Katramados (FO) : "S'il n'y a pas de prise d'otages, comment expliquer l'état de choc ?"

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le 6 Sep 2013
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Katramados (FO) : "S'il n'y a pas de prise d'otages, comment expliquer l'état de choc ?"
Katramados (FO) : "S'il n'y a pas de prise d'otages, comment expliquer l'état de choc ?"

Katramados (FO) : "S'il n'y a pas de prise d'otages, comment expliquer l'état de choc ?"

Le bouillant secrétaire général du syndicat Force ouvrière, majoritaire au sein de l'assistance publique des hôpitaux marseillais (AP-HM), Marc Katramados le dit tout de go : "Nous déplorons de faire la une de l'actualité avec des faits comme ce que certains ont appelé une prise d'otages. On préfèrerait faire la une en disant que l'AP-HM est à la pointe de la greffe cardiaque ou pulmonaire"

Depuis deux jours, il est assailli de sollicitations médiatiques : la Provence a révélé jeudi, qu'une prise d'otages avait eu lieu dans un service de l'hôpital Nord, le 12 août dernier. Un homme blessé par balles, craignant d'être poursuivi à l'intérieur même de l'hôpital par ses assaillants, aurait retenu quatre membres du personnel soignant pendant 20 minutes sous la menace d'une arme de poing. Sur notre plateau, le syndicaliste revient dans le détail sur le scénario rocambolesque de cette nuit à l'hôpital. "Il y a des protocoles bien établis pour des blessés par balle qui prévoit qu'il soit enregistré sous X, immédiatement le cadre de garde doit être averti comme le directeur de l'établissement et les services de police"

"Je ne parle pas de prise d'otages"

Mais, après la polémique sur la réalité des faits et leur qualification, le syndicaliste modère à dessein ses expressions : "Je ne parle pas de prise d'otages. L'importance des mots m'a été signifiée par Manuel Valls. Le personnel hospitalier a été amené contre son gré dans la salle des infirmières et retenu à l'intérieur. Je ne parlerai pas non plus d'armes à feu car les infirmières ne sont pas capables de faire la différence entre une arme factice et réelle. Dans les études d'infirmières, on ne leur apprend pas ça. Mais s'il n'y a pas eu de prise d'otages, ni de séquestration comment expliquez-vous que que ces filles soient en état de choc ?"

Il insiste tout de même sur les suites psychologiques de ces actes pour les quatre soignants dont certaines sont toujours en arrêt maladie. Il fustige la réaction de la direction de l'AP-HM: "Les quatre personnes choquées ont continué à travailler le soir-même et deux sont même retournées travailler le lendemain". Fustigeant cette indélicatesse de la direction, il critique également les 30 "mesurettes" prises par l'Etat pour assurer la sécurité des urgences à Marseille. "Ces propositions ne sont pas à la hauteur des faits que nous subissons tous les jours. Nous demandons la vidéosurveillance aux urgences, que la police nationale y fasse de la prévention."

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    IL faut bien voir que les violences dans les hôpitaux concernent TOUTES les grandes villes de France, mais les médias comme d’habitude se focalisent sur Marseille et en rajoutent.

    D’une façon générale le personnel médical est de moins en moins respecté. Une gréve à ce sujet vient d’ailleurs de se dérouler dans la périphérie de Paris.

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  2. Anonyme Anonyme

    ABSOLUMENT D ACCORD AVEC VOUS MAIS
    CERTAINS VEULENT EN PROFITER POUR EN TIRER

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  3. Anonymuse Anonymuse

    FO gangrène Marseille, ils sont partout pour aboyer mais ne propose jamais rien…….syndicat caca

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  4. francois13005 francois13005

    L’article ne devrait-il pas être accompagné de l’entretient en vidéo?

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  5. mohidan mohidan

    Le même jovial syndicaliste se prétendait “Directeur Général” de l’AP-HM dans un article paru dans le journal “La Provence”. Cette déclaration honteuse n’a jamais été démentie ni par Gaudin, ni par le Directeur Général en place. Ce devait être vrai ! C’était vrai hélas. Aujourd’hui il faut que ces lascars, sans aucunes valeurs autre que celle d’exercer le pouvoir, soient remis à leur place et que les embauches, les promotions ou l’attribution des marchés soient traités par des professionnels compétents non soumis au terrorisme clientéliste de politico-syndicalistes dont FO est la caricature. Un hôpital normal ……

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