La cagole, un punk qui s'ignore

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le 5 Juil 2012
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La cagole, un punk qui s'ignore
La cagole, un punk qui s'ignore

La cagole, un punk qui s'ignore

Le punk est le mari de la cagole. Bon pas exactement. D'abord le càcou lui a déjà mis le grappin dessus. Ensuite pour des raisons d'éloignement géographique entre Londres et Marseille, ils ne se rencontrent pas souvent. Hervé Matras et Catherine Coudurier de la galerie LAME ont voulu forcer le destin et organiser le "date" dans une expo photos qui les met face à face. 

On y aurait pas pensé et pourtant pas besoin d'une étude anthropologique poussée pour révéler l'unicité de ces deux légendes urbaines : goût prononcé pour le léopard, tenues extravagantes, coiffures délirantes, maquillage à la truelle, piercings, tatouages et j'en passe. Les deux sans-gênes traînent dans la rue comme avec une pancarte "REMARQUEZ MOI" et dérangent le regard du bourgeois.

Face à Face 

L'exposition se répartit sur les deux salles de la galerie LAME : les cagoles occupent la partie gauche, les punks la droite. Dans la première salle, le photographe Farid Goual se fait le représentant des punks, Laurence Lefèvre des cagoles. Les deux artistes ont choisi les couleurs flashy pour mettre en valeur leurs personnages : cheveux blonds décolorés, crête orange, rouge à lèvres pétant, on en vient à oublier de quel côté se trouve qui. D'autant plus que Farid Goual, spécialiste des cultures urbaines et alternatives ne s'est pas limité aux punks : ses copains skins, skateurs ou gothiques ont aussi leur place sur les photos. 

On continue dans le même style sur la partie gauche de la deuxième salle. La cagole marseillaise y est déclinée dans tous ces aspects singuliers : cagole à lunette, cagole à téléphone portable, cagole à sac à main, cagole à piercing au dessus de la lèvre, clichés – dans les deux sens du terme – signés Laurence Lefèvre et Julien Vergeot. 

La partie droite est dédiée à l'artiste Stan Guigui, dont le travail contraste avec le reste : portraits noir et blanc du même punk, plus sobres, beaucoup moins "cagoles" que les photos de Farid Goual. Le crêteux est photographié sous toutes ses coutures et épingles à nourrice : de face, de profil, tout nu, avec sa copine, tout nu avec sa copine, avec sa bière, etc. Ce qui est amusant, c'est de savoir que le modèle est un marseillais bien de chez nous. À quand le portrait d'une cagole londonienne ? 

La plus "cagole" des photos de Stan Guigui est sans doute celle où son punk tire la langue. Car, en plus d'une pancarte "REMARQUEZ MOI", punks et cagoles ont en commun un écriteau "JE CRAINS DÉGUN", qui doit donner un truc du style "NEVER MIND THE BOLLOCKS" en anglais …  

Exposition "PUNKS & Cagoles"

Jusqu'au 31 août du mercredi au samedi de 15h à 19h, Galerie LAME 81, rue Saint-Jacques (6e).

 

 

 

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    Dés que j’ai vu le titre j’ai pensé à Charlotte AYACHE.
    On aime bien les cagoles
    Cet article donne envie de voir l’expo.

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  2. johlacagoledu13 johlacagoledu13

    Ho fada ! Frâââânchement, tu me compare à un clodo avec des chîîeens. Tu manques de frââânchise! Ouvre les yeux j’ai pas la crête et une dégaîîne de câve moi !

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  3. Lagachon Lagachon

    Bon article pour une expo sympa, allez-y !

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