Holocène : chronique de la ville quotidienne
Le collectif Berlin débarque à Marseille pour présenter leurs réalisations vidéos « Holocène : portraits de ville ». C’est la première fois en France que toutes leurs réalisations sont réunies. A découvrir cette semaine dans la cité phocéenne, je dirais même à ne pas rater.
A travers leur objectif de cameramen, les membres du collectif Berlin nous livrent le portrait de quatre villes différentes : Jérusalem, Bonanza (Colorado), Iqaluit (Canada) et Moscow. Leurs habitants sont nos guides. Ils nous emmènent dans leurs quotidiens. Plongée au cœur de leur vie, de leur ville.
Des hommes qui font leur ville
A chaque fois, c’est le même scénario pour les membres du Collectif Berlin. Bart Baele, Yves Degryse et Caroline Rochlitz se sont installés aux côtés de ceux qui font vivre une cité. Ils ont pris le temps de connaître ces gens. Les films durent en moyenne 1heure, ce qui représente pour eux une année au minimum de travail.
Ce qu’il y a d’étonnant, c’est de voir les relations qu’ont les hommes entre eux. Difficile à comprendre de notre point de vue extérieur. Surtout pour Bonanza, la plus petite ville au monde où il n’y a que sept habitants, qui finalement se détestent. « Nous avons eut beaucoup de mal à réaliser ce tournage. Au début, nous avons passé une semaine sans filmer » raconte Yves Degryse. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Bart Baele précise qu’ « à Jérusalem, c’était plus simple. Les gens ont tellement de choses à raconter. Ils parlaient devant la caméra beaucoup plus facilement qu’à Moscou par exemple, où les gens osent moins et sont peut être plus fiers ».
Des fractures qui rassemblent
Chaque ville a son histoire, ses problèmes et son mode de vie. Pour Iqaluit, capitale des Inuits, il y a le froid. Il faut s’imaginer : « nous ne pouvions pas tourner plus d’une demi-heure en extérieur » explique Yves Degryse. Les hommes de Jérusalem vivent également dans un climat insupportable du fait des tensions entre les peuples. En fait, les fractures entre toutes ces villes complètement opposées finissent par rassembler.
« Je ne sais pas combien de portraits de ville nous allons continuer de faire. Ce qui est sûr, c’est que Berlin sera le dernier. Nous souhaitons y inviter quelques habitants rencontrés un peu partout dans le monde pour un dernier projet de docu fiction ». A Berlin, le collectif souhaiterait organiser leur rencontre comme un point final au projet holocène.
Programmation :
Portrait d’Iqaluit, du 18 au 23 octobre 2010 au Palais de la bourse.
Projection en boucle de 13h a 20h.
Entrée libre.
Portraits de Jérusalem et Bonanza, du 19 au 23 octobre à la friche belle de Mai.
Spectacle vidéo à tous les soirs 19h30 (projection simultanée sur 3 grands écrans).
Entrée payante.
Portrait de Moscow, du 20 au 23 Octobre sous chapiteau installé place cathédral de la Major.
Spectacle vidéo tous les soirs à 20h30 (accompagné par un orchestre).
Entrée payante.
Tarifs : 20€ plein tarif / 10€ tarif réduit / 5€ pour les -18ans / 3€ RMI-RSA
Plus d’infos sur le site du Merlan
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