Immersion à la maison des femmes, un cocon pour toutes les victimes de violences

Échappée
le 25 Mar 2023
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Deux jours durant, Marsactu a suivi le quotidien de la maison des femmes. De celles qui y sont accueillies, comme de celles qui les accueillent. Une plongée, poignante, dans un lieu où les patientes sont soignées, orientées et accompagnées dans leur processus de résilience.

Maison des femmes, le bureau d
Maison des femmes, le bureau d'accueil. (Photo C.By.)

Maison des femmes, le bureau d'accueil. (Photo C.By.)

Dans le silence feutré de la pièce percée de deux fenêtres, les cris jaillissent soudain. Les huit femmes présentes, ceintes d’un kimono blanc, accompagnent un vif mouvement des poings d’un kiai retentissant. Cri puissant et libérateur qui cherche à unir les énergies du corps et de l’esprit dans la pratique des arts martiaux. Cette séance de karaté a lieu chaque jeudi. Non pas dans l’enceinte, classique, d’un dojo mais entre les murs de l’hôpital de la Conception, dans le cadre des ateliers proposés par la maison des femmes de Marseille.

Gestes millimétrés et sourire engageant, Christine Dib-Rombi l’anime depuis juin 2022. Cette juriste, 3e dan et professeure de karaté depuis 30 ans, est membre de l’association Fight for dignity – créée par la triple championne du monde de karaté, Laurence Fischer – dont les sessions s’adressent aux femmes engagées dans le parcours de soin de la Maison. Ceinture noire à la taille et pieds nus sur le tatami bleu, Christine accueille deux nouvelles participantes qui, comme les cinq autres femmes présentes ce jeudi après-midi, sont ou ont été victimes de violences. “L’objectif, ici, n’est pas d’apprendre à vous défendre. On ne travaille pas sur l’agressivité mais sur l’estime de soi, expose-t-elle en préambule. Il s’agit de retrouver le dialogue entre notre corps et notre esprit”. Car, précise la juriste en aparté de la séance, “après avoir subi un traumatisme, la relation entre l’esprit et le corps est détériorée. Ce dialogue peut rester rompu des décennies durant, il faut alors le réparer.”

Guichet unique

Réparer. Dans les locaux de la maison des femmes de Marseille, le mot revient souvent comme un mantra persistant. Cette “petite sœur” de la maison créée par Gada Hatem en 2017 à Saint-Denis, a officiellement ouvert ses portes le 3 janvier 2022, dans un espace provisoire au sous-sol de la Conception. “Ici, dans ce lieu adossé à l’hôpital, nous prenons en charge les femmes victimes de violences, de manière pluridisciplinaire et à travers un guichet unique”, pose le docteur Sophie Tardieu, praticienne hospitalière à l’assistance publique hôpitaux de Marseille (AP-HM), une des cinq cofondatrices du lieu. “Il s’agit de permettre à chacune de retrouver une autonomie et de sortir du cycle de la violence.

Tant qu’on n’a pas entendu toute cette horreur, toute cette souffrance, on ne peut pas la comprendre. Et ici, c’est un endroit où je peux tout lâcher.

Béatrice, une victime

Aline (*) a de longs cheveux gris qu’elle retient en une queue-de-cheval. Elle est passée à la maison, le temps d’une consultation chez la psychiatre, avant le karaté. “Cet endroit, c’est un cadre global et sécurisé. Quand on a eu un cadre peu étayé, éclaté, pendant l’enfance, quand on s’est construite là-dessus, c’est cela qu’on cherche”, témoigne cette femme qui a subi des abus sexuels pendant l’enfance. Béatrice (*), elle aussi victime de violences dans le cadre familial dès son plus jeune âge, fréquente les lieux depuis quelques semaines seulement. Elle prolonge : “Tant qu’on n’a pas entendu toute cette horreur, toute cette souffrance, on ne peut pas la comprendre. Et ici, c’est un endroit où je peux tout lâcher. Je ne pouvais le faire nulle part ailleurs, ni à la maison, ni au travail, ni même en thérapie…”

Troubles post-traumatiques

Victimes de violences conjugales, d’agressions sexuelles durant l’enfance, de viols ou de prostitution pendant leur parcours migratoire, de mutilations génitales ou de maltraitances lors de leur grossesse… Des femmes aux profils très divers poussent chaque jour cette double-porte peinte d’un bleu azur que traversent quelques nuages. “Elles sont de tous âges, de toutes couches sociales. Elles peuvent subir des violences actuelles ou les avoir vécues dans le passé. Certaines font, par ailleurs, face à une précarité importante. Elles cumulent alors tous les facteurs de prédisposition au développement de troubles post-traumatiques : être femme, issue d’un bas niveau socio-culturel et être victime de traumatismes répétés et d’actes de violence intentionnels“, décrypte Elsa Moreau, la psychiatre qui reçoit là depuis l’ouverture. “Leurs histoires sont terribles. Tellement horribles que l’on se demande comment cela est simplement possible, imaginable“, abonde Florence Bretelle, professeure en gynécologie-obstétrique, cheffe du service de la maternité de la Conception et de la maison des femmes, cofondatrice du lieu.

L’entrée des locaux provisoires de la Maison des femmes, au sous-sol de l’hôpital de la Conception. (Photo C.By.)

Pour répondre aux besoins de ces femmes en grande souffrance physique, psychologique et parfois sociale, le long couloir s’ouvre sur plusieurs salles de consultation : sages-femmes, psychiatre, psychologues mais aussi assistante-sociale ou avocates, 12 équivalents temps-plein s’y relaient. Cet espace, unique à Marseille, s’articule autour de plusieurs missions : accueillir, soigner, orienter, accompagner et prévenir, “en plaçant la femme au cœur du dispositif“, souligne Florence Bretelle. Avant de poser un constat glaçant : “Toutes les femmes, à un moment de leur vie, sont victimes d’une violence à différents niveaux. Il n’y a pas de femme pour dire : non, il ne s’est jamais rien passé”.

Locaux provisoires

Les graphiques qui recensent la file active – le nombre total de prises en charge sur une année – montrent d’ailleurs une constante augmentation de la fréquentation de la maison marseillaise depuis son ouverture il y a un peu plus d’un an. Elles sont désormais 320 patientes, comme Béatrice et Aline, à s’y rendre régulièrement. Regard doux et voix posée, Estelle Charles, la secrétaire médicale, est le premier visage, la première voix, à les recevoir. Un “premier filtre”, comme elle dit, qui mesure le degré d’urgence : “Toutes ne font pas face à un danger immédiat. Mais elles sont parfois dans une détresse telle qu’il n’est pas possible de leur dire : revenez dans un mois”. Ce jeudi, le bureau d’accueil – où trône une affiche dédicacée de la chanteuse Clara Luciani, marraine de l’établissement – ne désemplit pas. Deux jeunes femmes le quittent, une petite fille joue avec un poupon dans un espace aménagé spécialement pour les enfants en bas âge qui accompagnent leur mère. Estelle prend ensuite le temps de dessiner avec la fillette – des fleurs roses, une abeille orange, un papillon jaune – le temps que sa maman consulte une sage-femme.

Le coin voué à l’accueil des enfants en bas âge qui accompagnent leur maman. (Photo C.By.)

Passé le sas d’entrée, protégé par un interphone doté d’une caméra, l’accueil inconditionnel des femmes suit un protocole rodé. Dans les 80 m² joliment aménagés dans ce sous-sol pas franchement riant, elles sont d’abord conviées à un entretien préalable mené par un binôme. Il s’agit alors d’évaluer quelle prise en charge conviendra à chacune. Puis, les soignantes et différentes intervenantes tissent une réponse à la carte selon le profil, les besoins et la temporalité de chacune.

Interstices pour libérer la parole

Une mutualisation judicieuse dont Lenaig Serazin est l’une des chevilles-ouvrières. Sage-femme et sexologue, elle coordonne ces parcours de soins taillés sur-mesure. Dans la pièce où elle reçoit, un paravent coloré délimite la salle d’auscultation et l’espace bureau. “Nous sommes un lieu ressource pour soulager les femmes dans leurs démarches et éviter qu’elles ne s’épuisent. C’est fondamental, indique-t-elle. Nous ne sommes pas les seules à accompagner les femmes victimes de violences. Mais nous sommes une porte d’entrée supplémentaire.” Or, explique cette professionnelle, l’hôpital est une bonne voie d’accès, “parce que le soin y est rarement contrarié par un conjoint violent” qui s’oppose difficilement à une consultation hospitalière pour le suivi gynécologique.

Souvent, elles ne voient pas pourquoi venir. Elles disent: Pourquoi je suis là ? Ça va, il m’a juste donné une gifle.

Sophie Tardieu, co-fondatrice

Entre ces murs blancs, on avance prudemment. Le chemin est étroit. D’un côté, “il faut trouver les interstices pour libérer la parole”, pose Lisa Peyre, psychologue. “Certaines évoquent pour la première fois de leur vie les violences subies en arrivant ici”, relate Estelle Charles. De l’autre, il faut réussir à passer outre de nombreux freins. À commencer par la prise de conscience par les femmes, elles-mêmes, du fait qu’elles sont victimes. “Souvent, elles ne voient pas pourquoi venir, confirme Sophie Tardieu. Elles disent : Pourquoi je suis là ? Ça va, il m’a juste donné une gifle. Je prends la place d’une autre.” Ici 42 % des consultations ne sont pas honorées.

Oubli de soi

À ce déni s’ajoute souvent l’oubli de soi. Corollaire criant de l’emprise. Sophie Psalti, l’une des deux psychologues de la Maison voit chaque jour ce phénomène à l’œuvre : “Les femmes en train de vivre la violence sont en mode survie. Elles ont toujours à l’esprit ce qu’elles peuvent faire et ne pas faire, dire et ne pas dire, pensent à répondre au téléphone dix fois par jour, à ranger comme tout doit être rangé… Elles n’ont plus de place pour penser à elles. La conséquence c’est qu’elles ne peuvent plus être au centre de leurs pensées. Donc leurs douleurs physiques ou psychologiques sont délaissées.”

Ce sont des survivantes. Ces femmes victimes de traite, qu’on est venu chercher très jeunes, vivent un enfer lors de leurs parcours migratoire : le viol, l’exploitation sexuelle, l’esclavage.

Sophie Psalti, psychologue

La douleur. Elle est là, pourtant. Elle s’entend lors de prises de parole le temps de l’atelier “excision et sexualité”. “Quand des femmes n’ont connu que la violence dans leurs rapports sexuels, quand elles n’ont comme référence que des rapports non consentis, on imagine ce que cela peut induire dans la construction de leur féminité”, reprend Lenaig Serazin. La douleur se révèle lors de leurs insoutenables récits d’exil : “Ce sont des survivantes. Ces femmes victimes de traite, qu’on est venu chercher très jeunes, vivent un enfer lors de leurs parcours migratoire : le viol, l’exploitation sexuelle, l’esclavage, parfois la perte d’un bébé durant le trajet. Puis elles s’embarquent sur un bateau en se demandant : « Est-ce que je vais mourir dans la Méditerranée? » Celles qui arrivent ici ont vécu tout cela”, atteste Sophie Psalti.

Souffrance et peur se lisent dans les témoignages de celles qui, des années après les faits, vivent toujours dans une bulle d’insécurité et de menace permanentes. Se décèlent dans le regard plein d’incompréhension de cette jeune femme, victime de mutilations génitales, à qui il faut expliquer les rudiments de la contraception. Dans les cernes creusés sous les yeux noirs d’une femme enceinte qui, après la fin de son rendez-vous, reste assise de longues minutes sur le banc en skaï vert anis du couloir. Anne-Sophie Claris, sage-femme qui comme plusieurs soignantes, partage son activité entre la maison des femmes et la maternité de la Conception, rappelle que la grossesse est “une période de grande fragilité : parfois les violences démarrent là ou augmentent de manière significative”. Dans 30% des cas les violences commencent alors que la femme attend son premier enfant et 69% des femmes enceintes déclarent que les faits de violence ont augmenté durant la grossesse.

Déménagement en novembre

La fillette couche le poupon à côté de sa maman enceinte, sur la banquette verte. Entre la table à langer installée au bout du couloir pour les jeunes mères et le petit coin où Estelle offre tantôt des biscuits tantôt des briques de jus de pomme aux enfants de passage, les patientes vont et viennent dans ce gynécée. L’espace est contraint pour les quelque 1500 consultations effectuées à l’année. La maison des femmes – inscrite dans le cadre du plan Marseille en grand et soutenue par l’AP-HM, la région, le département, la Ville de Marseille et l’agence régionale de santé – devrait déménager, en novembre prochain, dans les 500 m² d’un local mis à disposition par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, rue Saint-Pierre.

La façade de la future Maison des femmes, rue Saint-Pierre (5e). (Photo Céline Scaringi – Maison des femmes)

“Il y a une forte attente, on le sait”, convient Sophie Tardieu. En France, chaque année 670 000 femmes sont victimes de violences. Pour un tiers, il s’agit de violences conjugales. Dans le département des Bouches-du-Rhône, près de 3000 faits de violences conjugales par conjoint ou concubin ont été enregistrés par la préfecture de police en 2021. Depuis cinq ans, les dépôts de plaintes sont en constante augmentation. “Nous ne sommes pas encore à la levée du tabou. Il reste du travail, prolonge Florence Bretelle. Mais les choses se sont tout de même amorcées.”

Hallucinations et envies suicidaires

La psychologue Lisa Peyre boit un café dans un mug pastel orné de palmiers et du slogan “good vibes”. Ici, détaille-t-elle, les femmes peuvent tout dire sans tabou : “Elles veulent parfois me préserver de la lourdeur de leur récit : il n’est pas facile de parler des hallucinations qui surgissent ou de ses envies suicidaires. Pas évident non plus de dire qu’on a encore de l’attachement pour son agresseur. Ici, on essaye de mettre du sens dans tout cela. Derrière le fauteuil où la psychologue prend place quand elle consulte, un autocollant rouge clame : “Ici vous êtes libres de vos choix”.

L’invite n’est pas simple à honorer. “Pendant des années, on s’est construites avec des tas de figements, de fermetures et de blocages, auxquels on s’est habituées et qu’il est difficile de dépasser”, reprend Aline, après le karaté. Il faut, parfois, vivre avec cet homme que l’on voudrait quitter parce qu’il cogne, insulte et avilie. Mais qui est aussi celui qui possède le bail et tous les papiers. User de la liberté de partir paraît soudain si complexe. Chevelure blonde, air las et corps emmitouflé dans une doudoune noire, une femme est orientée vers la permanence juridique. Une convention a été passée entre la maison des femmes et le barreau de Marseille qui envoie là, chaque vendredi, un de ses avocats.

Attente de réponse pénale

Elles sont tapées, humiliées, traitées de tout… Nous, nous sommes là pour expliquer à ces femmes ce à quoi elles ont droit pour être protégées”, borde l’avocate Alexandra Missirli. Spécialiste du droit de la famille, elle se félicite de l’émergence d’un arsenal plus développé en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, notamment depuis la mise en place de l’ordonnance de protection en 2010. Mais elle le reconnaît, la tâche est immense : “Beaucoup de femmes ne savent pas quoi faire et restent sous le joug de leur conjoint, en attente de la réponse pénale. Ce dispositif, il faut qu’elles puissent s’en saisir. Il faut les accompagner. Car l’emprise dans laquelle elles vivent les rend particulièrement fragiles.”

Son entretien avec une quadragénaire dont le conjoint est violent sonne comme une démonstration. La culpabilité, cet insidieux poison, fait son office. Malgré les coups, dont les séquelles se voient sur son visage, la femme a effacé les photos incriminantes sur son téléphone. “Elle a honte d’aller chez le médecin réclamer un certificat médical”, se désole Alexandra Missirli qui lui conseille d’accumuler des preuves. La prochaine fois.

L’atelier de karaté mené par Christine Dib-Rombi pour l’association Fight for dignity, au sein de la Maison des femmes de Marseille. (Photo Céline Scaringi – Maison des femmes)

“Ce cri qui force le mur du silence”

La dame en doudoune noire se voit aussi proposer d’intégrer le cours de karaté. Peut-être fera-t-elle partie des nouvelles recrues que Christine Dib-Rombi accueillera un prochain jeudi ? Pour l’heure, sur le tapis bleu, l’intervenante prend un soin délicat à guider ses apprenties. Tout est subtil, ici. Dans la manière d’éviter certains mots – ” Je ne vais pas dire coup de poing, mais technique du poing, par exemple”, souffle la professeure en marge de l’atelier. Bienveillante, aussi, cette façon de poser une main sur un dos, de toucher un plexus, après en avoir obtenu l’autorisation. “Vous n’êtes forcée à rien”, rappelle Christine à intervalles réguliers. “Si un exercice vous fatigue ou vous fait souffrir vous pouvez arrêter. Vous êtes ici dans un moment qui vous appartient, un moment pour vous.” Parfois l’une d’elle flanche. Nicole, la bénévole qui assiste aux séances est là pour intervenir. Pour une jeune femme qui a soudain mal aux côtes, elle étend un tapis dans le couloir. Une autre s’est arrêtée, un temps, pour pleurer assise sur le sol. Avant de reprendre.

Personne n’est capable d’amortir cela tout seul.

Aline, une victime

À l’issue de l’atelier karaté, son impact saute aux yeux. Les postures ont changé. Les femmes se tiennent plus droites, leur regard porte plus loin. Avec ses beaux yeux verts et ses cheveux châtain coupés courts, Béatrice loue les bienfaits de la séance. “L’estime de soi, quand tu n’en as plus, tu n’en as plus… Mais ici, ancrer les pieds dans le sol, ça permet de se réapproprier son corps. Et puis, il y a ce cri qui force le mur du silence.

Le temps d’un petit goûter, les karatékas du jeudi débriefent la séance. S’échangent la recette de la compote de pommes comme le titre d’un livre sur la résilience. Aline sourit de cette “belle sororité” : “Parce que personne n’est capable d’amortir cela tout seul”. Christine se réjouit également de la solidarité manifeste qui s’exprime là et perdure sur un groupe WhatsApp dans lequel ces participantes de tous âges, tous horizons, tous vécus conversent : “Pour moi, c’est une petite victoire.” Pour sortir du cycle de la violence, la victoire se conquiert pas à pas.

Qui sont ces femmes ?
Sur les trois parcours de soins : 75% sont suivies pour des violences conjugales ou sexuelles, 7% sont des femmes enceintes en situation de violence, 7% sont des victimes de mutilations sexuelles et 10% cumulent plusieurs types de violences. Âgées de 16 à 78 ans, pour une moyenne d’âge de 35 ans, elles sont originaires d’un vingtaine de pays de naissance : 41% de France, 28% d’Afrique (Côte d’Ivoire, Nigeria, Sénégal…), 15% du Maghreb, 9% des pays de l’Est. Enfin, 10% sont des femmes sans droits ouverts et 20% se trouvent en situation de demande d’asile. Elles sont orientées là à 30% par d’autres services de l’AP-HM (urgences, consultations de gynéco-obstétrique, psychiatrie…), 16% se présentent spontanément. Les autres viennent sur les conseils d’associations (Forum réfugiés, Autre regard, Amicale du nid, structures d’hébergement, Médecins du monde…), de Pôle emploi, de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) ou des médecins libéraux.

(*) Le prénom a été changé

Maison des femmes, bâtiment principal, hôpital de la Conception, 147 boulevard Baille (5e), à Marseille. Du lundi au vendredi de 9h à 16h30 (avec ou sans rendez-vous). 04 91 38 17 17 maisondesfemmes@ap-hm.fr

 

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Commentaires

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  1. Nath Nath

    Bravo à Marsactu pour cet article….le lieu a le mérite d’exister et je suis fière de vivre dans une ville qui propose ce type d’ aide aux femmes , bravo à l’équipe de la Maison des femmes.

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    • Vand Vand

      J’en ai moi-même les larmes aux yeux. Magnifique article, bravo à vous Madame Bonnefoy pour avoir retranscrit avec tant de finesse l’âme de ce lieu.

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  2. julijo julijo

    oui bravo pour cet éclairage.
    bravo à la maison des femmes, d’exister, de recueillir, et de donner de l’espoir pour le futur.
    un seul souci m’apparaît, le décalage des nombres, de personnes pouvant être accueillies, 320 a priori, au regard du nombre de femmes victimes de violences – 3000 en 2021 –
    il faudrait plusieurs lieux de ce type.

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  3. Richard Mouren Richard Mouren

    Bravo et merci, Coralie Bonnefoy, pour cet article si fouillé et si complet. C’est un grand reportage.

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  4. polipola polipola

    Bravo Marsactu
    et merci Coralie Bonnefoy pour cet article bouleversant

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