Haro sur les médias et l'intersyndicale au congrès de FO

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le 10 Nov 2010
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Haro sur les médias et l'intersyndicale au congrès de FO
Haro sur les médias et l'intersyndicale au congrès de FO

Haro sur les médias et l'intersyndicale au congrès de FO

Ce mardi, c’était le 28e congrès de l’Union départementale (UD) Force ouvrière. Entre la grève qui vient de se terminer chez les territoriaux et les soupçons de clientélisme qui pèsent sur le syndicat de la place Léon Jouhaux, on était obligés d’aller y faire un tour. Ajoutez, cerise sur le gâteau, le secrétaire général Jean-Claude Mailly descendu de Paris pour l’occasion et on était déjà au parc Chanot !

Haro sur les médias

Sur place, des tables à perte de vue, leurs nappes en papier blanches et des centaines de militants, délégués ou invités, déjà au boulot, prêts à voter comme un seul homme la reconduction pour la sixième fois de Gérard Dossetto à la tête de l’UD. A la tribune, des orateurs qui se succèdent avec une même idée phare, répétée depuis des mois, mais avec plus de lassitude depuis quelques jours : la réforme des retraites, décidément, ça ne passe pas ! Et honte à la CGT et à la CFDT qui ne nous ont pas suivis dans l’appel à la grève générale !

Mais, à bien y chercher, ce n’est pas la seule rengaine des adhérents appelés à lire leur discours en tribune. Ils en veulent aussi « aux médias », du « grand quotidien régional » (Patrick Rué, secrétaire général adjoint des territoriaux) aux « sites Internet qui actualisent tout en temps réel » (Elie-Claude Argy, secrétaire général des mêmes) en passant par « les hebdomadaires nationaux qui caricaturent Marseille » (encore Rué). Comme Le Point, qui les accuse de « massacrer la ville » par exemple ?

Camarade Mailly

Mais la rancune n’est pas aussi tenace qu’elle en a l’air. Sourire aux lèvres et cravate de circonstance, Patrick Rué est ainsi venu discuter avec Marsactu. Avec lui, on a parlé de la venue du secrétaire général du syndicat, Jean-Claude Mailly, fraichement arrivé de Paris.

Et leur chef, ils l’attendaient au tournant. Une assemblée générale des Territoriaux il y a quinze jours avaient exhorté « le camarade Jean-Claude Mailly à venir faire un tour à Marseille, pour qu’il voie ce qu’on y fait ». Alors, hier matin, Patrick Rué ne s’est pas défilé : « Il n’a pas perçu à temps la portée du mouvement marseillais. Ensuite, il a rectifié son discours, adressé des messages de soutiens, etc. Mais on aurait voulu que l’appel à imiter Marseille soit plus direct. […] De manière générale, on a l’impression qu’il existe un déphasage entre les appareils et la base. Il faudrait que les secrétaires généraux aillent un peu plus sur le terrain. »

N’ignorant rien de ces divergences, c’est un Jean-Claude Mailly consensuel qui a répondu à Marsactu. Il a tout d’abord rappelé que leur combat se dirigeait « contre les promoteurs de ce recul social, Nicolas Sarkozy qui en a fait la mère de toutes les réformes, mais aussi Jean-Claude Gaudin qui lui a apporté son soutien. Si le maire de Maire de Marseille ne voulait pas que sa ville soit sale, il ne fallait pas appuyer la réforme ! » Le secrétaire général de FO s’est ensuite dit « fier du combat qui a été mené », conforme à « la tradition rebelle de la ville ».

Gênantes « scories »

On a eu beau chercher, pas une critique envers l’UD13. Les accusations de clientélisme ? « Les agents qui ont des problèmes et viennent nous voir, la logique, c’est aussi qu’ils adhèrent » L’hégémonie syndicale ? « Normal quand on fait plus de 60 % des voix comme à la mairie de Marseille. »

Voilà des déclarations toutes en conformité avec Elie-Claude Argy. Le patron des Territoriaux FO ne supporte plus de « l’intersyndicale, ce nouveau syndicat, qui est en fait un rassemblement de scories qui font 7 ou 8% ». Celle-ci a aussi eu le malheur de lancer une action en justice contre la nomination de sa femme à la tête de la police de la propreté et critique son arrivée à la tête du futur Vélodrome en plus du Palais des sports et du Dôme.

Et quand on demande à Patrick Rué si accepter cette triple fonction, c’est donner le bâton pour se faire battre, il a déjà une réponse toute prête : « La qualité de Claude Argy, c’est qu’il sait s’entourer. Des personnes de confiance gèrent au quotidien le Dôme et le Palais des Sports, tout comme à terme le Vélodrome. Là-dedans, Claude Argy a surtout un rôle politique. Sans lui, ça fait longtemps que le Dôme serait livré au producteurs privés. En fait, ce qu’il fait, c’est altruiste. Il défend le service public. » Et le public de l’OM aussi ?

Un lien Vidéo : les scories, elles, estiment qu’ »on n’est plus en démocratie », sur Marsactu

Un lien FO : rien de nouveau sous le soleil du clientélisme, sur Marsactu

Un lien Pour découvrir les écoutes clandestines des conversations d’Argy, on vous conseille le portrait satirique dans le Ravi ce mois-ci

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Commentaires

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  1. RIBELLU RIBELLU

    ….On en a assez du comportement de FO dans les BDR qui parfois cogère avec les patrons du MEDEF au détriment des autres organisations syndicales, a mis ici et là des fonctionnement que l’on pourrait qualifier de clanistes et clientélistes….Comment peut on a la fois prétendre gére un syndicat des territoriaux aussi important et le Dome, le Palais des Sports et bientôt le stade vélodrome? FO jou un double jeu mais Mailly n’a pas voulu les fâcher…..Et d’ailleurs comment FO qui n’a pas mis grand monde en grève en réalité voulait en venir à une grève générale???????

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  2. toine toine

    Tout va bien dans le meilleur de monde. La mafia FO se porte à merveille!

    Notre ville va pouvoir continuer à patauger dans ses déchets et dans son marasme economique sous la bénédiction de M. Mailly, qui ne vit pas ici et qui visiblement n’en a rien faire.
    La petite mafia a encore de beaux jours devant elle. Sous couvert de protéger un service public en dessous de tout, ces messieurs font fructuer leur petites ententes et les politiques (de meche) n’y voit rien de bien important.

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