Face aux personnes interpellées samedi lors de la manifestation, un tribunal implacable

Actualité
le 4 Déc 2018
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Ce lundi, six hommes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Marseille après les violences commises autour de la Canebière samedi soir. Jugés coupables de divers délits, plusieurs d'entre eux ont été condamnés à de la prison ferme.

Des manifestants portent le gilet jaune et se cachent le visage lors de la manifestation du samedi 1er décembre. Photo d
Des manifestants portent le gilet jaune et se cachent le visage lors de la manifestation du samedi 1er décembre. Photo d'illustration. Crédit : Guillaume Origoni

Des manifestants portent le gilet jaune et se cachent le visage lors de la manifestation du samedi 1er décembre. Photo d'illustration. Crédit : Guillaume Origoni

“Vous êtes insérés. C’est pour cela que nous sommes surpris”, lâche le juge Jean-Jacques Bagur à Rafig, 40 ans, deux enfants et un casier judiciaire vierge. Hier, six prévenus ont comparu au tribunal correctionnel de Marseille pour des délits commis en marge des trois rassemblements qui ont convergé samedi dernier sur la Canebière. Des profils différents, mais […]
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Commentaires

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  1. Happy Happy

    La justice dérape complètement, c’est la folie de l’état d’urgence et des comparutions immédiates ! 2 mois fermes pour un jet de pierre contre des caméras ! Le juge qui se dit surpris par les profils mais qui ne s’interroge pas du tout ! J’étais à la manif, j’ai le profil du bon père de famille bien intégré, mais face à l’usage brutal de la “violence légitime” par la police contre un rassemblement pacifique j’aurais aussi bien pu céder à la colère. Quelle comparution immédiate pour l’assassinat de la vieille dame à sa fenêtre ?

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  2. Alceste. Alceste.

    Les mots sont les mots et il faut en mesurer le sens .Employer le mot d’ assassinat dans le cas que vous citez est totalement déplacé.
    Se défouler pourquoi pas , dire n’importe quoi sûrement pas.

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    • Alain M Alain M

      “Les mots sont les mots”….en effet . Selon mon exemplaire du Grand Robert, un assassinat est ” l’action de tuer injustement”.
      Chaque mot correspond à la situation de la rue des Feuillants. Même si la vieille dame n’a été tuée sur le coup le lien – même indirect – entre la bombe lacrymogène et sa mort est avérée. Il faut, bien sûr, être précis et circonstancié dans la description. Mais, à l’inverse, se précipiter pour essayer de minimiser, pire, de dédouaner a priori l’action de la Police est indécent et insultant pour la famille et les proches.

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    • 9zéros 9zéros

      en tout cas elle est morte et c’est pas le volet qui lui est tombé dessus..

      Et deux ans pour 4 coques de téléphone? on veut en faire un terroriste, je suis à sa place à la sortie je retrouve le juge….

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    • Happy Happy

      Homicide involontaire alors ? Admettons qu’il faut revenir à plus de mesure, mais c’est l’exact opposé de ce que fait l’institution judiciaire (je n ecrierai plus la justice, puisque les mots ont un sens !). La dérive des institutions est bien plus inquiétante que l’excès de langage du quidam sur un forum, vous ne pensez pas ?

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  3. Andre Andre

    Comme à Paris, les vrais casseurs, déterminés. organisés, devaient être loin quand la police a procédé aux interpellations. On a arrête des quidam qui s’étaient laissés entraînés par la folie de ces moments. C’est tellement plus facile. Cela est de nature à decourager les gens tranquilles de manifester mais sans aucun effet sur les casseurs!

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  4. Tarama Tarama

    2 mois de prison ferme pour une caméra.

    Combien pour Gaudin pour 8 morts sous les décombres de la rue d’Aubagne ? Combien pour Tian pour des millions d’euros d’évasion fiascale ?
    Combien pour le Préfet pour la mort d’une octogénaire touchée par une grenade lacrymo ?

    Le juge dit que l’État a le monopole de la “violence légitime”. On avait remarqué dans les rues de Marseille, apparemment c’est le cas aussi au tribunal.

    Ces gens sont fous.

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  5. sb sb

    C’est effrayant. « Tout le monde n’a pas l’occasion de faire des études de droit » quelle suffisance dans le propos ! On dirait que l’ambiance plombante de novembre n’est pas prête de s’alléger. Les institutions soutiennent les leurs et se protègent, le rapport de force est délibérément posé.

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