Dans les rues de Marseille, “tu peux acheter un faux compte de livreur Uber pour 1000 euros”
Comptes Uber eats loués ou créés de toutes pièces, absence de titre de séjour, ceux qui sillonnent le centre-ville de Marseille racontent leur exploitation et leurs combines pour travailler malgré tout.
Des livreurs Uber eats devant la préfecture. (Photo : CMB)
Cette publication s'inscrit dans le cadre du travail du collectif Data+local, qui regroupe des datajournalistes de la presse locale française (groupe Centre France, du Courrier picard, du groupe Ebra, L’Indépendant, La Dépêche du midi, La Gazette, La Nouvelle République, Le Parisien, Le Télégramme, La Voix du Nord, Marsactu, Ouest France, Nice-Matin, Paris Normandie, Sud Ouest).
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Bravo pour cette enquête !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Félicitations pour cette enquête et pour le reportage qui lui donne des visages. L’exploitation de la misère, elle n’est pas le fait seulement des intermédiaires, c’est tout un système auquel participent aussi les clients. Quand le coût de la livraison est faible et que c’est une multinationale qui capte le profit, impossible pour le client d’ignorer, sauf mauvaise foi, que le livreur n’est pas payé à la hauteur de son travail.
Se connecter pour écrire un commentaire.
D’accord avec vous, quand on cartographie le système Uber et qu’on visualise toute la précarité que ce système génère ( le tout mâtiné de junkfood), c’est difficile d’y déceler quelque chose de vertueux. Les consommateurs ont une pleine responsabilité et cela va dans le sens de la dépolitisation de notre société. Commander via ces plateformes c’est s’asseoir toujours un peu plus sur les droits du travail.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Enquête remarquable, qui dessine une société fracturée chez les travailleurs. Et comme ceux qui pourraient changer cela s’en accommodent …
Se connecter pour écrire un commentaire.
le client participe malheureusement à fond à ce système. qui finance certains soirs de match de foot ? Uber Eats, la boucle est bouclée
Se connecter pour écrire un commentaire.
Super article !!
Et pourquoi ne pas faire comme les trottinettes et ne pas renouveler les autorisations ? Fini l esclavagisme moderne, fini la surconsommation de la bouffe à emporter et les milliers de tonnes de déchets générés par cette activité qui finissent pour la plupart dans la rue et dans la mer, et on revient 15 ans en arrière quand les restos avaient des livreurs attitrés (déclarés ou pas)…au final ca fonctionnait très bien et les gens se déplaçaient pour aller chercher leur commande, un peu de sport ca fait pas de mal !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Entièrement d’accord, quand le politique veut, il peut. Et on oublie pas de supprimer les autorisations de ces fameux blacks stores qui polluent et empoisonnent la vie de tous ceux qui vivent à côté.
Bref, tout ce qui caractérise la vitesse de ce nouveau monde et permet de consommer toujours plus est vraiment un échec total. D’autant plus qu’à Marseille, il n’apporte strictement rien en matière de lutte contre la misère. Bien au contraire, il en crée encore plus.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Oui.
Sauf que les gouvernements successifs depuis ont cassé le droit du travail pour permettre cette exploitation.
On a même élu président un type qui a été le cheval de Troie d’uber en France, lorsqu’il était ministre de l’économie.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Article très intéressant. Merci !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Merci pour votre description de l’esclavagisme moderne.
Se connecter pour écrire un commentaire.
l esclavagisme moderne
Se connecter pour écrire un commentaire.
En tout cas et quoi qu’il en soit de ces systèmes de livraison de repas’ les livreurs sans papiers sont des personnes honnêtes et travailleuses. Marine Macron et Emmanuel Le Pen préfèreraient sans doute les voir sombrer dans la délinquance plutôt que de les régulariser,
Se connecter pour écrire un commentaire.
Très intéressant ce reportage en effet.
Pour rattacher “l’uberisation” à l’actualité : ça doit pas faire rentrer beaucoup de cotisations sociales tout ça, en particulier pour les retraites …
Se connecter pour écrire un commentaire.
Marsactu, bravo pour cette beau dossier complet et vivant. C’est bien Lou Gabian que j’aime. Merci.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Pour le financement des retraites, le statut d’autoentrepreneur est une bombe (ils n’auront quasiment aucun droits). Étonnant que personne n’ait abordé ce sujet lors du débat.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Oui, et pire que ça : les auto-entrepreneurs n’auront que de faibles pensions de retraite, mais ils cotisent beaucoup pour les retraités actuels, à ce que j’ai pu expérimenter quand je l’étais.
Le projet de retraite universelle (à point) était sensé corriger ces injustices, lors du précédent mandat d’ E. Macron. Mais au passage il allait amplifier d’autres injustices à ce que j’ai compris. Raison pour laquelle il a été rejeté par la rue et les syndicats (dont la CFDT qui était pour son côté universel au départ).
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je croyais déjà avoir identifié toutes les raisons, déjà nombreuses, de boycotter totalement la livraison de repas ; vous en apportez encore davantage avec cette enquête, merci !
Seule solution pour refuser ces solutions sans avenir (comme la trottinette électrique en libre service par exemple) : boycott radical !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bientôt uber drugs…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Ça existe déjà.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Merci de justifier une fois de plus mon abonnement à Marsactu.
Et merci de me rappeler que je faisais ce boulot il y a 2 ans en banlieue de Chicago avec la compagnie Instacart, un boulot qui payait autrement mieux que ce qui est annoncé ici mais un boulot de misère professionnelle quand même, tâcheron payé à la journée,
Autre temps, autre lieu, autre vie.
Se connecter pour écrire un commentaire.