Villa Méditerranée : vote houleux à la région

Considéreé par de nombreux conseillers régionaux comme l'objet coûteux du président, la Villa Méditerranée a encore déclenché un très vif débat dans l'hémicycle ce vendredi en début de soirée. Le président Michel Vauzelle avait inscrit à l'ordre du jour le transfert de la gestion du bâtiment à l'agence des villes et territoires durables (Avitem) qui offre l'avantage de réunir notamment l'Etat et des collectivités locales dans un même groupement d'intérêt public.

Lors du premier vote sur cette convention, en octobre dernier, il avait dû annuler son examen in extremis. La droite, le FN mais aussi ses alliés écologistes et du Front de gauche lui avaient fait savoir qu'ils voteraient contre. Cette fois-ci encore, le président de région a dû jouer les équilibristes. Tout au long de la séance et jusqu'à quelques heures avant le vote, le socialiste a dû négocier avec les autres partis de gauche pour s'assurer une majorité. Le président du conseil régional avait même été jusqu'à assurer à certains de ses interlocuteurs qu'il démissionnerait en cas de vote défavorable estimant que c'est tout son projet de faire de Marseille la capitale française de la Méditerranée qui serait ainsi désavoué.

Ce vendredi, il a finalement pu compter sur les voix des élus Front de gauche rassurés notamment par le maintien d'un pan culturel dans le programme de la Villa via un partenariat avec le Mucem cher à Alain Hayot. Opportunément, deux voix écologistes sont venues lui garantir ric-rac une majorité quand tout le reste du groupe EELV s'abstenait.

Comme tout était réglé au préalable, la séquence a finalement été calme à gauche et c'est avec la droite que la température est montée. Emmenée par Maurice Battin, celle-ci reprochait à Michel Vauzelle les errements de sa gestion et le maintien de la Villa à la charge financière de la région. Le président de région s'est alors emporté pour affirmer que la droite "réglait la politique méditerranéenne par le racisme" entraînant le départ de celle-ci de l'hémicycle. Alors que les élus de l'opposition revenaient dans l'enceinte quelques minutes plus tard, Michel Vauzelle a procédé à un vote à main levée à la va-vite. Pour sa Villa Méditerranée, Michel Vauzelle est prêt à tout.

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