Dix ans après sa mue, le Vieux-Port est-il déjà obsolète face au réchauffement climatique ?
Inauguré en 2013, le nouveau visage du Vieux-Port a été pensé pour être plus favorable aux piétons. Très minéral et ensoleillé, il montre pourtant déjà des limites face au changements climatiques.
Exposé plein sud, le quai du Port est peu adapté aux fortes chaleurs. (Photo : CMB)
Le Vieux-Port de Marseille, “une des plus vastes places piétonnes d’Europe” (si on compte l’eau). Une jolie promesse, à laquelle on est tenté d’ajouter : “une des plus bétonnées, aussi”. Dépourvu de végétation, le Vieux-Port est-il adapté aux étés caniculaires qui s’annoncent ? L’esthétique minérale du port, plébiscitée à l’époque de son inauguration en 2013, apparaît déjà obsolète face au réchauffement climatique.
Livré il y a dix ans tout pile à l’occasion de la capitale européenne de la culture, le Vieux-Port s’est frayé une jolie place dans les guides touristiques autant que dans le cœur des Marseillais. Les soirs d’été, il est le terrain privilégié des flâneries en famille, spectacles de rue, forains provençaux et vendeurs à la sauvette. Mais quand le soleil frappe, c’est une autre ambiance. Difficile de tenir sur le sol en granit au-delà du périmètre de l’ombrière, qui se transforme en abri. Le seul. Car de Saint-Victor à Saint-Jean, aucun arbre ne fait de l’ombre au Vieux-Port, hormis le vieux figuier fatigué du quai du Port.
Le choix du “tout minéral” date de l’année 2010. Il revient à Eugène Caselli, alors président de la communauté d’agglomération Marseille-Provence, en complet accord avec le maire de Marseille d’alors, Jean-Claude Gaudin. En préparation de la grande fête que doit être Marseille en 2013, la collectivité lance un concours international pour imaginer le Vieux-Port de demain. Pour l’occasion, Eugène Caselli et Jean-Claude Gaudin popularisent un terme très peu orthodoxe dans le monde de l’urbanisme : la “semi-piétonisation”. Quai de la Fraternité, au bas de la Canebière, les voitures passent de sept voies à deux. Une révolution. Côté piétons, si l’univers s’est considérablement élargi, il reste très gris.
Des arbres contre une ombrière
“La minéralité, c’est le cœur du Vieux-Port depuis toujours. Cela fait des siècles qu’il n’y a pas un arbre, on n’allait pas toucher à ça”, argue aujourd’hui Eugène Caselli. Le socialiste rappelle que le Vieux-Port est un site classé “dont il est interdit de casser la perspective. Si on avait voulu planter plein d’arbres, je ne sais pas si l’architecte des bâtiments de France aurait accepté.” Voilà pourquoi l’ancien président de Marseille-Provence a opté pour l’ombrière, “qui permet de conserver la vue sur la mer et les bateaux”.
L’ombrière, c’est l’élément fort du projet lauréat du concours international. Elle est signée de l’Anglais Norman Foster, star du groupement lauréat qui l’associe au paysagiste Michel Desvigne et au cabinet d’urbanisme Tangram. Ce trio gagnant a été préféré au projet de Corinne Vezzoni, un peu plus vert. L’architecte marseillaise avait imaginé planter des arbres sur le quai de la Fraternité, pour offrir un espace ombragé aux terrasses. Et une expérience piétonne plus adaptée aux fortes chaleurs. Avec plus de “végétation et de mobilier d’assise”, ce projet invitait davantage à une marche “sensorielle” ponctuée de “pauses”, peut-on lire dans un article universitaire paru l’année dernière sur le sujet, signé par Benoit Romeyer et Frédérique Hernandez. À l’inverse, le projet lauréat de Normal Foster “paraît favoriser une marche utilitaire et dynamique”, écrivent les deux chercheurs.
Et dix ans plus tard, cette fonction utilitaire est toujours assumée par les urbanistes du projet. “On ne peut pas demander à un espace public d’être le support de tout : les grands rendez-vous de 2013, la place des pêcheurs, le point de départ des navettes maritimes et des bus… Nous avions pensé à ajouter des petites ombrières sur les quais, mais on a abandonné l’idée pour des enjeux de simplicité”, explique Cédric Geeraert, directeur du pôle Urbanisme à Rougerie+Tangram.
L’arrivée des jardinières géantes
Planter sur un site classé, créer de l’ombre sans obstruer le passage… Face aux contraintes du site tel qu’il a été rénové, une solution à moindre coût s’impose aujourd’hui : les aménagements temporaires. Avec la nouvelle majorité municipale, jardinières géantes et pergolas ont commencé à fleurir quai du Port. “Oui, c’est rare de végétaliser un port, mais depuis le dernier rapport du GIEC, on peut se dire qu’il faut être moins frileux”, estime Perrine Prigent, conseillère municipale déléguée à la valorisation du patrimoine. L’élue n’imagine pas de “grands chantiers sur le Vieux-Port dans les années à venir”. Mais face à la hausse des températures, la Ville va multiplier “les aménagements légers pour créer de l’ombre”.
Pour l’ombre, peut-être, mais pour la fraîcheur, c’est plus compliqué. Selon Laure de Buzon, directrice du pôle Paysage chez Rougerie+Tangram, “les jardinières, ça encombre plus que ça ne rafraîchit. Les arbres ont besoin d’une grande quantité de terre pour avoir un effet thermique. Sans parler de l’arrosage des plantes en pot qui cause des pertes en eau.” Le cabinet d’urbanisme assume donc d’avoir préféré l’ombrière métallique. Et pour la fraîcheur végétale, le groupement avait bien réfléchi à une solution originale. Mais dix ans plus tard, elle est toujours dans les cartons sous le doux nom de “chaîne des parcs”.
Un projet de parc abandonné
Oui, Norman Foster et ses associés avaient prévu d’inclure un petit point vert sur la carte du Vieux-Port. Au bout du quai de Rive Neuve, la “chaîne des parcs” permettait d’atteindre les Catalans via le Pharo par un chemin végétalisé piéton. Le tout, en venant couvrir l’échangeur routier, dissimulé sous une butte de verdure. Prévu pour 2020, le projet s’est finalement mué en douce utopie. Et tout le monde semble en parler au passé.
“La chaîne des parcs ne figurait pas dans l’appel à projets de Marseille-Provence. C’est nous qui l’avions proposée. Nous avons mené les premières études, et ça s’est arrêté là. Le chantier du Vieux-Port est soldé depuis plusieurs années, maintenant”, rappelle Laure de Buzon de Rougerie+Tangram. Le sujet n’a plus été évoqué depuis 2019, année où Martine Vassal assurait à nos confrères qu’il n’était “pas abandonné”, mais passerait après la rénovation du centre-ville. Depuis, le projet n’a plus fait parler de lui.
“C’est regrettable”, pour Xavier Méry, élu sous la majorité Gaudin et membre du jury au titre de la société civile, en 2010. “La chaîne des parcs était une idée très forte, et cela avait joué dans mon choix du projet”, se souvient-il. Tout en concédant “qu’à l’époque du vote, le réchauffement climatique n’a pas été central dans nos débats”. L’ancien élu se rappelle simplement avoir proposé d’ouvrir des pannes réservées au public pour pouvoir profiter du plan d’eau. “mais cela impliquait de virer des bateaux et c’était trop violent. On nous promettait déjà une guerre avec les automobilistes à cause de la réduction des voies !”
Vers la piétonisation
Mais 10 ans plus tard, le temps du tout-voiture sur le Vieux-Port semble bien relever d’un autre siècle. De quoi ouvrir la voie à la piétonisation totale ? “Depuis 2013, on a ouvert la L2, requalifié Lieutaud et Sakakini. Le Vieux-Port n’est plus un axe central et la question de la piétonisation se pose” pour Cédric Geeraert de Rougerie+Tangram. L’été, des expérimentations ont déjà lieu sur le quai des Belges. “Dans l’idée, la Ville y est favorable. Mais évidemment, il faudrait d’abord étoffer l’offre de transports”, sourit Perrine Prigent, qui siège depuis peu dans les instances de la métropole au nom de la Ville de Marseille.
Et sur le Vieux-Port du futur, la piétonisation appellera d’autres enjeux d’aménagements. Une étude commandée par les collectivités et publiée en juin 2020 pointe en effet “le risque de submersion dans un contexte de hausse globale du niveau des eaux salées”. Un risque qui “amène et amènera à une inondation des parties basses de la ville, en particulier autour du Vieux-Port.” Preuve que si la question climatique n’a pas été déterminante en 2013, elle le sera dans les années à venir.
Commentaires
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“fasse à la hausse des températures” ça saute à la face
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C’est corrigé merci !
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Pb d’accord, pendant qu’on y est :
“dans un article universitaire paru l’année dernière sur le sujet, signée par Benoit Romeyer et Frédérique Hernandez”
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oui !
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Que voulez-vous des zélus dont la DLC était dépassée depuis longtemps ont créé un espace obsolète. Rien de surprenant.
En revanche, si des modifications du Vieux Port doivent êtres effectuées, cela va encore nous coûter combien?.Marre de ces gus qui jettent nos impôts par les fenêtres.
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Les ABF et la question de l’adaptation des villes au climat est un vrai sujet.
Pour le projet de requalification de la rue Mazenod également, pas un arbre du au blocage de l’ABF.
Refus d’admettre qu’il va falloir s’adapter Ce n’est plus le conflit Moderne / Mémoire, c’est Mémoire/ Déni climatique.
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D’une façon générale, le rôle des ABF devant les enjeux d’adaptation des villes aux contraintes d’aujourd’hui doit être repensé. Certaines municipalités voudraient améliorer la visibilité des pistes cyclables en les colorant en vert ou en rouge, et rencontrent l’opposition de ces architectes – qui préfèrent la protection des vieilles pierres à celles des cyclistes. Il y a peut-être un équilibre à trouver entre l’ultra-conservatisme et les besoins des villes – sans pour autant faire comme le gang Gaudin, qui avait pour habitude d’ignorer les avis des ABF.
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Le “plébiscite” de 2013 était avant tout sur l’accès piétons. Aux réunions publiques de concertation ceux qui proposaient des arbres étaient marginalisés avec un argument fallacieux car le Vieux-Port des siècles passés n’avait pas d’arbres à cause des déchargements et des stockages. Si maintenant on se décide à changer ça, on ne peut que s’en réjouir.
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Une suggestion qui peut mettre tout le monde d’accord : remplacer la voie de circulation qui longe les façades par une bande végétalisée (dont arbres de haute tige), y compris les bretelles d’accès au tunnel côté port.
En maintenant des espaces livraisons sur le quai de Rive Neuve, et limitant le bas de la rue de la République aux livraisons, bus, véhicules d’urgence…
Le tout accessible aux vélos bien sûr.
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Mais faisons fi de ces injonctions de plantation de personnes qui n ont jamais plantes un radis .
C’est bien beau de vouloir planter et bien que j aimerais que cela soit possible mais il y a un beaucoup de pré-requis souvent oubliés ou ignorés .
Les Sous sols des villes sont forts encombrés par des réseaux : eaux,électricité, câbles divers, assainissement, gaz; chacun imposant des contraintes.
Et un arbre pour qu’il pousse, il lui faut de la terre fertile et non les gravats et terres inertes une fosse de plantation proportionnelle à sa taille la possibilité de faire grandir ses racines, de l’eau , des connections avec ses congénères ( l’arbre est un vivant sociable il a besoin de compagnie pour bien pousser ) de nuit ( il dort la nuit ) , d’une bonne gestion (éviter les tailles brutales au printemps )et puis du respect des gens qui considèrent le végétal comme un cendrier une poubelle ou un attache vélo ou autre porte merde . Une fois ces conditions remplies on plantera car cela n’est pas suffisant planter il faut s’assurer que ça pousse.
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Tout à fait d’accord avec Karo, il faut être attentif à tout cela, il ne suffit pas d’apporter des arbres ou arbustes, d’ouvrir une fosse et de planter. Sans oublier qu’autour du vieux port il y a des remontées d’eau salée…
Les bacs jardins actuels sont une très bonne idee, plutôt bien entretenus, avec des essences adaptées. On peut encore en ajouter , avec des pergolas temporaires vegetalisees par exemple, pour quelques haltes ou passages ombragés.
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Si les réchauffistes ont raison et que la mer monte, on aura au moins les chevilles au frais.
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“au vu du dernier rapport du GIEC, il faudra être moins frileux”, elle est pas mal celle là 😂
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Je vais aller à contre courant de l’article mais clairement le projet de Vezzoni a l’époque était fourre tout. Il y a avait des arbres en veux tu en voilà sauf que ça posait des problèmes techniques majeurs, notamment la salinité des sols et les remontées d’eau. Lorsqu’ils ont enfoncé les pieux pour l’ombrière, le chantier avait été inondé par les remontées d’eau. Pour moi le veux port est une réussite dans le sens où il a réussi à rendre lisible un espace qui ne l’était pas et offre un espace public majeur libéré d’obstacle. Il est par contre pas fini…
La question de la végétalisation doit se poser à une échelle plus large : Où est ce qu’on plante, où est ce qu’on ne le fait pas? Ne pardons pas bille en tête qu’ il faut tout végétaliser, n’importe où n’importe comment car c’est “de mode”. Résultat sur le vieux port, on obstrue le passage avec des jardinières qui n’apportent rien à part de l’affichage politique. L’idée de l’ombrière est une réussite et il était prévu des petites ombrières sur le quai de la Mairie. Il me semble qu’à l’époque les restaurateurs s’étaient malheureusement opposés à ça. La chaîne de parc avait été imaginé dans l’optique de créer des espaces de compensation, ce qui était très bien. Le Centre ville vegetalisé doit être aussi un espace de compensation, tout en gardant des espaces non arboré, pour garder des ouvertures vers le ciel, c’est important aussi. L’eau, l’ombre, le vent, etc sont des moyens tout aussi efficaces et ne passe pas forcément par le “tout planté”. Méfiez nous des programmes où on vise du quantitatif au détriment parfois du qualitatif.
Lire l’ouvrage “Les arbres dans la ville” de Caroline Mollie, qui en parle très bien.
Donc clairement pas d’accord avec l’orientation de l’article.
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Je comprends pas bien vos arguments
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Je partage votre analyse et j invite ceux qui comprennent pas à lire en plus du bel ouvrage de Caroline Mollie la vie secrète des arbres de Peter Wohlleben ou à suivre le Mooc nature en ville et changement climatique c’est gratuit pédagogique et complet pour comprendre ces sujets
https://moocnatureforcitylife.eu/courses/course-v1:nature-for-city-life+NFCL+Parcours1/about
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@RML, je ne comprends pas bien les votre non plus…
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Le projet de Corinne Vezzoni est visible sur son site
https://www.vezzoni-associes.com/architecture/le-vieux-port/
Sachant que le jury l’avait désignée gagnante à 8 voix contre 7 pour Foster. Il y a d’ailleurs nombre d’article là-dessus à l’époque, en plus de ceux de Marsactu. C’était comme toujours une affaire politique mais quand on regarde le projet non retenu (et la difficulté actuelle des circulations piétonnes autour des terrasses des restaus) on peut effectivement se dire que la politique n’est pas franchement la meilleure conseillère en matière d’urbanisme…
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Le projet en effet développait et rendait agréable le quai du port. Alors qu’il n’a guère changé si ce n’est qu’il n’y a plus que très peu de voitures sur la rue: Promenade sur les quais et horribles terrasses de resto l’autre coté de la rue qui ne donnent envie à personne et ne sont fréquentées que par les pauvres touristes.
Et que dire de l’ombrière conçue comme objet esthétique très joli sur le plan mais sans penser à l’usage. De l’ombre pour quoi faire si ce n’est regarder les spectacles à touristes? Personne n’a envie d’aller dessous, c’est sombre et bouché. Il aurait fallu des jours.
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lézélus marseillais ont toujours un coup d’avance, à jamais les premiers.
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Le Lacydon était très vert, non seulement par le chanvre, mais par les feuillus. IL était possible d’y ramener de nos jours des arbres, le prétexte de la salinité pour ne pas le faire étant largement démenti par la végétation spontanée des vestiges gréco-romains de la Bourse.
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D’ailleurs il y a ici à Marseille quelques grands spécialistes de la culture du chanvre et de ses dérivés , on pourrait demander à ces derniers des conseils .
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Cela fait longtemps que le port de Massalia n’a plus accès à la mer, les remontées salines ne vont pas si loin, surtout avec un sol aussi bétonné.
En revanche pendant longtemps il y a eu des infiltrations d’eau de mer à la station de métro Vieux-Port
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Plusieurs erreurs à corriger : la chaîne des parcs située au bout du quai de Rive Neuve (et non du quai du Port) et les expérimentations passagères l’été sur le quai du Port (et non quai des Belges).
Et quid de l’aménagement final du quai du Port au-delà de l’hôtel de Ville ? Il aurait dû être terminé après celui réalisé côté sud (quai de Rive neuve) mais toujours rien de fait !
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Et les sous qui doivent donc rester ils sont où puisque tout cela a été théoriquement voté ?
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Bonjour, c’est corrigé pour le quai des Belges, en revanche, nous avions bien écrit que la chaîne des parcs était au bout du quai de Rive neuve ! Merci de votre vigilance.
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Voilà une bonne question : pourquoi le quai du port n’a pas été aménagé jusqu’au bout ?
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Des arbres bien sûr, c’est invivable l’été : chaleur torride, éblouissant et aride. Et virer tous les bateaux m’as-tu-vu qui servent jamais pour des piscines flottantes, des jeux d’eau…
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les vieillards Eugène Caselli et gaudin avaient frappé
pour les jardinières effectivement un arbre ne tient pas mais enlevé des dalles planter des arbres et amener le goutte à goutte. Mais bon la végétalisation à Marseille ce n’est pas dans le jargon !! Et puis certains marseillais sont inciviques à vie, dans les quelques jardinières ou même à la place Jean Jaurès où les arbres sont en terre les mégots parsèment la terre
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Et n’était-il pas prévu de supprimer sur le quai du port la verrue qui subsiste et regroupe les associations diverses qui se sont appropriées historiquement une bonne partie de la surface qui devait être réservée aux piétons?
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“À l’époque du vote, le réchauffement climatique n’a pas été central dans nos débats”, dit Xavier Méry. Et c’est bien le problème : en 2010, ce phénomène était déjà bien documenté. Les scientifiques sonnent l’alarme depuis une trentaine d’années !
C’est là que nous voyons que nos élus, censés préparer l’avenir à long terme, n’ont aucune conscience des enjeux centraux dans leurs débats. C’est inquiétant de découvrir seulement une décennie plus tard qu’une décision est complètement à côté de la plaque.
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Si cela était un situation unique cela ne serait pas grave,mais malheureusement les cas avérés et successifs démontrent absolument le contraire.
Les nuls sont au pouvoir depuis des décennies et les résultats sont là.
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D’après les cartes anciennes, rien ne peut permettre d’affirmer que le Lacydon était très vert. C’était une calanque rocheuse entre deux collines calcaires (le panier et ND) dont le fond était marécageux (Canebière), telle la calanque de Marseilleveyre en plus profond. Le premier port était situé là où on en voit les vestiges, lieu alimenté par de l’eau douce en suffisamment d’abondance pour remplir un grand bassin (ce qui explique la végétation spontanée actuelle). La surface des quais modernes a été gagnée sur l’eau et il est à parier que des remontées d’eau salée y soient constatées dans le remblai (même s’il est très ancien). Des tamaris pourraient être essayés……… mais quelles autres espèces seraient compatibles avec la saumure?
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Je ne connais pas de “cartes anciennes” de l”époque gréco-romaine.
D’autre part le port antique ne se limitait pas aux pauvres vestiges actuels qui subsistent à la Bourse, il s’étendait sur la totalité de la rive nord comme en attestent le musée des dolia in situ et tout ce qui a été exhumé en matière de navigation et de commerce maritime.
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http://emig.free.fr/Provence/mrs/Lacydon.html
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Déjà, il faudrait changer la légende de la première photo, ce n’est pas le quai des Belges !
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Dans le projet de ” Vieux port végétalisé” de Mme Vezzoni la végétalisation et l’ombre sont privatisés pour les terrasse des bars et des restaurants. Pas possible de s’y promener au frais sans dépenser de l’argent. Il est vrai que Mme Vezzoni est une bonne marcheuse de la Macronie.
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“Il revient à Eugène Caselli, alors président de la communauté d’agglomération Marseille-Provence, en complet accord avec le maire de Marseille d’alors, Jean-Claude Gaudin.”
Riche idée que de confier l’avenir d’une ville à des septuagénaires
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Riche idée d’avoir confié la France à un quadra… L’âge ne fait pas tout. Et c’est un trentenaire qui vous le dit.
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Otox, entre une ville (ou une metropole) et donc une collectivité au contact direct de ses habitants et par conséquent aux compétences directement mises en oeuvre, et l’Etat, il y a peut-être un pas qui est franchi, non ?
Enn attendant cette co gestion Ville / Metropole au tournant de 2010 par deux cacochymes a fait ses preuves : l’avenir ? m’enfouti
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mais le pire c’est qu’iels continuent à ne pas végétaliser ou à végétaliser au minimum, comme sur le jarret, à castellane, haut Canebière… toujours plus de pavé et de béton.. vive les ilots de chaleur !
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Autant sur le Vieux port, je préfère sans arbre, autant sur le Jarret, je suis d’accord avec vous, c’est un raté et une occasion manqué, vraiment ! On est sur un projet de voirie là où il aurait fallu un vrai projet urbain et de refonte d’Espace Public avec un grand E et un grand P, et une évocation forte de la ripisylve d’un cours d’eau méditerranéen aujourd’hui couvert.
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Je tombe sur cet article aujourd’hui ainsi que sur les commentaires qui l’accompagnent. C’est sans doute un peu tard, mais merci Otox d’avoir fait entendre une voix un peu dissonante !
Je découvre qu’il est de bon ton de dénigrer l’ombrière. Soit. J’étais moi-même de ceux qui se moquaient de l’importance donnée à ce petit élément de décor urbain.
Pourtant, il est incontestable qu’elle est devenue un marqueur fort de la ville et une attraction touristique à part entière. Je crois que je n’y suis jamais passé (toujours d’un pas dynamique et utilitaire, pour faire plaisir aux deux chercheurs cités) sans croiser un groupe de touristes ou d’ados en train de prendre un selfie le nez en l’air. J’imagine que ça ne plaît pas à la plupart des commentateurs, mais c’est pourtant une façon comme une autre de s’approprier cet espace.
Du point de vue artistique, il me semble également que c’est une belle réussite (évocation du marché au poisson, miroir qui répond aux reflets de la mer, etc.), accessible au plus grand nombre… peut-être trop pour certains aux goûts plus subtils.
Alors certes, il y a d’énormes faiblesses: semi-piétonisation qui n’a aucun sens, circulation malaisée à vélo, pierre de Cassis qui noircit sous la gomme des pneus et les gaz d’échappement… Mais de là à ressortir le projet écarté en finale pour laisser entendre qu’il aurait été mieux !? Cela n’a pas de sens à mon avis et c’est vraiment jeter le bébé avec l’eau du bain.
Par ailleurs, je mes souviens aussi que l’idée d’investir de l’argent dans des travaux de requalification du Vieux Port suscitait à l’époque une hostilité quasi générale et je ne compte pas le nombre de fois où j’ai entendu des gens de tout bord prendre pour prétexte l’existence de sans-abris pour dire que ces travaux n’étaient pas une priorité. Pas étonnant dès lors que les travaux les plus coûteux aient été reportés aux calendes grecques. (Je précise que j’habite entre le Pharo et les Catalans et que je serais donc parmi les grands bénéficiaires de ce glacis végétal prévu entre la Criée et le Pharo, s’il venait à être réalisé, mais j’ai aussi conscience que d’autres quartiers manquent cruellement d’aménagements ).
Alors comme tout le monde, je croise les doigts pour que le réchauffement climatique ne transforme pas (ou pas trop vite) ce coeur de la ville en four solaire et en désert, mais je constate aussi que jusqu’à présent l’aménagement imaginé par N. Foster l’a rendu plus beau, plus attractif et plus dynamique.
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