Contrats aidés : une rallonge… plutôt courte

Contrats aidés : une rallonge… plutôt courte

Une rallonge. Voilà ce qu’a accordé mercredi soir Hugues Parant, le préfet de région fraîchement investi, pour les contrats aidés. Gelées depuis trois semaines, les conclusions et les reconductions de CUI (contrats uniques d’insertion) vont reprendre à petite dose. 1100 nouveaux contrats vont pouvoir être signés jusqu’à la fin de l’année. « Une enveloppe complémentaire » accordée à titre « exceptionnel » par le ministère du travail, explique la préfecture.

Si l’on se fie à celle-ci, 42 835 CUI ont été signés au cours dix premiers mois de l’année. Soit 4300 contrats par mois. Cette rallonge est donc… plutôt courte : 550 contrats seulement pour fin novembre et décembre. Alors forcément, le préfet a dû faire des choix et cibler des métiers prioritaires, à savoir : « les ateliers et chantiers d’insertion, les assistants de vie scolaire (AVS, qui assurent l’accompagnement des élèves en situation de handicap au sein de l’Éducation nationale) et les contrats d’adjoints de sécurité. »

Cette restriction – provisoire – du champ d’action laisse à l’arrêt une bonne part du secteur associatif et culturel. Ainsi, Antoine Richard du Syndicat national des arts vivants (Synavi) parle de « mépris et de cynisme. […] Globalement, on n’a pas l’impression d’être pris en considération. », complète le militant.

Réduction drastique à venir

Hier, l’annonce du préfet a été doublée d’une autre qui va, si ce n’est leur trouver un travail jusqu’au 31 décembre, au moins rassurer les bénéficiaires dont le contrat n’aura pu être reconduit en cette fin d’année : ils resteront éligibles à un contrat aidé en 2011. Et, d’ici là, direction Pôle emploi, « bien naturellement mobilisé pour examiner avec eux des solutions adaptées à leur situation » (sic).

Une agence où pourraient rester de plus en plus de bénéficiaires potentiels de CUI. En effet, le gouvernement prévoit dans son budget pluriannuel de diviser par deux sur trois ans le nombre de contrats aidés conclus dans l’Hexagone : de 400 000 en 2010, on passera à 340 000 en 2011, 270 000 en 2012 pour arriver à 200 000 en 2013. Ce net coup de rabot s’accompagnant d’un « taux de subvention de l’État (aujourd’hui à 80 %, ndlr) revu à la baisse ». Espérons que d’ici 2012, Pôle emploi aura amélioré la gestion de son portefeuille… pour éviter que les caisses soient vides, dès le mois de juin cette fois-ci.

Du jour au lendemain, le préfet dit stop aux contrats aidés sur Marsactu

Sur Marsactu, les bénéficiaires témoignent ici et là