De Marseille à Nice, voyage sur une côte d'or et de béton

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le 3 Août 2010
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De Marseille à Nice, voyage sur une côte d'or et de béton
De Marseille à Nice, voyage sur une côte d'or et de béton

De Marseille à Nice, voyage sur une côte d'or et de béton

Dans sa dernière fournée, qui devra vous tenir jusqu’à la rentrée, Bakchich Hebdo fait le tour des maux qui affectent le littoral français. Mots clés : algues vertes, camping-cars, nucléaire, promoteurs, yachts, moustiques, et on en passe… « Bref, sous la plage,Bakchich a retrouvé des pavés d’affaires, des puzzles de scandales, à reconstituer les doigts de pieds en éventail« , résume le numéro spécial en guise d’introduction. Autant vous le dire tout de suite : la récolte est gratinée pour notre portion de Mer Méditerranée.

Dynamite, yachting et hélicos

Certaines étapes tiennent plus du rappel historique que de la révélation, comme celle du fort de Brégançon, où l’on croise Anne-Aymone Giscard, qui a « fait dynamiter la roche pour y installer une terrasse avec transats« . Pour les habitués de Bakchich et de Marsactu ne seront pas dépaysés de l’escale dans le « petit monde du yachting« , où l’on croise des PDG avec des caïds, selon l’expression du Monde. Et, plus étonnant, le neveu de l’épouse du président tunisien…

D’autres ne surprendront pas les connaisseurs de la région, comme le récit du passage de la pizza marseillaise anchois ou fromage fine « comme un soupir » aux pavés surchargés d’ingrédients façon américaine. Ou la vraie origine des saucissons corses, qui auraient bien du mal à venir du rare cheptel de l’Île de Beauté. Ou la manière dont les places se transmettent sur le Vieux-Port de Marseille, à savoir en achetant le bateau qui va avec, de quoi faire gonfler la note… Mais ce mélange de petites histoires reste savoureux et « fin comme un soupir« .

On retiendra particulièrement le détour par Saint-Tropez, surnommé Saint Trop de Pez’. Pendant qu’à quelques encablures du sable les méduses pullulent, sur terre ce sont les hélicos et les héliports plus ou moins improvisés qui se multiplient. « En 2009, la préfecture a dénombré 170 mouvements par jour entre juillet et août« , note l’hebdo. De quoi exaspérer les Tropéziens, qui font de plus les frais d’une gestion olé olé de la municipalité, comme le rappelle un autre article.

En eaux troubles

Habitués aux mélanges des genres du patron de la Société des Eaux de Marseille (SEM) Loïc Fauchon, et des orages qui font tourner l’eau qui se jette du côté du Prado au marron, on a savouré l’arrêt à la case eaux de baignade. Avec le label Pavillon Bleu, qui en plus de se baser sur des « prélèvements de la saison précédente » et de nombreux critères annexes, est en partie lié aux groupes Suez et Véolia (maison mère de la SEM). « Au Maroc par exemple, le label s’est développé sous la houlette de [Véolia], qui se charge de l’assainissement du contrôle, voire de la publicité« , dévoile Bakchich.

Idem pour les contrôles de qualité en France, de plus en plus effectués par les Trois Soeurs elles-mêmes (les deux groupes précitées plus la Saur). « Tout en s’occupant généralement des stations d’épuration« , c’est-à-dire des sources de pollutions potentielles. « C’est le cas par exemple à Cannes avec Suez« .

Quand Marsactu s’y met

Pour agrémenter ce coast trip, rajoutons quelques escapades maison. Pas plus tard qu’aujourd’hui, nous faisions le point sur le business de la protection anti-méduses. Le mois dernier, c’était celui du thon rouge qui faisait l’objet d’une véritable bataille navale entre les senneurs et Greenpeace. Et comment parler gros sous marins sans évoquer le feuilleton sur la recapitalisation de l’armateur marseillais CMA CGM, où l’on croise plus de requins qu’au large du Planier ?

En magasin, nous avons aussi un flashback sur cette magnifique portion de côte industrielle qu’on appelle Fos-sur-mer. Qui empoisonne d’ailleurs plus que la vie des habitants, puisque Chantal Jouanno a dû jongler entre la pollution de l’air et la bisbille du parc des Calanques lors de son passage à Marseille. Pour rester dans la cité phocéenne, notre beau front de mer dispose aussi d’une magnifique passerelle qui fait bondir ceux qui verraient bien des garages à yachts à la place du territoire du port. Preuve qu’il ne manque pas grand chose sur nos côtes à part des algues vertes, on aura peut-être même bientôt le bout des milliers de kilomètres de câbles électriques qui pourraient être déroulés à travers la Méditerranée.

Entre Marseille et Nice, il n’y a qu’à plonger pour ramasser des histoires comme ces 700 litres d’alcool saisis hier par les policiers de Saint-Raphaël sur le yacht du fabricant de déodorant Axe, au cours d’une fête qui était censée en rester au jus d’orange et Champomy (à lire sur Nice Matin). De même que pour les hélicos à Saint-Tropez la course coûte moins cher que l’amende, la prune pour ces bouteilles de poire (30 000 euros) doit être moindre que le prix de la soirée…

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