Calanques : les salariés en grève contre un GIP affaibli avant la naissance du parc

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le 29 Déc 2011
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Mercredi matin, les salariés du Groupement d’intérêt public (GIP) des Calanques, ont déposé un préavis de grève illimité, avec le soutien du syndicat SNE-FSU (Syndicat national de l’environnement). Les agents ont appris il y a à peine quelques jours que deux salariés, embauchés en CDD à temps plein, ne vont voir leurs contrats renouvelés qu’à 70% le 1er janvier. Deux autres postes sont aujourd’hui vacants puisque le directeur et l’assistant comptable n’ont toujours pas été remplacés après leur départ.

Les agents dénoncent également la précarité de leurs condition de travail, des salaires insuffisants, ainsi qu’une augmentation effective de leur charge de travail. C’est en effet avec deux postes et demi en moins qu’ils vont devoir travailler, pendant une période cruciale d’aboutissement du projet.

Nous avons rencontré S. C., chargé de mission et représentant du personnel, ainsi que Véronique Bernard, assistante de direction. Cette dernière fait partie des deux salariés directement concernés par la réduction du temps de travail.

C’est donc dans un contexte très délicat que les agents sont appelés à plancher sur le parc. Une situation à laquelle ils s’opposent. « Il n’est pas question de prendre le parc ou de le tuer. On demande juste le maintien des moyens », insiste S.C..

Christine Sandel, suppléante du conseil régional au GIP, « soutient tout à fait le mouvement. Au moment où la charge de travail est amplifiée car il faut rédiger la V4 de la charte, ce n’est pas le moment de réduire le personnel. Les 3 à 6 mois à venir vont être lourd, et jusqu’à présent il en ont fait beaucoup je trouve ». Elle note aussi que « le directeur qui est parti n’a toujours pas été remplacé », sinon par son directeur adjoint qui assure l’interim. Des conditions très dégradées, alors que l’enquête publique vient d’être rendue et qu’un important travail de réajustement reste à faire.

Le conseiller municipal de Marseille délégué au Parc National des Calanques, Didier Réault (UMP), juge quant à lui cette grève « dommageable » et « mauvaise pour l’image du futur parc ». « Les chicayas entre les ministère des finances et du développement durable sont bien évidemment détestables. Mais je pense que le personnel du GIP en surajoute, sans doute titillé par le syndicat. La préfecture, la direction, la mairie font leur possible depuis plusieurs mois pour trouver une solution à leur statut ». Et souligne qu’il comprend leurs inquiétudes, « mais il faut savoir composer ».

Nous avons tenté de joindre la direction mais celle-ci « ne souhaite pas se prononcer sur cette grève », nous explique la chargée de communication. Elle assure cependant que la direction soutient le mouvement. « Le directeur fait son maximum pour arranger la situation ». Du côté de la préfecture, comme des ministères du Développement durable et des Finances, pas de réponses à nos sollicitations. On va mettre ça sur le compte des vacances…

Disclaimer : Pour la transparence que nous devons à nos lecteurs, nous vous informons que Raj Médias la société actionnaire de Marsactu réalise des missions de conseil internet pour le GIP des Calanques

Actualisation le 30 octobre 2023 : à la demande de l’intéressé, et dans la mesure où cela ne nuit pas à l’information apportée par cet article, publié il y a plus de 10 ans, nous avons procédé à l’anonymisation d’un des représentants du personnel.
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Commentaires

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  1. Independenza Independenza

    Ce parc qui n’a aucun raison d’être touche au sublime là. Contesté par les propres salariés virtuels du lieu c’est impressionnant. On touche à la V4 mazette

    Encore mieux que la matrice.

    Si les salariés étaient justes ils devraient admettre qu’ils ne servent à rien à part à justifier les délires d’un politique en mal de notoriété. Mais je comprends, quand on a une famille à nourrir, qu’ils ne le fassent pas surtout dans une ville où y a 20% de chômeurs

    Ce parc ne sert à rien fondamentalement, tout le monde le sait, mais ça créé de l’emploi public et ça fait le bonheur des élus qui ont des hochets à distribuer et pourront se présenter comme des Monsieur Environnement à peu de frais. Fermez le ban mais à quel prix…on aurait pu en créer des emplois avec le temps et l’argent consacrés au GIP

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  2. Marius Marius

    L’internaute Independenza qui se permet d’écrire : “ce parc ne sert à rien fondamentalement, tout le monde le sait”, s’imagine habilité à annuler les avis favorables exprimés par des milliers de Marseillais, de Cassidains, et de Ciotadens.

    Ce culot phénoménal est caractéristique d’un certain nombre d’opposants au Parc.

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  3. plaisancier plaisancier

    les cadences infernales du gip!
    ça doit etre vraiment éprouvant comme taf,
    a propos,est-ce que marsactu pourrait nous faire un article sur ce que va couter ce parc(a la façon forum de l’eau)

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  4. etranger etranger

    Avant de juger, je voudrais connaitre leurs salaires et leurs temps de travail effectifs
    ensuite savoir si ce travail est au bureau ou a l’extérieur
    sans ces informations il est difficile de juger

    toutefois il me faut rappeler que les délégués syndicaux prennent leur temps de greve sur leur temps de délégation et que donc, eux ne perdent pas de salaire contrairement au salarié n’aynt pas de délégation syndicale

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  5. M34 M34

    Merci étranger de rappeler ce que nous oublions souvent et, je cite
    “il faut rappeler que les délégués syndicaux prennent leur temps de greve sur leur temps de délégation et que donc, eux ne perdent pas de salaire contrairement au salarié n’ayant pas de délégation syndicale”

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  6. progmarseilleman progmarseilleman

    Plaisancier : ” une centaine de reunions en 12 ans,
    bravo,quel tres tres gros travail! ”

    Ou as avez vous lu qu’une centaine de réunions ont été réalisé en 12 ans ??
    Vous dites n’importe quoi, votre bouffonnerie n’a d’égale que votre ignorance !

    En 3 ans de concertations, il y a eu plus de 500 heures de réunions, 230 associations et représentants démarchées, invitées et écoutées, ce qui représente au final plus de 250 réunions en moins de 4 ans (quelques réunions ont été réalisés avant la phase de concertation). Ces chiffres doivent être plus élevés depuis la fin de la concertation.

    Mes sources sont : le GIP et la réunion de restitution de la concertation organisée du 9 décembre 2011.

    Et toi ? quelles sont tes sources ? Je préfère rire !

    Bruno

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  7. Pierrot Pierrot

    Salut Plaisancier,996000 qui s’en tape vont bientôt pleurer quand ils recevront leur feuille d’impôt,on parle de protection ,d’interdictions,mais personne ne parle du coût du futur parc qui est très lourd pour les Marseillais.

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  8. Pierrot Pierrot

    ON supprime des fonctionnaires et on embauche de l’autre,de toute façon c’est le marseillais qui payera ,pour subir un tas d’interdictions,car la parc n’est pas situé aux portes de Marseille mais bien dans les 8°et 9° arrondissements ,nous sommes bons que pour payer.

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  9. Anonyme Anonyme

    un parc nationnal oui sur les iles RIOU PLANIER mais laisser nous nos calanques de marseilleveyre nous sommes nee la, les pecheurs professionels plus les plaisanciers sont concentre sur le devant des goudes et pointe rougre la mer est jonchee de filets de peche je suis pecheur a la canne je ne peux plus aller pecher la soupe de poissons de peur qu’on me verbalise interdire le chalutage oui mais a la canne on ne fait pas de mal du poisson il y en a enormement mais il faut savoir que le poisson ne nage pas en permanence entre deux eaux certain jour en fonction des courant le poisson d’ensable ou reste a trou et la mer devient subitement deserte on parle d’herbes rares a proteger sur la gineste avec l’entrainement des gros engins de l’armmee ‘cest comique

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