Et si le téléphérique allait jusqu’à l’Estaque ?

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le 9 Août 2013
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La Ville vient de lancer un concours pour une étude de faisabilité pour le transport par câble sur le centre-ville. Or, loin de se limiter à la seule desserte de la Notre Dame de la Garde, le cahier des clauses techniques prévoit de pousser jusqu'au Silo, voire même jusqu'au terminal croisière.

Et si le téléphérique allait jusqu’à l’Estaque ?
Et si le téléphérique allait jusqu’à l’Estaque ?

Et si le téléphérique allait jusqu’à l’Estaque ?

Demain, la fameuse skyline marseillaise sera sans doute ornée de quelques tours signant son destin métropolitain. En contrebas, ce bouquet de gratte-ciel sera serti d’un léger collier supporté par des pylônes : le téléphérique marseillais que tout le monde – ou presque – appelle de ses voeux au point que la Ville puis la Communauté urbaine ont voté des études de faisabilité lors des séances de juillet.

Celle de la Ville de Marseille s’est concrétisée ces jours derniers par un appel d’offres pour une étude de faisabilité de transports par câble, la dénomination exacte de ce nouveau mode de transport doux qui affole les élus aux quatre coins de l’hexagone. Après la folie du tramway dans les années 1990, les édiles tiennent là une nouvelle marotte. Déjà, à Grenoble, Toulouse, Créteil ou encore Brest, les projets de télécabines se multiplient. A Marseille, pas question d’être en reste. S’il a d’abord été question de permettre de libérer Notre Dame de la Garde de son flot de cars de tourisme, le projet municipal ne s’arrête pas là. Le chapelet de pylônes s’étendrait bien au-delà de la colline de la Garde. C’est en tout cas ce que prévoit le cahier des clauses techniques joint à l’appel d’offres.

D’aucuns aspirent à voir réapparaître le pont transbordeur disparu, il est à retenir pour cette étude qu’il est nécessaire d’intégrer un système aérien par dessus le plan d’eau, système qui permettrait d’éviter le passage obligé par le quai des Belges mais qui permettrait toutefois aux bateaux de sortir du Port.

Pour justifier cet enjambement, le document manie avec soin la litote : “Le ferry-boat assure une traversée qui pourrait être très intéressante mais qui n’a pas un cadencement suffisant pour absorber touristes et Marseillais souhaitant traverser le plan d’eau”. Une manière très polie de dire qu’il est tanqué à quai un jour sur deux.

Et, quitte à tirer un fil, autant aller le plus loin possible : après avoir enjambé le Vieux-Port, la télécabine poursuivrait sa route en reliant “un chapelet de site attractifs” : dont le J4, la place de la Joliette et le Silo. Le prestataire est donc sommé de réfléchir à “une approche sommaire mais indispensable des potentialité d’un secteur élargi intégrant les quartiers résidentiels de Vauban, Saint-Victor et du quartier  au développement économique privilégié d’Euroméditerranée”.

“Une vue extraordinaire sur le Vieux-Port”

Depuis son lieu de vacances, le président du groupe UMP au conseil municipal, Yves Moraine justifie l’élargissement de la zone d’études : “Même s’il n’y a pas d’urgence, l’objectif est la desserte de Notre Dame de la Garde. Certains prévoient un trajet court qui partirait du stade Tellène en contrebas avec une gare en souterrain pour conserver le stade. D’autres imaginent une liaison depuis le fort d’Entrecasteaux ce qui permettrait d’allier l’utilitaire à l’agréable car on aurait alors une vue extraordinaire sur le Vieux-Port. Enfin pourquoi ne pas être plus ambitieux et pousser plus loin l’innovation en proposant une traversée du Vieux-Port depuis le l’esplanade du J4”Et l’ambition municipale ne s’arrête pas là. En effet, le document prévoit d’identifier “les enjeux de poursuite de ce type de transport sur un parcours pouvant atteindre le site d’arrivée des croisiéristes. Ce n’est là qu’une hypothèse qui devrait réjouir les artisans taxis toujours jaloux de leurs exclusivités.

Pour l’heure, il ne s’agit que de tirer des plans sur la comète et l’élu municipal ne méconnaît pas les difficultés techniques ou réglementaires. “Il s’agit d’un site classé. Il faudra l’autorisation de la commission des sites”. Et la liste des contraintes est loin d’être close : outre la géographie des sites, il s’agit d’évaluer l’impact du vent, les potentialités foncières “pour accueillir les pylônes et arrêts intermédiaires” et la compatibilité avec les autres modes de transports existant.

Le dernier écueil est sans doute le plus consistant : s’il satisfait aux exigences de la loi dite “Grenelle 1”, ce mode de transport par câble reste onéreux. Opérationnel en 2015, le téléphérique brestois demande un investissement de 15 millions d’euros pour 490 mètres de trajet. Beaucoup moins qu’entre la Joliette et Vauban… Ça sera toujours moins cher que le tramway de la rue de Rome…

Le cahier des clauses techniques :

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Commentaires

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  1. Avé Avé

    Ce sera plus cher que le tramway rue de Rome!! Moins cher en nominal, mais vu l’utilité douteuse du machin et les contraintes d’insertion du projet à long terme ce sera une ruine. Pousser aux croisières ? Outre que c’est de l’enfumage électoral qui s’en ira vite, l’alternative c’est simplement une navette car, comme dans tous les aéroports. Donc bon qualitativement c’est beaucoup plus cher.

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  2. Citoyen de l'Estaque Citoyen de l'Estaque

    Votre commentaire d’expert tranche sans appel pour le rejet d’un téléphérique dans l’hyper centre de la 2ème ville de France.Marseille a besoin de densifier la création d’emplois de la sphère présentielle. Ce projet contrairement à ce que vous pouvez penser pourrait être l’outil indispensable pour l’attractivité de la plus vielle ville d’Europe. Son coût sera à l’échelle des enjeux….

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  3. lilian lilian

    encore une étude qui ne servira a rien, ou plutôt si !! a enrichir certains cabinets d’études pour de sombre financement de campagne

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  4. athe athe

    C’est surtout le meilleur moyen de défigurer définitivement l’espace urbain. Il suffit d’imaginer un instant la skyline de Marseille – absolument unique – découpée par des pylônes et des câbles… un cauchemar.

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  5. Vieux-Port Vieux-Port

    D’ailleurs Marsactu, ça ferait un beau sujet d’été, ça “Les projets marseillais restés dans les cartons”.

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  6. Céhère Céhère

    Il faudrait arrêter avec les idées à la con… (et vous n’êtes pas obligés de les relayer non plus).
    Je crois que la photo d’illustration suffit en elle-même à dire pourquoi c’est non. Où sinon c’est à désespérer du sens de l’esthétique de la population (concernant celui des élus, on a compris depuis longtemps).
    Quand je pense qu’on a supprimer les trolleybus parce que “les câbles ce n’était pas joli”, c’est vraiment du foutage de gueule.

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  7. silvano silvano

    Je suis effaré de voiur le décalage entre les priorités des élus de cette bonen vieile ville et les enjeux en terme de transport ! Marseille a un réseau de transport en commun d’un autre âge et est complétement asphyxié par la circulatio automobile… et au lieu de mettre le paquet sur l’extension du métro (vers St-Loup, Vers Bonneveine, vers St-Antoine) ou du tramway (jusqu’à la Valentine), on nous sert des projets foireux pour les touristes….

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  8. Joseph F. Joseph F.

    Il faudrait que l’on m’explique pourquoi c’est la Ville de Marseille qui lance cette consultation et non la communauté urbaine dont c’est la compétence transport qui est en cause (idem d’ailleurs pour le ferry boat). La campagne municipale de Jean-Claude GAUDIN avec de belles photos montage sur papier glacé n’aurait-elle pas commencée ?
    Je pense que l’on pourrait également envisager une liaison sous-marine entre l’Estaque et la Pointe Rouge via le Vieux-Port avec un tube translucide qui permettrait d’admirer les fonds marins…

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  9. Lili Lili

    Je ne me risquerais pas à l’emprunter… envisagez la possibilité de sabotage … et par ailleurs pour défigurer le paysage y’a pas mieux

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  10. Patrick Mennucci Patrick Mennucci

    Un rapport du Ministère de l’Ecologie et de son service des transports guidés indique les points essentiels pour décider d’etudier ce type de transport.
    1/Le Mistral avec des vents supérieur a 70 Kms/h 50 jours par an.
    2/les conditions de survol en milieu urbain sont draconienne en matière de bruit de frottement des câbles sur les galets de pilones,la question de la propriété du “dessus”,c’est a dire le dessus des immeubles,jardins,villas qui seraient survolés doit être réglée propriétaire par propriétaire.Je pense notemment a St. Victor.
    3/La traversée du GPMM nécessiterai un passage à plus de 70 mètres pour laisser passer les bateaux ce qui impliquerai une hauteur de pilone jamais atteinte.
    Il est donc peu probable que en centre ville il soit possible de construire un téléphérique,on assiste donc a une opération pré-électorale.Plus sérieusement on peut trouver d’autres solutions pour desservir N-D de la Garde en mode balade a partir du Parking du Carénage.Ascenceur(existant dans le Parking)jusqu’à l’Abbaye,Escaliers roulants de la Corderie a la rue de l’Abbe Dassy(haut du jardin Puget)marche rue Vauvenargue puis Escaliers Roulants a partir du Char Jeanne d’Arc.On peut aussi organiser un départ plein centre soit par le jardin Pierre Puget soit en installant un funiculaire Bd André Aune qui rejoint directement la Montée de la Bonne Mère en ligne droite.D’autre possibilités existent a partir du stade Tellene avec ascenceur et parking de bus sous le stade conserve et rénove.
    Je présenterai bientôt dans le détail ces solutions beaucoup plus crédibles.
    N’oublions pas par ailleurs les véritables priorités:prolongement du Métro jusqu’à l’hôpital Nord et château – Gombert ,tram dans la vallée de l’Huveaune ……

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  11. Kaslabarax Kaslabarax

    Quid de l’Estaque justement ? Si en centre-ville ça semble compliqué et d’un intérêt limité, on pourrait justement imaginer une solution qui relierait l’Estaque ville, gare, plage et les hauteurs. La bonne nouvelle c’est que là ça serait à l’abri du mistral.

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  12. Citoyen de l'Estaque Citoyen de l'Estaque

    C’est édifiant, et je ne vise pas particulièrement Monsieur Patrick MENUCCI ! En politique les élus de tous bords, surtout à l’approche des échéances politiques, ont tendance à croire qu’ils détiennent la science infuse dans tous les domaine y compris en dehors de leurs compétences. Alors avec un sérieux renversant, quand ils se positionnent notamment comme futurs candidats à une mairie , ils n’hésitent pas à donner un avis technique sur tous en déjugeant sans broncher, s’il le faut, tous les techniciens, les experts ou les ingénieurs polytechniciens de toutes les disciplines. Les urnes de la République leur ont donné le savoir….Donc les contradicteurs eux n’ont qu’à retourner à leurs études ! Il faut dire que ce constat se vérifie dans toutes les villes de France.
    Aujourd’hui ne n’avons plus les moyens des dernières années et de gaspiller les énergies qui décroissent inexorablement. Plus que jamais, l’économie de Marseille et de sa région espère et attendent une relance. Pour sortir de l’ornière inquiétante du chômage, les villes sont contraintes de ressortir la boîte à outils nécessaire pour relancer l’aménagement du territoire. Nous devons rapidement revenir au fondamentaux sans tergiverser. Chacun son métier et les vaches seront bien gardées….. La compétence est en général discrète…L’humilité est son carburant.

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  13. Patrick Mennucci Patrick Mennucci

    Cher Anonyme,vous ne savez pas que la police municipale est sous la responsabilité du maire?Sur la Corniche aussi.

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  14. Electeur du 8e Electeur du 8e

    1. Ce projet de téléphérique ne figure pas dans le plan de déplacements urbains qui vient d’être adopté par MPM (sachant que c’est la communauté urbaine qui a compétence sur le transport public) : c’est donc un pur gadget préélectoral non financé.

    2. Dans une ville où il y a 100 jours de mistral par an, je serais curieux de connaître le nombre de jours où l’exploitation d’un transport par cable sera impossible pour raisons de sécurité.

    3. La priorité à Marseille est de relier les quartiers périphériques au centre par des modes de transport fiables tous les jours. Il faut que les pitoyables élus actuels arrêtent de faire joujou avec des “idées” et se concentrent sur les vraies priorités, qui ne manquent pas.

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  15. Citoyen de l'Estaque Citoyen de l'Estaque

    Dernièrement j’avançais avec amertume que les services techniques de la ville de Marseille manquaient en son sein désespérément d’ingénieurs de haut niveau. Mais au constat de la qualité de l’élaboration du cahier des charge de l’étude de faisabilité du projet du téléphérique me rend béat et me rassure. L’excellence technique existe encore dans me le giron communal. Mea culpa…

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