La fermeture de la mosquée des Bleuets inquiète les fidèles et agite la sphère politique

Actualité
par Violette Artaud & Alexia Conrath
le 23 Août 2024
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De nombreuses personnalités se sont opposées à la procédure de fermeture administrative de la mosquée des Bleuets (13e). Du lieu de culte aux réseaux sociaux, tour d'horizon des réactions.

La mosquée des Bleuets ce jeudi 22 août (Photo AC)
La mosquée des Bleuets ce jeudi 22 août (Photo AC)

La mosquée des Bleuets ce jeudi 22 août (Photo AC)

Il est 14 h passées et les fidèles de la mosquée des Bleuets (13e) sortent après leur prière. Les journalistes sont venus en nombre la veille, certains croyants commencent à se lasser des médias. Nous ne sommes plus que deux ce jeudi après-midi. Une trentaine d’hommes partent tranquillement vaquer à leurs occupations. Certains acceptent tout de même de s’arrêter pour livrer quelques mots. Ichem, 25 ans, est un fidèle de la mosquée depuis son plus jeune âge. Il est souvent présent lors de la prière du vendredi. Les propos contestés de l’imam Ismail ? “Je n’ai pas entendu la même chose.” Le jeune homme vêtu d’un qamis sombre s’inquiète surtout de la fermeture du lieu de prière.

Ce mardi, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a annoncé enclencher une procédure de fermeture administrative de la mosquée des Bleuets. Après une période d’observation de dix jours, celle-ci devrait intervenir au tout début du mois de septembre. Les raisons invoquées par les services de l’État sont les propos tenus par l’imam principal de cette mosquée, Smaïn Bendjilali, aussi appelé imam Ismail. Dans son communiqué, la préfecture explique que l’imam y défend “une vision fondamentaliste de la religion légitimant le djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence” et qu’il tient un discours “incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes”.

“Pas qu’un lieu de prière”

L’imam Ismail n’est pas n’importe qui à Marseille. Dans la communauté musulmane, il est relativement connu et également très actif sur les réseaux sociaux, où il y est aussi particulièrement suivi (son compte X compte plus de 10 000 followers). Dans un article publié ce jeudi, La Provence énumère quelques exemples de ses prises de positions problématiques. Ainsi, en juillet 2020, il aurait publié sur Facebook “un hadith sur les bonnes actions, indiquant que, selon le prophète, Dieu apprécie le guerrier mourant au combat”, écrivent nos confrères. Ils citent encore un sermon de 2017 dans lequel l’imam “légitime le viol conjugal en indiquant que la femme n’a pas le droit de se refuser à l’homme”. Des conférences organisées par certaines structures associatives liées à cet imam ont à ce titre “déjà fait l’objet d’interdictions administratives”.

Mais devant la mosquée, on a du mal à comprendre l’ampleur de la sanction. “Ce n’est pas qu’un lieu de prière, il y a aussi des maraudes qui sont organisées”, lance un autre fidèle qui participe aux travaux de rénovation de la mosquée. “Que vont devenir les personnes âgées ? On a distribué 1700 colis. Que vont devenir les gens dans le besoin ?”, s’inquiète celui qui a pleuré à l’annonce de la fermeture, lui qui a posé la première pierre de la mosquée en 2006. Toufik, 50 ans, rejoint le groupe : “On a un imam jeune, polyvalent. Maintenant s’ils nous ferment la mosquée, on va devoir prier dehors, contre la loi”, explique cet homme qui tient à souligner qu’il est Français et a effectué son service militaire en France. “La mosquée, c’est une protection pour le quartier, avant l’arrivée de l’imam, il y avait des dealers juste devant”, se souvient-il, lui qui prie ici depuis une dizaine d’années.

Du haut de ses 19 ans, un jeune fidèle qui n’a pas souhaité donner son prénom a réagi avec “colère et tristesse” à l’annonce de la procédure de fermeture. “Ce ne sont pas les propos qu’il a tenus. On le défendra jusqu’au bout, on ne cédera pas”, explique-t-il, calmement, accompagné de jeunes enfants. Tous partagent la même incompréhension et l’inquiétude de ce que va devenir le quartier une fois la mosquée fermée.

Plus tard dans l’après-midi, l’épouse de l’imam Ismail s’attable au café jouxtant la mosquée. Mariée depuis 23 ans, elle s’était préparée à la perquisition de son foyer. “On s’y attendait, on a un climat d’islamophobie d’État, beaucoup d’imams sont reconduits à la frontière mais nous, nous sommes Français, je ne suis pas une bledarde”, veut-elle souligner, coiffée d’un hijab bleu clair. Concernant les propos attribués à son mari, “il a lu des versants coraniques mais ce sont eux qui ont mal interprété les passages du Coran”, explique la femme de 46 ans qui ne comprend pas que certains qualifient son mari de misogyne.

Médiatisation

Les soutiens de l’imam Ismail dépassent largement le seuil de sa mosquée, sur les chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux. “Si la mosquée [des Bleuets] avait appelé à voter Macron ou faisait l’éloge de l’action gouvernementale, aucune fermeture n’aurait été décidée”, a lancé sur BFM TV Rafik Chekkat, l’un des quatre avocats désignés par l’imam. Ce dernier, qui a annoncé porter un recours, répond bien volontiers aux questions de Marsactu. L’avocat convient qu’il ne peut lancer de procédure tant que la période d’observation préalable à une fermeture administrative n’est pas effective. Mais cela ne saurait tarder, promet-il. Sur le plan juridique, l’un de ses arguments reposera sur la liberté de culte et celle d’expression. “Si celle-ci revient à ne parler uniquement de ce avec quoi tout le monde est d’accord, c’est une dictature”, plaide-t-il.

Mais c’est surtout sur le terrain politique que Rafik Chekkat veut aller. “C’est une décision politique qui répond à un agenda politique avec des cibles politiques. La préfecture agit sur consignes du ministère, il y a un effet d’annonce et de chiffres”, défend-il. Pourquoi la mosquée des Bleuets, qui est loin d’être la seule frappée par une fermeture administrative dans le pays, fait-elle autant parler d’elle ? “C’est une mosquée qui a une activité sociale et éducative, qui a une bonne réputation”, poursuit l’avocat qui pose à son tour une question. “Visiblement, cet imam est très surveillé depuis plusieurs années : alors pourquoi on ne lui reproche aucune infraction ? Parce qu’on n’a rien à lui reprocher, sinon il y aurait des poursuites contre lui.” Interrogée sur ce point, la préfecture renvoie au parquet, qui nous informe qu’aucune procédure judiciaire n’est à ce jour engagée.

Qu’importe, le débat gagne certains élus de la République. Le soutien le plus marqué provient d’un élu de la Ville. Dans un tweet, Samy Benfers, conseiller municipal dans les 13/14, se dit “interloqué par cette fermeture administrative d’une mosquée et un imam qui plaident la concorde civique et religieuse entre les croyants de toutes les confessions et tous les citoyens de la République.” Ce dernier n’a pas répondu aux sollicitations de Marsactu. La Ville de Marseille indique de son côté ne pas vouloir prendre de position officielle sur cette décision. “Les élus qui s’expriment sur le sujet le font en leur nom”, ajoute le service presse.

D’autres sont plus loquaces. C’est le cas du député Insoumis Sébastien Delogu. Sur les réseaux comme sur les plateaux télé, celui qui a été élu dans la 7e circonscription – qui n’est pas celle de la mosquée des Bleuets – évoque des “supposés propos” mais également surtout une “punition collective”. “Au lieu que la justice s’occupe de l’imam qui pose problème, ils ferment immédiatement cette mosquée. Le ministre de l’Intérieur a pourtant crée la CDCM, le Conseil départemental du culte musulman qui, normalement, devrait être saisi et parler d’une seule voix pour dire, on prend l’imam et on l’écarte s’il pose problème”, s’est-il ainsi exprimé sur BFM TV.

Joints par Marsactu, les représentants de cet organisme se disent surpris. “Nous avons appris la nouvelle comme tout le monde. Nous sommes au pied du mur. On aurait bien voulu être prévenus pour éviter le chaos. Nous faisons du culte, pas de politique, nous a répondu Djamel Zekri, président du CDCM-13. Ce que je déplore, c’est la procédure de fermeture du lieu de culte. J’aurais aimé qu’on me consulte. La mosquée est dans un quartier très populaire dans lequel les mosquées voisines sont déjà débordées. La mosquée joue un rôle d’accueil et un rôle social.” L’homme a contacté le préfet de police et devrait le rencontrer dans les prochains jours pour chercher une solution pour les fidèles. “On va travailler sur une candidature consensuelle pour ne pas retomber dans les mêmes travers”, promet-il. Une conférence de presse aura lieu ce vendredi soir, à la mosquée des Bleuets.

Mise à jour vendredi 23 août à 10h : ajout de la réponse du parquet de Marseille.

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Violette Artaud
Alexia Conrath

Commentaires

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  1. Mar1 Mar1

    Moins de 200m de cette mosquée, il y a un point de deal. Entre vendre la drogue ou être musulman, l’état a choisi son ennemi : les musulmans.
    Trafiquants, dealers, voleurs….ont la bénédiction de l’état. Amen

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  2. Zumbi Zumbi

    Il semble que vos confrères de La Provence fassent feu de tout bois, au risque de déclencher un incendie…
    Ô scandale, “ses prises de positions problématiques. Ainsi, en juillet 2020, il aurait publié sur Facebook “un hadith sur les bonnes actions, indiquant que, selon le prophète, Dieu apprécie le guerrier mourant au combat”, écrivent nos confrères.”
    Ben alors, je vais signaler aux autorités celui qui a dit : “« Vous ne pouvez pas demander à quelqu’un de donner la mort, de se sacrifier, si vous ne leur permettez pas de croire en un au-delà ». C’est un certain Mgr. Antoine de Romanet, évêque chef des aumôniers en France, dont le rôle, paraît-il, serait « d’humaniser la guerre »
    D’après le Monde Diplomatique du 18 mai 2018, “Il y a 186 aumôniers catholiques, qui dépendent du Diocèse aux armées créé en 1986, avec un évêque à sa tête (actuellement, Mgr Antoine de Romanet), 53 protestants (rattachés à la Fédération protestante de France), 45 musulmans (qui dépendent du Conseil français du culte musulman), 27 israélites (articulés avec le Consistoire central israélite) et un orthodoxe.” Ils disent quoi d’autre que cet imam ?

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    • Patafanari Patafanari

      Monsieur Macron, président d’unerépublique laïque n’est pas en reste pour glorifier la mort des autres :
      « Une vie arrêtée n’est pas une vie perdue. Une vie arrêtée en pleine jeunesse, en pleine conscience aussi, n’est pas une vie perdue. Une vie donnée n’est pas une vie perdue. Celui qui meurt au combat, dans l’accomplissement de son devoir, n’a pas seulement accompli son devoir, il a rempli sa destinée. Ce n’est pas un sacrifice, non. C’est le sens même de l’engagement, la part tragique de la mission(…). Cette indicible part obscure de l’engagement, celle qui fait sa force et sa clarté, celle du don que chaque soldat à chaque mission consent à la nation. […] »

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  3. Alceste. Alceste.

    Le fond n’est pas loin encore un petit effort.

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  4. Alceste. Alceste.

    Patafanari , ce discours était l’hommage rendu aux soldats Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello morts au combat au Burkina Faso en 2019 . Ils étaient membres des Forces Spéciales en charge de libérer des otages détenus justement par ces gens qui prônent le jihad. Certains pourront peut être s’en réjouir ici , je n’ose le penser.
    Merci à ces deux militaires.

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  5. Thauvinus Thauvinus

    Ça va à nouveau remettre sur la table le problème de l’absence de grande mosquée pour une ville comptant quasi 200 000 personnes de confession musulmane : quelque chose d’aberrant !

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  6. RML RML

    Un article très ambigu de la part de Marsactu…un peu plus de distance aurait été nécessaire…

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  7. Alceste. Alceste.

    Il y a 60 mosquées sur Marseille pour 120 églises.
    Ce matin dans la Provence compte rendu de la conférence de presse de l’imam en question en présence, selon la Provence, de son auditoire habituel.J’ai donc la réponse à ma question ,ce dernier soutiend l’imam.
    Argument d’un des avocats du gars en question ” on ne peut pas débattre du dogme islamique avec des autorités d’un pays laïque,c’est une contradiction dans les termes”.
    Au moins les choses sont claires.

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  8. SLM SLM

    Le fait que l’avocat veuille emmener le débat sur le terrain politique (ce sont ses mots) est un aveu de la nature islamiste du sujet.

    On rappelle la différence entre l’islam, qui est une religion, et l’islamisme, qui est un projet politique de gouvernance selon des préceptes religieux. La France étant un état constitutionnellement laïque, l’islam, au même titre que toutes les autres religion, est autorisé, alors que l’islamisme, au même titre que les projets politiques des autres religions (on pense notamment à certains intégristes catholiques), marche sur les plates-bandes de l’interdit.

    Si j’étais l’imam, je changerais rapidement d’avocat…

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  9. SLM SLM

    Quant aux élus des deux bords extrêmes, ils sont dans leurs rôles : S. Ravier souffle sur les braises et S. Delogu caresse son électorat.

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    • Thauvinus Thauvinus

      Personnellement je ne vois qu’un seul extrême attesté dans ceux que tu cites

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Toujours étrange, en effet, de voir mis sur un pied d’égalité un parti dont le programme fait peser une menace sur les institutions républicaines et sur la paix civile, et un autre auquel on peut reprocher des outrances mais qui reste fondamentalement républicain – et n’a rien à voir avec “l’extrême-gauche” au sens politique de ce terme. Cette fausse égalité, en réalité, contribue à la banalisation du RN. C’est sans doute le but recherché.

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  10. Alceste. Alceste.

    Un petit cadeau , et plus particulièrement à destination de notre “bon” maire:

    “Se consoler avec des phrases et des mots,
    Puiser dans l’infini morose des pensées
    De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
    Et n’en rien remonter que de fade et d’amer”

    Paul Verlaine ” L’absence ” la bien nommée le concernant.

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  11. Alceste. Alceste.

    “Oh! l’absence! le moins clément de tous les maux!
    Se consoler avec des phrases et des mots,
    Puiser dans l’infini morose des pensées
    De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,
    Et n’en rien remonter que de fade et d’amer”

    Voilà mon cadeau est complet

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Qu’est-ce que vient faire le Maire de Marseille dans cette galère? Otez-moi d’un doute: il s’agit bien d’une décision prise par le Préfet de la République représentant le Ministre de l’Intérieur ? La Ville de Marseille n’a-t’elle pas déclaré ne pas prendre position sur cette décision, conformément aux limites de ses pouvoirs et prérogatives?

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  12. Alceste. Alceste.

    Que viendrait faire le maire dans cette affaire,mais rien comme d’habitude.Rien dans les meurtres liés à la drogue puisque c’est le problème du ministre de l’intérieur ,rien dans cette histoire de mosquée puisque c’est là aussi un problème de l’Etat,sans parler du cabinet médical ( Rubirola s’est dévoué)
    Curieux que notre édile qui est souvent bavard et féru de déclarations ne donne pas son point de vue sur quand même des événements qui concernent “sa” ville et d’une portée relativement importante.
    Mais il est vrai que le ” baletti” de la Plaine est plus important à ses yeux.
    Chacun a ses priorités.

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  13. Regard Neutre Regard Neutre

    Dans le cadre de sa responsabilité politique et représentative le maire a le devoir de représenter tous ses administrés, quelles que soient leurs croyances ou leur origine. Prendre publiquement position contre une décision préfectorale aussi sensible pourrait être perçu comme une prise de position contre une partie de la population, ce qui pourrait provoquer des tensions ou un sentiment d’injustice parmi les administrés concernés.
    La laïcité exige que le maire reste strictement neutre sur les questions religieuses. Il doit veiller à rester sur le terrain des valeurs républicaines et de l’ordre public et suivre les mesures régaliennes prises par l’État.Son silence est profondément laïc.
    Les compétences d’un maire sont. tellement importantes pour la vie de ses administrés qu’il doit rester sur le champ de ses prérogatives.

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    • Alceste. Alceste.

      Le problème ne réside pas dans le commentaire du maire au sujet de la décision du préfet, mais du non commentaire du maire sur les propos de cet imam qui place le religieux au dessus de la République Française et qui pour mémoire a un principe fondateur :« la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale”.
      (Article 1er , alinea1er de la Constitution de 1958.)
      C’est pour cela que son silence “laïc” , belle trouvaille au demeurant que ce concept , m’étonne de la part d’un personnage qui selon vous doit être le garant de la laïcité et qui est attaquée dans le cas présent .
      Mais nous ne sommes pas à un paradoxe près avec cette gauche là, Aristide Briand socialiste qui fait voter cette loi fondatrice de 1905 et dont les “descendants” veulent supprimer dans leur programme “le pacte républicain des associations” ce qui ouvrirait au passage la porte à tout, notamment aux associations communautaristes extrémistes.
      Comprenez mon étonnement, mon questionnement voire ma surprise face à ce silence “laïc”.
      Les élections à venir y serait t’il pour quelque chose, vous avez sûrement la réponse, sauf silence “laïc”.

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Si le Maire et/ou la Ville de Marseille avaient commenté, nous aurions certainement également subi une diatribe misanthropique et enflammée contre cette prise de position.

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  14. Alceste. Alceste.

    Un conseil amical , si vous êtes l’auteur de ce “silence laïc”, déposez cette marque dare-dare ou fissa-fissa auprès de l’INPI , je sens que dans les 18 mois à venir elle va faire fureur auprès des défenseurs supposés de la Laïcité.
    Elections obligent.

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    • Patafanari Patafanari

      Une expression quand même plus policée que: « Que la République ferme sa gueule! »

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  15. kukulkan kukulkan

    un racisme d’état de plus en plus décomplexé… affolant cette islamophobie anti arabe.

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  16. didier L didier L

    Les faits, rien que les faits …

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