Vers un procès pour les militants de Génération identitaire entrés chez SOS Méditerranée

Une ordonnance de renvoi en correctionnelle a été rendue à l’encontre des vingt-deux militants du groupuscule Génération identitaire, a pu vérifier Marsactu, confirmant une information de La Provence. Ils sont renvoyés notamment pour “violences volontaires et séquestration” pour avoir fait irruption dans les locaux de l’ONG SOS Méditerranée à Marseille le 5 octobre 2018.

Ces dix-neuf hommes et trois femmes, venus de toute la France et membres du groupuscule Génération identitaire, avaient séquestré des membres de l’association pendant plusieurs minutes. Ils avaient tous été interpellés après les faits. Plusieurs personnes avaient été blessées ; des salariés ou bénévoles de l’ONG avaient alors bénéficié d’interruptions de travail (ITT) évaluées entre 8 et 20 jours. Les militants de Génération identitaire avaient ensuite accroché aux fenêtres des locaux une banderole clamant “SOS Méditerranée complice du trafic d’êtres humains”.

En plus de l’association SOS Méditerranée, sept membres de l’ONG se sont constitués partie civile. Les mis en cause pourraient être jugés à Marseille dans les mois qui viennent. Cette intrusion violente avait soulevé l’indignation d’une partie de la classe politique. Le sénateur Rassemblement national Stéphane Ravier y voyait, lui, “une action pacifique pour la défense des Français.”

(avec Jean-Marie Leforestier)