"La revendication de l'identité marseillaise restitue une pluralité d'identités"

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le 23 Mai 2013
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"La revendication de l'identité marseillaise restitue une pluralité d'identités"
"La revendication de l'identité marseillaise restitue une pluralité d'identités"

"La revendication de l'identité marseillaise restitue une pluralité d'identités"

Ville monde, Marseille s'est construite grâce au flux et reflux des vagues migratoires qui ont nourri son peuplement. Pourtant, dans la ville, il reste peu de traces effectives de ces vagues successives. Comme si l'intégration à la ville, à la communauté nationale, rendait nécessaire l'effacement du passage de l'ailleurs à ici. Ainsi les grands bidonvilles qui ont persisté longtemps avant d'être remplacé par les grands ensembles n'ont laissé nulle trace. Pas même une plaque commémorative n'est vissée au pied des blocs. 

Avec son association Ancrages, depuis 13 ans, Samia Chabani s'efforce de faire émerger cette mémoire du passage. "Au départ, nous avions la volonté de valoriser les parcours migratoires à Marseille, se souvient Samia Chabani. Très rapidement, nous avons aussi essayé d'enrichir les archives publiques avec ces archives de l'immigration qui sont souvent privées, issues d'associations, de familles, d'artistes ou encore des architectes"

Au-delà de la sauvegarde des fonds d'archives, ancrages s'efforce de restituer aux Marseillais cette histoire "à la fois très connue et assez peu revendiquée". Cette restitution prend la forme d'actions culturelles, d'ateliers pédagogiques ou de balades patrimoniales dans la ville sur "des parcours qui sont ceux des migrants. Des parcours résidentiels dans le centre, dans le nord de la ville, mais aussi dans le sud, autour de l'histoire du grand Arenas"

Au pied des collines des calanques, ce camp de transit a tour à tour accueilli des juifs, rescapés des camps et candidats à l'exil, des Vietnamiens pendant le confliten Indochine, puis des Algériens, des gitans… Dans son passé, son présent et son futur, ce morceau de ville raconte l'histoire de l'entrechoc de deux continents. Elle résume symboliquement comment "la revendication de l'identité marseillaise restitue une pluralité d'identités".

Prochaine balade patrimoniale d'Ancrages "d'une gare à l'autre" à Vitrolles, le samedi 25 mai, à 10h. 

 

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    Merci à Marsactu de nous faire connaitre ce genre d’initiatives. Il faut absolument que les collectivités locales soutiennent ce type d’associations qui travaillent pour la préservation de toutes les mémoires, en valorisant les apports des migrants, leur histoire, leurs parcours. Ces personnes ont contribué à écrire l’histoire de la ville et de la France. Bon courage à Ancrages.

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  2. Paryn Paryn

    histoire des migrations, apports, OK mais attention de ne pas trop dévier sur la partialité politique. Nous sommes une ville (un pays) d’immigration, mais ceci ne doit pas nous rendre aveugles faces aux défis, géopolitiques, religieux extrémistes et terroristes.

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