont des milliers de logements familiaux qui disparaissent ainsi chaque année au profit de ces locations touristiques de courte durée, estime Patrick Amico, l’adjoint au logement (Gauche républicaine et sociale). On ne pouvait pas rester sans rien faire alors que la ville manque cruellement de logements.”
120 jours par an et pas un de plus
Désormais, la location de courte durée ne pourra se faire que pour des résidences principales “dans la limite de 120 jours par an“. “Ce seuil n’est pas pris au hasard, il correspond à la définition d’une résidence principale : pour qu’elle soit considérée comme telle, il faut y vivre au moins huit mois par an“, complète Florent Houdmon, le directeur du service logement qui pilote l’action municipale en la matière. Mais l’ancien directeur de la fondation Abbé-Pierre dans la région ne se fait guère d’illusion : la mesure a d’abord les vertus d’un “signal” envoyé aux propriétaires.
Elle devra entrer en vigueur à la rentrée de janvier, après un vote conforme en conseil métropolitain, l’institution qui a la compétence logement sur le territoire. Et même si elle est présentée comme un durcissement, elle n’est pas rétroactive. Elle sera donc effective pour toutes les nouvelles demandes qui interviendront en 2025.
Une fin d’hémorragie très progressive
“En 2016, quand la Ville a donné les premières autorisations, c’était pour douze ans, elles arriveront donc à échéance en 2028, rétorque Patrick Amico. À partir de 2021, nous avons réduit la durée d’autorisation à quatre ans. Les premiers arrivent donc en 2025. Nous voulons arrêter une hémorragie.” En 2023, ce sont pas moins de 2100 résidences principales qui ont cessé d’être des logements familiaux pour devenir des logements de courte durée. Un chiffre conséquent quand on sait que la Ville et la métropole se sont donné pour objectif de bâtir 4500 logements par an, dans le cadre du programme local de l’habitat (PLH) récemment adopté.
L’objectif ambitieux est loin d’être atteint. La Ville table sur 3000 à 3800 logements construits en 2024. Et ne peut donc admettre que d’autres disparaissent du marché par le truchement d’Airbnb. Or, les résidences touristiques de courte durée se concentrent dans les arrondissements centraux où le besoin de logements, et en particulier de logements sociaux, se fait le plus cruellement sentir.
9 % de locations touristiques dans le centre-ville
“Nous avons, en gros, trois arrondissements qui trustent la majeure partie de l’offre, détaille Patrick Amico. Le 1er arrondissement avec 9 % du stock de logements. Vient ensuite le 2e, avec le Panier, qui concentre 7,2 %, puis le 7e avec 6,8 %. Viennent ensuite, de manière plus résiduelle, les parties littorales des 6e et 8e et des poches dans les 4e et 5e arrondissements.” Or, la majeure partie des secteurs concernés sont ceux où la demande est la plus forte et l’offre de logements, notamment sociaux, la plus faible.
“Nous avons une vraie problématique d’accès à du logement étudiant à bon marché, poursuit l’adjoint. L’explosion des locations touristiques de courte durée rend encore plus complexe cette situation.” Là encore, le coup de menton volontariste n’empêche pas la lucidité. Une grande partie des quelque 15 000 annonces réparties sur les différentes plateformes échappent totalement à toute tentative de régulation. La municipalité l’a découvert quand elle a commencé à vouloir vérifier les numéros d’enregistrement des propriétaires. “On s’est aperçus que selon les plateformes, une bonne partie de ces données étaient fantaisistes“, estime Patrick Amico.
Six personnes pour sévir
Fin 2023, la Ville a mis en place un observatoire du logement et une brigade de contrôle qui doit permettre à la puissance publique de mettre son nez dans ces locations touristiques ubérisées. La brigade de six personnes récemment embauchées a permis d’envoyer ses premières lettres de mise en demeure, avec 335 courriers expédiés en juin dernier.
Là encore, la démarche apparaît un peu dérisoire, dans les quartiers où les bruits de valise à roulettes ont remplacé le chant des cigales en été. “Mais il faut se souvenir que, sous la précédente municipalité, la Ville donnait une autorisation pour cinq résidences pour six ans, renouvelable une fois, et sans aucune compensation, martèle Patrick Amico. Désormais, si un propriétaire veut louer sa résidence secondaire en Airbnb, il devra mettre en location longue durée un logement équivalent.”
L’adjoint ne se fait guère d’illusions sur le caractère très cosmétique de cette compensation. Mais le signal envoyé aux futurs propriétaires, “dont la majeure partie ne réside pas à Marseille“, est aussi reçu par les voisins excédés qui se réjouiront de ce durcissement réglementaire. Pour l’accompagner, la Ville a également fait poser des stickers sur les boitiers à cadenas qui fleurissent un peu partout dans l’espace public. “S’ils ne les enlèvent pas, nous le ferons à leur place“, prévient Amico. Lettres A/R et pinces coupantes, la bronca municipale anti-Airbnb a démarré.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Et sinon, de la glu ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
La ville veut s’occuper du logement, via rbnb….ENFIN !
Une vrai faiblesse chez Payan
Il est vrai que le procès de la rue d’Aubagne approche et qu’il va falloir communiquer.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Merci de rappeler dans l’article que d’autres plateformes sont sur ce marché, cela évitera à certains de dire “non non, moi c’est pas Airbnb, je suis sur Abritel, c’est pas pareil”. Cest exactement la même chose.
Ceci dit, ce ne sont pas les plateformes qui sont en cause, ou en tout cas pas seulement. Le cœur du problème ce sont les propriétaires investisseurs qui font du logement un placement. La location courte durée est beaucoup plus rentable.
C’est le 2e problème central : la reglementation et la législation, au niveau municipal, métropolitain, et national. Elle doit favoriser la couverture des besoins en location type etudiant ou familial, et pas la courte durée touristique.
Et avec, va la volonté de faire respecter, ces règles.
C’est sur cela que les efforts doivent être portés.
Se connecter pour écrire un commentaire.
C’est cela que l’on appelle “un coup d’épée dans l’eau”?
Se connecter pour écrire un commentaire.
Comme le précise un adjoint, cette mesure est un signal adressé aux propriétaires. Je pense qu’il est également adressé aux pouvoirs publics. Si une part non négligeable des municipalités victimes de ce fléau réagit, le législateur sera plus enclin à modifier les réglementations fiscales super avantageuses aux locations de courte voire très courte durée car c’est là le vrai nœud du problème.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Richard Mouren ne pas oublier que ces locations apportent plus de 2 million d’euros dans les caisses de la Ville
Le Maire nous fait des effets de manche pour soigner le côté gauche de son divers gauche
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je ne sais pas d’où vous sortez ce chiffre mais beaucoup de propriétaires n’étant pas marseillais, je demande à voir. D’autant plus que les nuisances pour le voisinage et les conséquences néfastes sur le coût de l’habitat sont difficilement chiffrables mais sont dommageables pour la communauté marseillaise.
Se connecter pour écrire un commentaire.
https://www.lerevenu.com/investir-immobilier/investissement-locatif/immobilier-mairies-restreignent-meuble-touristique-courte-duree/
Se connecter pour écrire un commentaire.
du niveau des millions d’euros apportés par les croisiéristes. On se demande comment avec ce ruissellement d’euros du au toursime la ville soit encore tant endettée.
c’est oublier que des gens vivent, consomment, payent des taxes etc etc etc dans la ville. Même qu’on les appelle des marseillais.
de toutes façons il ne s’agit pas d’interdire les airbnb mais de les réguler.
Se connecter pour écrire un commentaire.
La location dite traditionnelle est pavée de contraintes réglementaires : encadrement des loyers, diagnostics en tout genre, fiscalité punitive et surtout une protection démesurée des locataires qui ne payent pas leurs loyers.
Pas étonnant que les propriétaires préfèrent louer sur les plateformes.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Heu… encadrement des loyers, heureusement ! Quand je vois qu’en courte durée certains mettent leur appartement ou maison (pas luxueuse du tout) à 200, 250, 280 euros la nuit (la nuit !!), c’est scandaleux et indécent. Ça devrait être interdit. Donc ce n’est pas faire sauter toutes les limites garde-fou qu’il faut faire, mais les mettre à tous, donc encadrer les tarifs des locations courte durée aussi. Les loyers sont déjà trop élevés par rapport aux salaires.
Se connecter pour écrire un commentaire.
ah oui ne pas louer des logements merdiques, des passoires thermiques, avec des vices cachés, ne pas exclure son locataire pour le foutre à la rue, quelle plaie, quelle honte. Et la fiscalité est tellement punitive : -30% en régime micro fonctier a condition de ne pas dépasser 1250€ de loyer perçu par mois (hors charges locatives).
C’était plus sympa quand on pouvait jouer au marchand de sommeil sans trop craindre que le gendarme ne passe.
Se connecter pour écrire un commentaire.
+10
Se connecter pour écrire un commentaire.
@ MarsKaa
Vous voulez que l’Etat régule le prix des chambres d’hôtel aussi? Et celui du pain, comme jusqu’en 1978?
Si vous êtes communiste tendance pre-1989, j’ai le regret de vous informer que vous avez choisi le mauvais camp ou la mauvaise époque. Vous pouvez aller vivre à Cuba, Caracas ou Pyongyang si ce modèle vous inspire mais j’ai quand même l’impression qu’il y a plus de gens qui veulent s’en échapper que l’inverse.
Et regardez ce qu’il se passe à Paris quand les pouvoirs publics régulent trop : les propriétaires ne s’embarrassent même plus à mettre en location leurs appartements. Ensuite ces tartuffes d’élus viennent pleurer parce qu’ils ont cassé le marché.
A contrario, l’Argentine vient de libéraliser le secteur et comme par magie (non), les taux de vacance se sont effondrés.
En France les salaires ne sont pas trop faibles mais trop chargés. La vraie valeur de votre travail de salarié, c’est votre salaire super brut (environ 2x votre net avant impôt). Imaginez ce que vous auriez pu faire en touchant cette somme et en choisissant vous-même vos assurances santé, chômage et retraite (par capitalisation bien entendu). Mais non, au lieu de cela des bureaucrates fort bien payés ont décidé pour vous que cet argent issu de votre travail ne vous appartenait pas mais devrait financer l’assurance chômage la plus généreuse du monde, un système de santé à bout de souffle et la plus grande pyramide de Ponzi jamais organisée (je parle de la retraite par répartition).
Toujours en imaginant cela, la nuit à 280 EUR vous aurait tout de suite paru moins chère.
Le pays meurt de règles absurdes entretenues par une bureaucratie par définition inutile. Et plus on régule, plus il faut d’emplois publics pour contrôler ces règles, et plus on augmente les prélèvements obligatoires.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@ruedelapaixmarcelpaul
Vous confondez les régulations absurdes liées au droit civil et les infractions issues du droit pénal.
Ce sont deux éléments qui ne sont en aucun cas liés l’un à l’autre.
On peut avoir un marché immobilier dérégulé tout en interdisant bien évidemment les marchands de sommeil, et surtout en les punissant effectivement.
Si les DPE et autres incongruités empêchaient les marchands de sommeil d’exister, pourquoi continuent-ils donc à prospérer?
J’insiste : les délais et les obstacles auxquels fait face un propriétaire qui veut récupérer son bien lorsqu’un locataire est défaillant sont absolument inadmissibles d’une part et un énorme frein à un marché plus souple d’autre part. Tout le monde en souffre, propriétaires comme locataires.
C’est à cause de cela que les propriétaires demandent des garants et des revenus égaux à trois fois le loyer.
Encore une fois, ce qui partait probablement d’une bonne intention a créé un monstre incontrôlable.
Tous les pays qui ont mis en place une régulation renforcée du marché de l’immobilier sont empêtrés dans une crise majeure du logement.
Se connecter pour écrire un commentaire.
+10 à SLM .Soyons précis.
Se connecter pour écrire un commentaire.
“A contrario, l’Argentine vient de libéraliser le secteur”… donc SLM l’argentine de Milei est votre modèle ? Je vois. Vous êtes sûrement du bon côté de la tronçonneuse.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Certes….l argentine n’est qu’un exemple.
Nous vivons en société.
Les charges que j appelle cotisations profitent a tous.
Que le mécanisme ait grippe ces 30-40 dernières années ne veut pas dire qu’il soit mauvais. Simplement il a été mis au service de gouvernants qui ont fait le choix de profits max, de mondialisation, de desindustrialisation…bref pour le cours d’eco-po il y a des bouquins.
Le drame que nous vivons c’est que nos gouvernants reproduisent toujours la même chose alors qu’ils ont la preuve que ça ne fonctionne pas…
La devise de la France reste liberté égalité ET fraternité.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@MarsKaa
Non l’Argentine de Milei n’est pas mon modèle. Il est trop prématuré pour que me fasse un avis sur ses réformes qui ont des effets à court terme et en auront également à long terme. J’attends donc.
En revanche, j’ai vécu et travaillé dans suffisamment de pays différents pour savoir que le modèle français ne fonctionne plus et que personne n’a de programme pour que cela change (même D. Lisnard ne veut pas toucher aux retraites…).
En attendant, quand je me trouve face à une tronçonneuse, je suis assez perspicace pour savoir de quel côté aller. Manifestement ça n’est pas le cas de tout le monde.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Aaah, le paradis des pays “dérégulés”, où les riches peuvent se payer logement, assurance santé et assurance retraite, et où les pauvres crèvent dans la rue. Ca fait rêver.
Mais en réalité, il ne s’agit pas de pays “dérégulés”. Des règles s’y appliquent : la loi du plus fort.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Vous faites plusieurs confusions entre les pays “dérégulés” comme vous les appelez et le modèle français qui ne fonctionne plus :
– D’abord, quel que soit le modèle ou le pays, les riches s’en sortent toujours mieux que les pauvres. Ca n’est pas la loi du plus fort mais celle du plus riche.
– Ensuite, à vous lire, “les pauvres ne crèvent dans la rue” que dans les pays “dérégulés”. Vu le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France, lequel n’a jamais été aussi élevé, il y a comme un problème dans le modèle français. Au passage, le PIB par habitant et le salaire moyen aux US n’a jamais été aussi élevé…
– Enfin, et c’est aussi ce que trop de gens ne voient pas, c’est que le coût de la santé et de la retraite, pour ne prendre que ces deux exemples, imposé par l’Etat est démesurément élevé par rapport au service rendu. Ca ne poserait de problème à personne de payer cher pour un service de qualité. Mais aujourd’hui le paradoxe est que jamais les taux de prélèvements obligatoires n’ont été aussi élevés en France (les plus haut de l’OCDE) alors que jamais les services publics n’ont été aussi défaillants.
C’est la preuve par A + B que l’Etat et les collectivités sont la cause du problème et non la solution.
Ouvrez les yeux : la France importe du tiers-monde des gens non qualifiés pendant que ses cerveaux ou ceux qui ont fait fortune fuient à l’étranger, non pas vers des pays “dérégulés” comme vous dites mais des pays où l’argent public est mieux géré. La Suisse, le Danemark, la Norvège, le Canada sont tout sauf des pays “dérégulés”.
Au milieu de tout cela la classe moyenne se fait matraquer, la France s’effondre dans les classements type PISA et le nombre de fonctionnaires (FPE, FPT et FPH réunies) s’envole. Pareil pour l’inflation législative et réglementaire.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Point de vue dérégulation et avec le recul nécessaire, on a Thatcher qui a brisé un système social très protecteur hérité de la 2e GM en un ultraliberalisme debridé.
Les britanniques en payent encore les résultats, bien que la Dame de Fer ait quitté les affaires en 1990.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@ruedelapaixmarcelpaul
Sur quels indicateurs vous basez-vous pour affirmer que les britanniques en payent encore les résultats?
Parce qu’en termes de PIB / habitant, le UK devance la France.
Et sinon, ça n’est pas parce que la dérégulation n’a pas fonctionné au UK que la régulation fonctionne pour autant en France.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Cher SLM, ceux qui sont persuadés que les cotisations pour la santé sont beaucoup trop importantes pour le service rendu, n’ont jamais subi, eux ou leurs ayant-droits, de maladie grave tels cancer, accidents vasculaires nécessitant de lourdes opérations et hospitalisations, etc. Ils auraient pu alors comparer les coûts supportés par l’Assurance Maladie et la petite facture qui leur aurait été éventuellement présentée. Informez-vous, vous verrez, c’est instructif. Dans bon nombre de pays sans couverture sociale, les patients renoncent très souvent aux soins ou s’endettent lourdement, voire vendent leur maison pour se soigner. Cette lacune de soins d’une partie non négligeable de la population a un coût social et économique à moyen et long terme.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@Richard Mouren
Pas de chance, je suis justement en mesure de comparer la prise d’une maladie grave en France et dans un pays sans sécurité sociale pour ses non-citoyens. L’assurance privée a été beaucoup moins chère et bien plus efficace que la sécurité sociale française.
Ceux qui n’ont jamais voyagé et n’ont jamais vécu en dehors de France sont persuadés que le système français est le meilleur du monde et surtout qu’il n’existe aucune autre sécurité sociale digne de ce nom. C’est faux.
Voyagez et expatriez-vous, vous verrez, c’est instructif.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@SLM
Il va falloir arrêter de regarder CNews et débiter des fake en prétendant la preuve par A+B. Vous racontez à peu près n’importe quoi sur tout.
Et toute votre ire se développe à propos d’une régulation des logements saisonniers. A partir de là on peut lire tout l’argumentaire insane des libéraux d’extrême droite. C’est merveilleux d’approximations, de réécritures des faits, de l’histoire.
Pour en finir, reguler les locations saisonnières n’est pas du communiste, c’est juste républicain. Ne vous en déplaise.
Vous pouvez aussi rêver d’un monde sans États. D’ailleurs c’est aussi le rêve des anarchistes de gauche. Vous
Vous pourriez faire une alliance mdr.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@SLM n vous expose des cas généraux et vous répondez par votre cas particulier. Une population ne peut se résumer à une personne, encore moins à votre expérience. De même avec le PIB, partant de là l’Inde est encore au dessus du Royaume-uni. Peut-on sérieusement affirmer que la vie sur place, à moins de faire partie des catégories sociales +, soit idyllique ?
Vous partez sur des affirmations à l’emporte-pièce et décidez du passé personnel et professionnel de vos interlocuteurs. Par exemple : la France importe du tiers monde etc… première nouvelle. Certes il y a une immigration, c’est encore plus d’actualité en ce moment, mais est-ce de l’import ? Aurait-on autorisé à nouveau le commerce d’esclaves ? Et vous opposez cela à une fuite supposée des cerveaux (une dialectique assez en vogue en ce moment, surtout depuis les élections européennes) vers des pays ou l’argent public est mieux géré, au hasard la Suisse. Vous êtes bien naïf pour croire qu’une installation en Suisse n’est motivée que par la qualité du service public. Quant à la liste des autres pays, Canada excepté, elle ne correspond pas aux flux migratoires majoritaires des français vers l’étranger tel qu’il est répertorié par le MAEE : Luxembourg, Belgique, Algérie, Maroc, Italie, Espagne, Royaume-uni, Canada et Etats-unis. Je doute fort que les services publics italien ou belge soit mieux géré que leur homologue français.
Quant à votre exemple d’expatrié avec une assurance qui coute moins cher qu’un prélèvement Secu + mutuelle, on n’en doute pas un instant : les entreprises payent l’assurance santé de leurs employés expatriés. Peut-être étiez-vous entrepreneur indépendant ?
Enfin concernant la dette que paye le R-U des années Thatcher : transports publics largement déficients et très chers, système de santé publique inefficace, système scolaire public en état d’écroulement. Cela n’empêche pas le pays d’avancer (et en France, excepté le transport, encore que à la Métropole, nous allons à grands pas vers cet écroulement) et d’avoir un meilleur PIB, accompagné d’un taux de pauvreté de 21% de la population alors qu’il est de 14,5% en France. Oui nous ne vivons pas dans un paradis, mais ces taxes diverses permettent au moins de réguler tant bien que mal les inégalités.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@RML
Je n’ai pas de télévision (et n’en ai jamais eu). Je ne regarde donc pas CNews. En revanche suis abonné à Marsactu, qui n’est pas exactement sur la même ligne éditoriale… Je vomis l’extrême droite et logiquement ne vote pas pour elle. Revoyez vos préjugés à mon propos.
Et si vous voulez paraître crédible, expliquez-nous quelles approximations ai-je mentionnées et quels faits et histoire ai-je réécrits?
Un peu de sérieux ne fait jamais de mal à personne.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@ruedelapaixmarcelpaul
Vous confondez le PIB et le PIB par habitant…
Le PIB / habitant de l’Inde (10 000 USD) est plus de 10 fois inférieur à celui de la France et du Royaume-Uni (43 000 USD).
Et vous déformez mes propos. A aucun moment je n’ai parlé d’expatrié avec une assurance payée par un employeur. En l’espèce, c’est bien moi qui payais cette assurance.
Difficile dans ces conditions d’accorder du crédit aux vôtres.
Se connecter pour écrire un commentaire.
@SLM. Vous indiquez que “l’assurance privée a été beaucoup moins chère et bien plus efficace que la sécurité sociale française”. Ça nous éloigne un peu du sujet de l’article, mais cette assertion n’est pas vérifiée en France : l’UFC-Que Choisir a au contraire montré que “les frais de gestion [des complémentaires santé] restent en moyenne extrêmement élevés. Ils stagnent autour de 20 % des cotisations collectées (contre 4 % pour la Sécurité sociale)”. (https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-hausse-des-complementaires-sante-des-frais-de-gestion-scandaleusement-eleves-n115702/)
Se connecter pour écrire un commentaire.
@Electeur du 8e ©
On dirait que tous mes détracteurs se sont entendus pour manquer de rigueur dans leurs propos.
Je faisais référence à une assurance privée à l’étranger et non à une complémentaire santé en France. Donc votre source, par ailleurs tout à fait pertinente, ne s’applique pas à mon exemple.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il n’y a absolument aucun manque de “rigueur” dans mes propos. Si vous connaissez une assurance santé privée, peu importe qu’elle soit à l’étranger ou non, dont les frais de gestion sont inférieurs à ceux de la Sécu en France (4 %, ce que vous jugez “cher”), je serais heureux de la connaître, et surtout de connaître la recette d’une telle frugalité.
Se connecter pour écrire un commentaire.
On ne peut pas comparer le ratio combiné d’un organisme de sécurité sociale à cotisation obligatoire avec celui d’un assureur privé pour la simple et bonne raison que les périmètres sont différents.
Plus de détails ici pour la France : https://asteres.fr/site/wp-content/uploads/2022/02/La-verite-sur-les-frais-de-gestion.pdf
Sinon, en Asie le ratio combiné des leaders du marché est encore meilleur : https://www.allianz.com/content/dam/onemarketing/azcom/Allianz_com/investor-relations/en/announcements/240717-additional-information.pdf
Se connecter pour écrire un commentaire.
la ville devrait annoncer réduire à 60 ou 30 jours le nombre de nuitées de location saisonnière maximum. Elle serait attaquée pour cela mais ça renforcerait le débat et la pression pour abaisser ce seuil. Le fonds du problème réside ici.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Le fonds du problème est que les pouvoirs publics, en l’occurence ici c’est la ville, n’ont comme d’habitude strictement rien vu venir, aveuglés qu’ils sont par la complexité quotidienne de leurs tâches, complexité qu’ils ont eux-même créée. Il se passe avec AirBnB ce qu’il s’est passé avec Uber : les autorités sont mises devant le fait accompli par les entreprises innovantes qui s’engouffrent dans toutes les failles juridico-administratives issues de cette même complexité.
Illustrations extrêmement simplifiées de cette complexité.
Déjà, 95% des locations AirBnB contreviennent à la première des réglementations qui concerne les logements présent sur les plateformes, à savoir le règlement de copropriété. En effet, l’immense majorité des règlements de copropriété interdit déjà l’usage commercial des lots à usage d’habitation. Les lots à usage mixte sont très rares. Au passage, pour les locataires, les baux interdisent quasiment tous la sous-location.
Usage, vous avez dit usage?
Mais l’usage est une notion du code de la construction et de l’habitation. Et il est différent de la destination qui est elle définie par le code de l’urbanisme. Il existe 5 destinations et 23 sous-destinations. La location saisonnière relève de la destination commerciale et de la sous-destination hôtelière.
Donc, pour être théoriquement en conformité avec toutes les règles, les propriétaires devraient soit disposer d’un appartement pour lequel le règlement de copropriété autorise les activités commerciales, soit disposer d’un local commercial déclaré à la mairie en sous destination hôtelière. Autant dire que les propriétaires en règle à Marseille doivent se compter sur les doigts de deux mains, peut-être même une seule.
Passée cette introduction, on pourrait imaginer que la ville interdise purement et simplement les locations saisonnières comme l’a fait New York ou comme souhaite le faire Barcelone.
Mais attention, il s’agit possiblement d’une atteinte disproportionnée au droit dont dispose chacun de jouir de ses biens (on en reparlera dans quelques années si Barcelone prend sa mesure). Et surtout, en France, la ville n’est pas dotée des délégations de pouvoir par les lois de décentralisation pour prendre un telle mesure.
Bien, maintenant imaginons que la ville prenne des dispositions pour limiter le nombre de nuitées. Dans ce cas une nuée d’avocats spécialisés et bien plus au fait des chausses-trappes jurisprudentiels que les juristes de la mairie vont dégainer une série de recours et autres QPC.
Mais ça n’est pas tout. Une des raisons qui alimente la frénésie AirBnB est aussi fiscale. Car la fiscalité de la location saisonnière est plus avantageuse que celle de la location nue. Merci le Parlement. Si quelqu’un trouve que c’est un comble, il n’aura qu’à se souvenir pour quel incompétent il a voté lors de toutes les précédentes élections législatives.
Vous a-t-on parlé du régime BIC, micro BIC, LMP, LMNP et j’en passe? A chaque situation il existe au moins 2 régimes au choix pour le propriétaire, avec bien sur sa cohorte d’exceptions et donc de failles dans lesquelles les plus malins s’engouffrent aisément.
Tout cela serait tellement plus simple si on autorisait tout le monde à faire de la location saisonnière (ou bien si on l’interdisait) et s’il existait une fiscalité unique pour l’immobilier. Mais non, on a fait le choix de la complexité. Les optimistes diront que ça permet de faire travailler des notaires, des avocats, des fiscalistes, des comptables et des fonctionnaires pour faire fonctionner et contrôler ce triste attelage de lois, décrets et règlements.
En fait, le premier employeur de France, ça n’est ni l’artisanat ni la fonction publique, c’est la complexité.
Se connecter pour écrire un commentaire.
La gentrification par les valises à roulettes. Pas très classieux.
Se connecter pour écrire un commentaire.
SML , nous sommes dans le même cas .Ayant vécu hors de France ,je confirme vos dires.
Heureusement d’ailleurs que j’ai gardé quelques attaches ailleurs car si un jour les copains de RML prenaient le pouvoir ,danger à la Capelette.
Se connecter pour écrire un commentaire.
vous avez subi une opération à cœur ouvert dans ces pays par vous fréquentés? avez-vous subi une chimiothérapie? avez-vous suivi un traitement nécessitant une longue hospitalisation? Avez-vous une idée de la facture que vous auriez alors payé ? Bien sûr sans bénéficier d’une convention d’expatrié qui vous permet de bénéficier de la couverture indirecte par l’Assurance Maladie française.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Merci SLM de vos commentaires à la justesse éclairante. Cette question des locations saisonnières agit comme un révélateur des crises qui affectent notre système bureaucratique devenu fou, ruineux et incontrôlable.
Depuis des décennies, nos autorités ne savent répondre aux problèmes qu’en rajoutant des interdictions (qu’elles sont incapables de faire respecter), des obligations toujours plus coûteuses et de nouvelles taxes. Et on en arrive aujourd’hui au point où l’impôt ne rentre plus, l’État se retrouve incapable de faire appliquer ses décisions et les services publics sont de plus en plus incompétents. Et il en va ainsi du logement, de la santé, de l’éducation, de la justice, de l’immigration et j’en passe …
La seule solution, qui serait de réintroduire un peu de liberté dans notre système obsédé par l’égalitarisme, ne semble pourtant pas en vue … Bref, l’horizon n’est pas près de s’éclaircir.
Se connecter pour écrire un commentaire.
C’est exactement ça.
Dans un monde normal, une déclaration d’impôt des personnes physiques devrait tenir sur une feuille A4 et un bulletin de paye ne devrait pas comporter plus de trois lignes.
Mais on vit chez les fous donc on a un numéro fiscal, un numéro de sécurité sociale et un numéro d’allocataire (le cas échéant) qui sont tous différents.
Se connecter pour écrire un commentaire.
C’est très curieux j ai l ‘impression de lire la prose des lobbys airbnb et autres
La vrai question est comment faire payer au touristes et autres profiteur la consommation de la ville : ces gens la ne paie rien pour les poubelles , dégradations diverses , trous dans la voierie etc
A l’origine c était un moyen pour les fauchés de se loger dans pour par cher chez l ‘habitant
C’est devenu une industrie qui ne veut rien d’autres que des revenus , les conséquences elle s’en fout
Comme la saloperie est une industrie qui prospère, personne ne parle du futur de ce marché : Comment avoir des revenus en investissant 0 € grâce a la location à la découpe
Se connecter pour écrire un commentaire.
C’est curieux, j’ai l’impression de lire quelqu’un qui écrit sur un sujet qu’il ne connaît pas.
La réalité est que AirBnB perçoit la taxe de séjour pour le compte des hôtes et la reverse à la ville. Et cette taxe sert justement à financer l’utilisation des services publics municipaux ou métropolitains.
Booking.com ne perçoit pas la taxe de séjour mais transmet les informations des nuitées à la ville qui se charge, normalement, de vérifier que les propriétaires déclarent et payent la taxe.
Se connecter pour écrire un commentaire.