Gel des contrats aidés : les bénéficiaires témoignent

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le 10 Nov 2010
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Mardi soir, les acteurs des secteurs culturel, éducatif et social étaient réunis en assemblée générale suite à l’annonce par le Pôle Emploi de la suspension des contrats aidés. Les CUI-CAE (Contrat Unique d’Insertion – Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi), permettent en effet à de nombreuses associations non-marchandes d’employer des salariés à moindre coûts. De fait, cette annonce place à la fois les salariés et les employés « dans une situation d’extrême urgence », comme l’explique le communiqué de presse rédigé par le collectif Paca pour le maintient de l’emploi dans le secteur non-marchand.

Du côté du Pôle emploi, Jérôme Knibbe, membre du comité d’entreprise, affilié à la CGT, nous explique que les budgets ont été gelés. Ce qui signifie que les personnes qui bénéficient aujourd’hui de ce type de contrats ne pourront pas être renouvelées. « Ces mesures étaient utiles aux conseillers car elles permettaient de réinsérer certaines personnes dans le monde du travail selon certains critères. Mais depuis quelques temps, la gestion de ces contrats a été galvaudée. Ce n’était plus le Pôle Emploi qui les proposait mais les entreprises qui venaient directement rechercher les personnes éligibles pour ce type de contrat. Ils étaient donc décriés du fait de leur mauvaise utilisation ».

Lors de l’assemblée générale, nous avons rencontré des salariés et responsables d’association pour tenter de mieux comprendre la situation dans laquelle les place la suppression de ces contrats aidés. Parmi eux, Laure, présidente fondatrice d’une association est catégorique : « on risque de mettre la clé sous la porte ».

Un lien Du jour au lendemain, le préfet dit stop aux contrats aidés

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Commentaires

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  1. dindon delafarce dindon delafarce

    Ces contrats concernent tous les secteurs non marchand, leurs salariés effectuent un vrai travail; pour les associations culturelles, il ne s’agit pas que d’organiser des événements, expos ou autres. Très souvent, elles interviennent dans les écoles sur des projets montés avec les enseignants, le montage prend du temps des 2 cotés. Ou interviennent dans les milieux hospitaliers, ou d’insertion. Souvent, elles amènent au professionnel de ces milieux un nouveau regard, humanisent des pratiques, apportent un souffle. Il y a aussi toutes ces taches administratives, dans tous les secteurs, confiées à des petites mains. Et dans l’éducation.
    Les emplois aidés ne sont pas que tenus par des débutants (sans emploi parce que sans compétences? non, parfois avec des diplomes de fac+3+) ; ce sont aussi des personnes compétentes qui les occupent, pour ne pas perdre la main avec leurs compétences, faute d’avoir trouvé un emploi “normal”. L’aspect humain est très important pour la plupart de ces fonctions. S’il n’est pas abimé par la précarité plus que lassante pour le contracté et la dépendance aux politiques de stop and go pour les structures contractantes.
    Bref: enlevez les contrats aidés, soit 400000 en France, et vous verrez les gros trous partout qu’ils laissent . Faites capoter ainsi les assos à Marseille, et vous verrez la rapide dégradation du climat social.
    Si l’artisanat est “une entreprise avec des millions d’employés”, pourquoi un tel mépris pour le secteur non marchand et ces millions d’acteurs?Quand le secteur non-marchand sera-t-il considéré comme il se doit?

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  2. toons toons

    Je pense en regardant la video qu’il faut expliquer mieu aux gens comment ca se passe..
    on parle de perenisation d’un poste a la fin, mais on ne comprend pas vraiment qu’est ce que veut dire “perenniser” si le poste a besoin d’aide finalement pour subsister…

    Donc pour expliquer simplement le principe de cui cae dans le secteur non marchand, c’est dans la plupart des cas un contrat de 20 ou 26h /semaine paye au smic horaire.
    dont l’etat pay(ait) environ 95% (hors certaines taxes) bref : pour un 26h/semaine (soit 780€ net ou 998€ brut + taxes (environ 150€)) l’aide est de 940€. (environ)
    donc l’emploi ne coute reelement que 200€ a l’employeur. et c’est tres bien.
    Cela permet une vrai integration dans un boulot, et c’est donc genial pour l’employeur et le salarie si ils sont tout deux motive dans leur cause associative…

    Le probleme :
    Le gouvernement n’a aucune politique sociale et culturelle, mais juste des volonté economique de reduire la dette et de faire marcher la locomotive capitaliste en diminuant les taxes pour les entreprises qui rapporte de l’argent.
    Ce n’est malheureusement qu’une vision a cours terme, car lorsque il n’y aura plus de culture, et moins de cohesion sociale, les “riches” s’en iront…

    La solution ou que demander au prefet :
    >>> 1 / deja dire que ce n’est pas possible de travailler comme ca et d’etre prevenu a la derniere minute d’un changement de politique d’emploi. ( rien que pour ceci il devrai mettre une rallonge a l’envellope, car des asso ont prevu des projets, et vont devoir les annulés et rendre des comptes a leurs partenaire et mecenes..)
    >>> 2 / vu que le prefet n’est la que pour appliquer les choses venu au dessus…
    il ne pourra pas faire grand chose d’autre que rallonger l’envellope un petit peu…
    Donc au niveau politique, il reste à intervenir en sollicitant le ministre du budget, le ministre du travail et le ministre de la culture… en les prevenant de la hausse du chomage imminente suite a cette decision… (puisque a priori ils s’en fichent des activités non marchande, autant leur parler d’economie.. et de statistique qui compte en politique)

    vu qu’ils ne seront pas capable de repondre à cela… (a priori)
    ils faudra penser a voter, et a faire de l’associatif benevolement en attendant et manger de la soupe et du pain dur

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  3. régis régis

    c’est compliqué tout ça !

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  4. poesyland poesyland

    Ces sacrés emplois aidés!!!!
    Ils étaient destinés à reinsérer des personnes sans emploi, et leur donne la possibilité de faire leurs preuves, pour péréniser ainsi leur emploi!En fait il n’en est rien!Ces sous-emplois, payés une misère pour des taches parfois très qualifiées, ne sont là que avoir de la main d’oeuvre a bas prix! et les personnes sont remises sur le pavé ensuite, sans droits réels au chomage et avec des cotisations de misère pour la retraite!!!
    A quand de vrais emplois??????

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