[Été 73, crimes racistes en série] Climat de terreur
À partir d'août 1973, Marseille est le théâtre d'une série de meurtres racistes. Ces évènements sanglants coûtent la vie à au moins 17 personnes en quelques mois. Pourtant, cette histoire peine à s'écrire. Un demi-siècle plus tard, Marsactu replonge dans cet été meurtrier. Troisième épisode : comment la peur a contaminé le quotidien des familles maghrébines jusqu'à modifier leurs habitudes.
Une rue du quartier de la porte d'Aix dans les années 70. (montage Marsactu)
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Il est vrai que ces assassinats n’étaient pas relayés par la presse car, en 1973, j’avais 17 ans et, bien qu’assez politisé je n’en n’en avais pas entendu parler. On savait qu’il y avait des “ratonnades” perpétrées par des fachos du GUD ou autres mais pas des assassinats.
Mais attention Marsactu, quand vos journalistes parlent de “policiers rapatriés” qui faisaient des contrôles sans ménagement, de ne pas stigmatiser (pour reprendre un mot à la mode) toute cette communauté pied-noir. Ces gens là étaient d’abord des policiers, des policiers exerçant sous les présidences de Pompidou puis de Giscard. On était dans l’après 68 et le gouvernement montrait les muscles. Blocages de tout un quartier avec contrôles systématiques et remarques désobligeantes, cars de CRS garés toute une journée sur la Canebière sans qu’il y ait eu le moindre événement… On avait alors le sentiment d’être en présence d’une armée d’occupation. Nous étions jeunes et pleins d’espoirs mais c’étaient des années grises. On pourra critiquer la politique de Mitterrand, le revirement de 83, etc, mais 81 fut un vrai soulagement.
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