Européennes : Le Ravi et Marsactu créent le débat le 19 mai

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le 13 Mai 2014
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Européennes : Le Ravi et Marsactu créent le débat le 19 mai
Européennes : Le Ravi et Marsactu créent le débat le 19 mai

Européennes : Le Ravi et Marsactu créent le débat le 19 mai

Un échelon démocratique méconnu et des eurorégions sans cohérence territoriale, les européennes arrivent dans quinze jours et Libération en est encore à préciser que non, non, tout bien vérifié, il n'y a pas de deuxième tour. Et pourtant, l'Europe se signale régulièrement dans l'actualité. C'est un coup de gueule du patron de la fédération des entreprises de travaux publics contre la directive dite des travailleurs détachés, ce sont des aides aux agriculteurs sans cesse critiquées voire une saga permanente avec les 440 millions d'euros d'amende de la SNCM. Entre le conseil, le parlement et la commission, sans compter les diverses instances juridiques, les sphères européennes restent assez opaques.

Tous ces thèmes nourriront le débat que Marsactu et le mensuel régional Le Ravi organisent lundi 19 mai à partir de 18 heures au Dock des suds. La soirée sera aussi diffusée en direct sur notre site grâce à l'association Fokus 21. Les principales listes (FN, PS, UMP, Front de gauche, UDI-Modem, Europe écologie, Nouvelle donne) y seront représentées. Bien sûr, le choix des invités est toujours subjectif mais il nous était impossible pour des raisons évidentes d'accueillir les 23 listes en lice. Dimanche 25 mai, vous pourrez aussi voter par exemple pour Régions et peuples solidaires emmené par l'eurodéputé sortant François Alfonsi, une liste féministe ou encore Debout la république, le parti de Nicolas Dupont-Aignan.

Proportionnelle intégrale oblige, un score de 8 % assure d'obtenir automatiquement un des treize postes mis en jeu dans la circonscription du grand Sud-Est qui court de Bonifacio à Lyon et de Briançon à Saint-Étienne. Mais la barre fixée par l'Europe pour se qualifier au repêchage est de 5%. Selon la configuration du scrutin, les listes qui dépasseront ce plancher pourront espérer récupérer un siège.

Sur ce territoire, huit candidats espèrent conserver leur mandat : François Alfonsi donc, Marie-Christine Vergiat (FG), Michèle Rivasi (EELV), Sylvie Goulard (UDI), Françoise Grossetête (UMP), Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch (FN), Sylvie Guillaume et Vincent Peillon (PS). On peut même y ajouter Karim Zeribi qui a assuré l'interim de l'ex ministre de l'Éducation du gouvernement Ayrault et qui se présente sous la bannière écologiste.

Muselier, seul nouveau venu local

Cela laisse finalement une place limitée au renouvellement. Au PS, le vice-président du conseil général Christophe Masse n'a pas réussi à récupérer une place éligible pour un premier mandat européen : il doit se contenter d'une cinquième place. Le seul nouveau venu marseillais n'est pas le moindre puisqu'il s'agit de Renaud Muselier. Battu aux législatives, l'ancien député avait juré qu'on ne le reprendrait plus au jeu politique… avant d'y revenir petit à petit. Moyennant un soutien minimal à Jean-Claude Gaudin aux municipales, le voilà propulsé tête de liste de l'UMP. Il sera bientôt sauf cataclysme électoral un habitué des vols Bruxelles-Marseille.

Au final, les Marseillais ne sont globalement pas à la fête puisque trois sortants ne sont pas reconduits. À l'UMP, Dominique Vlasto et Jean Roatta ont choisi de passer la main. Quant au centriste Jean-Luc Bennahmias, ses divergences avec François Bayrou exacerbées lors des municipales ne lui permettaient pas d'espérer une place sur les listes UDI-Modem. Et, après avoir un temps espéré une place sur la liste socialiste en troisième voire même en première position dans un jeu de chaises musicales post-remaniement ministériel, il a finalement dû se résoudre à faire ses cartons.

Voilà donc pour les grandes lignes du casting. Question projet politique, notre débat lundi prochain permettra nous l'espérons aux électeurs d'y voir plus clair. Pendant deux heures, les candidats répondront sur trois thèmes que nous avons fixé : l'Europe économique et sociale, l'Europe démocratique et l'Europe des aides. À chaque fois, un grand témoin introduira le débat par un aspect concret de la politique. Et le public du Dock des suds pourra lui aussi interpeller les candidats présents. D'ici là, n'hésitez pas à nous faire part de vos suggestions dans les commentaires.

La liste des invités :

Front de gauche : Anne Mesliand, troisième de la liste de Marie-Christine Vergiat, élue marseillaise au CR.
Nouvelle donne : Jean-Baptiste Coutelis, tête de liste.
EE-LV : Karim Zéribi, en seconde position sur la liste de Michèle Rivasi, eurodéputé sortant.
Parti socialiste : Zaki Laïdi, en troisième position sur la liste de Vincent Peillon, politologue spécialiste des relations internationales proche de Manuel Valls.
UDI : Sylvie Goulard, tête de liste UDI, eurodéputée sortante et auteure de L’Europe pour les nuls.
UMP : Maliza Saïd Soilihi, conseillère municipale UMP déléguée aux crédits européens.
FN : Marie-Christine Arnautu, n°2 de la liste de Jean-Marie Le Pen, vice-présidente du Front.

Le débat aura lieu le lundi 19 mai au Dock des Sud au 12 rue Urbain V, 13002 Marseille à partir de 18 heures. L'entrée est gratuite. On pourrra ensuite se retrouver autour d'un verre en présence des candidats qui le souhaitent. Venez nombreux !

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Commentaires

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  1. seb13480 seb13480

    Bonjour,
    et que faites vous des autres candidats, qui représentent une alternative crédible?
    je pense notamment à Gerbert Rambaud pour DLR.
    Un débat avec juste 7 partis, sans citer les autres ni même les inviter est une insulte à la démocratie et aux élections.
    Je vous remercie de rectifier le tir ou au moins de citer tous les candidats.
    Faute de quoi, il faudra saisir le CSA pour non respect du code des élections et du temps d’antenne.
    Merci de votre compréhension.

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  2. sanphi sanphi

    Si la liste conduite par Sylvie Goulard est bien une liste UDI-MODEM, Mme Goulard est députée sortante MODEM et pas UDI,petite précision nécessaire à la lecture de cet article.

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  3. Danielle Danielle

    Encore un débat où il manque la voix du peuple,la voix des 60% de la population qui ont refusé de voter en 2009. Comment se fait-il que des journaux comme Marsactu et le RAVI, ne considèrent pas comme chose sérieuse que la majorité des personnes en France et dans tous les pays européens n’acceptent pas qu’on leur mente sur la réalité de ce scrutin? Offrez une tribune à ceux qui refusent de voter aux élections européennes. Expliquez que le parlement n’a aucun pouvoir et notamment pas le pouvoir de changer la politique économique et monétaire de l’Union européenne inscrites dans les traités et que seuls l’unanimité du Conseil des 28 peut modifier.Voter aux européennes c’est apporter une caution à la dictature de la finance.

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  4. Danielle Danielle

    Que pensez-vous du refus de vote de la majorité des Français et des pays européens?Pourquoi vous ne donnez pas la parole à cette majorité populaire?
    Savez-vous que le parlement européen n’a pas l’initiative des lois et n’est pas maitre de son ordre du jour? Par exemple?
    Savez-vous que lorsque le parlement dit oui à un texte de la Commission, la majorité relative suffit et que si il dit il faut la majorité absolue et que s’il s’entête on réunit le comité de conciliation…et que tous les textes passent par cette moulinette…
    Proposez un débat avec ceux qui refuse ce vote.

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  5. Anonyme Anonyme

    Il manquera juste l’expression de la majorité trés probable du corps électoral : l’abstention

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  6. JL41 JL41

    Heureux de trouver dans Marsactu la plupart des informations que je cherchais sur les européennes. Bravo ! Mais pour ce qui me concerne, le casting des invités est plus repoussoir qu’attractif. Sur 23 listes, n’avez-vous pas réussi à en inviter de plus intéressants ou de plus rigolos ?
    C’était aussi l’occasion de cliquer sur le lien vers le Ravi : quel dialogue avec les lecteurs, quel travail discursif dans des commentaires ? Peur de la contradiction ? La seule chose qu’on peut faire, c’est envoyer l’article plus loin, donc du prosélytisme. Ce qui est écrit dans le Ravi est à prendre ou à laisser. Dans ce cas je laisse.

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  7. AMER AMER

    Belle initiative, bravo.
    On a effectivement besoin d’éclaircissements et les médias nationaux ne font vraiment pas leur travail à ce niveau, et préfèrent donner raison aux grincheux et aux je-m’en-foutistes qui seront les premiers à se plaindre une fois les élections passées…
    Merci à Marsactu et au Ravi, même si évidemment vous ne satisferez jamais tout le monde.

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  8. piqueboufigue piqueboufigue

    la soupe est bonne,on y va tous…………

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  9. Electeur du 8e Electeur du 8e

    On espère que l’introduction des débats ne résumera pas l’Europe à la directive dite des travailleurs détachés, aux aides aux agriculteurs sans cesse critiquées et aux 440 millions d’euros d’amende de la SNCM…

    Si, en France, on se complaît trop souvent à ne retenir que le mauvais côté des choses, on peut aussi montrer l’Union européenne sous un jour moins caricatural : comme tout projet collectif nécessitant des compromis, elle présente un bilan où l’on trouve du positif et du négatif.

    Il y a des sujets très concrets, et pas très médiatiques, qui ne peuvent se traiter qu’à l’échelle du (petit) continent qu’est l’Europe. Quelques exemples ici : http://transports.blog.lemonde.fr/2014/05/13/transports-10-choses-a-retenir-sur-les-competences-du-parlement-europeen/

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  10. Anonyme Anonyme

    Je ne pourrais pas venir mais j’ai une question qu’on ne pose jamais : que proposent les candidats pour contrer l’anglicisation et sauvegarder la diversité linguistique et culturelle? La politique actuelle est un échec.

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