Didier Pillet écrit à Marsactu

Non, Marsactu n’a pas embauché Didier Pillet. Mais nous allons néanmoins le publier, car il n’est pas content, content, de notre papier sur son départ de la Provence. C’est vrai que nous n’avons pas été gentil, gentil.

Nous avons reçu il y a quelque jours un beau courrier recommandé de la part de son avocat nous demandant un droit de réponse. Ce que nous lui accordons en publiant in extenso son courrier, même si nous en contestons le bien fondé juridique. Car c’est un droit de réponse au nom de plusieurs « assertions objectivement fausses » que notre article soit disant contiendrait. Passage en revue.

Sur les chiffres tout d’abord, Didier Pillet peut bien leur faire dire ce qu’il veut, la baisse des ventes de La Provence est malheureusement incontestable. En 2007, la Diffusion France Payée de La Provence, selon l’OJD était de 147922 exemplaires, en fin 2009 elle était de 140166, soit une baisse de 5%, en 3 ans. Chacun peut prendre sa calculette et aller le vérifier sur le site officiel de l’OJD (l’office de justification de la diffusion, le baromètre officiel de la profession).

Pillet nous reproche également d’avoir exagéré la dépendance de la Provence à l’égard des budgets pubs des collectivités locales : « La communication des collectivités compte pour quelque 20% des recettes pubs de La Provence. On est donc loin de ce que vous avancez ». Chacun jugera si il est bien sain pour notre démocratie que 20% des recettes pubs du principal média d’information local dépendent du bon vouloir des élus locaux. Dans le même esprit Pillet nous reproche d’avoir prétendu que « les journalistes de La Provence étaient des cire-pompes » , nous n’avons jamais écrit ça. On a juste dit que Pillet a bien su cirer les church’s de Gaudin. Ce n’est quand même pas exactement la même chose.

Sur le reste Pillet joue également sur les mots : « Monsieur Hersant ne m’a pas envoyé de lettre de licenciement, celle-ci émane de Dominique Bernard, le Directeur Général ». Ah, bon, c’est vrai ça change tout. Et quant à Maurice Di Nocera « il n’est pas cadre à La Provence, il est salarié d’Eurosud publicité » . Ah,Ah,Ah. Eurosud étant la filiale de La Provence qui s’occupe de la régie publicitaire, c’est encore pire en terme de « mélange des genres » pour l’adjoint aux grands événements à la Mairie de Marseille.

En somme, Didier Pillet nous explique que La Provence ne s’est jamais aussi bien portée. On se demande alors bien pourquoi Philippe Hersant s’est séparé d’un si bon gestionnaire, alors que son groupe est par ailleurs en pleine crise. De notre côté, on ne pense vraiment pas que notre article « comporte plusieurs assertions objectivement fausses », mais on laisse néanmoins bien volontiers la parole à la défense. Et la prochaine fois, Cher Didier, vous pourrez simplement poster votre réaction à l’article incriminé en cliquant sur « commentez », et vous pouvez y aller sans crainte, ici on modère modérément. Vous auriez fait des économies sur les honoraires d’avocat et les frais d’envoi d’un recommandé. Bon courage néanmoins pour la suite.

Pourquoi Philippe Hersant a débarqué Didier Pillet de La Provence

Le droit de réponse :