Je me souviens du 5 novembre 2018
Un an après les effondrements des 63, 65 et 67 de la rue d'Aubagne, Marsactu a demandé à plusieurs personnes de raconter leur journée du 5 novembre 2018. Proches de victimes, survivants, commerçants, habitants de la rue, travailleurs sociaux du quartier, militants, ils livrent leurs souvenirs du jour du drame.
Marche aux flambeaux commémorative, le 5 mai 2019. (Image JML)
Commentaires
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Cette infamie ne doit pas rester impunie.
Le fait que les conclusions de l’enquête n’arriveront qu’après les élections n’est bien sûr pas un hasard.
Fructus, qui a clos en 2017 la procédure de travaux d’urgence initiée par un dossier d’expert pour le 65 en 2013, devra rendre des comptes.
Ruas, qui fait semblant de s’apercevoir le soir 5 novembre du nombre d’immeubles que la municipalité possède depuis des années, et qu’elle laisse pourrir depuis des décennies, malgré les alertes innombrables des experts… Il devra rendre des comptes.
Gaudin, qui arrose ses petits copains depuis 24 ans : Carta architectes, les boîtes de BTP possédées par qui on sait, et toutes les écoles catholiques, au détriment de “ceux qui ne paient pas d’impôts dans le centre ville” et dont il n’a jamais voulu… Gaudin, qui joue au Fabius, qui joue au peuchère, mais qui n’a pas eu UN MOT pour les familles des morts dans cette infamie…
Toute cette mafia de petits copains comme coquins à du sang sur les mains.
Ils devront payer, tous.
Sans justice : pas de paix.
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Merci pour ces témoignages émouvants.
Il manque peut-être celui d’Yves Moraine, maire des 6-8, qui aurait pu raconter la délicieuse soirée festive autour du chocolat qu’il s’est offerte dès le 6 novembre, alors qu’à quelques centaines de mètres, les pompiers fouillaient toujours les décombres…
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Merci.
Le vrai grand journalisme consiste parfois à livrer quelques fragments d’émotion brute. C’est quelquefois aussi de la très haute politique.
Je me souviens, à la fin de la première marche blanche, d’avoir vu Kevin craquer dans les bras de ses ami-e-s sur le côté de la manif en train de se disperser.
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Fragment de mon journal en guise de comment taire, comment crier d’impuissance…
Au ras du trottoir des bougies, des photos souvent en grand format, un poème écrit par une main d’enfant, diverses fleurs ça et là dont une accrochée à la barrière en métal. Cette piété populaire, laïque et tendre tout en bas. Et plus haut l’immense trou fait par les immeubles effondrés. Au dessus des murs portant encore le papier peint des ruines de murs surmontées par un matelas qui tangue pris de vertige. Des ouvriers creusent avec des marteaux piqueurs. Le bruit qu’ils font résonne dans la rue silencieuse. Ce calme est de mise pris entre recueillement et colère. La scène saisie dans son quotidien marque les esprits. Morts chez eux en temps de paix. À l’ère de la cupidité et de la négligence, de la compétition et des folles inégalités, c’est de la guerre aux pauvres dont il s’agit.
15 Novembre 2018
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J’en pleure encore. J’ai même honte du fait que je travail pour le ministère du logement, hier aucun appel a une minute de silence n’a été fait dans les service de l’état ou je travail. Je suis colère, très en colère. J’ai découvert que la pref 13 avait affiché une image avec dominique Tian en exprimant une compassion qui ne respecte même pas la douleur de la population.
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