Découvrez les huit maires de secteurs de Marseille
Les 303 conseillers d'arrondissements, répartis en huit secteurs, étaient appelés à désigner leur maire de secteur. Six nouveaux visages, dont quatre du Printemps marseillais, pour deux sortants issus de la droite, assureront ce rôle d'interface avec la population et de gestion de proximité.
Michèle Rubirola après avoir remis l'écharpe de maire du 6/8 à Pierre Benarroche. Photo Emilio Guzman.
Elle a tenu à remettre les écharpes tricolores. Michèle Rubirola a assisté à l’élection de sept des huit maires de secteurs ce dimanche, désignés au sein de chaque conseil d’arrondissements. Un marathon entamé dans les 4e et 5e arrondissements, où la maire de Marseille conduisait la liste du Printemps marseillais. Là comme ailleurs, c’est une personnalité élue pour la première fois et qui n’avait pas été indiquée pour cette fonction en étant 24e sur la liste, qui a été choisie.
Comme nous l’écrivions vendredi, Didier Jau, CPE du collège Jean-Claude Izzo, militant écologiste ayant suivi Michèle Rubirola lors de son ralliement au Printemps marseillais, n’était pas le seul pressenti. Mais une fois le candidat arrêté, les 27 conseillers d’arrondissements de la liste l’ont entériné ce dimanche. À l’image de la mairie centrale, Didier Jau s’est entouré d’adjoints – en nombre plus réduit – neuf conseillers d’arrondissements eux aussi élus pour la première fois.
303 conseillers d’arrondissementsEn plus du conseil municipal et ses 101 élus, Marseille compte en effet huit conseils d’arrondissements où siègent un total de 303 personnes (les conseillers municipaux et 202 conseillers d’arrondissements). Le maire de secteur et ses adjoints sont les seuls qui bénéficieront d’indemnités de fonction, le mandat de conseiller d’arrondissement étant par ailleurs bénévole. Leurs attributions se concentrent dans la gestion de quelques équipements et services de proximité, dans un rôle consultatif sur certaines procédures notamment d’urbanisme et surtout dans une position d’interface et d’interpellation vis-à-vis de la mairie centrale et la métropole (voir notre tuto).
Changement de tête et équipe novice : le même scénario s’est répété dans la matinée pour les 6/8 et le 2/3. Dans le secteur historique de Jean-Claude Gaudin, le 6e de liste Pierre Benarroche, architecte chez le bailleur social Logirem, a pris la relève de la tête de liste Olivia Fortin. La majorité municipale a affiché la même unanimité dans les 2/3, en dépit des velléités de candidature de Nouriati Djambaé. L’ex tête de liste de Debout Marseille, qui a fusionné avec le Printemps marseillais au second tour, s’est rangée derrière le choix d’Anthony Krehmeier, ex collaborateur du groupe socialiste et écologiste au conseil départemental. Si le scrutin est secret, la 19e voix alors que le Printemps ne compte que 18 élus semble signaler l’approbation de Lisette Narducci, maire du 2/3 depuis 2001 et adjointe de Michèle Rubirola après avoir porté la liste de Bruno Gilles dans ce secteur.
Sophie Camard, ex conseillère régionale et suppléante de Jean-Luc Mélenchon, complète la moisson du Printemps. Seule tête de liste de la majorité à avoir préféré ce rôle à une participation à l’exécutif municipal, elle avait réalisé le meilleur score de son mouvement avec 58 % des voix. Du côté des 15/16, secteur central à la cohésion de la nouvelle majorité, l’alliance avec Samia Ghali n’a pas été jusqu’au vote pour la maire de secteur Nadia Boulainseur. La tête de liste du Printemps marseillais Jean-Marc Coppola et ses cinq colistiers ont voté blanc.
Des voix manquantes pour Royer-Perreaut, Rubirola absente pour Ravier
Dans les trois secteurs restants, la droite n’a pas ajouté la division à la perte de la mairie. Il a toutefois manqué 4 voix de ses colistiers à Lionel Royer-Perreaut, maire sortant du 9/10, après sa candidature avortée à la mairie centrale face à Guy Teissier. De même il a manqué une des 28 voix des conseillers de la liste Une volonté pour Marseille à Julien Ravier, toutefois confirmé dans ses 11e et 12e arrondissements. Quelques manifestants du Printemps marseillais se sont chargés de rappeler le contexte de l’enquête préliminaire sur les procurations et le recours formulé contre l’élection. C’est la seule élection pour laquelle Michèle Rubirola était absente
À ces deux maires sortants des secteurs où la droite a sauvé les meubles le 28 juin, s’ajoute Marion Bareille, élue dans les 13/14 sous l’œil de Martine Vassal et les outrances de Stéphane Ravier (RN). Binôme de David Galtier, qui a préféré une vice-présidence à la métropole à la bastide Saint-Joseph, elle-même primo élue, cette directrice financière au sein de la banque LCL fait partie de l’équipe la plus renouvelée de Marseille. Elle est entourée de 35 personnalités où notre “renouvélomètre” ne comptait guère qu’un élu (le conseiller départemental Denis Rossi) et trois colistiers déjà candidats par le passé. Reste à savoir si Camelia Makhloufi, Sami Benfers, Aurélie Falek, Jean-Yves Sayag, Hayat Atia, Jean-Michel Turc, Doudja Boukrine, Christian Bosq et Farida Benaouda, pour ne citer que ceux qui siègent au conseil municipal, sauront inscrire dans la durée l’implantation de la droite dans ces quartiers.
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