"Il n'y a pas de concurrence entre les territoires pour aider les entreprises à exporter"

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le 12 Juin 2014
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"Il n'y a pas de concurrence entre les territoires pour aider les entreprises à exporter"
"Il n'y a pas de concurrence entre les territoires pour aider les entreprises à exporter"

"Il n'y a pas de concurrence entre les territoires pour aider les entreprises à exporter"

"Guichet unique". La recette n'est pas inédite, cette fois-ci elle sert à aider les entreprises de la région à s'internationaliser, sous la houlette de la chambre de commerce et d'industrie régionale (CCIR Paca*) en collaboration avec les sept chambres de commerce départementales, l'Etat et la région :

Il y a 25 spécialistes de tous les secteurs et de toutes les entreprises de la région Paca

détaille Dominique Estève le rrésident de la CCIR Paca. "Nous aidons toutes les entreprises qu'elles soient à Marseille, à Briançon, à Menton ou à Arles", insiste l'azuréen pour qui sur ce sujet au moins, il n'existe pas de compétition d'un département ou d'une métropole à l'autre, comme c'est le cas pour faire venir des entreprises : "Il n'y a pas de concurrence entre les territoires pour aider les entreprises à exporter".

Selon une étude que vient de publier la CCIR, les entreprises souhaiteraient de plus en plus sortir de leurs frontières. Les 1350 sociétés interrogées, qui représentent un chiffre d'affaires à l'export de 2,9 milliards d'euros, constituent celles qui sont les plus tournées vers l'international. Même si la composition des entreprises régionales, majoritairement TPE et petite PME, peut être un handicap pour se développer à l'étranger, leurs domaines d'activité, dans le numérique et la santé par exemple, les tournent obligatoirement vers les marchés internationaux. C'est là que peut intervenir la CCIR illustre Dominique Estève :

Nous accompagnons dans 15 jours des entreprises Paca au salon mondial de la Biotech à San Diego.

Des coûts importants qui sont pris en charge en partie par ce guichet export. Les Etats-Unis constituant d'ailleurs la destination numéro 1 où aimeraient s'implanter les entreprises interrogées dans cette étude, même si leurs premiers clients étrangers restent aujourd'hui l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne.

Une autre bataille, plus franco-française attend Dominique Estève et les différents présidents des chambres de commerce et d'industrie dans les prochaines semaines. Elle verra s'affronter les chambres et le gouvernement qui veut profiter de sa réforme des collectivités pour réformer le monde consulaire un peu trop riche et suranné à ses yeux :

Nous ne contestons pas le fait de participer à l'effort collectif, nous contestons le fait d'être mis sous la tutelle des préfets.

se défend le représentant régional des CCI, ajoutant "nous avons claqué la porte des négociations, la balle est désormais dans le camp du gouvernement". La guerre est déclarée.

* La CCIR Paca est un des annonceurs de Marsactu.

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Commentaires

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  1. toine toine

    Les principales fonctions de la CCIR Paca pourraient être reprises par des CCI Métropolitaines comme la CCIMP pour Marseille et le 13 et sur le volet international par des organismes comme Ubifrance.

    Après, quant on voit que notre territoire dispose de 2 agences de développement économique qui ont les mêmes missions et prérogatives, rien d’étonnant à constater les multiples doublons et gaspillages d’argents public dans tous les domaines connexes.

    Pour en savoir plus: http://marseillemissionpossible.wordpress.com/2014/05/20/marque-ton-territoire/#more-437

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  2. JL41 JL41

    Dans les Bouches-du-Rhône nous avons la CCI de Marseille-Provence, celle d’Arles, ainsi que la Chambre régionale. Comme le fief de Vauzelle ne changera pas de contour, la Chambre régionale n’aura pas besoin de fusionner avec une autre. Alors que le contour de la métropole se dessine, y aura-t-il cohérence avec les CCI de Marseille-Provence et d’Arles ? On notera aussi que le contour de la métropole qui englobera dans un même territoire les bassins Est et Ouest du port, les réparations navales de Marseille et de La Ciotat, coupe en deux de pôle logistique de Fos et de l’ouest de l’Etang-de-Berre, dont une bonne partie se trouve sur les communes de St-Martin-de-Crau et d’Arles. On notera encore que la région PACA laissée en l’Etat, ignore des prolongements de l’économie portuaire et de la logistique, situés au-delà du Rhône, dans le Gard et l’Hérault. L’hinterland portuaire proche de la métropole concerne le Vaucluse, le Gard et l’Hérault, davantage que le Var. Mais cette orientation vers l’Ouest et l’autoroute Languedocienne, est peut-être pour une part, imputable à l’absence de voie de contournement de Marseille (L2) et à la saturation des voies routières et ferroviaires dans le Var et les Alpes-Maritimes.
    La CCIR PACA a parfois pris de la hauteur sur de telles questions. Il serait intéressant d’avoir son point de vue sur les sujets ci-dessus évoqués.

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  3. JL41 JL41

    Ceci étant posé, il y a bien concurrence entre territoires pour l’export, puisque l’export est un des indices de la réussite d’une économie locale. Il est d’autre part important d’orienter les actions vers la détection des marchés montants, la façon de les prendre et l’export, plutôt que de multiplier les incitations à la création, qui accroissent la mortalité des entreprises, faute de marchés suffisants à servir. Ces incitations à la création servent moins l’emploi que la compétitivité des entreprises, le service des marchés montants et l’export. Il serait intéressant que les CCI et les différents organismes impliqués dans les actions touchant à l’export, et plus largement à l’identification des nouveaux marchés, pratiquent tous une même comptabilité analytique permettant de connaître les moyens affectés à ces actions et leur efficacité. On est dans un domaine où la concurrence n’est pas une mauvaise chose et où les doublons ne constituent pas forcément une dépense inutile. Mais il faut que le milieu du soutien aux entreprises accepte de se prêter à des évaluations.

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