La contestation des travaux de la Plaine s’oriente (tardivement) vers plus de pédagogie

Reportage
le 12 Sep 2017
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L'Assemblée de la Plaine, collectif très impliqué dans la contestation de la rénovation de la place Jean-Jaurès, faisait lundi soir sa rentrée avec une réunion publique. Pour la première fois en deux ans de lutte, des voix plus modérées se sont faites entendre, ouvrant peut-être la voie à une mobilisation plus large.

Un peu plus de cent personnes se sont réunis lundi soir pour évoquer la rénovation de la Plaine. (Image LC)
Un peu plus de cent personnes se sont réunis lundi soir pour évoquer la rénovation de la Plaine. (Image LC)

Un peu plus de cent personnes se sont réunis lundi soir pour évoquer la rénovation de la Plaine. (Image LC)

L’été passé et les travaux approchant, cette réunion publique de rentrée de l’Assemblée de la Plaine aurait pu être une nouvelle démonstration de force et d’insoumission face à la mairie toujours aussi droite dans ses bottes. L’émotion suscitée par l’enlèvement des tables installées sur la place depuis des mois, la manifestation devant les bureaux de la Soleam, la société publique qui pilote le chantier, puis la dégradation des palissades autour du nouveau chantier pour remplacer les conduites d’eau : tout dans la semaine qui vient de s’écouler annonçait des militants remontés à bloc. Et pourtant, c’est un exercice de dialogue salutaire entre habitants qui a eu lieu lundi soir en bordure du parc de la place Jean-Jaurès.

Avant des premières prises de paroles, l’attention des premiers arrivés, personnes âgées ou sortant du travail, jeunes et moins jeunes, pouvait se porter sur des tableaux clairs, pédagogiques et récapitulatifs des griefs portés au projet. “Nous ne sommes pas opposés à l’idée de faire des travaux sur la place, ni même de l’entretenir”, commence celui qui souhaite qu’on l’appelle Paul, figure de proue du collectif et premier à prendre le micro devant une bonne centaine de personnes. Un discours qui détonne par sa modération si on le compare à celui tenu jusqu’ici. Il appelle ensuite à “résister dans la dernière ligne droite”, après avoir déploré les manifestations et deux concertations, qui n’ont abouti à rien”.

Voix dissonantes

Le militant de la première heure reconnaît ce changement de ton. “On sent qu’il faut qu’on explique, on voit bien que ce n’est jamais assez clair et les choses dont on parle sont très compliquées.” Et très vite, après quelques paroles de membres actifs du collectif pour récapituler le dossier, et les enjeux qu’ils y voient, des paroles nouvelles émergent. “Je suis désolé, mais je ne trouve pas de banc où m’asseoir avec ma fille”, ose un riverain dépité qui pointe la nécessité d’une rénovation malgré tout. À son intervention succèdent quelques messes basses agacées mais aussi des applaudissements. “C’est pas fastoche de venir dire ça face à cette assemblée”, souffle une habituée du dossier.

Vraisemblablement, des habitants qu’on n’entendait rarement jusqu’ici ont saisi l’opportunité de cette réunion publique. “Les ZAD (zones à défendre, ndlr), ça n’aboutit pas toujours, il faut faire des contre-propositions. Prendre des photos, faire appel à des huissiers, expliquer sans arrêt, monter un contre-projet, et là, ça peut aboutir”, argumente une dame elle aussi applaudie, et plus tard appuyée par une jeune Allemande de passage venue témoigner du fait que “bloquer une place, c’est un truc qui ne marche pas du tout. C’est plus important d’associer tout le monde, les commerçants.”

En aparté, Paul de l’Assemblée de la Plaine appuie ces contributions au débat. “C’est vrai qu’on a d’abord dit qu’on était contre ce projet. Je pense qu’on a eu raison, parce que face à ce genre de gros projet, il faut d’abord montrer qu’on y est opposé. Maintenant je suis d’accord, c’est important qu’on dise ce que pourrait être une bonne rénovation, avec un marché, un tour de place. Oui il y a trop de voitures, mais la seule réponse que met la mairie en face, c’est l’interdit !” Le temps aurait-il eu raison des emportements de certains membres du collectif lors de la concertation publique ?

Panneau explicatif présentant les aménagements spontanés réalisés sur la place, par opposition à la rénovation “imposée” par la Ville. (LC)

“Sortir de la caricature des vieux gauchos”

Plusieurs habitués des mobilisations prennent certes la parole pour rappeler les fondements de l’opposition au projet. “Ce projet, on ne l’aime pas parce qu’il nous exclut !”, argue l’un quand un autre concède : “Bien sûr que c’est sale, mais ce n’est pas avec ce projet que ça va changer !”. Un habitué des prises de parole vante aussi “le quartier séculaire” menacé par la montée en gamme voulue par la Ville, et plusieurs autres dénoncent “les gens qui sont arrivés de Paris il y a pas longtemps et qui se plaignent du bruit” de la même façon que “les papys et les mamys du CIQ”.

Il n’empêche, la majorité s’accorde sur le besoin pour la contestation de s’ouvrir et de “sortir de la caricature des vieux gauchos”“Ça manque de débats contradictoires, appuie un jeune militant habitué des manifs dans une sorte de mea culpa. Nous, on dit toujours qu’on est la Plaine, mais il y a d’autres gens qui habitent ici”.

Un point douloureux revient régulièrement et nuit néanmoins à l’unité des acteurs : la réduction de la surface du marché quasiment de moitié. Les forains, justement, ne sont pas présents, pas plus que les commerçants. Une seule main a répondu à l’appel quand un intervenant a demandé s’il s’en trouvait dans l’assemblée. L’unique représentant de la profession explique par un manque d’information l’absence de ses collègues, mais avoue aussi que certains “se disent qu’en restant discret et calmes ils conserveront leur place”“Ils seront solidaires quand ils seront au pied du mur”, regrette le jeune homme qui a hérité du stand de son grand-père et ignore pour le moment tout de sa place sur le marché pour les mois et les années à venir. “Ils vont se faire couper en morceaux”, résume Patrick Lacoste de l’association Un centre-ville pour tous, désarmé.

L’espoir de “rouvrir un débat démocratique sérieux

Ce dernier travaille avec l’Assemblée de la plaine à des pistes de recours. Un avocat prépare actuellement un recours devant le tribunal administratif, nous dit-on, et un courrier a été envoyé à la CADA (la commission d’accès au documents administratifs) après que la Soleam a laissé sans réponse les demandes de rendre publics les projets d’urbanisme recalés lors de l’appel d’offres. “Cela pourrait permettre de rouvrir un débat démocratique sérieux“, espère Patrick Lacoste. La fin de la soirée approchant, de plus en plus de participants ont mis des pièces au pot commun pour financer notamment les actions juridiques. Pour le moment, après une quinzaine de prises de paroles, toutes marquées, parfois avec des sanglots dans la voix, par l’espoir d’un dialogue retrouvé entre habitants, un rendez-vous a été fixé au 24 septembre pour un pique-nique de réflexion et d’échanges.

“Il faut dire que les choses peuvent être faites pour un coût moins important, et avec un projet qui ressemble plus à la vie de quartier que nous voulons, a souhaité une intervenante très applaudie, mais si c’est dans six mois que les travaux commencent, il y a urgence !”. Il est vrai que, annoncés pour le début de l’année 2018, les travaux n’attendront probablement pas pour démarrer que l’harmonie naissante entre habitants porte ses fruits.

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Commentaires

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    • Magnaval Magnaval

      Oui, mais les gauchos de la Plaine diront qu’à Noailles, ce sont de demandes de méchants bobos parisiens en quête de spéculation immobilière, inscrits dans un processus de gentryfication contre-révolutionnaire !

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Oui je ne sais pas si l’assemblée autoproclamée de la Plaine est pour la semi-piétonisation dans la mesure où elle souhaite le maintien se l’automobile sur la place et les voies de circulation actuelles tout autour sans modifications.

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  1. LaPlaine _ LaPlaine _

    Certains ont compris qu’ils n’étaient pas les seuls à habiter et fréquenter ce quartier. Saluons cette évolution positive mais ce rejet en bloc initial et certains comportements lors des concertations vont laisser des traces, il est bien temps maintenant de faire une forme de mea culpa. Si dès le départ l’ensemble des habitants avait été associé à la réflexion collective au lieu de les effrayer par des postures idéologiques ou ce qui y ressemble, il aurait sans doute été possible de favoriser un “mouvement” plus large, force d proposition plus crédible vis à vis de la Soléam. Les “fuck Soléam” et autres “Soléam la Plaine sera ton Vietnam” au-delà du mauvais goût, bloquent toute ouverture aux autres. Pour revenir au fond, la Plaine “quartier séculaire” certes, ne veut pas dire anarchie (chacun y fait ce que bon lui semble quand bon lui semble où à peu près) et cette place n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était il y a quelques décennies. On notera également le souhait de certains d’y maintenir des voitures et surtout une certaine forme de discrimination (les fameux parisiens et les papys et mentir des cinq), discrimination assez emblématique au demeurant, un quartier n’appartient pas de facto où historiquement à un population donnée, il vit et évolue. Après les cris et les anathèmes, une évolution dans le discours donc. Est-ce dû au fait que les travaux approchent?

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      “mentir des cinq” lire “mamys des ciq”… Si quelqu’un sait comment modifier un texte à postériori, je n’ai pas trouvé…

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  2. Maltsec Maltsec

    Merci de suivre le destin de l’assemblée de la plaine avec votre parti pris qui leur est gentiment favorable. Cela ne vous empêche pas de rendre compte de l’impasse dans laquelle ce groupe (groupuscule?) s’est de lui même claquemuré : pas de dialogue à force d’exclure et d’intimider, j’ai assisté à plusieurs réunions, c’est le komintern : lorsque une de leurs tête pensante suggère que les travaux sur les canalisations ne sont qu’un alibi de la mairie (ceux d’en face qui alimentent leur paranoïa). Faut-il ne pas vivre sur cette place pour savoir que les réseaux sont fuyard depuis 20 ans à irriguer les sous-sols. C’est à pleurer…
    Enfin, leur absence de proposition, leur défense du tout bagnole, leur conception de cet espace comme le grand défouloir des fanfares à 3h du mat’, des trafics dans les parcs pour enfants, et leur défense et illustration du marché de la contrefaçons. Aucune proposition pour favoriser un marché alimentaire des producteurs, un espace sécurisé pour piétons adultes et enfants. Votre article les décrits a merveille, incohérents, sentimentaux au pire sens possible et réactionnaires. l’assemblée de la plaine : 30 personnes qui n’y vivent pas et défendent un usage privatif de cet espace : teufs entre soi, barbeuk incendiaire et déchets qui seront nettoyés par les services de la ville.
    Le bilan pitoyable des tables installées: odeurs de pisse, bris de bouteilles, canette, tags et arcs en ciel sur réverbère. Mais surtout exclusion des personnes de plus de 20 ans qui pourraient vouloir s’asseoir sur un banc, tranquille quoi. Ça c’est du projet pour vivre ensemble.

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    • Magnaval Magnaval

      La parfaite description du phénomène qu’ailleurs on appelle des “petits glandeurs”.

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    • Lisa Castelly Lisa Castelly

      Bonjour,
      J’espère que le “parti pris gentiment favorable” que vous constatez n’est tout de même pas trop fort … Pour le coup, cette réunion a marqué, il me semble, un tournant dans le dialogue entre ce groupe(/uscule si vous le souhaitez) et d’autres habitants inquiets mais moins militants, ce qui a rendu les échanges intéressants.

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    • neomars neomars

      On peut accorder à l’opposition au projet municipal, que les rénovations municipales retombent parfois dans un état proche de l’original par incivisme et manque d’entretien, qu’il y manque souvent de la verdure, … bref que même si on part de loin, on est pas sûr d’arriver beaucoup plus haut.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Pour ce qui concerne le constat ci-dessus il n’est certes pas faux (doux euphémisme). Pour autant, que l’on avance en peu quand même bon sang de bonsoir.

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  3. didier L didier L

    Sortir du vieux discours gaucho … ouf, il aura fallu attendre 2017 pour entendre ça. Cela fait partie du folklore de La Plaine, mais il faut bien aller au-delà et pour cela les sentiments, l’irrationnel ne suffisent pas. Il faut des plans, des prises de décisions, des choix, des compétences techniques
    et au final un consensus pour des propositions sérieuses et réalisables. Pas facile avec les zozos de La Plaine qui ont tous un avis sur la question et surtout détestent la mairie. Bref, râler, critiquer, contester et toujours plus facile que bâtir un projet et débattre. A suivre donc.

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  4. Giuliano P. Giuliano P.

    à l’adresse de tous les autres commentateurs. C’est désolant. Malgré tous ses problèmes, la Plaine reste un des derniers espaces publics du centre-ville qui ne soit pas régit par la consommation obligatoire et du coup une orientation vers un espace à touristes: rien que le fait de pouvoir s’assoir (je sais vous pensez que vous aurez des bancs gratuits) mais au moins ceux construits par les zozos ont le mérite d’exister et certaines familles en ont été ravis. Moi aussi j’aimerais que cette place soit mieux, plus propre, moins dangeureuse etc. Mais qui l’a laissée pourrir? Comment le 21 juin, il a été possible qu’un jeune se fasse poignardé dans l’obscurité la plus grande, alors que certains autres soirs l’éclairage est à fond? Si vous attendez de la Mairie et de la Soleam qu’il vous pondent un projet orienté vers la vie de quartier, les habitants, les ados, l’eau dans l’espace public, les enfants, des arbres replantés oui je pense que vous trompez et/ou que vous pourrez attendre longtemps. Rendez-vous dans 5 ans, peut être les travaux seront presque terminés ( cf. La Porte d’Aix) . Beaucoup se felicitent du fait que l’on va replanter des arbres, mais savez vous combien de temps il faut pour avoir de l’ombre avec des arbres? Au moins 20 ans, s’ils ne sont pas creuvés avant et je ne parle pas du cout “abattage/replantage”. C’est tellement triste de voir que la stratégie de division de certains médias locaux (pas Marsactu rassurez vous) et surtout de la mairie de Marseille fonctionne. Croyez vous réellement qu’ils vont vous inventer la solution à tous les problèmes dans leur coin? alors que personne n’a pu voir les détails des 4 projets proposés au 1er concours de maitrise d’oeuvre? Que la phase 2 de la concertation a constituée en un recueil de doléances écrites dans les mairies de secteurs et que personne ne sait ce qu’il est écrit dans ses “soit-disant” tables de la loi? Que faut il en déduire? Les marseillais qui s’expriment sur les réseaux sociaux ne veulent pas de démocratie, pas de “participation”, pas de dialogue, pas de projets co-construits avec les “habitants” au sens large (voisins, riverains, usagers, forains, touristes même, allons-y) ? Ils préferent se faire empapaouter par Gaudin, Vinci et les autres (sans conspirationisme) regardez à qui profitent les projets de rénovation urbaine à Marseille depuis 20 ans…Peut être que certains “plainards”sont pour le tout voiture mais quelle est l’alternative en matière de trspt en commun et pourquoi une route en plein milieu de la Place? Et je ne suis pas un tox, ni un punk à chien, ni un “déviant”, ni un dangereux gauchiste. Même vous vous sentirez exclus de ce nouvel espace si d’ici à sa réalisation le projet ne fait pas preuve d’un minimum d’ouverture vers la réalité du quartier. Et je ne suis pas résigné non plus. Ils finiront peut être par entendre quelqu’un ou quelquechose.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      C’est fascinant le talent avec lequel certains parviennent à décrédibiliser en une phrase tout un argumentaire. Demander “quelle est l’alternative [à la bagnole] en matière de transports en commun” à la Plaine, c’est soit ne pas connaître le quartier, soit être de mauvaise foi : il n’y a “que” le métro, le tramway et le bus – incontestablement, il manque le téléphérique (c’est à la mode) et la chaise à porteurs…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Quant au point de discussion sur les arbres, j’avoue qu’il m’est totalement hermétique : parce qu’un arbre mettrait vingt ans à faire de l’ombre, il faudrait n’en pas planter ? Mais l’urbanisme, c’est du long terme, et non de la consommation immédiate : les grands platanes de nos places et de nos routes ont été plantés par nos grands-parents, et on peut les en remercier car c’est nous qui en profitons.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Il faut par ailleurs préciser que les arbres d’alignement actuels de part et d’autre de la place ne seront pas changés et un troisième rideau sera planté côté ouest. Pourquoi une rue en plein milieu? Tout simplement pour agrandir les trottoirs à la périphérie et “pacifier” cette place. L’argument des transports est utilisé encore et toujours pour justifier le tout voiture “on ne peut pas se garer devant son café préféré”. Pour revenir sur les concertations , si les comportements de certains avaient été un peu plus respectueux les autres habitants auraient peut-être pu s’exprimer et permettre éventuellement d’enrichir le projet. je ne vais spas reprendre tous les sujets car il faudrait une page. On sent bien que l’argumentation est à bout de souffle et la posture idéologique (car c’est bien de cela qu’il s’agit) dans l’impasse. Les comportements parfois adulescents ou d’agit-prop ne peuvent pas permettre d’élaborer des solutions sérieuses dans le respect de tous.

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    • Magnaval Magnaval

      “un des derniers espaces publics du centre-ville qui ne soit pas régit par la consommation obligatoire” Heu, c’est un MARCHE, entouré de BOUTIQUES et de BARS… si c’est pas de la consommation, ça.

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  5. Maltsec Maltsec

    Nostalgie pour un débat qui n’a jamais eu lieu : la plaine (ancestrale diront certains) n’a pas vocation à être un parking de transit, reportez-vous pas si loin que ça, avant la transformation de cette ville en parking habité, il y a 30 ans.
    Autre point peu débattu: pas d’alternative de transport? Le tram Chave, le métro cours Julien, la ligne de bus 74, …en effet la place n’accueille pas un héliport c’est encore un coup de Gaudin. Vous poussez la mauvaise fois un peu loin. Formulons plutôt des améliorations : cadences des bus y compris en soirée, réservons la circulation aux transport en commun les jours de marché, ou en sont les parkings relais (Blancarde gare intermodale…), quelle place pour des garages à vélo, pour l’autopartage?.
    Enfin, rendre à cet espace un usage partagé passe en effet par son éclairage, la protection du piéton contre des voitures qui circulent à 30 KM/h au milieu des parties de foot. Au fait qui sabote l’éclairage public, les boîtiers des candélabres sabotés par les petits dealers qui sont mieux dans l’obscurité, ou sur lesquels on vient se brancher pour la sono techno. L’argument dé-responsable : c’est la mairie qu’a commencée m’dame, n’a rien permis jusqu’ici. Voire il a permis à des services de la ville de ne pas se confronter à des interlocuteurs adultes…nostalgie nous disions.

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  6. Suzel Roche Suzel Roche

    Oulala, moi, en tant qu’observatrice et habitante du quartier, je ne peux que saluer les initiatives de l’assemblée de la Plaine et l’intelligence collective qui s’invente progressivement, avec humilité et ouvertures depuis des années dans ce quartier. Les tables de la Plaine en était un symbole, celui de l’échange et du faire ensemble, du vivre ensemble. La pédagogie que vous évoquez n’arriverait que maintenant? Tout est à construire et à créer dans cette logique de démocratie directe, qui s’expérimente dans toutes les grandes villes occidentales mal menées par la main mise des intérêts privés sur les domaines publics. Je crois surtout que l’assemblée de la Plaine ouverte à tous permet de construire pas à pas un autre mode de gouvernance de la vie locale, seul avenir possible, très loin hélas de l’imaginaire de la très grande majorité des élus en place (et de certains journalistes, entre autres…)

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Moi entant qu’observateur et habitant du quartier ce n’est pas du tout ce que je vois. Je vois un groupuscule sectaire engoncé dans son idéologie post-baba où la “collectivité” décide. Le résultat est toujours qu’une partie de la collectivité décide pour les autres, les tables de la Plaine je ne les ai pas demandées et elles étaient utilisées par les mêmes personnes pour les apéros entre amis, feux de joie et concert à 2 heures du matin qui plus est par ceux qui n’habitent même pas sur la place. Le vivre ensemble c’est aussi respecter les gens qui travaillent et se doivent dormir la nuit, c’est aussi permette aux personnes âgées aux enfants de pouvoir se promener dans un environnements sans voitures. Cette idéologie post soixante-huitarde mène à l’exclusion des gens qui ne s’expriment pas où n’osent pas, un diktat de la parole et de l’agit-prop au détriment du citoyen “lambda” qui lui, souhaite un renouveau et un apaisement de cette place (au passage relisez Giono). Si les comportements sur cette place sont le résultat d’un “autre mode de gouvernance”, vous me permettrez de vous demandez d’aller la pratiquer ailleurs.

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  7. Suzel Roche Suzel Roche

    Je comprends vos craintes et certaines de vos critiques (la fête très tard, les dangers des voitures…), mais je ne crois pas que l’assemblée dans sa diversité ait défendu l’usage des automobiles. La Plaine est depuis des décennies un lieu de fête où des gens viennent de tout Marseille, boire et manger, écouter de la musique et danser. L’assemblée relayant les craintes des commerçants et des gens qui travaillent “sur le plateau”, a surtout posé la question de savoir: où vont aller les voitures des personnes qui consomment dans le quartier? Pour la vitalité économique de La Plaine, ce sont des questions qui ont de l’importance et qui n’ont pas trouvé de réponse à ce jour, sauf à penser que le parking payant et presque plein de la place Jean Jaures pourra accueillir les centaines de voiture garées d’ordinaire sur la plaine les soirs et week-end . Concernant la question des assemblées de quartier, je pense que tout ça s’apprend et prend du temps à s’articuler. Je suis d’accord avec vous, ce n’est pas évident d’ oser s’exprimer en public, de remettre en question le choix des élus (même si par ailleurs, on les trouve incompétents), de prendre ce temps là alors que l’on est tous débordés par nos obligations et urgences…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Il est tout de même grand temps que les Marseillais commencent à s’habituer à un fait qui s’imposera à Marseille comme dans toutes les autres grandes villes occidentales : le règne de la voiture au centre-ville, c’est du passé. “Les voitures des personnes qui consomment dans le quartier” resteront au garage, et les personnes qui consomment dans le quartier prendront le métro, le tramway, le vélo, voire leurs jambes.

      Je serais curieux de savoir combien de kilomètres parcourent “les centaines de voiture garées d’ordinaire sur la Plaine les soirs et week-ends” – en dehors de celles des habitants. Les statistiques disponibles montrent que 40 % des trajets urbains font moins de 2 kilomètres : moins d’une demi-heure à pied.

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  8. Maltsec Maltsec

    Voilà donc les dialecticiens de la plaine qui justifient l’immobilisme de leurs débats par l’activité économique Assuree par vos bonnes vieilles bagnoles. C’est le monde à l’envers, Vous voulez nous faire avaler ça : l’intérêt des habitants du quartier se résumerai à l’intérêt des patrons de boîtes et des rades ou biberonnent les plainars. La place Jean Jaurès n’est pas un luna park Ni un parking pour bohème alcoolisée .c’est une place, un lieu de vie ,c’est la ville, c’est respecter la tranquillité de chacun. Rien à voir avec votre festif obligatoire . Je maintiens que l’assemblée de la plaine masque un conformisme réactionnaire en défendant le tout voiture, voyez le profil des commerces de la place dont on devrait se féliciter…qui s’y promène ? Hommes accrochés à leur canettes, petits trafics merci pour le vivre ensemble. Ou sont les autres qui vivent pourtant ici?

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Je ne peux pas dire mieux, comme d’habitude nos arguments sont sans cesse ressassés face à la mécanique intellectuelle figée de ce groupuscule (je me refuse dorénavant de donner le nom d’assemblée à cet agglomérat qui va de l’alter-mondialiste aux spécialistes de l’agit-prop en passant par quelques imbibés permanents). In fine, le caractère réactionnaire de ces gens est bel et bien avéré.

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