Des diplômes bidons à Sciences po Aix

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le 5 Déc 2014
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Des diplômes bidons à Sciences po Aix
Des diplômes bidons à Sciences po Aix

Des diplômes bidons à Sciences po Aix

“Ce n’est pas l’université de Toulon.” Quand nous l’avions rencontré en septembre, c’est par ces mots que le directeur de Sciences po Aix Christian Duval avait voulu écarter toute idée de scandale à grande échelle au sein de son institution. Depuis, chaque semaine qui passe rapproche pourtant l’école aixoise de ce gouffre. Dernier épisode en date, un audit, mené par l’université Aix-Marseille (AMU) et remis le 17 novembre, étaie la réalité des dérives révélées par Marsactu et Mediapart il y a deux mois.

Deux jours après la remise de ce document estampillé “confidentiel”, Christian Duval annonçait sa démission. Elle deviendra effective ce samedi 6 décembre lors d’un conseil d’administration de l’Institut d’études politiques (IEP). Que contient donc ce rapport qui l’a poussé à la démission ?

L’équipe d’audit interne d’AMU a notamment mis la main sur un diplôme bidon signé en juin 2014 de la main même de Christian Duval. Il a été décerné, parallèlement à un vrai diplôme d’AMU, à 28 militants et permanents du syndicat CFE-CGC qui ont suivi une formation continue en “intelligence sociale”.

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=5tiSIi0FaBM]

(vidéo promotionnelle de la CFE-CGC)

“L’IEP a privilégié les demandes des partenaires et c’est allé très loin, explique l’audit document à l’appui. En effet, pour répondre à une demande persistante d’une promotion CFE-CGC, un diplôme de master d’études politiques parcours Intelligence sociale aux armoiries de l’IEP mais avec toutes les mentions obligatoires (décrets, arrêté ministériel relatif aux habilitations…) et signé par le directeur de l’IEP a été remis à 28 étudiants qui avaient reçu le master MIS.” (voir ci-dessous)

 

 

Officiellement inscrits dans un master d’études politiques spécialité management de l’information stratégique, les syndicalistes ont donc obtenu un diplôme sur mesure mentionnant le parcours “intelligence sociale”, parcours qui n’a jamais obtenu aucune habilitation du ministère de l’enseignement supérieur. Et le directeur de l’IEP, qui a signé ces diplômes où est apposé le sceau de Science po, n’en avait pas le droit. S’il n’a pas souhaité répondre à nos questions, il a assuré aux auteurs de l’audit qu’il n’avait “jamais signé de diplôme” et qu’il s’agissait d’une simple “attestation de validation”.

“Un manquement important à ses obligations”

Ce parcours proposé aux syndicalistes est révélateur des dérives de l’IEP. D’abord, l’audit note “un éloignement de la maquette d’habilitation et la disparition de la langue vivante pourtant obligatoire en master”. Cette maquette correspond à l’ensemble à l’ensemble des matières contenues dans un diplôme et validées par le ministère. Concrètement, les enseignements délivrés n’ont pas grand chose à voir avec les diplômes d’Etat validés par le ministère après discussion avec l’université “tant en contenu qu’en nombre d’heures dispensées”. La conclusion est sans appel : “L’IEP a fait preuve d’un manquement important à ses obligations.” Autre incongruité : le montage économique de ce partenariat. Au lieu de délivrer lui-même ces cours “à Paris et à Aix”, l’IEP a préféré les sous-traiter à un organisme de formation aixois récemment créé : l’Institut supérieur en intelligence sociale (Isis).

Le rapport d’audit confirme que sur les 12 masters habilités de l’IEP,  les dérives concernent uniquement les spécialités du master management de l’information stratégique (MIS) dirigé par le consultant Stéphane Boudrandi, dont Christian Duval avait fait son numéro deux. Initialement dédié aux sciences de l’information, ce master a été décliné à toutes les sauces au gré des demandes des partenaires privés de l’IEP. “De nouveaux parcours on été créés avec des programmes s’éloignant de plus en plus de la maquette de départ”, constatent les auteurs, qui assurent que l’AMU n’a jamais été informée de ces modifications. Ils citent notamment un parcours “Management et gouvernance des entreprises dont les objectifs sont la finance,  le marketing, les ressources humaines, communication ou business”.

Le partenariat africain en question

Le rapport rappelle que Science Po Aix a passé de nombreuses conventions avec des partenaires extérieurs prévoyant la délivrance du master MIS avec des cours délocalisés mais que beaucoup n’ont jamais été soumises au conseil d’administration de l’IEP. “Quasiment aucun cours n’a été assuré par des enseignants-chercheurs”, ajoute l’audit. Et pour cause, selon le rapport, le nombre d’étudiants des masters MIS a été multiplié par 34 en deux ans (passant de 16 étudiants en 2011-2012 à 547 en 2013-2014) “alors que l’équipe d’enseignant-chercheurs de l’IEP n’a quasiment pas évolué”.

Dans certaines spécialités, seules 70 heures de cours on été délivrées au total au lieu des 500 heures prévues par la maquette du diplôme. Et les étudiants dans ces masters délocalisés ont été recrutés de façon cavalière. “Sur un échantillon de 104 étudiants inscrits pour les années universitaires 2012-2013 et 2013-2014, plus de la moitié n’avaient pas le niveau de diplôme requis”, s’alarment les auteurs. Certains avaient des parcours tortueux : 52 étudiants “d’origine chinoise” avaient pour adresse Pointe noire au Congo Brazzaville. “Ils avaient comme dernier diplôme un MBA (master of business administration) de l’IEAM (une école de management, ndlr) et l’Université professionnelle d’Afrique était mentionnée dans leur dossier”, relève le rapport. Or, ces deux organismes font partie de ceux qui ont noué des partenariats douteux avec Science po Aix. Une trentaine d’autres étudiants inscrits étaient eux originaires de Kinshasa, “mais les dossiers n’ont pas été retrouvés” et ils n’ont finalement pas été diplômés.

Le rapport conclut, dans un langage très administratif et poli, que les diplômes du master MIS délivrés en 2013 et 2014 avaient tout faux. Ces diplômes dérogeaient “aux standards prévus à la fois au dossier d’habilitation, à l’arrêté relatif au diplôme de master et aux exigences d’un diplôme universitaire, tout cela par le fait d’importants dysfonctionnements au sein de l’IEP”.

“La partie financière mériterait d’être étudiée”

Les auteurs soulignent que les documents qui leur ont été remis par la direction de l’IEP étaient “incomplets”. Certaines maquettes de master leur sont arrivées en catastrophe le 17 novembre 2014, “veille de la remise du rapport final”, comme celles du partenariat avec l’école nationale supérieure des sapeurs-pompiers ou encore l’école des officiers de la gendarmerie de Melun. Cette dernière semble d’ailleurs particulièrement éloignée de la maquette d’origine du diplôme, puisque seules 122 heures sur 669 sont consacrées au management de l’information stratégique, les autres étant dédiées à la” formation professionnelle”, aux “stage et pratiques professionnelles”, à l’”éducation physique et sportive”, ainsi qu’à l’”anglais”.

Combien d’incongruités ont ainsi été cachées aux auditeurs ? Ils n’ont par exemple pas eu accès aux conventions de partenariat signées avant 2012. Surtout, ils n’ont pas eu le temps d’aborder “toute la partie financière qui pourtant nécessitait certainement d’être étudiée”. La Cour des comptes, qui enquête en ce moment sur l’IEP, pourrait éclairer ces zones d’ombres.

Cette étape financière semble incontournable dans la mission de Didier Laussel, l’administrateur provisoire qui vient d’être nommé par le ministère de l’enseignement supérieur pour succéder à Christian Duval. Ce professeur agrégé d’économie est par ailleurs conseiller spécial d’Yvon Berland, le président d’Aix-Marseille université. Ce dernier, qui siège au conseil d’administration de l’IEP, entend désormais obtenir plus de garanties avant de délivrer de nouveaux masters. “Nous avons repris l’ensemble des dossiers : il n’y a jamais eu de conventions présentées au vote en conseil d’administration, mais seulement des projets de convention. Puis en juillet 2013, Christian Duval a obtenu une délégation pour les conclure sans passer par le CA. Rien n’est arrivé dans les instances d’Aix-Marseille université.”

Au besoin, il envisage même une rupture de la convention qui autorise Sciences po Aix à délivrer des masters au nom d’AMU. Yvon Berland n’écarte pas non plus l’hypothèse d’une éventuelle suite judiciaire aux découvertes de son service d’audit : “Les services juridiques d’AMU examinent cela au microscope.” À défaut de l’avoir fait plus tôt.

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    Quelle honte. Décidemment, dans cette région, tout est bidonné

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  2. JL41 JL41

    Un « Institut supérieur en intelligence sociale » pour les cadres d’entreprise ! Le « Laboratoire d’économie et de sociologie du travail » (LEST) d’Aix-en-Provence, plutôt sur le versant de la formation des syndicats ouvriers, est plus modeste.
    LEST : http://www.lest.cnrs.fr/
    IEP d’Aix : http://www.sciencespo-aix.fr/fr_FR/
    Puisé dans l’édito dithyrambique de Christian Duval, toujours en ligne : « Nous allons où le vent nous porte. Ce n’est point une dérive, mais un itinéraire résolu et des horizons atteignables, parce que nous pouvons revendiquer vertus, savoir-faire, excellence. L’Institut, cette désormais grande école du Sud, peut s’appuyer sur un bilan à dépasser : les trajectoires aussi riches que multiples de ses anciens. De leurs expériences et leurs réussites, ils nous rapportent, à l’instar de Christine Lagarde, Présidente attentive et exigeante de notre conseil d’administration, de précieuses leçons. L’Institut, parce qu’on le lui réclame, doit apporter son savoir faire au-delà du territoire, là où, en Russie et en Chine, sont attendus les enseignements dans lesquels nous sommes passés maîtres. L’Institut, parce qu’il n’y a pas d’économie vivante sans développement, doit poursuivre son ouverture aux entreprises et permettre aux plus grandes – je pense à CMA-CGM – de venir puiser dans nos ressources humaines, cette valeur ajoutée qui fait la modernité d’une marque planétaire. »
    Et Yvon Berland, le président d’Aix-Marseille université, siégeait au conseil d’administration de l’IEP, comme Christine Lagarde ! D’autres présidents d’université auraient sans doute démissionné après un tel scandale. Mieux, c’est un « audit interne » qui est mené, par le conseiller du président. C’est ce qui s’appelle être juge est partie. C’est de la déontologie supérieurement intelligente.

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  3. Lavandière de Ste-Marthe Lavandière de Ste-Marthe

    Bouhouhou ! Le fric encore, Duval se fout des valeurs universitaires. Mme Lagarde, comme puur l’affaire Tapie, a fait preuve de “négligence”… Mais Mme Lagarde, la Présidence de l’IEP n’est pas une fonction honoraire ! Elle engage votre vigilance, votre contrôle. Encore une fois, vous avez failli. Certes les honneurs (voire les émoluments et défraiements juteux) sont attirants, mais vous êtes aussi responsable. Ne vous défilez pas !

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  4. Ancien de l'IEP Aix Ancien de l'IEP Aix

    Bon débarras de toute cette honte qui dégouline sur notre ”maison” commune qu’est l’iep. Encore merci a Marsactus d’avoir fait ce travail d’enquête et d’investigation pour mettre fin aux pratiques de M. Duval.

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  5. ...et pendant ce temps là, on trime... ...et pendant ce temps là, on trime...

    La formation professionnelle en France est scandaleuse à double titre : c’est une gabegie qui se fait au détriment d’un secteur clef de notre société. Et vive la gestion paritaire !!!!SCANDALE.

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  6. La municipale La municipale

    Bande de jaloux !
    Ce système, c’est la justice sociale, la vraie !
    Grâce à lui, mon copain ASVP est passé direct du trotoir à diplomé MASTER 2 en intelligence économique ! Véridique !! (si si, cherchez bien ^^)…

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  7. Anonyme Anonyme

    Pour précisions et pour ceux qui rédigent (en copiant collant)ou lisent (trop) rapidement l’article (qui se contente de reprendre les termes de l’audit):
    les conventions présentées au conseil d’administration de l’IEP sont souvent des conventions cadres qui ne laissent paraitre aucunement les défauts et tarres de leur mise en oeuvre par M Duval et son administration.
    Et comme directeur seul celui-ci est responsable de ses actes.
    Si l’article fait ironiquement état de la réaction et des suites qu’AMU entend donner à cette affaire, les journalistes auraient pu également interroger le MENSR (qui est l’autorité de tutelle de l’IEP et donc le Recteur de l’Académie) sur ce qu’il compte faire.
    Enfin pour répondre à un précedent mail, la Direction de l’audit d’AMU est un service de l’université, pas le conseiller du président d’AMU.

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  8. Valma Valma

    Qui est ce Stéphane BROUDRANDI ? C’est bien beau de mettre en cause DUVAL, mais il semble que tout a surtout été construit par un seul homme qui, certes, avait vraisemblablement les mains libres, mais l’on peut légitimement s’interroger sur son intérêt personnel dans tout cela.

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  9. NON NON

    Il n’y a pas que Sciences Po Aix qui donne des diplômes bidons.
    Il suffit de regarder tous ces masters RH ou autres produits à la mode obtenus en répondant à des QCM sur internet ou en pouvant faire plancher une autre personne, sans jamais être confronté à un vrai examen surveillé.
    Ceci explique que l’on puisse avoir un master sans arriver à faire une phrase sans faute.

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  10. Anonyme Anonyme

    Je suis diplômé 2009 de sciences po aix, mais j’ai égaré la copie que l’IEP m’a délivré, impossible de mettre la main dessus ! Peut etre est-ce pour le meilleur ?

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  11. Anonyme Anonyme

    Et les étudiants qui ont passé le concours, les examens, on peut y penser ? Marsactu a décidé de se payer l’IEP (je ne conteste pas les dérives), un peu de retenue pourrait être de mise, nous cherchons du travail, certain se sont endettés pour faire ces études exigeantes. Qu’est ce qu’ils veulent ? Que l’IEP soit exclu d’AMU, du concours commun, ses étudiants humiliés?
    Si vous voulez faire des révélations, attaquez-vous aux systèmes Gaudin et Guérini, au PS local corrompu (le député Ciot), mais ne vous payez pas une respectabilité journalistique sur le dot d’étudiants souvent d’origine modeste qui sont fiers d’intégrer l’IEP.
    Pour finir, le fait que Christine Lagarde soit directrice du CA n’est il pas un prétexte pour plus d’acharnement ? A quand un audit de mediapart?

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  12. Anonyme Anonyme

    Mon commentaire n’apparait pas, ce qui n’est guère surprenant. Merci pour votre esprit démocratique. Vous n’êtes pas meilleurs que les corrompus que vous pensez dénoncer…

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  13. Anonyme Anonyme

    @NON : YES, y’a d’ailleurs un conglomérat de pompes à fric sur le “campus” de la Beauvalle”, c’est pas piqué des vers…Par ici la monnaie, avec des pratiques et des promesses fournies par certains qui sont TRES légères…

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  14. anonyme anonyme

    “Ce n’est pas l’Université de Toulon”, lit-on en préambule de l’article.
    Quelle arrogance ! Quelle suffisance !
    Dans le cas de Toulon les irrégularités ne concernaient que les validations d’études préalables aux inscriptions dans des diplômes nationaux.
    Cette vérité a été établie sans aucune ambiguité par l’arrêt du CNESER en date du 12 juillet 2012 sanctionnant l’ancien président de l’Université de Toulon.
    Dans le cas d’Aix, il s’agit de “marchandages”, c’est à dire de collations frauduleuses de diplômes nationaux de niveau bac + 5.
    L’affaire d’Aix-Marseille est infiniment plus grave que l’affaire toulonnaise
    il est absurde de le nier, malgré le patronage ou l’arbitrage de Madame Lagarde.

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  15. anonyme anonyme

    “Ce n’est pas l’Université de Toulon”, lit-on en préambule de l’article.
    Quelle arrogance ! Quelle suffisance !
    Dans le cas de Toulon les irrégularités ne concernaient que les validations d’études préalables aux inscriptions dans des diplômes nationaux.
    Cette vérité a été établie, sans aucune ambiguité,par l’arrêt du CNESER, en date du 12 juillet 2012,sanctionnant l’ancien président de l’Université de Toulon.
    Dans le cas d’Aix, il s’agit de “marchandages”, c’est à dire de collations frauduleuses de diplômes nationaux de niveau bac + 5.
    L’affaire d’Aix-Marseille est infiniment plus grave que l’affaire toulonnaise
    il est absurde de le nier, malgré le patronage ou l’arbitrage de Madame Lagarde.

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  16. Anonyme Anonyme

    Le Ministère a nommé aux fonctions d’Administrateur provisoire de l’IEP d’Aix le plus proche collaborateur du Président de l’Université d’Aix-Marseille.
    Cette décision est étonnante.
    En effet, l’usage veut que les fonctions d’administrateur provisoire d’une institution universitaire en crise soient confiées à une personnalité extérieure, neutre et sans lien avec l’établissement.
    Et cela en attendant l’élection d’un nouveau directeur ou d’un nouveau président.
    Ce fut notamment le cas à Toulon en 2010, avec la nomination, en qualité d’administrateur provisoire, d’un professeur venu d’Aix-Marseille et sans aucun lien avec l’Université du Var.
    La situation à Aix-Marseille n’a pas fini de nous surprendre.

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  17. Anonyme Anonyme

    Comme disait Philippe Jurgensen, la crise est avant tout morale.Tout le monde y en a diplômé science pipo. A l’instar de la Pension Muche, on a eu à Aix à partir de 2006 la Pension Duval.Nommé d’extrême justesse dans des conditions pas
    racontables, le drôle était déjà prof par la manche, Mme

    directrice comptabilité/finances, le frère prof aussi, Mlle
    employée.Les deux derniers viennent d’être sortis de
    l’organigramme. Dès 2007 on a vu arriver les chargés de cours analphabètes et les spécialités surréalistes. Il est vrai qu’on
    avait déjà une chaire d’observation du religieux pointée sur la
    cathédrale.On a échappé de peu au Master de Pataphysique de Science Po Zanzibar. Les correspondants clairvoyants et sérieux, comme l’Université Libre de Bruxelles, ont pris leurs distances
    dès 2008. Le problème aujourd’hui posé: Si Duval n’est pas un escroc isolé, mouton noir qui a fabriqué de faux diplômes, c’est l’Université française dans son ensemble et pas seulement Aix/Marseille qui est atteinte. Le scandale qui a frappé l’IEP de Paris n’est pas oublié.

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  18. JL41 JL41

    Elections à l’université d’Aix-Marseille : Yvon Berland, président sortant,est le seul candidat déclaré.
    Yvon Berland siégeait au conseil d’administration de l’IEP, comme Christine Lagarde. D’autres présidents d’université auraient sans doute démissionné après un tel scandale. Mieux, un « audit interne » a été mené par le conseiller du président. C’est ce qui s’appelle être juge est partie. Marsactu a-t-il des nouvelles de cet audit ?

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  19. .44 .44

    MISE A JOUR :

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/03/serieux-dysfonctionnements-a-sciences-po-aix-en-provence_4781874_3224.html?xtmc=sciences_po_aix&xtcr=10

    Entre autres :

    “La mission a également trouvé à redire à la politique de ressources humaines de M. Duval. Des contrats qualifiés de « spéciaux » en interne procuraient des avantages exceptionnels. Un salarié, par exemple, était employé à mi-temps avec un salaire brut mensuel de 5 530 euros. La politique indemnitaire, particulièrement généreuse avec certains, a débouché sur « des situations abusives ». De même, six agents contractuels de l’IEP « exerçaient par ailleurs des activités privées lucratives ». Enfin, l’IGAENR pointe des conflits d’intérêts. Le directeur du développement, par ailleurs dirigeant d’une entreprise personnelle de formation, utilisait dans ce cadre le logo de l’IEP d’Aix-en-Provence.

    …des nouvelles de nos gloires déchues de la politique aixoise ? …Je crois avoir noté que CERTAINS n’enseignent plus : emplois du temps trop chargés ?…

    Et le SCANDALE CGC/CGE avec LA star de l’urbanisme période béton à go-go, ça avance ?
    C’est qu’il a un agenda judiciaire chargé notre espion industriel, avec l’affaire GUERINI toussa toussa, son projet d’expatriation au Canada because sécurité menacée, ‘faudrait voir à lui donner de la visibilité, à notre vélocipédiste…

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