Viard et Boulesteix espèrent encore l’union à gauche
Dans une conférence de presse, il y a le champ et le contrechamp, la puissance invitante et les journalistes. Quand ce sont les porte-paroles et seules figures connues des GAM (groupes d'actions métropolitain) Jacques Boulesteix et Jean Viard qui sollicitent la presse, la salle comprend les responsables locaux du Modem, Christophe Madrolle et Jean-Luc Bennahmias, Sébastien Barles, un des porte-paroles de la liste de Pape Diouf ainsi que Pierre Orsatelli du Renouveau PS 13. Car les deux universitaires et les "dix idées nouvelles" qu'ils défendent sont plutôt courtisés avant le dépôt des listes, le 6 mars prochain.
Élus au conseil municipal sur la liste de Jean-Noël Guérini en 2008, ils espèrent encore que l'union à gauche se fera derrière le candidat du parti socialiste pour faire barrage à la droite et à l'extrême droite. Et ce malgré les départs solitaires du Front de gauche, du Modem et de Pape Diouf dans la campagne. Or, ces mêmes forces ont du mal à faire liste commune et les deux hommes ont décliné l'invitation à rejoindre l'une ou l'autre de ces initiatives. Donc, ils espèrent que la société civile rejoigne le "rude combattant" qui dirige la liste PS pour donner du souffle à son "bon programme de gauche, classique et solide" et mettent fin au règne d'un maire usé. "Patrick Mennucci nous a proposé des places sur ses listes mais nous sommes des gens de projets", plaide Jean Viard. "Le seul qui a une petite chance de prendre la ville à un maire sympathique mais vieillissant, c'est lui, argue Jacques Boulesteix. Mais la clef est un effet levier. Que l'on passe d'une ville qui étouffe ses citoyens à une ville qui réagit". Pour l'un et l'autre, ce souffle nouveau serait porté par un apport de la société civile. C'est justement leurs idées que les deux hommes sont venus présenter : la métropole, l'après 2013, le développement économique, la jeunesse, les quartiers nord… On retrouve là les thèmes qu'ils ont défendu soit dans des ouvrages, soit au conseil de développement de la communauté urbaine. Tout ceci ferait un excellent programme pour Pape Diouf qui en apparaît – pour l'heure – dépourvu. Mais les deux hommes ne croient pas à son art du sprint. "Il ferait un excellent maire de Marseille s'il s'était déclaré il y a deux ans, note Jean Viard. On ne fait pas de la politique en 45 jours". Cela fait tout aussi court pour instiller un nouveau souffle d'union à gauche.Les dix idées portées par Jean Viard et Jacques Boulesteix :Vous avez un compte ?
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