Estrosi, Mélenchon, Macron : la folle semaine politique marseillaise

Actualité
le 13 Mai 2017
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Christian Estrosi qui renonce à la présidence de région, Renaud Muselier qui le remplace, Mélenchon qui s'invite : Marseille a été le centre de la vie politique française pour cette première semaine après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République. Replay.

De gauche à droite et de haut en bas : Jean-Luc Mélenchon, Christian Estrosi, Corinne Versini (En marche) et Marion Maréchal-Le Pen.
De gauche à droite et de haut en bas : Jean-Luc Mélenchon, Christian Estrosi, Corinne Versini (En marche) et Marion Maréchal-Le Pen.

De gauche à droite et de haut en bas : Jean-Luc Mélenchon, Christian Estrosi, Corinne Versini (En marche) et Marion Maréchal-Le Pen.

Entre la présidentielle, les démissions en chaîne et les médiatiques investitures aux législatives, la semaine politique à Marseille a été riche en événements. Si vous n’avez pas tout suivi, Marsactu vous propose une petite séance de rattrapage :

Lundi : Estrosi, seize mois et puis s’en va

Au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, Christian Estrosi surprend son monde en annonçant lors d’une réunion publique à Nice sa démission de la présidence du conseil régional. Il quitte la porte d’Aix pour redevenir maire de Nice et prendre toute sa place dans la recomposition politique actuelle, incarnant une droite potentiellement Macron-compatible. Il ne sera resté que seize mois à la tête de l’exécutif régional.

Mardi : Muselier, le retour de l’enfant prodigue

Renaud Muselier est habitué au rôle de doublure. Après avoir échoué à endosser le premier rôle à la communauté urbaine en 2008, le voilà avec une nouvelle chance de devenir numéro 1, à la région cette fois. Les conseillers régionaux de la majorité présents lors d’une réunion de groupe lui accordent à l’unanimité leur soutien. Cette fois, peu de risques d’échouer au pied de l’estrade. Reste à savoir quelle place lui laissera Estrosi qui restera son numéro 2 comme président délégué.

Et aussi :

→ Marion Maréchal-Le Pen quitte la vie politique et décide d’abandonner ses mandats de député du Vaucluse et de conseillère régionale. Celle qui avait mené la campagne du FN aux régionales 2015 n’exclut toutefois pas un retour dans quelques années.

→ Les Macron leaks chamboulent En marche 13. Des mails exhumés par Marsactu dévoilent une liste de candidats provisoires datée du 15 avril mais aussi la vigilance du mouvement sur la question des “guérinistes”.

Mercredi : Mélenchon saute en parachute sur Marseille

“Je suis partout chez moi”. Alors qu’il se cherchait un point de chute pour les législatives depuis plusieurs semaines, Jean-Luc Mélenchon annonce avoir jeté son dévolu sur la 4e circonscription de Marseille. Ce territoire, ancré à gauche, est le plus favorable de la ville pour l’ancien candidat à la présidentielle. Victime collatérale, le député socialiste sortant Patrick Mennucci ne reste pas groggy très longtemps et promet au “nomade électoral” un “affrontement complet”. En attendant, 200 militants Insoumis votent à main levée l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon dans leur circonscription, à l’unanimité moins une voix.

Et aussi :

→ Nouvelle trouvaille dans les Macron leaks : Eléonore Leprettre, conseillère régionale Modem était salariée de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, ce qui ne l’empêche pas de rester dans la majorité de la droite et du centre au conseil régional. Elle sera investie le lendemain candidate En marche.

Jeudi : La République en marche s’auto-pirate

Plus le mouvement politique est jeune, plus la liste des candidats aux législatives réserve des surprises. La République en marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, présente des figures nouvelles, pour la plupart des cadres du privé ou du public pour incarner le “renouvellement” politique voulu par le Président élu. Il patine en revanche en présentant puis en retirant la candidature de la conseillère départementale Haouaria Hadj-Chick, élue avec le soutien de Jean-Noël Guérini. Il réussit aussi à fâcher le Modem qui a vu nombre de ses candidats être écartés au dernier moment. À l’arrivée, c’est cette impression de fouillis qui l’emporte.

Et aussi :

→ Face à la presse, Jean-Luc Mélenchon assume le parachutage mais assure qu’il “apprend vite” après deux visites “protocolaires” au préfet et au maire Jean-Claude Gaudin, ancien collègue du Sénat.

→ Après avoir maintes fois déclaré qu’il ne serait pas candidat aux législatives, Stéphane Ravier annonce avoir obtenu de Marine Le Pen d’être investi candidat Front national aux législatives dans la 3e circonscription soit peu ou prou les 13e et 14e arrondissements dont il est maire. Déjà sénateur, il confirme ici un appétit électoral d’ogre. Il a été candidat à toutes les élections – départementales 2015 exceptées – depuis les municipales 2008.

Vendredi : le FN et Debout la France vers un accord électoral aux législatives

Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan poursuivent leurs accords électoraux depuis que le second a soutenu la première au deuxième tour de l’élection présidentielle. Première conséquence à Martigues : le conseiller régional FN est désinvesti pour laisser le champ libre à Debout la France.

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Commentaires

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  1. Billy Billy

    Muselier il fait pitié vraiment. Les électeurs ne veulent plus de lui. Nommé comme vice-président de la région, sans avoir été élu bien sûr, après son échec aux dernières legislatives, maintenant il se voit propulsé président de la région. Il doit être content de lui. Il représente tout ce qu’il y a de pourri dans le système actuel.

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