Dans quoi ont nagé les concurrents du triathlon de Marseille ?

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le 29 Juil 2013
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Dans quoi ont nagé les concurrents du triathlon de Marseille ?
Dans quoi ont nagé les concurrents du triathlon de Marseille ?

Dans quoi ont nagé les concurrents du triathlon de Marseille ?

Il y avait de l'eau mais sans doute pas que cela. A lire les commentaires postés par des participants au triathlon de Marseille sur la page Facebook de l'évènement, il y avait effectivement de quoi se réjouir de la qualité de l'organisation de cette épreuve sportive et s'inquiéter de celle des eaux dans lesquelles lesdits sportifs ont concouru. Hugues Gilles note : "L'eau pas très propre, plage interdite a la baignade par la préfecture il faut changer de lieu pour la natation pour 2014 sinon pour le reste j'ai pris beaucoup de plaisir". Nicolas Rainbow est plus précis : "J'aimerais (…) une partie natation effectuée ailleurs que dans l'embouchure de l'huveaune. Je n'ai pas bu la tasse mais le peu d'eau qui est rentré ds ma bouche m à brûle la langue et irrité les lèvres et l'estomac !!!!"

Un dernier poste un message moins conciliant : "Après y avoir participé, je suis plié en deux depuis quelques heures de maux de ventre et de diarrhée convulsives!!! l'eau était noirâtre et laiteuse…Pas cool…" Le coureur répond là à un message précédent qu'un bénévole de la surfrider foundation, Rémi Charavin, a pris soin de poster dès le vendredi en prévenant du risque de pollution et en renouvelant l'avertissement le samedi, veille de la course : 

La baignade est interdite depuis ce matin plage de l'Huveaune à cause d'une trop forte concentration de bactéries dans l'eau, et vu les conditions météo ce n'est pas sûr que ça évolue favorablement d'ici dimanche. Vous avez une solution de rechange ? 

Effectivement, vendredi 26 juillet, la Ville a fait paraître un communiqué indiquant que la plage est bien interdite à la baignade "en raison de résultats insuffisants d'analyses bactériologiques (…) par mesure précaution. Des prélèvements sont en cours, pour vérifier la qualité de l'eau". Durant le week-end, aucun communiqué ne vient infirmer ce premier diagnostic. Joint par nos soins, le service Allô mairie qui informe les citoyens sur la qualité des eaux confirme : "Si aucun communiqué n'indique que la plage est rouverte, c'est qu'elle est toujours fermée".

Le verdict tombe dans l'après-midi de lundi : une palanquée de plages est fermée suite à l'orage. Quant à celle de l'Huveaune, elle est bien fermée depuis le vendredi toujours "par mesure de précaution en raison de résultats insuffisants d'analyses bactériologiques". Alors que s'est-il passé lors du triathlon de Marseille pour que les athlètes puissent s'ébattre dans l'eau sans plus d'avertissement ?

Aucun drapeau

Visiblement, rien. C'est en tout cas ce qu'a pu constater le militant Surfrider Rémi Charavin. "Quand j'ai vu que la plage était fermée vendredi et que les conditions météo allaient rester les mêmes pendant le week-end, je me suis inquiété. Il n'y avait pas de raison que cela change d'ici le dimanche. J'ai donc tenté de prévenir les organisateurs dès le vendredi et encore le samedi quand j'ai vu que le site internet de la Ville maintenait la fermeture. En vain".

Piqué par une curiosité de bon aloi, le bénévole se rend donc sur site, le dimanche matin. "Sur la plage, il n'y avait pas de drapeau violet qui indique d'habitude l'interdiction en raison de pollution". Il constate la présence de plots amovibles qui interdisent la baignade. "J'ai vu la flamme réapparaître à midi avec les surveillants de baignade qui ont indiqué au micro que celle-ci était interdite". Cette plage fermée puis ouverte, puis fermée l'intrigue, il en fait donc un article pour le blog de la Surfrider foundation.

"Rien à craindre"

En revanche, pour l'adjoint aux sports, toute cette histoire est vraiment sans fondement. "S'il n'a vraiment que cela comme sujet d'inquiétude, votre surfeur, alors c'est vraiment qu'il n'a pas beaucoup de souci dans la vie, lance Richard Miron. Les contrôles des eaux de baignade concernent d'abord le grand public. Ceux qui restent à estanquer dans l'eau toute la journée. Les nageurs du triathlon font l'aller et retour, ils n'ont rien à craindre. Tout cela relève du principe de précaution, nécessaire d'ailleurs". Quant à l'absence de drapeau, c'est plus un signe de liberté qu'autre chose. "Cela relève de la liberté individuelle. Le soir non plus, il n'y a pas de drapeau ni de maître nageur et les gens viennent se baigner, on est dans un pays libre non ?" La Préfecture a bien donné son autorisation pour la partie terrestre mais n'est en rien concernée par la partie marine. En revanche, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) a bien été informée de l'usage du domaine public maritime mais sans être concernée plus avant par la qualité des eaux de baignade. Quant aux organisateurs, ils n'ont pas donné suite à nos demandes d'interview.

De toute façon, Richard Miron a l'argument ultime : il faisait lui-même partie des concurrents et à part quelques courbatures pas le moindre boutons et autres symptômes à l'horizon. Ce n'est pas Ironman qui va se laisser intimider par une toute petite bactérie, tout de même…

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    vous avez moins a craindre de l’eau dans laquelle vous avez nagé que le contenue de certaine gourde,tubes et gels !!!

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  2. Jean Perrot Jean Perrot

    L’inénarrable Miron a la solution : il suffit de nager vite ! Les bactéries sont moins rapides qu’un adjoint aux sports bien entraîné grâce au parc de piscines ultra moderne de la ville de Marseille.

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  3. Electeur du 8e Electeur du 8e

    Toujours le mot pour rire, Mironman ! Les flammes mauves sont là pour faire joli, bien sûr, pas pour indiquer un risque sanitaire…

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  4. Vieux-Port Vieux-Port

    Vivement mars 2014, qu’on soit débarrassé de ce triste personnage.

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  5. bonalors bonalors

    Eh, oh! ‘faut arrêter vos pleurnicheries, nos hommes politiques nagent dans des eaux bien plus troubles et ils ne se plaignent pas !!!

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  6. MP MP

    ils ont nagé au milieu des colibacilles qui comme leur nom l’indique viennent de l’intestin, partie basse soit le colon. Oui, l’Huveaune est polluée par les WC qui s’y déversent, oui, c’est interdit.
    Non la mairie ne demande pas la verbalisation de ces rejets au syndicat de l’Huveaune et elle ne lui donne pas les moyens de fonctionner. Les écologistes n’arrivent pas à obtenir le respect des lois dans cette ville.

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  7. loliblue loliblue

    Pour avoir bossé avec des gens de l’équipe Miron, il ferait mieux de les briefer, car leur incompétence est grande. Ca lui évitera de venir raconter des bêtises pendant ce temps.
    Marsactu, merci de faire attention aux fôtes d’eautraughrafe :)l’article en est truffé

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  8. roro roro

    Cortiou et huveaune c’est la plaie de Marseille, il faut réagir vite.

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  9. Trésorier Trésorier

    Problème récurrent qu’on n’a toujours pas su résoudre comme tant d’autres, quand d’autres l’ont fait…

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  10. bonalors bonalors

    A chaque orage, le même problême..Et les solutions sont connues: construire des bassins de rétention permettant de stocker les eaux de ruissellement en cas d’orage, pour pouvoir les traiter ultérieurement au lieu de les rejeter en mer, voire séparer les réseaux eaux usées – eaux de pluie…Ca demande un lourd investissement qui est néanmoins indispensable pour répondre aux normes européennes de 2015 et éviter les fermetures de nos plages. Bref, il faut que nos élus prennent les choses en main, avec courage et efficacité, mais quand on voit la réponse de Miron, on se dit que c’est pas gagné…

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  11. Marius Marius

    Jusque vers la fin des années 90, il restait encore assez de terrains disponibles pour aménager les bassins de rétention et décantation évoqués très justement par bonalors, ci-dessous.

    Mais l’équipe Gaudin se préoccupe principalement d’une chose : signer à tour de bras des beaux permis de construire en bétonnant la ville au maximum.

    Maintenant ça va être très difficile de construire ces bassins.

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