[Vu sur le web] De l’enfance à l’arrivée en France, huit femmes exilées confient leurs viols

“Les hommes, quand tu n’as pas de papiers, ils veulent toujours en profiter.” Dans Le Monde, huit demandeuses d’asile à Marseille confient les multiples violences sexuelles qu’elles ont subies avant, pendant et après leurs parcours migratoires. Ces récits, tous très difficiles, commencent souvent dans l’enfance. Après les violences intrafamiliales et les mutilations, l’horreur se perpétue au travers des mariages forcés et des réseaux de prostitution. Parfois jusqu’en France. “Appeler la police ? Mais pour quoi faire ? La police va m’arrêter moi”, craint une femme sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), qui a été violée dans un squat du centre-ville.

Les huit femmes interrogées par Le Monde ont toutes participé à l’étude publiée ce lundi 18 septembre dans la revue scientifique The Lancet, portant sur “l’incidence des violences sexuelles chez les femmes demandeuses d’asile”. L’étude, portée par un médecin généraliste du 3e arrondissement, regroupe 273 témoignages. Elle conclut que les demandeuses d’asile ont 18 fois plus de risque d’être victimes de viol en France que la moyenne. Elles sont 26% à se déclarer victimes sur la dernière année sur le territoire national.

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