Comprendre les évolutions de l’épidémie à Marseille en sept questions

Décryptage
le 25 Août 2020
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Alors que le département est passé en "zone de circulation active du virus", les signaux d'un potentiel rebond s'accumulent. Tandis que l'Agence régionale de santé scrute les courbes, l'AP-HM met à distance l'hypothèse d'une seconde vague. Pour tenter de comprendre les indicateurs, Marsactu décrypte les évolutions de l'épidémie.

photo : Emilio Guzman.
photo : Emilio Guzman.

photo : Emilio Guzman.

Depuis près d’un mois, les alertes se multiplient quant à une recrudescence du nombre de personnes positives au Covid-19 dans les Bouches-du-Rhône. Tandis que certains sonnent l’alarme et que d’autres les tempèrent, les fermetures d’établissements recevant du public se multiplient, de nouvelles mesures sont annoncées pour les jours à venir et le nombre de foyers épidémiques – 113 en Provence Alpes Côte d’Azur – explose. Plus de 1000 nouveaux cas ont été recensés en une semaine à Marseille. Le bilan quotidien de Santé publique France de lundi annonçait 17 personnes hospitalisées en réanimation dans les Bouches-du-Rhône.

Le département, placé en zone de circulation active du virusdepuis dix jours, est désormais au cœur de l’attention des services de l’État. Dans l’attente de nouvelles évolutions, l’agence régionale de santé (ARS) s’entretenait le vendredi 21 août dernier avec “la préfecture, les collectivités territoriales, la métropole, la Ville pour refaire un point sur la situation et sur les mesures à prendre pour l’avenir”. En parallèle, du côté de l’AP-HM (Assistance publique – Hôpitaux de Marseille), si l’inquiétude n’est pas à son comble, les précautions se renforcent. Le niveau deux du plan blanc a été activé la semaine passée. Ce dernier permet d’anticiper la réouverture des services Covid et le rappel du personnel hospitalier en congé.

La tendance est désormais nette, la circulation du virus s’accélère, le nombre de cas positifs croît, mais celui des hospitalisations ne signale pas un rebond épidémique. Décryptage des principaux indicateurs de l’avancée épidémique et de ce qu’il faut en comprendre.

1.

Quels signaux permettent d’attester que le virus circule davantage dans le département ?

Cela fait des semaines que les représentants de l’ARS scrutent les moindres évolutions. Sébastien Debeaumont, directeur adjoint de l’agence régionale de santé et Alaa Ramdani, pilote de la cellule de crise de l’agence, confient leurs inquiétudes et expliquent la teneur des signaux. “Ce qui permet de dire que le virus circule de plus en plus aujourd’hui, ce sont les évolutions des indicateurs de suivi de l’épidémie, qui depuis trois semaines se dégradent”, observe le directeur adjoint. Ces marqueurs, souvent évoqués, quels sont-ils et qu’évoquent-ils ?

Trois principaux indicateurs permettent de suivre la tendance épidémique. Si de manière séparée ils donnent à voir un pan de l’évolution, c’est la réunion des trois qui doit être analysée. Mesuré aux niveaux national et local, le taux d’incidence indique le nombre de nouveaux cas sur une semaine, rapporté à 100 000 habitants. Couplé au taux de reproduction et au taux de positivité, il “permet d’observer les évolutions en temps réel sur un territoire donné” confirme Alaa Ramdani.

Lors d’une conférence de presse le 24 août, le nouveau préfet des Bouches-du-Rhône, Christophe Mirmand, déclarait que le taux d’incidence du Covid-19 était désormais de 145 pour 100 000 habitants à Marseille et de 110 dans le département. Au vendredi 21 août, il était de “83 dans les Bouches-du-Rhône et de 55,2 en région” selon une porte parole de l’ARS. Pour mémoire, le seuil d’alerte est fixé à 50. Ainsi calcul fait, le chiffre avoisinerait aujourd’hui les 1200 nouveaux cas hebdomadaires sur la seule zone de Marseille. La semaine dernière, l’ARS annonçait 1137 nouveaux cas.

Les deux autres taux pointent eux aussi vers une tendance à la hausse. Calculé au niveau régional, le taux de reproduction indique le nombre de personnes qu’un individu positif est susceptible de contaminer à son tour. “Ce taux en PACA est de 1,52, indique Alaa Ramdani. C’est plus élevé que dans d’autres zones touchées comme l’Île-de-France”. Les deux représentants craignent un virus de plus en plus actif et de plus en plus contagieux. Et pour cause, le taux de positivité “ne cesse de se dégrader” s’inquiète Sébastien Debeaumont. Ce dernier montre la proportion de nouveaux cas positifs sur l’ensemble des tests réalisés. Ce lundi, le préfet annonçait un taux de 6,2 % au niveau départemental et de 7,3 % pour la ville de Marseille.

Si d’après l’ARS, la plupart des signaux sont au rouge, l’AP-HM tempère. Malgré les divergences d’interprétations et des chiffres différents, les deux institutions s’accordent à dire qu’en dépit de la hausse de la circulation du virus, le taux d’hospitalisation reste faible.

2.

Quelle tendance suit le nombre d’hospitalisations ?

Attentive à tous les signaux, le nombre d’hospitalisation constitue un “indicateur complémentaire” pour l’ARS. Cet indicateur reste pourtant relativement bas depuis des semaines, dépassant rarement les 30 cas en réanimation. Par comparaison, au plus fort de l’épidémie, lors de la première quinzaine d’avril, les 1200 lits étaient occupés, dont 300 en réanimation.

Si l’ARS confirme que l’augmentation de la circulation dans le département n’est pas concomitante avec une tension dans les hôpitaux, là aussi, elle tempère : “Sur la zone Bouches-du-Rhône au 21 août, nous avons 180 personnes Covid-positives hospitalisés, dont 14 dans des services de réanimation à Marseille, explique Alaa Ramdani. C’est tout de même préoccupant”. D’autant plus que l’évolution est rapide. Le nombre de personnes en réanimation dans les structures marseillaises est depuis passé à 17 lundi, et à 31 dans le département. Si ce faible chiffre interroge, par rapport aux cas en hausse, il trouve toutefois plusieurs explications.

3.

Comment expliquer ce décalage ?

D’après le directeur adjoint de l’ARS, Sébastien Debeaumont, “la majorité des personnes touchées pour le moment sont dans la tranche des 20-40 ans. Ces personnes contaminées sont globalement en bonne santé, impliquant donc peu de cas graves et peu d’incidence”. La jeunesse et l’état physique des patients contaminés en cette période estivale ne constituerait par ailleurs pas la seule explication.

“Les cas sont certes moins graves mais le pendant de ça, ce sont des hospitalisations moins longues et un turn-over important dans les services”, explique une représentante de l’AP-HM, qui balaie l’idée que les hôpitaux seraient actuellement surchargés. “Le nombre de patient augmente de près de 5 par semaine, ce n’est pas énorme et ne nous inquiète pas particulièrement. Tout le monde peut-être pris en charge et en général les personnes hospitalisées rentrent rapidement chez elle”, renchérit la porte-parole. “Nous savons également qu’il y a un temps de latence de 10 à 15 jours entre ces cas déclarés et la hausse des hospitalisations. C’est cette incidence qu’il faut prévenir”, a toutefois rappelé le nouveau préfet lors de sa conférence de presse. Autrement dit, l’impact de l’accélération de l’épidémie n’est pas encore totalement connu.

4.

Le virus est-il en train de muter ?

Au cœur de ce qui pourrait ressembler à un branle-bas de combat, une nouvelle étude, citée par Les Echos, sur une potentielle mutation du virus exalte les passions. “La science avance très vite en ce moment, reconnaît Alaa Ramdani, une étude d’une équipe de recherche de Singapour est parue et identifie une variante du virus avec un impact clinique moins important qu’auparavant.” Au dam des plus enthousiastes, le temps de crier victoire n’est pas venu. L’étude en question ayant été effectuée sur un échantillon réduit. “Des études complémentaires sur un effectif plus grand devront être conduites dans les semaines à venir avant de conclure à quoi que ce soit”, élude le responsable de la cellule de crise. Que ce soit à cause d’une mutation ou pour d’autres raisons, les scientifiques ont encore du chemin à parcourir pour comprendre dans quel contexte se déclenchent les cas les plus graves, en dehors des profils des personnes à risques. Ces chiffres et ces suppositions ne doivent donc pas dispenser de la pratique assidue des gestes barrières”, rappelle Sébastien Debeaumont.

5.

Et les gestes barrières dans tout cela ?

Ils sont plusieurs à dénoncer, comme Sébastien Debeaumont, “l’abandon du port du masque en période estivale”. “Beaucoup de personnes, voyant que seuls les jeunes sont atteints, et pas gravement, délaissent les gestes barrières” se désole le directeur adjoint. Obligatoire dans les zones fréquentées de 14 communes des Bouches-du-Rhône depuis le 15 août, “le port du masque reste un véritable enjeu”. 

“Il n’est pas encore dans la culture européenne de respecter le port du masque, mais il faut que ça le devienne, exhorte Sébastien Debeaumont. Le coronavirus est là et il va falloir qu’on vive avec. Le triptyque lavage de main, mètre distance et masque doit rentrer dans nos modes de vies. Il y a un équilibre à trouver entre la pédagogie et les mesures de contrôles”. Les propos de Sébastien Debeaumont font écho à l’explosion du nombre de clusters dans la région, souvent dus “au non-respect des gestes barrières”. De la naissance de ces foyers éclosent les polémiques. Le brassage touristique étant régulièrement désigné comme responsable dans la hausse de la contamination.

6.

L’afflux touristique est-il responsable des nombreux clusters ?

Ce préfet éludait dans sa conférence de presse l’impact faramineux prêté au tourisme, notamment par l’AP-HM. “Nous savons que le brassage des populations a un effet sur la propagation du virus mais ce n’est pas le seul, explique le préfet Christophe Mirmand. Il y a eu une situation tendue en Mayenne qui n’avait je crois que peu de rapport avec le tourisme. La carte de l’épidémie ne se confond pas avec celle des régions les plus visitées”. 

L’ARS dément elle aussi une telle responsabilité. “S’il y a une part de responsabilité de l’activité touristique, elle est moindre, rapporte Sébastien Debeaumont. Ce qu’on note, c’est que les clusters portent sur une population résidentielle et locale”.

7.

Doit-on craindre un rebond épidémique ?

Si l’agence régionale de santé ne constate pas “de franc rebond”, elle note tout de même “un frémissement dans l’évolution épidémique”. Un des dangers réside dans la transmission des personnes contaminées, a fortiori jeune, vers des personnes saines, mais moins jeunes. Les foyers épidémiques augmentant dans la région, l’agence régionale de santé s’inquiète de voir la nature de la population touchée brusquement évoluer.

“Malgré la relative tranquillité dans les hôpitaux, notre inquiétude est là, affirme Sébastien Debeaumont. Plus le réservoir de personnes contaminées parmi les 20-40 ans croît, plus les risques de déversement vers les 0-20 ans et les 40-60 ans sont importants”. Les cas hospitalisés ne sont cependant pas la seule inquiétude. Pour la seule zone PACA, 113 clusters sont répertoriés, et “58 en cours d’investigation” d’après l’ARS. “Près d’un tiers des clusters prennent source dans le milieu des entreprises, un tiers dans le milieu festif-familial et un dernier tiers dans le milieu médico-social”.

Face à cette multiplication des risques, la préfecture des Bouches-du-Rhône et les services de l’Etat envisagent d’agir. “Nous devons mettre en œuvre ces mesures complémentaires rapidement car les indicateurs montrent une accélération de la circulation du virus, trois fois supérieure au taux national”, a insisté, le nouveau préfet lors de sa conférence de presse. Dans les hôpitaux, la tension n’est pas la même. “Si on doit agir, nous serons prêt, mais pour l’instant tout est sous contrôle”, veut-on croire à l’AP-HM.

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Commentaires

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  1. Titi du 1-3 Titi du 1-3

    Merci pour cet article éclairant. Une question comment mesure-t-on le taux de reproduction évoqué chapitre 1 ? Pour le faire baisser, fermetures des lieux de rassemblement, confinement local, augmentation fréquences transport en commun, seraient inéluctables dans la semaine ?

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    • Jacques89 Jacques89

      Il faut plutôt parler de “taux d’incidence”. Le taux d’incidence correspond au nombre de tests positifs pour 100.000 habitants. Il est calculé de la manière suivante :
      100000 * nombre de cas positif) / Population
      Source: https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/taux-dincidence-de-lepidemie-de-covid-19/
      Sauf qu’en PACA, la population à cette période de l’année peut facilement augmenter de 30% suivant les secteurs. Donc, encore un chiffre à prendre avec des pincettes. Un fait est certain, le virus n’a pas le même impact sur la population et il serait bien de nature à favoriser l’immunisation collective (thèse évoquée au début de la pandémie mais dont on ne parle plus aujourd’hui).
      Ceci dit, difficile de chanter “on est là…” avec un masque devant la bouche. Tant que la pression sociale ne sera pas retombée le Monarc fera tout ce qu’il faut pour foutre la trouille à un maximum de gens et interdire les rassemblements.

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    • Titi du 1-3 Titi du 1-3

      j’ai compris que parler d’un seul taux n’est pas raisonnable, il y en a 3 dont le taux de reproduction.

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  2. MarsKaa MarsKaa

    Merci pour cet article clair et precis !

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  3. lutaud lutaud

    Bonjour, Merci pour cet article. Nous sommes descendus de Paris nous confiner fin mai entre Cassis et la Ciotat. A notre grande surprise, à l’exception du Super U de Cassis où le port du masque était recommandé, ils étaient étonnés de nous voir porter des masques et nous disaient que ce n’était pas la peine chez eux. Sur le port de Cassis où il y avait bcp de monde, aucun serveur ne portait de masque et les gens contents de se retrouver s’attablaient à dix et se faisaient tous la bise. Nous étions regardés comme les dingues qui portent un masque. Nous ne sommes plus jamais redescendus sur le port et avons également évité le marché où pareil aucun client local et aucun commerçant ne portait de masque. Les touristes ont dû accélérer la propagation mais de ce que nous avons constaté du 20 mai au 31 juillet, c’est une vraie négation du virus par les locaux. A cela s’ajoute la mauvaise volonté de certains maires vis-à-vis les masques. Malgré des lettres d’associations de riverains affolés comme nous de ce qu’ils constataient, la réponse de la mairie était niet. Et une façon pas très courageuse de s’abriter derrière le Préfet et l’ARS. Qu’ils soient imposés seulement le 15 août qd la saison est finie est une plaisanterie. Cordialement LL

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    • Jacques89 Jacques89

      Si vous venez de Paris, vous avez des “circonstances atténuantes”. Vos toubibs n’ont pas pu soigner grand monde dans votre secteur et vos hôpitaux ont vite été débordés. Vos médias se sont aussi relayés pour vous mettre la pression. Ce n’est pas une raison pour vouloir foutre la trouille au reste de la planète. Dans cette affaire, on mourra tous moins bête…mais on mourra quand même. Mieux vaut 20 ans comme un lion que 100 comme un chèvre (l’auteur n’est pas une référence, mais ça se défend).

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    • barbapapa barbapapa

      Des “locaux” à Cassis, il n’y en a pas beaucoup.
      Je pense qu’il s’agit de comportements fréquents chez beaucoup de touristes : “pas de prise de tête pendant les vacances”

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    • Court-Jus Court-Jus

      @Jacques89 C’est quelque chose qu’on peut dire lorsqu’on prend des risques pour soi-même, pas lorsqu’on les fait prendre à tout le monde. Il ne s’agit pas seulement de la mort, mais également de la maladie et de ses conséquences qui ne sont jamais anodines et parfois lourdes. Je vous souhaite de ne pas à avoir à vivre le restant de vos jours comme un lion très fatigué, et de faire preuve d’un peu de solidarité dans votre comportement.

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    • Pierre Pierre

      @Jacques : des lions ? À Cassis ?
      Ceux qu’on y voit n’ont plus 20 ans depuis longtemps et non pas fait leur votre maxime égoïste.

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  4. jasmin jasmin

    Je partage votre point de vue, Lutaud. On voit bien que maintenant que les chiffres alarmants sont diffusés, la tendance à porter le masque est croissante. Avant, les gens niaient majoritairement. A Marseille, dans les magasins d’alimentation autour de moi, les employés portent leurs masques sous le menton ou pas du tout, et ils se fichent de ce que les clients décident de faire. On ne peut pas mettre un policier derrière chaque citoyen et dans chaque magasin, mais on peut faire des actions d’éclat en envoyant quelques cohortes de policiers municipaux ou CRS verbaliser sans état d’âme.
    D’autre part, il faut que les enseignes marquent les distances à respecter dans les files d’attente des caisses. Quand les gens acceptent de mettre des masques en trainant les pieds, ils se collent les uns aux autres dans les files. On image une nuée de virus flotter autour d’eux et comme c’est invisible, ils s’en foutent.
    Je pense qu’il faut massivement boycotter les commerces dont les patrons n’exigent pas le port de masque. Il faut exiger des patrons des restaurants que leurs serveurs portent le masque devant le nez, et si le masque est trop grand pour un visage fin, leur donner des masques en plus petite taille. Il faut écrire aux PDG, aux directeurs de magasins, à son député, au maire, aux services de police, faire tout ce qu’on peut en tant que citoyen pour faire prendre conscience. Puisqu’on ne peut plus manifester, et qu’on se fait massacrer sur les réseaux sociaux quand on encourage le port de masque, il faut contourner le probleme et manifester tout seul, mais nombreux et boycotter ceux qui ne respectent pas.

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  5. MarsKaa MarsKaa

    Beaucoup de marseillais n’ont encore pas compris. Faute, entre autre, à la désinformation. Les raoultiens ont fait (et font encore) de gros dégâts dans l’opinion. “On craint degun, on a l’ihu, le remede miracle”… “c’est qu’un complot de Macron et des grands labos”… tout cela (les comportements inappropriés, la méfiance envers les autorites, l’adhesion aux discours pseudoscientifiques et complotistes…) est très inquiétant.

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    • Alceste. Alceste.

      Si nous pouvions expédier tous ces marseillais à Miami , ils seraient bien à leur place dans cette émission abrutissante pour des abrutis.

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  6. Jacques89 Jacques89

    Court-Jus
    Imaginez que les positifs asymptomatiques soient en train de s’immuniser (faites le tour des pays qui ont envisagé l’immunisation collective et qui n’ont rien mis en oeuvre pour “protéger” leur population et qui au final, n’ont pas plus de dégâts que chez nous) et que ceux qui se protègent passent à côté de cette immunité. Qui sera responsable de cette “protection” si le virus ce réveille à l’automne? Etes-vous sûr que ce que vous admettez être une protection pour les autres ne puisse pas au final les rendre plus vulnérables? Et ne vous retranchez pas derrière les avis des experts pour effacer votre propre responsabilité, personne ne sait aujourd’hui si une 2ème vague aura lieu. Seules les statistiques donnent des indications sur la mortalité ou le nombre de malades et sur ce point, nos autorités qui ont mis le pays en tête du palmarès des services de santé les moins efficaces contre la maladie au 11 avril, ne peuvent plus être crédibles sur la conduite à tenir.

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    • RémiP RémiP

      La Suède ne valide malheureusement pas votre affirmation sur ces pays “qui n’ont pas plus de dégâts que chez nous”. Pour rappel, son taux de mortalité (au 25.08) est de 57,5 pour 100 000 habitants, contre 46,5 en France (4,8 et 6,0 chez ses voisins norvégiens et finlandais, 10,7 au Danemark).
      La chute du PIB en Suède au second trimestre (-8,6%) est plus importante qu’en Finlande (-3,2%) et qu’au Danemark (-7,4%), elle reste cependant en deçà de la contraction du PIB “chez nous” (-13.8%).
      Concernant l’immunisation collective :
      “Mi-juillet, selon les estimations officielles relayées par l’AFP, près d’un Stockholmois sur cinq était porteur d’anticorps”, la route vers l’immunité collective (60-70% d’immunisés) est encore longue. Enfin, un éventuel consensus scientifique sur la durée de vie et l’efficacité des anticorps contre le SARS-CoV-2 n’a pas encore émergé.
      L’immunisation des positifs asymptomatiques (et des positifs sans complications plus généralement) semble être une bonne chose, mais entre la stratégie de l’immunité collective et celle des gestes barrières (un masque recouvrant la bouche et le nez, un mètre de distance et un lavage des mains avec du savon), le gouvernement aurait eu bon goût de choisir la première s’il souhaitait réellement “foutre la trouille à un maximum de gens”…

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  7. Alceste. Alceste.

    Si je me souviens bien vous avez écris par ailleurs qu’il fallait laisser le travail à ceux qui savent.
    Je ne suis pas médecin, je ne sais si vous l’êtes, si oui éclairez nous.

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    • Jacques89 Jacques89

      E pecato, ma odgi nessuno sa!

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    • Titi du 1-3 Titi du 1-3

      oggi

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  8. Jacques89 Jacques89

    RémiP
    Autant pour moi. Plutôt que de dire “au final” j’aurai du dire “pas plus de dégâts que chez nous” dans la phase finale (en ce moment). C’est le cas de la plupart des pays que vous citez, mais vous avez oublié la Corée du sud (qui n’a pas confiné non plus).
    L’important est de constater que le nombre de cas positifs est en hausse constante et que la courbe des malades est proche de 0. En conclure que les porteurs font des anticorps ne parait une évidence. Le deuxième constat, confirmé par pas mal de scientifiques, c’est que le virus est moins virulent qu’en début d’année. La démarche logique (rien de “scientifique”) serait de profiter de cette faiblesse pour créer un effet de vaccin avant l’heure. Mais pour cela il faut que les échanges aient lieu.

    Pour Titi du 1-3: Uno sbaglio mi scusi.

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  9. carole joseph carole joseph

    Ne soyons ni hypocrites ni naïfs, ne nous étonnons pas de la montée du nombre de cas positifs . Tout a été fait pour attirer les touristes sur Marseille et ses environs : c’est super en plus le petit coup de pouce du pass 50 euros … et ça a beaucoup plu!
    https://www.frequence-sud.fr/art-69231-un_pass_de_50_euros_offert_aux_touristes_qui_passeront_leurs_vacances_dans_les_bouches_du_rhone_bouches_du_rhone!
    Et après vous croyez que l’affluence n’a pas eu d’impact sur le brassage du covid entre les 20-30 ans?

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  10. MarsKaa MarsKaa

    La faute aux touristes ?? Et pas à la légèreté marseillaise ? De nombreux marseillais n’ont pas pu partir en vacances cet été, la densité constatée est aussi liée à cela. Et le déni, la désinvolture, l’insouciance, la légèreté, le manque d’infos et le raoultisme, ont fait le reste.
    Y aurait pas eu de touristes, l’épidémie serait aussi repartie.
    Cest curieux cette façon de penser où forcément le virus est amené par “les autres”…

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  11. gorgeprofonde gorgeprofonde

    La population apprends petit à petit à se protéger et évolue dans ses rapports à l’évaluation du risque de la contamination au virus corona. Comme pour le SIDA (j’avais 15 ans quand il ce virus là est renté dans nos vies) nous apprenons et faisons des choix qui se modifient au fil du temps. La peur de ce virus est justifiée. Elle va généré et gènère déjà des changements profonds dans nos modes de vie. Il faut faire confiance à l’intelligence collective. Au delà des 3 gestes barrières, il y a toute une socialisation spécifique qui se réorganise dans les familles, au travail, et autres groupes sociaux (équipe de sport par exemple). Au delà des postures des uns des autres, il serait intéressant de documenter et d’analyser comment les marseillais se protègent, afin d’enfin mettre fin à cette stigmatisation permanente de notre ville. Nous sommes une ville pauvre , mais intelligente. ET je ne parle pas de nos élites, mais de nos citoyens et citoyennes qui luttent tout les jours pour vivre et survivre.

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