"La force des grandes métropoles, c'est de savoir combiner leurs différentes cultures économiques"

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le 24 Mai 2013
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"La force des grandes métropoles, c'est de savoir combiner leurs différentes cultures économiques"
"La force des grandes métropoles, c'est de savoir combiner leurs différentes cultures économiques"

"La force des grandes métropoles, c'est de savoir combiner leurs différentes cultures économiques"

Si Marseille et sa région semblent en pleine mutation économique, passant d'une économie industrielle à une économie résidentielle, notamment portée par le développement du tourisme, pour Jacques Garnier les choses ne sont pas si simples. En réalité, pour cet économiste, universitaire à la faculté d'Aix-Marseille,  notre patrimoine culturel économique régional se superposerait plutôt.

le développement de l'économie résidentielle sur Marseille et le littoral n'est pas la seule dynamique en cours. Il y a des beaux restes de l'appareil productif industriel, comme la réparation navale, qui a toujours eu des hauts et des bas et qui redémarre, et il y a l'émergence dans les technopoles de Luminy, de Chateau-Gombert et d'Euromed, des technologies nouvelles.

Et pour Jacques Garnier, face à une mondialisation qui a tendance à tout standardiser, cette pluralité culturelle peut être une force :

les métropoles qui gagnent aujourd'hui sont celles qui arrivent à combiner aujourd'hui ces différentes cultures    

Cette pluriculture économique, associée à un cadre de vie naturel exceptionnel doit aider Marseille et sa région dans son développement, à condition, précise Jacques Garnier de savoir en profiter. Suite du débat le 30 et 31 mai à Kedge Management.  

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Commentaires

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  1. Casanovette Casanovette

    Si j’ai bien compris, on aura les enseignes standardisées dans le monde entier qui côtoieront les enseignes ” made in Marseille”. A Lyon on aura les enseignes standardisées dans le monde entier qui côtoieront les enseignes ” made in Lyon”… etc … C’est vraiment passionnant ! ça donne vraiment envie de continuer à vivre, cette vision de demain.

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  2. Anonyme Anonyme

    Bla bla bla. Those who can do those who cannot teach – ceux qui peuvent le font et ceux qui ne peuvent pas enseignent. Encore un qui a vécu grâce au biberon de service public et qui n’a jamais mis les pieds dans une société privée.

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  3. Anonyme Anonyme

    Bla bla bla. Those who can do those who cannot teach – ceux qui peuvent le font et ceux qui ne peuvent pas enseignent. Encore un qui a vécu grâce au biberon de service public et qui n’a jamais mis les pieds dans une société privée.

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  4. Anonyme Anonyme

    Cette pluriculture économique, associée à un cadre de vie naturel exceptionnel doit aider Marseille et sa région dans son développement, à condition, précise Jacques Garnier de savoir en profiter. Mais quelle langue de bois.

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  5. Anonyme Anonyme

    Ce monsieur est dans les nuages. Culture économique régionale et pourquoi pas municipale ou cantonale. N’importe quoi.

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  6. Marseil Marseil

    Que d’âneries…. Les “différentes cultures économiques”, c’est que certains bossent et d’autres pas. Allez au boulot !

    Marseil.

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  7. JL41 JL41

    Parmi les économistes régionaux, dont une partie ne fait que compiler ce qu’ont écrit les autres, en le mâtinant de théories économiques dont l’université assure la perpétuation, Jacques Garnier est quand même un des meilleurs connaisseurs de l’économie réelle, et parmi les idées qui circulent, il sait choisir celles qui valent d’être testées.
    Rapprocher l’économie de la culture des territoires qui la supportent est peut-être une bonne idée, même si le lien paraît ténu par rapport à d’autres déterminants.
    Aussi, ne sont-ce pas plutôt des conditions objectives, parfois un créateur d’entreprise génial, qui engendrent un développement économique qui se serait produit de façon assez semblable dans une autre culture ?
    C’est parce qu’Auriol était au carrefour des transhumances qu’on y achetait les alènes pour coudre le cuir fabriquées par un lorrain. Celles-ci s’exportaient d’ailleurs jusqu’en Allemagne ! Il y avait aussi une « industrie » horlogère manufacturière. Il y avait encore d’autres productions à cette époque, où Auriol était la « grande » ville de la vallée de l’Huveaune et non Aubagne. Faut-il parler d’une culture de la transhumance ?
    Une certaine industrie s’était développée au Muy dans le Var où l’on avait créé une petite centrale électrique sur l’Argens. Le Muy a été le premier village de France à bénéficier de l’éclairage public. La petite industrie locale tournait autour de la valorisation du liège et des noyaux d’olive. Puis sur le site désaffecté de la centrale électrique est venu un industriel parisien, inventeur perpétuel, capable de faire des usinages (non numériques à l’époque) de haute précision. Il exportait dans le monde entier et a formé lui-même ses ouvriers, recrutés sur place ! Plus d’une centaine à une époque, un exploit dans ce village. Quel lien avec la culture provençale ?
    Le lien avec la culture est souvent évoqué pour les productions agricoles à l’époque où les serres permettant de faire de tout partout, n’existaient pas. On pense évidemment au vin, mais le pinot noir produit en Alsace se fait avec des cépages venus d’Autriche. Les pamplemousses produits sous serre à Berre, un must que l’on ne trouve que dans quelques épiceries de village, proviennent de plants importés clandestinement du Maroc.
    Il y a bien évidemment la lavande provençale, produite maintenant de façon prépondérante dans les pays de l’Est. Il y a nos crus d’huile d’olive, bien particuliers par rapport à ceux également très appréciés venus d’Italie, mais qui ont du mal à se vendre par rapport aux cultures industrielles espagnoles.
    Nous avons eu des chantiers navals et de la grosse chaudronnerie, puis nous avons presque tout perdu. Seules ont perduré quelques petites entreprises, souvent tournées vers l’agro-alimentaire et parfois vers le nucléaire. Ces entreprises se distinguaient par un travail de qualité et l’intégration des savoir-faire pour le travail de l’inox, de l’aluminium et de divers alliages. Mais c’est en Allemagne et en Italie que l’on trouve la bonne équation entre les nouveaux débouchés, construction navale comprise, et une main d’œuvre nombreuse capable de faire un travail de qualité. Les boites où nous mettons nos tomates viennent d’Italie. Les machines-outils de qualité (ça existait à une époque à Marseille, mais personne ne le sait, on a surtout des images du genre huileries et savonneries) viennent de ces deux pays. Les automates pas chers qui font de l’huile d’olive aux normes européennes viennent d’Italie.
    Il y a au minimum des cultures qui se croisent, se succèdent ou s’empilent, avec des extensions géographiques différentes. Il y avait de l’industrie à Marseille et autour de l’Etang-de-Berre. Une autre culture est venue plus tard, portée par l’université, expliquant qu’on allait vers une société de services et que ces emplois valaient bien ceux de l’industrie. Voilà qui rassurait beaucoup de monde et qui a contribué à ce qu’on néglige notre industrie.

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  8. JL41 JL41

    Combiner les cultures économiques pour donner de la force à une métropole ? Mêler la culture à l’économie, voilà qui plairait à Vauzelle, voilà un discours qui peut apparaître comme une ressource nouvelle pour développer l’économie. Comme si PACA où se sont brassées pas mal de cultures, avait une économie plus florissante que Rhône-Alpes. Jacques Garnier a-t-il expérimenté cela pendant qu’il était directeur de la technopole de l’Arbois, une des plus misérables de PACA. Sans les zones d’activités développés dans la plaine des Milles, l’Arbois ne serait rien.
    Mais c’est vrai que l’on voit parfois des cultures différentes au chevet d’un nouveau-né économique. Ce fût le cas de la Solmer (Arcelor Mittal) à Fos, lointaine époque où l’on installa, conjointement aux provençaux, plusieurs dizaines d’ouvriers et de techniciens lorrains à la culture du travail bien fait et au respect des horaires. Un éros productif loin du fini-parti. Il serait intéressant de connaître l’impact qu’ont eu ces « hommes de fer » sur les performances de notre « sidérurgie sur la mer » ?
    Il reste qu’en Lorraine comme à Fos, les salariés quels qu’ils soient, sont attachés à leur entreprise. C’est leur culture, ce n’est pas celle d’une « ville-monde », la culture de ceux qui décident de leur sort, et qui eux, n’ont pas toujours fait leur boulot de dirigeants (suivi des marchés, modernisation de l’entreprise, formation adaptée du personnel).

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