Les nuits d’hôtel pour l’hébergement d’urgence se distribuent maintenant au compte-gouttes
Chaque nuit, des familles sont hébergées à l'hôtel en urgence, en l'attente d'un logement plus pérenne. Dans les Bouches-du-Rhône, les quotas de nuitées, déjà très restreints, sont dépassés et les autorités tentent de couper le robinet. Une politique qui condamne ces personnes en difficulté à rester à la rue.
Un hôtel du centre-ville utilisé pour faire de l'hébergement d'urgence. (Photo : LC)
…”Maintes fois décrié, le recours à l’hôtel n’a rien d’une solution miracle. L’État verse chaque année des dizaines de millions d’euros en France pour héberger des familles dans des conditions peu adaptée…”
C’est le minimum qu’on puisse dire. Quand le département arrive à payer 1800 euros/mois, 1 chambre miteuse en centre ville (avec toilettes/douche” dans le couloir et sans possibilité de cuisiner) pour une famille de 4 membres, je me dis que le prix de la paix sociale est très cher payé. Les marchands de sommeil l’ont bien compris et depuis des années. Quant aux travailleurs sociaux ils font tjs ce qui peuvent avec tjs moins de moyens et ils tiennent tjs le coup : le prix de la paix sociale aussi. Et pourtant, certains font du “suivi social”, assis sur le trottoir les bénéficiaires étant déjà à la rue. On se dit vraiment que ca tourne plus rond du tout.
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En effet, les hôtels sont loin d’être adaptés et pas toujours aux normes. Toutefois les associations en charge de l’attribution des places ont parmi leurs missions l’inspection de ces structures en vue de constater leur bonne tenue, ce qui devrait, on peut l’espérer, garantir un confort minimum. Mais cela appelle un autre article !
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Bonjour,
Merci Lisa Castelly pour cet article fort intéressant. En effet l’Etat semble mener une politique de réduction des dépenses liées à l’hébergement d’urgence en hôtel meublé à niveau national. L’idée d’un rachat par l’Etat d’une part du parc hôtelier pour le transformer en hôtellerie sociale n’est pas mauvaise, ni neuve. Et c’est en cela qui me semble problématique. D’autant plus que la temporalité à moyen-long terme d’une telle politique me semble en décalage avec celle imminente de la réduction des crédits pour les nuitées et des besoins croissants de solutions d’hébergement.
Pour information, une équipe de chercheurs du Centre Norbert Elias et Telemme (AMU) devrait conclure bientôt une enquête sur l’évolution des hôtels meublés du centre-ville. Des journées d’échange autour de cette enquête sont prévues pour début octobre 2016. Une occasion pour donner continuité à ce premier article?
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