La Croix-Rouge cède son service d’aide à domicile et ses 320 salariés
Ce mercredi, les salariés de la Croix-rouge française sont en grève. Ils protestent contre le projet de cession du service d'aide et d'accompagnement à domicile. Ce service emploie 320 personnes à Marseille.
Le siège de la croix-rouge française, rue du docteur Simone Sedan, à Marseille.
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Dans plusieurs secteurs, aide aux particuliers ou alphabétisation, la Croix Rouge fait appel à des volontaires bénévoles qu’elle encadre et forme au besoin. Ce système n’est-il pas plus satisfaisant ?
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Le bénévolat pour remplacer des salariés ?
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La Croix Rouge est une association de 18 000 salariés et de 56 000 bénévoles, dont le déficit attendu cette année est de 17 M€. Il s’agit d’une organisation hors normes, entre système marchand et bénévolat, dont un cinquième au moins des salariés seraient en infraction par rapport à la durée légale du travail. Elle intervient dans les situations d’urgence, elle pallie à des carences de l’Etat et à un certain manque de solidarité de la population. Une solidarité dont on découvre qu’elle existe lorsqu’on facilite son expression. C’est le cas dans les rondes de nuit assurées par la Croix Rouge auprès des SDF, ou des cours d’alphabétisation, dont personne ne dirait, sauf toi peut-être, que ces cours remplacent les salariés de l’Education Nationale. La Croix-Rouge agit face à des carences. Faut-il qu’elle se substitue à l’aide à domicile dont des organisations privées subventionnées s’occupent ? La Croix-Rouge a besoin d’assainir sa gestion et elle doit garder sa mobilité pour faire face aux situations d’urgence.
« Le bénévolat pour remplacer les salariés ? », j’aurais dû me douter que tu étais là prêt à bondir. Ce n’est pas la question que je voulais poser. Il ne s’agit pas d’emplois de salariés d’un IMP ou de médecins que le bénévolat ne peut remplacer. Encore que de nombreux médecins sont bénévoles à la Croix-Rouge, où ils remplacent évidemment des salariés que l’organisation n’aura pas à rémunérer, ce qui lui permet de décupler son action ailleurs.
Je ne me posais pas en analyste de la situation sociale des salariés de la Croix-Rouge, je ne tenais pas un discours syndical, mais je réagissais en simple citoyen qui se réjouira toujours de l’implication bénévole de ses semblables.
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Dans tous les métiers il faut des professionnels formés. On toujours tendance à penser que les aides à domicile sont de simples femmes de ménage. Pourtant, au regard des coûts de prise en charge en maison de retraite et au déracinement violent vécu par les personnes âgées qui sont souvent désorientées, le maintien à domicile reste la meilleure des solutions dans la mesure où la personne est encore en sécurité.
On n’est plus, depuis bien longtemps, dans l’aide mais dans un marché juteux bien portant (en particulier à Marseille) que se partagent quelques gros qui ont bien compris que l’avenir c’est les vieux, en embauchant ces nouvelles esclaves que sont les aides à dom. On leur en demande toujours plus dans leurs tâches situations graves en cas d’urgence, absence des familles, des responsables, soins, gestion du quotidien, prise de décision… pour le smic et temps partiel subi, souvent sans aucune reconnaissance,
Les assos qui “tenaient” la route disparaissent. Le rapport tripartite personne âgée/aide à dom/institution n’existe quasiment plus. Il faut plutôt concurrencer avec la nouvelle boite qui rafle le client (on ne parle plus de bénéficiaires) avec souvent la bénédiction du Conseil Général qui distribue à gogo des agrément à n’importe qui.
Posons-nous alors cette question : accepterions-nous que les enfants dans les crèches subissent ce que les personnes âgées et leurs accompagnante(s) non bénévoles vivent dans leur prise en charge ? Pourtant, les plus petits comme les plus âgés sont des personnes dépendantes.
La disparition de ce service de la Croix Rouge est inquiétante : l’éthique passe à la trappe et je demande à voir qui va le racheter.
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