[En quête de Castors] Le dernier bâtisseur des Aygalades
Dans le Nord de Marseille, de curieuses maisons réunies en lotissement portent le nom d'un rongeur. Castors des Aygalades ou du Merlan, ils sont les derniers témoins d'un formidable mouvement d'auto-construction, né après-guerre. Pour cette dernière série d'été, Marsactu remonte le cours de cette histoire. Dans cet épisode, rencontre avec un témoin historique.
Claude Perroux, un des derniers témoins de l'expérience des Castors à Marseille, ici dans sa maison de retraite. (Photo : BG)
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Série passionnante, comme tant … et qui me laisse avec des questions (plutôt stimulant, en fait !-). Je suis née et j’ai grandi dans une ‘villa’ construite par mes parents et un couple d’amis, au Coin-Joli, dans le 9ème arrondissement.
Mon père Siméon (Sim) et son ‘collègue’ Félix étaient peseurs-jurés (concours 1937) et, après les tribulations de la guerre, se sont associés pour acquérir un terrain 16 avenue des Bleuets (1000 m2) ; un peseur du même concours (Georges) vivait avec sa famille 19 avenue des Mimosas – les 2 parcelles se touchaient par un angle. J’ai vu des photos, entendu des récits de cette ‘construction” – mais je ne sais pas tout, et je tâcherai peut-être de combler ces ‘trous’ en regagnant Marseille, pour y passer ma retraite en 2023 …
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… Je garde en mémoire les bribes, et le mot-clé ‘en castors’. Selon les rentrées d’argent, les deux couples achetaient les matériaux, et venaient bâtir, semaine après semaine : Annie (l’épouse de Félix) et Léone (celle de Sim) étaient les manoeuvres sur ce chantier. Parfois, deux ou trois des ‘ouvriers’ de l’atelier des bascules étaient embauchés à la journée, pour avancer un peu plus vite. Le terrain était en pente, donc un grand garage-atelier semi-enterré, au rez-de-chaussée l’appartement de Félix et Annie (cuisine, grand séjour avec cheminée, les chambres des 2 enfants, celle des parents, WC , salle de bains), au premier étage l’appartement de Sim et Léone (cuisine, séjour avec cheminée, 3 chambres, WC, salle de bains) à disposition semi-inversée = entrée & cuisine de l’étage au-dessus de la ‘chambre parentale’ du rez-de-chaussée, ‘chambre parentale’ de l’étage au-dessus de l’entrée & cuisine du ‘rez-de-chaussée, les ‘séjours’ chacun avec balcon, les cheminées et les sanitaires étaient superposés.
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Je ne sais même pas quand l’aventure a commencé, sûrement après 1952. La parcelle d’en face (19 ? avenue des Bleuets) fut achetée par un entrepreneur en maçonnerie, dont la villa fut achevée très vite dans les règles de l’art . Les deux peseurs, parvenus aux appuis de fenêtres du premier étage, chargèrent leur nouveau voisin de terminer leur demeure (toiture, carrelage, finitions) et utilisèrent le garage-atelier pour la menuiserie (placards de cuisines, volets, meubles divers …). Annie s’occupait de sa fille et de son fils (qui poussaient), Léone n’était plus ‘comédienne amateur’ mais animatrice, puis productrice de radio (RMC Marseille, RTF Marseille-Provence, parfois en ‘tournée’ ou en ‘reportages’), elles étaient donc moins disponibles pour le ‘chantier’.
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