[La gloire de nos pierres] “La bastide, cela va du château à la ferme”

Série
le 15 Août 2019
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En ruines, reconverties ou entourées de barres d'immeubles, quelques dizaines de bastides d'antan ont survécu à Marseille et alentours. Elles rappellent un passé bourgeois bucolique façon Pagnol, mais témoignent aussi des inexorables métamorphoses du paysage urbain. Pour ce nouvel épisode de notre série estivale, entretien avec l'historienne Florie Imbert-Pelissier.

La bastide Marin à La Ciotat (Photo Axel Lambert)
La bastide Marin à La Ciotat (Photo Axel Lambert)

La bastide Marin à La Ciotat (Photo Axel Lambert)

Châteaux, bastides ou villas ? Comment caractériser ces intrigantes bâtisses que l’on croise parfois au gré d’une promenade dans la campagne, aussi bien qu’au bord de l’autoroute ou d’une voie ferrée, à Marseille et alentours ? Un mode de vie, répondront nombre de spécialistes, celui de l’aristocratie et de la bourgeoisie marseillaise à l’ère moderne, […]
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Commentaires

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  1. titi titi

    Merci pour cet article.
    Plus particulièrement sur le paysage bastidaire, M. Tamisier, paysagiste et ancien prof de l’ensp, habitant une bastide famillial ; pourrait amener de l’eau à votre moulin !
    A découvrir.

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  2. Audrey Yasidjian Audrey Yasidjian

    Magnifique article.
    On vit bien à La Ciotat
    Et On se sent si bien à la
    Bastide marin .
    Merci

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  3. Tarama Tarama

    Merci pour votre article et votre série. René Borruey, un poète de l’architecture.

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  4. kukulkan kukulkan

    Merci,

    En gros c’est quand même un peu un fourre tout ce terme…
    C’est quand même très dommage de ne même pas évoquer son étymologie provençale !
    Par contre le fait qu’il y en avait 5 000 et qu’il n’en resterait “que quelques dizaines”, selon vos dires, me semble infondé. Le nombre de 300 est avancé en 1980. Il faudrait développer sur quels critères elles avaient été retenues (la définition était elle aussi large que celle qui avait abouti aux 5 000?).

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  5. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    Une bastide intéressante se délite petit à petit à Château- Gombert en face d’ ISBA BTP….. encore un IMR en perspective ? Une spécialité de la municipalité actuelle !

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  6. Lisa Castelly Lisa Castelly

    Kukulkan : c’est justement ce que nous développons dans l’avant-propos de l’interview. Si l’on prend la définition large (châteaux aristocratiques, maisons de maîtres + grandes propriétés paysannes), en effet il faut compter environs 5000 bastides. Et seulement quelques centaines si l’on s’en tient à la première définition. Notre interlocutrice estime pour sa part que le décompte plus large est le plus pertinent comme elle l’indique au cours de l’interview.

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    • kukulkan kukulkan

      je suis d’accord, mais le fait d’évoquer les 5 000 puis ensuite de parler de quelques dizaines qui subsisteraient fait penser à une éradication à 99% des bastides. Hors la proportion de bastide toujours existante sur les 5 000 est inconnue il me semble, et sûrement bien plu proche des 50% que des 99% ! Il n’y a qu’à se ballader hors centre-ville de Marseille et dans les villes autour pour en identifier des centaines !

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  7. Odile Godard Odile Godard

    Et si pour mettre tout le monde d’accord, on s’en rapportait au dictionnaire provençal de Mistral. Pour le Maître, prix Nobel de littérature , une bastide est, dans son appellation générique, tout simplement une maison de campagne. Grande, petite ou moyenne, selon le niveau social de son propriétaire, elle est et demeure, comme l’est toute maison dans nos pays de culture occidentale, un marqueur social. Alors, selon la catégorie sociale à laquelle aspire son propriétaire et selon les époques, on pourra parler de château, de bastide ou de bastidon, ou encore de villa. Dans le langage d’aujourd’hui, il serait plutôt question de résidence secondaire. En revanche, un phénomène particulièrement développé à Marseille, c’est la disparition progressive, sous l’effet de la pression immobilière, de ces maisons de campagne représentatives, chacune dans leur genre, d’une époque et d’une vie sociale donnée.
    Poulpe musqué

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  8. Silex Silex

    En recalant les bastides présentes en 1820 sur le cadastre napoléonien sur une vue aérienne actuelle, on en reconnait même qui se trouvent en coeur d’îlot, invisibles et inaccessibles.
    Le plus navrant est qu’elles continuent à disparaitre, parfois sans qu’on en sache rien. On n’en a même pas une photo.
    Silex

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  9. Maltsec Maltsec

    “Par exemple au château du roi René [ou château Falque, ndlr], où ce dernier a accueilli des artistes, comme Chopin, et où il venait souvent chasser.”
    Pardon!!! Vous relisez les propos de vos interlocuteurs? Je ne serai pas étonné que Chopin ai croisé le roi René (1409-1480) autour d’un pastis!

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