Je me souviens du 5 novembre 2018

À la une
le 5 Nov 2019
5

Un an après les effondrements des 63, 65 et 67 de la rue d'Aubagne, Marsactu a demandé à plusieurs personnes de raconter leur journée du 5 novembre 2018. Proches de victimes, survivants, commerçants, habitants de la rue, travailleurs sociaux du quartier, militants, ils livrent leurs souvenirs du jour du drame.

Marche aux flambeaux commémorative, le 5 mai 2019. (Image JML)
Marche aux flambeaux commémorative, le 5 mai 2019. (Image JML)

Marche aux flambeaux commémorative, le 5 mai 2019. (Image JML)

Hervé Trémeau, directeur de l’association de quartier Destination familles, au 43 rue d’Aubagne. Je me souviens, le 5 novembre 2018, avoir croisé Ouloume, rue d’Aubagne, quelques minutes avant les effondrements. Elle discutait avec une voisine. À 9 heures, nous avons ouvert le local. Et dix minutes après, il y a eu un bruit sourd et de la poussière qui descendait la rue. Je suis sorti pour voir ce qu’il se passait. Je suis monté et j’ai vu que les pompiers étaient déjà là. J’ai commencé à passer des coup de fil à la politique de la Ville, au service habitat de la métropole, à la préfecture. Ensuite, très vite, nous avons tenté de savoir où était Ouloume. Nous avons appelé sa famille. Petit à petit, nous avons pris conscience de ...
Vous voulez lire la suite ?
Abonnez-vous à Marsactu

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. David David

    Cette infamie ne doit pas rester impunie.

    Le fait que les conclusions de l’enquête n’arriveront qu’après les élections n’est bien sûr pas un hasard.

    Fructus, qui a clos en 2017 la procédure de travaux d’urgence initiée par un dossier d’expert pour le 65 en 2013, devra rendre des comptes.

    Ruas, qui fait semblant de s’apercevoir le soir 5 novembre du nombre d’immeubles que la municipalité possède depuis des années, et qu’elle laisse pourrir depuis des décennies, malgré les alertes innombrables des experts… Il devra rendre des comptes.

    Gaudin, qui arrose ses petits copains depuis 24 ans : Carta architectes, les boîtes de BTP possédées par qui on sait, et toutes les écoles catholiques, au détriment de “ceux qui ne paient pas d’impôts dans le centre ville” et dont il n’a jamais voulu… Gaudin, qui joue au Fabius, qui joue au peuchère, mais qui n’a pas eu UN MOT pour les familles des morts dans cette infamie…

    Toute cette mafia de petits copains comme coquins à du sang sur les mains.

    Ils devront payer, tous.
    Sans justice : pas de paix.

    Signaler
  2. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Merci pour ces témoignages émouvants.

    Il manque peut-être celui d’Yves Moraine, maire des 6-8, qui aurait pu raconter la délicieuse soirée festive autour du chocolat qu’il s’est offerte dès le 6 novembre, alors qu’à quelques centaines de mètres, les pompiers fouillaient toujours les décombres…

    Signaler
  3. Zumbi Zumbi

    Merci.
    Le vrai grand journalisme consiste parfois à livrer quelques fragments d’émotion brute. C’est quelquefois aussi de la très haute politique.
    Je me souviens, à la fin de la première marche blanche, d’avoir vu Kevin craquer dans les bras de ses ami-e-s sur le côté de la manif en train de se disperser.

    Signaler
  4. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    Fragment de mon journal en guise de comment taire, comment crier d’impuissance…

    Au ras du trottoir des bougies, des photos souvent en grand format, un poème écrit par une main d’enfant, diverses fleurs ça et là dont une accrochée à la barrière en métal. Cette piété populaire, laïque et tendre tout en bas. Et plus haut l’immense trou fait par les immeubles effondrés. Au dessus des murs portant encore le papier peint des ruines de murs surmontées par un matelas qui tangue pris de vertige. Des ouvriers creusent avec des marteaux piqueurs. Le bruit qu’ils font résonne dans la rue silencieuse. Ce calme est de mise pris entre recueillement et colère. La scène saisie dans son quotidien marque les esprits. Morts chez eux en temps de paix. À l’ère de la cupidité et de la négligence, de la compétition et des folles inégalités, c’est de la guerre aux pauvres dont il s’agit.
    15 Novembre 2018

    Signaler
  5. titi titi

    J’en pleure encore. J’ai même honte du fait que je travail pour le ministère du logement, hier aucun appel a une minute de silence n’a été fait dans les service de l’état ou je travail. Je suis colère, très en colère. J’ai découvert que la pref 13 avait affiché une image avec dominique Tian en exprimant une compassion qui ne respecte même pas la douleur de la population.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire